dans le gueule du loup

Ecrit par R.D

Chapitre 15



« Il est difficile d’accepter la vérité lorsque les mensonges étaient exactement ce qu’on voulait entendre. » 



Aissatou



Depuis que j’ai dit à cette mégère de débarrasser le plancher, je suis dans la chambre pour attendre Boubah qui est normalement censé arriver d’une minute  à l’autre. Comme je m’y attendais, elle avait appelé maman pour lui dire que je lui avais  manqué de respect et tout le tralala qui va avec.


S’il y a une personne à qui je n’ai jamais menti, c’est bien ma génitrice et dommage pour cette dernière que maman et moi avions prévu cela au tout début. Elle m’avait dit que tante Amina était très mauvaise en vers sa belle-fille et que je ne devais pas la laisser faire.


Je vous donne peut-être l’impression d’être une femme méchante mais c’est loin d’être le cas. Appelons le chien par son nom et elle est loin d’être une innocente pour que je l’épargne. J’ai vu sans qu’on ne me raconte, comment elle blessait Oumou


Même si tout ce que je voulais c’était avoir Boubah a moi, je n’étais pas indifférente à sa souffrance. Je ne dis pas tout cela pour justifier mon acte mais jamais au grand jamais je ne lui permettrais de me mettre en conflit avec mon homme. 


Je suis même gentille de lui proposer pour qu’on puisse payer sa maison. Je m’assurerais de mettre tous les arguments de mon côté s’il arrivait qu’elle dise a Boubah que c’est moi qui l’ai chassé. Ce dont je suis sure c’est qu’elle ne se laissera pas faire mais moi non plus.


J’étais perdu dans mes pensées lorsque quelqu’un toqua à ma porte.  Je me leva vêtu d’un simple boxeur et soutien et alla ouvrir. Franchement je me foutais pas mal de qui c’était.


Contre toute attente, c’était Abdoul qui était devant moi avec un visage décomposé par je ne sais quoi. Etait ce de la colère?



-Moi : Je vais enfiler un truc ou bien ça ne te dérange pas ?  De toute les Facon tu as une obsession très accrue pour toutes les choses qui appartiennent à ton frère



Il me poussa à l’intérieur et ferma la porte derrière lui


-Abdoul : Si tu ne te respecte pas, ce n’est pas moi qui vais le faire. Si tu veux pavane toi nue je ne me rabaisserais jamais à toucher une femme qui n’a pas de cervelle


Je lui asséna une gifle qu’il n’avait pas vu venir. 


-Moi : Ne me manque plus jamais de respect tu as compris ? 


Il porta la main à sa joue en continuant à me regarder droit dans les yeux en esquissant un sourire au coin des lèvres


-Abdoul : Je vais faire comme si tout cela n’était pas arrivé. J’ai reçu un appel de maman, donc à peine 3 mois de mariage et tu veux déjà la mettre dehors ?


Ah voilà, tout s’éclairais déjà.


-Moi : C’est elle qui t’a envoyé ? Je ne la mets pas à la porte mais je lui demande de se tenir loin de nous

-Abdoul : Attends mais tu te prends pour qui ? Hurla t-il

-Moi : Pour la femme de ton frère. Ta mère passe son temps a contrôlé cette maison comme si elle lui appartenait. Je suis loin d’être comme oumou. Je ne joue pas avec ce genre de chose


Je voyais très bien qu’il prenait sur lui pour ne pas s’emporter


-Abdoul : Je t’ai déjà dit, je ne te laisserais pas t’en prendre à ma famille. Tu penses que tout est acquis ? Assied toi et regarde-moi tu ne vas rien voir venir


Il ressortit et claqua la porte derrière lui.


Je retourna m’asseoir dans le lit totalement rouge de colère. Il faut que je retourne chez la voyante pour m’occuper de son cas. Personne, je dis bien personne ne m’ôtera ce que j’ai acquis.




Abdoul




Mais pour qui se prend cette arriviste ? Elle pense qu’elle peut venir et foutre ma mère a la porte ? Lorsque maman me l’a dit, j’ai eu envie de lui rire au nez mais je suis son fils.  Je ne peux pas rester indifférent face à sa souffrance. C’est au-dessus de mes forces.


J’étais assise au salon à essayer de réconforter maman, lorsque Boubah arriva. 


