- Je me répète encore une fois,Nadia tu as un fils ?

Elle posa un regard sombre sur Margot qui venait de rentrer dans sa chambre. Elle,elle avait le don de toujours entendre ce qui ne faut pas qu'elle entende en fait.

Elle ne prenait même pas le temps de la regarder, pour elle,elle était transparente. Elle ne savait même pas pourquoi elle était là.

Nadia se mit a l'insulter dans sa langue et elle se dit heureusement qu'elle ne comprenait pas, parce qu'elle n'y était pas allée de main morte.

- Arrête de parler dans ton dialecte et parle moi en français.

Elle ne lui répondit pas une fois de plus et continua a chercher les appartements sur le bon.coin.

Elle ne trouvait pas son bonheur. Et lorsqu'elle trouvait un qui lui convenait,soit il était trop cher soit il était beaucoup trop petit.

Elle avait entendu dire qu'il était dur de trouver un appart et surtout en plein centre de Paris mais elle ne savait pas que c'était a ce point.

Elle abandonna ses recherches un instant. Au même moment,Margot prit la parole.

- Tu es vraiment une petite impolie. Je me demande comment ta mère t'a éduqué, jamais de ma vie je n'ai vu une fille aussi insolente que toi.

Elle ne voulait pas parler mais dès qu'il s'agissait de sa mère, elle perdait ses moyens. Elle pouvait tuer juste parce que quelqu'un avait osé mal parler de sa maman. Grand ou pas,dès que tu parles en mal de sa mère, tu allais en prendre plein la gueule.

- Hey Margot je vous interdis de parler de ma mère et de l'éducation qu'elle m'aurait donné. Je ne vous le permets pas. Vous,vous avez bien mis au monde un salaud de la première classe, avez éduqué un sombre idiot et pourtant personne ne vient remettre en cause son éducation. Je crains même qu'il n'en ai reçu d'ailleurs.

Elle la vit s'approcher d'elle et prit la parole avant qu'elle ne fasse un pas de plus

- Osez me toucher Mme Margot Ibrahim et je vous le jure que vous allez le regretter,osez seulement et vous verrez avertit Nadia d'un air menaçant en se redressant

Celle-ci porta sa main à sa bouche et l'autre a son coeur.

- Mais sur quel genre de fille mon fils est tombé. Mais où avait-il la tête bon sang de bonsoir ! Tu sais au moins a qui tu t'adresses la ? Tu sais que tu parles a la mère de ton fiancé Nadia ?

- Et vous,vous avez une idée de ce que je représente pour votre fils ? Hein ? Savez-vous que je suis sa fiancée ? J'en doute fort. Je ne vous pardonnerai jamais du traitement que vous m'avez infligé, votre fils et vous,jamais vous m'entendez !

- Mais qu'est-ce que j'en ai à faire de ton pardon sale hypocrite. Je tenais a t'avertir,tu ne feras pas long feu chez moi. Je ferai tout mon possible pour que mon fils s'éloigne de toi et crois moi j'y arriverai. Qu'importe le temps que cela prendra. Cependant, tu peux me faciliter la tâche. J'ai eu le temps de t'analyser et je me suis rendue compte que tu étais un peu une de ses filles de bas étage, alors je vais te proposer un marché,un marché qui risque de changer ta vie.

Elle savait que Margot allait lui proposer de l'argent et elle savait d'ores et déjà qu'elle allait l'accepter. Mais elle fit semblant de ne pas savoir où elle voulait en venir.

- De quoi parlez-vous ? Et ne vous en faites pas je vais faire comme si je n'avais pas entendu que vous m'avez traité de fille de bas étage.

- On dit quelque chose chez moi,a savoir seule la vérité blesse et si tu es vexée par mon expression c'est parce que tu sais que c'est vraiment de la que tu viens. Mais bref là n'est pas le sujet. Je vais être brève et aller droit au but. Dis moi, quel est ton prix ? demanda-t-elle en s'asseyant sur une chaise et en posant son sac sur la table de chevet

A l'entente de sa dernière phrase Nadia ne montra aucun signe. Elle lui présenta un visage neutre. Elle ne fit même pas semblant d'être outrée ce qui ébranla un peu Margot qui,neanmoins ne se laissa pas démonter par ce manque d'intérêt.

- Vous me proposez de l'argent afin que j'annule mes fiançailles avec Amal c'est bien ça ? demanda-t-elle en arquant les sourcils

Margot déglutit et prit la parole en baissant légèrement ses lunettes de vue.

- C'est bien ça,tu m'as compris. Dis moi ton prix, ton prix est le mien.

Elle attrapa son sac dans lequel elle fouilla puis fit sortir un chéquier.

