Attaquée

Ecrit par Plénitudes by Zoé

Chapitre 15 : Attaquée


Quelque part dans un lieu inconnu :


Depuis quelques mois, notre emprise sur elle diminue de jour en jour.

Je sais, mais que pouvons-nous faire ?

Nous ne pouvons même plus la voir…

Oui, à cause de cette lumière qui nous bloque la vue.

Pourtant elle nous appartient, s’il faut que nous parsemions sa vie d’embuches pour que nous la récupérions, ainsi soit-il ! Sa vie ne sera que problèmes, qu’elle ne pense surtout pas que ce Jés…

Arrête, il est interdit de prononcer ce nom ici et tu le sais.

Oui ! Veux-tu que nous mourions tous ?

Il nous faut nous débarrasser de Son envoyée qui nous bloque le chemin !

Cette nuit !

Cette nuit ! 


**** Sabine ****


Je suis réveillée en sursaut. Je sais ce que ce rêve que je viens de faire signifie : ma vie est en danger, il s’agissait de trois grands chiens qui me poursuivaient ou plutôt qui tentait de me poursuivre mais je n’ai pas peur de ce genre de choses, même dans mes rêves, ce qui m’a par contre stupéfaite et qui m’inquiète un peu c’est la manière dont j’ai échappé à ces chiens : je me suis envolée. Une personne moins avertie en serait contente parce qu’elle a échappé aux chiens mais j’ai vu clair dans la situation. Quelqu’un veut détourner mon âme du chemin de Dieu en me partageant la sorcellerie. Mais mon Dieu ne dort ni ne sommeille. De plus, ce n’est pas la première fois que je suis confrontée à ce genre d’attaques, les risque du métier !

Cette fois je ne me mets pas à genoux parce qu’il ne s’agit pas de parler à Dieu dans cette situation mais d’exercer mon autorité. Alors sur mes deux pieds, je commence à ordonner :

« Je te parle à toi satan à et tous tes envoyés. Ma vie ne t’appartient pas, tu ne m’as pas formée à partir de la poussière ni placée dans le sein de ma mère ! J’appartiens à Jésus et je suis Son esclave à Lui-seul et à personne d’autre. Le Dieu que je sers ne m’abandonne jamais et je proclame que quiconque levé contre moi et contre mon ministère, je l’écrase telle qu’il est écrit en Gen :15 « …celle-ci t’écrasera la tête… » J’ai reçu de mon Père le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur TOUTE la puissance de l’ennemi Luc 10 :19. Regarde-moi, je ne connais pas la peur, je n’ai pas peur ! Et en ce moment-même, là où vous vous trouvez, la terre tremble ! Elle vous vomit, elle vomit tout ce qui n’est pas de Dieu en elle. Dans le nom de Jésus ! Dans le nom de Jésus ! Dans le nom de Jésus ! Sors de cet appartement, rien n’est de toi ici. Je te bannis pour toujours ! »

Puis j’ai enchaîné avec une prière en langue. Je suis essoufflée mais je continue, prier en langue me vide souvent de mes forces, car ces mystères que je dis viennent du plus profond de moi, de mon esprit. Ce n’est pas pour rien qu’on appelle cela prier pas l’esprit. L’esprit lui-même sait des choses que l’âme ignore alors lorsqu’on n’a pas les mots, lorsqu’on ne sait pas quoi dire, prier en langue est un acte plein de sagesse. Plusieurs personnes ont témoigné du fait que prier en langue leur a ouvert des portes qu’ils ignoraient qu’elles étaient fermées, les a préparé pour l’avenir ou encore les a protégé eux ou des membres de leurs familles d’accidents. Sachant cela, je ne sous-estime jamais cette puissance qui s’échappe de mes lèvres dans ces moments-là. Je ne sais peut-être pas qui est derrière cette attaque mais mon esprit le sait certainement alors je le laisse faire.

La nuit a été plus longue que d’habitude. Toute la journée, j’ai continué à parler en langue et quand une parole par l’intelligence me vient, je la dis ou une direction particulière de prière m’est inspirée, je vais dans ce sens mais je reviens après au parler en langue. N France, on n’est pas du tout habitués à cela, en Afrique non plus d’ailleurs alors voir les gens me dévisager comme si j’étais folle parce que je parle toute seule selon eux me fait sourire. Une chose que nous oublions, nous Chrétiens, c’est que la vie n’est pas un jeu, nous n’appartenons pas à ce monde alors cessons de penser que c’est le cas. Nous nous laissons distraire par les désirs de ce monde, par les codes qu’il faut respecter pour être populaires, pour être dans le coup, pour être cool. J’ai longtemps été comme cela et je remercie Dieu car ce temps est bien loin derrière moi. Je ne me suis pas complètement coupée du monde comme le font les Mormons, mais je contrôle tout ce qui entre dans mon environnement : la musique, les films, séries…, les gens tout cela ce n’est pas à bannir mais à prendre avec des pincettes. Au début c’était un vrai calvaire mais plus le temps passe et moins ça m’affecte, en fait le secret est de reconnaître que tout seul on ne peut rien et demander l’assistance du Saint-Esprit.

