Du côté d'Amal

Quand il vit son ami de longue date pénétrer dans son bureau il su immédiatement que le travail venait de finir pour lui. Impossible de se concentrer avec lui dans les parages. Et de toutes les façons, il etait prêt a miser deux sous qu'il était là pour le faire sortir.

- Mr l'officier mes salutations dit-il en se levant pour se mettre en garde a vous

- Repos répondit son ami en éclatant de rire

- Tu étais tellement pressé de me voir que tu n'as pas pris le temps d'enlever ton uniforme. Heureusement qu'on te connait ici déjà sinon ils allaient pensé que j'avais des problèmes avec la justice. Assieds toi je t'en prie.

- Écoute je n'avais pas envie de me changer au commissariat et je ne sais même pas pourquoi. Pas la peine de m'asseoir on va bientôt sortir. Tu penses vraiment que j'ai parcouru tous ces kilomètres pour venir m'enterrer entre ces quatre murs la ? Je dis non merci. Mais en attendant je vais aller me changer dans ta douche.

Sans attendre sa réponse son ami se retira dans la dite salle avec son inséparable sac a dos.

Lui pendant ce temps, essaya de terminer le rapport qu'il rédigeait mais manquait cruellement de concentration.

Il l'envoya donc a sa secrétaire et la pria de le finir pour lui.

Lui pour pouvoir travailler, il devait être calme avec personne aux alentours sinon il devenait stressé et commettait des erreurs. Il avait besoin de calme pour s'imprégner des choses. C'est ainsi qu'il faisait un travail remarquable et dans un laps de temps.

Il travaillait dans l'entreprise de sa mère qui appartenait autrefois au père de sa mère qui l'a légué a son gendre,c'est-à-dire le père d'Amal qui finalement l'a relégué a sa mère.

Sentant sa mort prochaine il avait établit tous les documents afin que l'entreprise soit mis au nom de sa chère épouse.

Il poussa un soupir et s'interdisa de penser a son père. Il n'avait pas envie de perdre le peu de moral qu'il avait encore. Malgré les années qui étaient passés, sa perte était encore très douloureuse. Surtout vu la façon tragique dont il les avait quitté.

Il mit son ordinateur en veille quand il vit son ami ressortir de la petite douche, habillé en civil.

- Ohlolo mais tu es une frappe toi inh,pourquoi tu es beau comme ça petit bâtard ? lui demanda-t-il en le regardant fixement

- Idiot arrête de me regarder comme ça,tu me gênes répondit-il avec une voix efféminée

- Sal pd rétorqua Amal en rigolant. Non mais sérieusement tu as quand même été béni inh,bon pas plus que moi c'est clair mais toi aussi tu as pour toi.

- Quitte là-bas arrête de me flatter, je ne sais pas ce que tu veux chez moi mais tu n'as pas besoin' de faire tout ça pour l'avoir. Et puis juste une parenthèse, de nous deux c'est moi le plus beau tu es fou ou quoi ?

- Mais ferme ta bouche qu'est-ce que tu dis ? Tu vois pas la beauté congolaise avec un zeste de beauté française. Bon après maintes réflexions, enlevons la beauté française, regarde juste la beauté congolaise.

- Non tu m'as achevé. C'est quoi tu n'assumes pas tes origines françaises ? Ta mère est française faut pas avoir honte tu sais, les français sont beaux ici inh. En tout cas tu ne peux pas tester la beauté béninoise et avec ça ajoutée un peu de sang espagnol mais mes parents ont fait la totale la. Je suis vraiment beau Amal,beau comme un Dieu rétorqua-t-il en se touchant les cheveux

Les deux hommes rient en cognant leur poing chacun contre l'autre. Ça faisait plaisir de rire comme ça avec lui. C'était un bon ami, vraiment une personne formidable.

- Aller lève toi on y va. Je meurs de faim.

Amal ne se fit pas prier et se leva. Il arrangea un peu sa table puis prit son téléphone sur la table.

Ils sortirent ensemble du bureau et se dirigèrent vers l'extérieur en se lançant des petites piques histoire de rigoler.

- Je prends ma voiture ou on y va ensemble ? demanda Amal quand il remarqua que son ami était venu a voiture

- Monte dans la mienne, je viendrai te redéposer plus tard.

Il marcha alors vers la voiture de son ami et s'y installa alors que celui-ci démarrait.

