au delà de la peur

Ecrit par R.D

Chapitre 16


« Une erreur n’est pas faite pour être punie, mais plutôt pour être corrigée »


Aissatou




J’avoue que je ne m’attendais pas à ce que sa mère garde le silence mais apparemment elle avait peur que Boubah sache qu’elle a eu recours à un marabout pour pouvoir faire sortir Oumou. Donc elle avait aussi un cœur ? Je ne savais pas



-Boubah : Maman, tu es sûre que tu veux t’en aller ? Je veux dire que depuis que papa est décédé on vie tous ici alors pourquoi partir et nous laisser ? La maison est assez grande pour nous tous même si j’avais 5 ou 10 gosses

-Moi : Mon amour, je t’assure que depuis qu’elle m’a dit ça je tente de l’en dissuader mais rien y fait n’est pas tata ?


Elle fit un oui de la tête.


-Boubah : Que tu le veuilles ou non, tu resteras ici. En aucun cas tu ne partiras

-Tante Amina : pourquoi pas ? Toutes les façons c’est juste une envie que j’ai soumis mais vous insistez tellement pour que je reste que j’ai vais y réfléchir


Mais à quoi jouait-elle ?


Elle me regarda dans les yeux et j’ai comme l’impression d’avoir vu une lueur de défis y scintillé. Apparemment elle ne comptait pas se laisser faire mais moi aussi



-Boubah : Ah enfin ! J’avais l’impression que ma mère a perdu la langue. Ca fait une trentaine de minutes que tu nous regarde en silence

-Maman : Lorsqu’une grande personne se tait, c’est parce qu’elle réfléchit et c’est ce que je faisais. Mais je suis arrivé à la conclusion que je commence à me faire vieille donc cela ne sert à rien que je quitte ici. C’est toi l’aîné et c’est ici que je rendrais l’âme inch Allah


Je ne suis pas si dupe que ça. C’était un défi qu’elle me lançait mais si elle pensait que ça allait se terminer comme ça, elle a mentis. Assi n’échoue jamais face à une situation. Jamais……


-Moi : Mon amour, je vais sortir pour rendre visite  à une amie. J’ai déjà fait la table pour toi et je ne compte pas duré

-Boubah : Hum ! La nuit tombera bientôt alors fait vite


Je lui fis un baisé avant de prendre mon sac et sortir.


La circulation était tellement infernale que je suis arrivé chez la voyante une heure de temps après.

Comme elle m’y attendait et connaissais le motif de ma visite, après les salutations elle me remit à nouveau un liquide



-Moi : Qu’est-ce que c’est ?

-Voyante : Tu vas verser cela devant sa chambre en rentrant. Coûte que coûte elle s’en ira

-Moi : Ca n’a pas d’effet secondaire ?

-Voyante : Peut-être elle frôlera un début de folie mais rien de grave



Pour une fois, ce qu’elle me disait ne m’enchantais pas



-Moi : Je ne veux pas quelques choses d’aussi fort. Je veux juste qu’elle quitte la maison

-Voyante : Douterais-tu de mon travail ?

-Moi : Loin de là. En plus je t’ai aussi parlé de mon beau-frère qui a envie de me créer des problèmes avec mon mari. Qu’est-ce que je ferais de lui ?

-Voyante : Je ferais en sorte que tout comme ton mari, il te mange dans le creux de la main. Pour lui, tu reviendras demain et je te dirais quoi faire. Maintenant prends le liquide et fait ce que je t’ai dit.


Je pris la bouteille qu’elle me tendit en étant très peu convaincu.


Dès que je m’éloigna de sa maison, j’appela maman pour lui faire de cela



-Maman : Hum cette fois ci elle ne blague pas hein ? Mais si tu gardes ça avec toi qu’est-ce que ça fera ?

-Moi : Je ne compte pas m’en servir. Je veux juste qu’elle  sorte pas qu’elle soit folle.

-Maman : Je suis d’accord avec toi. Débarrasse-toi en ! On utilisera une autre manière pour qu’elle te laisse vivre en paix avec ton mari

-Moi : J’ai l’impression qu’elle n’est pas prête de bouger

-Maman : C’est ce qu’on verra ! Je refuse qu’elle te fasse du mal. Qu’en est-il d’Abdoul ?

-Moi : Elle a dit qu’elle s’occupera de lui

-Maman : Après ce que tu viens de me dire, je ne suis plus très convaincu de ses services. J’ai plutôt une autre idée.

-Moi : Quoi ?

-Maman : Tout comme tu as attiré le grand, attire le petit mais sans pour autant coucher avec lui ni l’embrasser. Tu feras croire à ton mari qu’il a failli te violer et qu’il te drague depuis longtemps. S’il n’a pas cru pour Oumou, crois-moi il croira pour toi.

-Moi : Comment suis-je censé m’y prendre ? Il est très intelligent. Loin d’être dupe

-Maman : Si tu suis mes instructions, tout ira pour le mieux.