A 18h, je cogne chez Marla, nous devions nous voir. Maintenant qu’elle a fini ses examens, elle a du temps libre pour me raconter ce qui lui est arrivé à Lomé. J’ai senti quelque chose mais j’étais trop absorbé par mes propres problèmes pour jouer correctement mon rôle. A son retour, elle avait comme un feu intérieur qui la poussait à tout donner pour réussir son année malgré que le premier semestre n’ait pas été fameux. Je ne l’avais jamais vue aussi déterminée, une chose est sûre, quand elle veut elle peut.


**** Marla ****


J’ouvre à Sabine et lui fais la bise, ah c’est comme ça ici dans le pays des blancs, qui connaît ça dans mon Togo ? Est-ce qu’on a fini de régler nos problèmes ou de s’insulter pour se faire la bise ? Ma voisine est devenue ma seule compagnie depuis que Ruben a pris la porte il y a de cela trois mois. Ce n’est pas plus mal parce que j’avais besoin d’être au calme pour travailler mais quand même, je n’aurais jamais pensé qu’il me snoberait en cours et qu’il refuserait de me parler. Mieux j’arrête d’y penser pour ne pas me gâcher la soirée.

Moi (posant les plats sur la table) : Spaghettis bien épicés comme au pays

Sabine (sourire) : Ah t’es un ange. (Se mettant à manger) C’est très bon. 

Moi (sourire) : Merci

Sabine (débarrassant) : Alors, quelles sont les nouvelles ?

Moi (la suivant) : Ruben ne m’adresse plus la parole, je ne comprends pas pourquoi (posant la vaisselle dans l’évier) C’est vrai qu’on s’est pris la tête mais ce n’était pas la première fois alors je ne comprends pas (soupire).

Sabine (compatissante) : Ne t’en fais pas, il reviendra de lui-même, laisse-lui le temps.

Moi (sourire) : C’est une prophétie ?

Sabine (riant) : Lol non, une simple intuition.

Nous retournons nous assoir sur le divan et entrons dans le vif du sujet. Quand je finis de lui raconter…

Sabine : Je ne veux pas te paraître sans cœur ou quoi que ce soit mais ce qui t’est arrivé est une bonne chose.

Moi (perdue) : Hein ?

Sabine : Comprends-moi bien, je compatis sincèrement à ta douleur. Une mère ne devrait jamais se laisser aller à cela et un père devrait toujours prendre ses responsabilités, des enfants devraient toujours être un sujet de joie et de fierté. Si nous devions parler de tout ce qui n’est pas normal dans cette situation, la journée ne suffirait pas. Mais ne fais surtout pas l’erreur de penser que c’est ta mère qui pose ces actes de façon délibérée. Ne te trompe surtout pas d’ennemi.

Moi (en larmes) : Je sais mais c’est trop dur à avaler, snif

Sabine (me tendant un kleenex) : J’imagine mais c’est la stricte vérité. Tu as toi-même dit que cela ne doit pas se passer comme ça normalement, ce qui veut dire que ce n’est pas normal. Il doit y avoir une affaire de possession là-dessous. Nous allons devoir prier pour elle et non contre elle, tu me comprends ?

Moi (faiblement) : Oui…

Sabine (me souriant) : Et la raison pour laquelle je dis que c’est une bonne chose c’est que Dieu te prépare pour de grandes choses, tu n’en as pas encore conscience mais c’est le cas. Tu seras un phare au milieu des ténèbres et feras resplendir la gloire de Dieu dans la vie de nombre de personnes, ceux qui étaient dans la poussière et la cendre, tu relèveras leur tête. (Sourire en coin) Et oui, ça c’est une prophétie.

Moi (sourire timide) : Amen !

Sabine : Mais il y a autre chose n’est-ce pas ? Avant que tu ne partes, il s’est passé quelque chose ?

Moi : Oui, mais je ne suis pas encore prête à en parler, désolée. Un jour je te raconterai

Sabine (sourire bienveillant) : Au fait, il y a un livre que je veux te conseiller, je l’ai en version PDF si tu veux. Il s’agit de « Conduit par l’Esprit de Dieu » de Kenneth Hagin, cet homme est un très bon enseignant. Tu y apprendras énormément de choses tu verras. Lis- le hein, je compte sur toi.

Moi : Ok.

Elle m’a fait l’envoi et est rentrée chez elle. Il était un peu tard mais comme je n’ai plus rien à faire, je me pose devant la télé et mets un spectacle comique. Je ris et ris et ne pense plus à rien.

Le Fardeau des Autre...