- Je vois qu'arrêter des criminels paie bien. Tu es sûr qu'il n'y a pas une petite place libre pour moi dans ton équipe la ? Moi aussi je veux pouvoir m'offrir ce genre de voiture dit Amal pour le taquiner

- Je ne te regarde même pas Amal,je vais même pas te répondre. Tu veux manger quoi ?

- Tu m'invites ça veut dire tu paies inh,parce que je ne t'ai jamais demandé de venir me chercher. J'étais tranquille avec ma faim moi

- Ehh seigneur j'ai dit tu veux manger quoi pas de me raconter toute ta vie

- J'ai toujours su que tu étais un bâtard mais pas de cette envergure la. J'ai envie d'un burger bien juteux hum répondit Amal en s'embrassant les doigts

- On dirait tu lis dans mes pensées mon frère, c'est exactement ce que je voulais mais je voulais te laisser le choix, pour faire civiliser tu vois. Je connais justement un endroit où ils font les meilleurs burger de Paris. Et c'est a quelques minutes de ton bureau.

- Eh bah allons-y moi j'y vois pas de problème.

Son ami avait raison,ce n'était vraiment pas loin de son bureau. Mais Amal n'avait jamais remarqué cet endroit.

- Vas-y viens on s'installe là-bas

Ils s'assirent a une table un peu reculée de toutes les autres qui étaient déjà occupées.

Un serveur vint cordialement prendre leur commande. Amal et son ami étaient tous deux unanimes,ce serait deux burgers.

- Je sens que je vais me régaler. Et si jamais je veux recommander un autre, Amal arrête moi. Je dois surveiller ma ligne

- Mais qui es-tu Máel qui es-tu ? demanda Amal en riant

Máel c'était vraiment le type de personne qui mangeait sans jamais grossir. Il pouvait s'empiffrer a longueur de journée et cela tous les jours, qu'il ne prendrait même pas une graisse.

En même temps,il passait beaucoup de temps a la salle de sport. Il était vraiment pointilleux sur son physique et surtout sur sa santé. On pouvait tout lui reprocher mais ce gars prenait drôlement bien soin de lui.

Chacun était sur son téléphone en attendant la commande quand le regard d'Amal se posa sur une table où se dégageait la bonne humeur.

Les autres occupants de la salle devraient se boucher le nez sinon ils risquaient d'être envahi par cette dose surélevée de rire.

Il se disait que ces gens n'avaient aucun souci quand ses yeux tombèrent sur une femme qui avait posé un petit garçon sur ses jambes.

Elle lui disait vaguement quelque chose mais il n'arrivait pas a savoir où il l'avait vu.

Il haussa les épaules puis accueilli avec un grand sourire l'arrivée du serveur.

Máel lui souhaita bon appétit puis après avoir fait le signe de croix attaqua son plat sans l'attendre.

Il allait également l'attaqué quand il se souvint brusquement d'où il l'avait vu. C'était chez lui !

C'était elle qui s'était faite passée pour sa fiancée.

Il lança un nouveau regard dans leur direction et découvrit cette fois qu'elle aussi regardait dans leur direction. Mais ce n'était pas lui qu'elle regardait, enfin au premier abord. Elle etait concentrée sur Máel qui lui était beaucoup trop concentré sur son repas pour remarquer ce qui se passait autour de lui.

Quand Amal la regardait il remarqua qu'elle était presque désemparée de se retrouver là avec Máel puisqu'elle dardait sur lui un regard qu'il qualifierait d'apeuré.

C'était Máel qui la mettait dans ces états?

Mais son état d'inquiétude augmenta quand elle posa le regard sur lui. Il la vit défaillir un moment.

Elle ne s'attendait clairement pas a le revoir et lui aussi d'ailleurs.

Il la vit parler avec les gens derrière elle puis se précipiter vers la sortie.

Il ne su si c'était elle ou Máel qui lui faisait cet effet la mais elle avait sacrément peur.

Quand ils ne furent plus dans leur ligne de mir,il prit son burger en bouche en réfléchissant'.

Alors comme ça elle avait vraiment un enfant. Et elle était sortie de prison.

Suite au retrait de la plainte,ils ne savaient pas si effectivement elle allait sortir puisque c'était au procureur de juger si oui ou non elle pouvait s'en aller. Eux s'étaient contentés de faire ce qui est juste devant eux,a savoir retiré la plainte et avait laissé le reste aux mains de la justice. Apparemment elle s'en était sortie.

Il n'était pas particulièrement heureux pour elle. En gros, il s'en foutait complètement.