-Boubah : Ça fait combien de temps que je ne t’ai pas vu depuis que je suis  marié ? Je pensais que tu avais décidé de ne plus mettre les pieds ici

-Moi : Je ne suis pas venu  pour voir la tronche de ta femme en tout cas

-Boubah : Je vais faire comme si je n’avais rien entendu


Il se dirigea vers maman et la salua. Elle ne lui répondit même pas


-Boubah : Maman, qu’est-ce qui ce passe ?

-Moi : Je suis venu par sa demande. Figure toi que ta reine d’Angleterre demande à celle qui t’a mise au monde de libéré la maison sous prétexte qu’elle se prend pour la maitresse des lieux

-Boubah : Qu’est-ce que c’est qu’encore cela ?


Au même moment, Assi descendis les escaliers en venant vers nous.


-Assi : Bonsoir mon amour comment tu vas ?


Elle lui fit une bise avant de prendre place à ses côtés


-Boubah : J’irais mieux lorsque tu me diras ce qui ce passe ici


Elle arbora un visage d’innocente


-Assi : Quelques choses ? Jusqu’à maintenant je n’étais au courant d’aucun problème

-Moi : Tu peux faire tomber ton masque pour une seconde ? Hurlais-je


-Boubah : Baisse d’un ton. C’est à ma femme que tu parles

-Moi : Ta femme ? Ha c’est drôle ça. Elle met ta mère dans une situation déplaisante et tu oses toujours prendre sa défense


-Boubah : Je suis fatigué de ton manque de respect. Si vous pouvez me dire ce qui ce passe je pourrais par moi-même prendre une décision. Dit-il hors de lui

-Assi : Mon amour, ne te mets pas dans cet état. Tu sais que ce n’est pas bien pour toi. En fait aujourd’hui je parlais avec ta mère et à ma grosse surprise, elle m’a dit qu’elle voulait déménager. 

-Boubah : Que me racontes-tu encore ? Maman c’est vrai ce qu’elle dit ?


Maman resta toujours silencieuse.



Je me leva et me dirigea vers la cuisine pour prendre un verre d’eau. Qu’est-ce qui était entrain de se passer sous mes yeux ? Maman qui avait jadis la langue bien aiguisé lorsqu’il s’agissait de causé du tort à Oumou elle avait perdu la langue ? Pourquoi garde t-elle le silence ?



-Moi : Maman, lorsque tu seras prête, fais-moi signe et je viendrais prendre tes bagages. Hors de questions que tu vives seules. Tu viendras t’installer avec moi.


Je pris congé d’eux à nouveau et grimpa dans ma voiture. Posant ma tête sur le volant, je faisais défiler en quelques secondes ce qui venait de se passer. Pourquoi maman m’a-t-elle appelé pour prendre son parti si c’est pour garder le silence lorsque Assi ment devant elle ? Je ne sais pas ce que Boubah pense de cela mais s’il est assez intelligent, il saura ce qu’il faut faire.


Je m’apprêtais à démarrer lorsque je remarqua Assi monté dans un taxi à la hâte.. L’idée de la suivre me titilla l’esprit et je démarra ma voiture sans réfléchir. Cela ne m’étonnerait pas qu’elle ait un amant, parce que je ne m’explique pas ou elle va à  18h au lieu de s’occuper de son mari.


La circulation était impossible et on passa pratiquement prêt d’une heure dans les bouchons. A plusieurs reprises j’ai cru la perdre mais heureusement que son teint clair m’aidais. Au moins que cela serve a quelques choses.


On se rendit dans un quartier très peu fréquenté ce qui est normal vu que toutes les maisons donne l’impression d’être en ruine. Je me gara un peu plus loin et la vis descendre de la voiture avant de rentrer dans ce que je n’appellerais pas une maison.


Lorsque le taxi démarra, je descendis à mon tour et la suivie. La cour était tellement dégelasse qu’une odeur nauséabonde s’y dégageait. Mais que pouvait-elle faire dans ce genre d’endroit ?


J’étais tenter de rentrer mais au risque de me faire prendre, je rebroussa chemin bien décidé à revenir sur les lieux pour découvrir ce qui s’y cachait……………………………..



Ps : Très court je sais mais c’est un petit cadeau .On se donne rendez-vous bientôt et surtout n’oubliez pas, Avis et commentaires sont les bienvenues surtout de liké.  (Rire ) C’est encourageant.


Mon mariage mon éche...