Malgré le fait que je sache que maman agit pour mon bienêtre, il m’arrive de me demander si tout cela en vaut le coup. J’ai déjà mon mari alors pourquoi vouloir plus que ça ? Ne suis-je pas entrain de signer moi-même l’arrêt immédiat de mon bonheur à ces côtés ? De surcroit je suis à un début de grossesse et je m’en voudrais à vie si cet enfant ne vit pas aux côtés de son père.


Oui, c’est décidé ! Je ne veux plus avoir recours à cela mais plutôt tout faire pour que mon mari puisse m’aimer deux fois plus. Pour sa mère, si elle ose s’en prendre à moi, je lui ferais regretter cela à tous les coups. En attendant, j’ai ma petite idée sur la nuit torride que je m’apprête  a passé avec le père de mon enfant.




Oumou




Je ne sais pas ce qui ce passe, mais je suis dans la cours entrain d’attendre Abdoul qui me dis qu’il doit me parler urgemment. J’ai essayé de le questionné mais il me semblait tellement anxieux et frustré que j’étais obliger de lui dire que je l’attendais et surtout de se calmer.


Mon téléphone vibra et c’était lui qui me faisais signe de sortir pour le voir. 


-Moi : Qu’est-ce qui ce passe ? Dis-je en m’installant du côté passager à côté de lui

-Abdoul : Je ne sais pas quoi penser. Je t’assure que tout ça me dépasse

-Moi : Parle-moi pour que je puisse te comprendre

-Abdoul : Tu me promets de ne pas me couper jusqu’à la fin stp ?


J’acquiesça de la tête


-Abdoul : Je reviens comme ça d’un endroit que je ne connais pas. Je me suis rendue dans la maison familiale sous la demande de maman parce qu’elle a des problèmes avec sa belle fille qui veut qu’elle quitte son toit


J’aurais aimé rigoler, mais la souffrance que je voyais sur son visage ne me laissait pas indifférente


-Abdoul : J’ai essayé de régler mais le pire de tout ça, c’est que lorsque cette  peste a menti devant boubah en disant que maman voulait partir de son plein gré elle n’a pas omis d’objection


Mes yeux s’écarquillèrent de surprise. Donc elle aussi pouvait fermer son clapet ?


-Moi : Pourquoi n’a-t-elle pas démentis ?

-Abdoul : C’est bien là, un des mystères que j’aimerais élucider. Bref je ne suis pas venue pour te parler des souffrances de la femme qui n’a eu aucune pitié envers toi car je sais que tu n’en a rien à  faire


Ah oui, je n’en ai strictement rien à foutre. Je suis même hyper contente mais comme c’est mon ami, je ne peux pas rire du malheur de sa mère



-Moi : Parle je t’écouté

-Abdoul : Moi ce qui m’étonne le plus c’est que j’ai suivi Assi qui se rendait je ne sais ou pour voir ce qu’elle trafiquait. Je trouvais louche qu’elle quitte de la maison vers 18h au lieu que Boubah venait à peine de rentrer. J’ai passé une heure de temps dans la circulation pour atterrir dans un endroit bizarre et surtout très peu fréquenté



Je ne sais pas ce qui est censé m’étonner le plus dans tout cela. Le fait que sa mère puisse se laisser faire si facilement ou Assi qui mène apparemment une double vie.



-Moi : Tu sais dans quel genre d’endroit elle s’est rendue ?

-Abdoul : Non mais je compte bien le savoir

-Moi : Je n’aime pas ça. Pas du tout.



Il garda quelques minutes de silences en regardant devant lui. Comme perdu dans ses pensées ou déconnecter du monde



-Abdoul : Tu es la dernière chez qui je dois venir surtout pour parler de ce sujet. Même si tu ne laisses rien paraitre, je sais que cette situation ne te déplait pas. Mais t’es la seule avec qui je peux avoir cette conversation parce que je ne sais pas quoi penser de tout cela. Imagine toi qu’elle soit allée pour nous faire du mal ou faire en sorte que Boubah délaisse sa mère ? Ce genre d’endroit doit forcément être fréquenté par une personne doté de capacité surnaturelle


Je ne pus m’empêcher à cet instant d’éclater de rire.


-Moi : Surnaturel ? N’as-tu pas trop regardé des films de vampires ?

-Abdoul : Je ne sais pas quoi penser justement et c’est bien ça qui me fait peur

-Moi : J’avoue que tout ça ne me plaît pas. Je ne vais pas te mentir, leurs souffrances je n’en ai rien à foutre. Moi c’est toi qui m’importe. N’est-ce pas tu es le seul avec qui elle ne s’entend pas ?

-Abdoul : Oui et je ne me gêne pas de lui dire ces vérités

-Moi : Et si elle s’y était rendue pour te faire du mal ?


Il garda à  nouveau le silence.