Elle se saisissa d'un stylo qu'elle suspendit en l'air en regardant Nadia.

- Tu n'as qu'un seul nombre a dire et je l'inscrirai sur ce chèque. Tu as libre arbitre sur le nombre de zéro que tu désires voir figurer sur ce chèque. Allez Nadia,pense a tout ce que cet argent pourra changer dans ta vie.

En effet Nadia y pensait. Avec ça, elle pourrait régler toutes les dettes de sa mère, et celle-ci reprendra le bail de sa villa qu'elle avait mit en hypothétique. Elle pourra aussi aider ses frères a se réaliser. Son cerveau se mit a fonctionner a mille a l'heure. Il fallait qu'elle accepte cette offre. De toutes les façons elle n'avait rien a perdre,ce n'était pas elle la véritable fiancée de Amal. La véritable Nadia allait se présenter a eux a un moment ou a un autre et elle a ce moment,serait déjà partie et bien loin. Mais au moins,elle serait déjà partie avec tout cet argent. C'était une opportunité en or pour elle. Finalement,il y avait du positif dans sa rencontre avec cette famille.

- Pour faire bref,vous me proposez de l'argent pour que je laisse tomber Amal ? Vous pensez vraiment que l'argent peut me faire me détourner de lui ?

Margot fit une grimace puis prit la parole.

- Voyons ma chère Nadia,y'a un prix a toute chose. Voyons ne sois pas timide et dis moi ton prix.

Nadia prit une grande inspiration puis lui répondit

- Je veux 50000 € dit-elle rapidement

Elle vit Margot hausser les sourcils puis laissa éclore sur ses lèvres un sourire victorieux.

- Je savais bien que toi et moi finirons bien par nous comprendre. Et pour la peine, je te propose bien plus que ça, tiens attend.

Elle la regarda écrire sur le chèque avec un sourcil froncé. Elle n'arrivait pas a croire qu'elle n'avait trouvé aucun inconvénient a lui signer ce chèque. 50000 € c'était extrêmement beaucoup, beaucoup trop d'ailleurs. Mais apparemment' ce n'était rien pour cette famille.

- Pour ta coopération je t'ajoute 50000 dessus ça te va ? Je suis sûre que ça t'irai alors je signe. Tu peux aller le retirer a n'importe quel moment.

Elle lui tendit le chèque. Nadia eut un petit moment d'hésitation

- Vas-y prend le,c'est a toi maintenant. Mais je veux que tu disparaisses de la vie de mon fils, de la vie de toute ma famille. Retourne d'où tu viens,voyage dans un autre pays je ne sais pas mais reste bien loin de ma famille. Et mon fils ne doit jamais être au courant de notre accord sinon..

- Pas de menace Margot, merci bien. J'ai compris pas besoin d'épiloguer la dessus. Vous pouvez vous en aller,je passerai dans quelques heures chercher mes affaires.

- Ah mais ne t'en fais pas,tu n'as pas besoin de remettre pied chez moi. J'ai demandé a ce qu'on t'emballe tous tes affaires déjà,ils t'attendent dans la voiture en bas. Tu n'as plus rien a faire avec nous a partir du moment où je franchirai cette porte.

- Vous étiez donc sûre que j'accepterai s'exclama Nadia

- Je dois t'avouer que j'ai un peu douté mais Charlene m'a rassuré et m'a fait comprendre que tu étais trop vénale pour refuser une pareille chance. Et finalement je vois qu'elle avait raison. Bref,je ne vais pas m'éterniser. J'en ai fini avec toi. Te souhaiter le meilleur dans ta vie serait hypocrite de ma part,alors j'espère que tu auras ce que tu mérites. Sur ce,bonne continuation.

Elle se leva et se dirigea vers la sortie. Mais avant qu'elle ne franchisse le pas de la porte, Nadia l'interpella. Celle-ci se retourna vers elle avec un sourcil arqué.

- Pourquoi vous faites cela ? Je veux dire mettre tout cet argent pour m'éloigner de votre fils ! Ne serait-ce pas parce que vous avez déjà prévu quelqu'un d'autre pour lui ? Et par ce quelqu'un d'autre j'entends Charlene.

- Je vois que tu réfléchis bien.

- Et je suppose que sa famille aussi est très riche, je veux dire,beaucoup plus riche que la votre. Et la fusion des deux, vous bénéficierai a vous. Dites moi si je montre surtout.

Elle eut un mauvais regard pour Nadia puis prit la parole.

- Ça,vois-tu, ça ne te regarde pas du tout. Adieu, enfin, j'espère.

Et sur ces derniers mots elle referma la porte derrière elle.