Mais une chose le tracassait. Dans son explication elle disait n'avoir personne ici et que c'était pour ça qu'elle était restée plus longtemps chez sa mère. Alors qui était ces deux jeunes gens qui paraissaient bien s'entendre avec elle ? Ils ne pouvaient être des inconnus auquel cas elle n'aurait quand même pas laissé son enfant dans leur bras.

Il commençait sérieusement a penser que El-Yacine pourrait ne pas raconter des sottises. Certes, ce jour la quand il parlait il y prenait un certain malin plaisir mais toutes les preuves étaient contre cette femme.

Sincèrement il désirait savoir ce qui l'a poussé a en venir a de telles extrémités.

- Tu manges pas Amal ? demanda Máel qui avait presque terminé son plat alors que lui venait a peine de l'entamer

- Si si j'étais un peu dans mes pensées répondit-il en prenant une nouvelle bouchée. Tu avais raison',c'est de loin le meilleur que j'ai jamais mangé.

- Je te l'avais dit

Et après quelques instants de silence, Máel reprit la parole

- Et avec Nadia ?

- Quelle Nadia ? demanda Amal du tact au tact

- Comment ça quelle Nadia ? Ta fiancée la non

Amal ne savait même pas pourquoi il avait posé cette question. C'était pourtant évident qu'il parlait de sa fiancée.

- Écoute gros je ne vais pas te mentir mais j'ai l'impression que ça ne sert plus à rien cette relation. Il n'y a plus cette flamme là tu vois ce que je veux dire ? C'est devenu ennuyant, on se parle beaucoup plus comme deux connaissances. Il n'y a plus aucune complicité et dernièrement, elle me faisait comprendre qu'elle avait du mal a me faire confiance et surtout faire confiance à notre couple.

- Ah c'est chaud frère. Les femmes sont vraiment des migraines. Normalement c'est la femme qui essaie tout pour sauver son couple mais si ta femelle commence a tenir des propos comme ça, c'est soit que le match est fini soit qu'elle veut être rassurée.

- Mais rassurée de quoi ? Nous ne sommes plus des gamins mon ami, elle va avoir 23ans dans deux mois et moi bientôt 26,je n'ai vraiment plus le temps pour ces gamineries. Comment veux-tu que je la rassure sur notre relation alors que moi-même suis pas du tout rassuré. Àlors que moi même j'y crois plus.

- Alors ce que je te conseillerais c'est d'avoir une bonne conversation avec elle et d'y mettre un terme. Ne sois pas égoïste, n'oublie pas qu'elle a tout laissé pour venir te rejoindre et vous donner une chance mais si tu vois que ça ne peut plus fonctionner, libère la. C'est la meilleure des solutions crois moi.

- Oui tu as sûrement raison. En plus elle s'entend pas vraiment avec ma mère et ça c'était bien avant qu'elle ne vienne ici. Ma mère est contre notre union, wallah ça me donne la migraine quand j'y pense.

- Et d'ailleurs comment elle a fait pour vivre avec ta mère trois semaines sans que tu ne sois la ?

Máel ne savait pas ce qui s'était passé. Cela ne dérangeait pas Amal de le mettre au courant mais il n'avait pas la tête de se lancer dans ce sujet la.

- Laisse seulement mon frère,tu n'imagines pas toute l'histoire qu'il y'a derrière.

- Hum en tout cas parlez-en,comme tu l'as dit vous êtes plus des enfants. Il faut avancer la.

- Oui oui je suis d'accord. Je vais lui parler une fois rentré. Merci gros

- Je t'en prie pas de ça entre nous. Allez on y va ?

- Oui mais attends je vais en recommander un autre a emporter, j'ai pas bien savourer mon truc la.

- Sal gros.

- Ehh je t'emmerde.

Il se leva et se dirigea vers le comptoir et passa la même commande que tout a l'heure. Il en prit également pour Máel qui allait bien l'insulter.

La commande arriva plus vite que la précédente. Il prit les sachets et régla la note. Il en profita pour régler leur précédente commande.

Quand il voulut se tourner vers Máel pour lui annoncer qu'ils pouvaient partir,il vit au loin le fils de l'autre femme la jouer avec l'homme qui les accompagnait.

Il regarda aux alentours mais ne vit pas les deux jeunes femmes.

Il ne savait pas pourquoi mais il avait vraiment envie d'entendre l'histoire de cette femme la. Il avait la nette sensation qu'elle etait pleine de surprise.