-Moi : Je n’ai pas envie que quelques choses t’arrive ni extrapolé les choses, mais faudrait voir les choses telles qu’elles sont. D’abord, elle chasse ta mère et contre toute attente cette dernière ne s’y oppose pas, et ensuite elle sort à la hâte pour aller dans un endroit bizarre après que vous ayez eu une altercation. Si ce n’est pas pour manigancé quelques choses, ne m’appelle plus Oumou.

-Abdoul : Qu’est-ce que je suis censé faire ?

-Moi : Tout comme toi, je ne m’y connais pas dans ce genre d’affaire. Donc laisse-moi en parler a maman et ensuite je te tiens au courant tu es d’accord ?


Il acquiesça de la tête. J’avais vraiment mal pour lui. Si jeune qu’il est aussi obliger de supporter toutes ces choses. 


Je le pris dans mes bras en lui caressant le dos.


-Moi : Je ne te laisserais jamais tomber. C’est à ça que serve les amis n’est-ce pas ?


Il me fit un sourire très peu convainquant


-Moi : Si c’est une sorcière, la lumière de Dieu l’engloutira. N’est-ce pas l’ombre disparait a la lumière ?

-Abdoul : A quoi penses-tu ?

-Moi : Si elle est allée voir un marabout pour te faire du mal, maman et moi irons voir un pour enlever cela

-Abdoul : Hum tu sais très bien ce que je pense de tout cela mais aussi il faut d’abord que j’en ai la confirmation en me rendant sur les lieux

-Moi : Confirmation ou pas, les faits parlent d’eux-mêmes. Et n’oublie pas les réalités africaines. Si nous, n’allons pas dans ce genre de chose, ils sont plusieurs  à avoir recours a cela pour arriver à leurs fins

-Abdoul : Hey mon Dieu. Que le bon Dieu veille sur nous

-Moi : Amine. Je vais te laisser pour aller m’entretenir avec maman. Il n’y a pas une seconde à perdre.




Abdoul




Si je ne vous dis pas que toute cette situation me dépasse, j’aurais mentis. J’ai passé une nuit blanche parce que je n’arrêtais pas de penser à tout ce qui c’était produit la veille. Là je suis en route pour aller découvrir ce qui s’y cache et je suis bien décidé à aller au bout de mes recherches. Malgré le fait que Oumou m’ai demandé d’attendre qu’elle me fasse signe, j’étais obligé de me bouger. S’il y a des répercussions je ne veux pas qu’elle en soit mêlée ou atteinte.


Le cœur battant plus que jamais, je poussa le petit portillon qui servait de porte d’entrée et pénétra dans la cours. J’ai dû porter ma main à mes narines en continuant d’avancé tellement je trouvais cela sale.


Il y avait une petite pièce au fond et à l’entrée, y était accrocher des cauris. Chaque pas de plus me donnais envie de prendre mes jambes à mon coup. Mais il s’agissait de ma famille alors je devais me sacrifier pour leurs bien être.


J’entendis une voix à l’intérieur, parlant dans une langue qui m’est étrangère. J’aurais pu regagner ma voiture en un rien de temps, si la même voix ne m’avait pas demandé de rester sur place



-Voix : Pas un pas de plus ou je t’envoie mes foudres


Je me retourna à la lenteur d’un escargot en me disant que je venais de creuser ma propre tombe.


-Voix : Que veux-tu ? Qu’es-tu venu chercher dans mon territoire ?


J’ai dû avaler difficilement ma salive avant de me décider à ouvrir la bouche


-Moi : Je… Je crois que je me suis trompé d’endroit dis-je en bégayant


Elle s’approcha de moi, couverte de je ne sais quoi sur le visage, vêtu d’un pagne, les seins en l’air. C’était une femme assez âgée. Malgré moi tout mon corps  fut pris de frisson



-Voix : Avant que je n’arrive à ton auteur, si tu ne me dis pas ce que tu es venue faire, je terminerais avec ta vie sur le champ


Eh mon Dieu ! Dans quoi me suis-je foutu ?


-Moi : Je vous assure que je me suis trompé. Je vais m’en aller sur le champ dis-je en marchant à reculons


Elle explosa dans un fou rire sans nom qui me laissait penaud



-Voix : Je ne suis pas une mangeuse d’âme tout de même. Si tu voyais ta tête dit-elle toujours pris de fou rire


Décidément cette situation me dépassait. Une grosse goute de sueur, coula sur mon visage


-Moi : Je.. Je suis encore désolé d’être venu ici

-Voix : Tu n’es pas le premier qui me rend visite en doutant de moi ou en te demandant ce que tu es venue faire. Mais crois-moi tu auras la réponse à toutes tes questions. Celle ou celui qui t’a conseillé de venir me voir, a bien fait. Je suis la meilleure voyante de ce pays.


Tout commençait déjà à prendre forme dans ma tête mais sur le coup, je ne savais vraiment pas ce qu’il fallait faire. Lui poser des questions ou promettre que je reviendrais sur les lieux en prétextant une fausse histoire ? Aidez-moi car je me retrouve dans une situation très délicate………………... A vos claviers, prêt, cliquez !

Mon mariage mon éche...