Baby boom

Ecrit par Plénitudes by Zoé

Chapitre 24 : 


+++ Trois mois plus tard +++


**** Thierry ****


Moi (caressant son visage plein de sueur) : Allez ma belle, je sais que tu peux le faire

Nadège (m‘écrasant les doigts) : Toi tu ne me parles pas ! Qui m’a mise dans cette situation ? C’est à cause de qui HEIN ? HAAAAAA

Moi (resserrant mon étreinte autour de mon doigt) : Allez bébé, vas-y insulte-moi mais n’arrête surtout pas de pousser…

Nadège : LA FERME ! HAAAA

Moi : C’est ça ma belle, c’est bien continue !


On a continué comme ça pendant quelques minutes encore avant que des pleurs ne résonnent dans la salle d’accouchement. Lorsque la sage-femme m’a donné mon petit garçon, je ne saurais décrire les sentiments qui m’ont assailli à cet instant précis. Je suis tellement heureux de ce cadeau que Nadège m’a fait, que Dieu m’a fait. Je prends mon petit Carl Seyba DIOP dans mes bras et le berce tout doucement. À ce moment me revient en tête une recommandation de mon pasteur. Je pose tout doucement ma main droite sur son crâne chauve et lui murmure ces quelques mots : « Je proclame ces paroles sur ta vie et elles t’accompagneront tout le long de ton voyage sur terre. Carl N’deupp DIOP, fils de Thierry Dramane DIOP, tu n’auras dans ta vie d’autre choix que de suivre et d’obéir au Seigneur Jésus-Christ, ta vie Lui est  consacrée et peu importe le chemin que tu suivras, il ne te mènera jamais bien loin de Lui. Tu es un fier guerrier, un géant tueur de géants. Tout ce que tu entreprendras en accord avec la Parole et la Volonté de Dieu marchera. Tu feras la joie de tes parents, obéissant, généreux et honnête. Tu seras un grand homme et tu trouveras le moment venu une femme selon le plan de Dieu qui te rendra heureux car c’est la part de chacun en ce monde. Je déclare que tu es toujours protégé de tout maléfice, attaque, principauté et plans démoniaques. Je scelle ces paroles dans le nom puissant de Yeshoua ! Amen. »


Quand j’ai fini, je le repasse à la sage-femme qui le pose sur la poitrine de sa mère. Je ne vous dis pas le sourire qu’elle a en ce moment, malgré la fatigue. C’est extraordinaire, cette femme est une battante, je faisais le fier tout à l’heure mais je n’en menais pas large. La douleur qu’elle ressentait, je ne peux que l’imaginer, en plus elle a refusé la péridurale et de pousser tant que l’auteur de son état ne serait pas près d’elle. C’est ainsi que j’ai été admis en salle d’accouchement alors que c’est interdit. Elle a hurlé « Je ne ferai pas ça seule, qu’il vienne voir dans quoi il m’a mise ». Ce qui m’a d’ailleurs étonné, Nadège d’habitude si calme, la douleur change vraiment les gens. Mais à  cet instant précis, j’ai compris qu’elle aimait son enfant plus que tout autre chose. Enfin, notre enfant. C’est le nôtre. J’ai un fils. Oh mon Dieu, je suis papa. Il faut que je prévienne ma famille.


Je sors dans le couloir pour lancer l’appel. Nous discutons avec ma mère pendant un moment, elle nous félicite et salue Nadège et son petit-fils. Elle me promet de voir comment l’annoncer en douceur à mon père. Je me demande comment on va gérer le fait que ce dernier veuille que je rentre reprendre l’entreprise familiale. Comment allons-nous nous organiser avec le petit ? Beaucoup de choses qu’il me faudra régler en temps et en heure. Il me faudra prier par rapport à cela. 


**** Marla ****


Professeur : C’est la fin du cours, je vous laisse les exercices de la page 31 de votre manuel de génie civil.


Nous nous levons tous dans un bel ensemble et sortons de l’amphi dans les rires et les chamailleries. Enfin pour la plupart parce que je n’ai pas vraiment d’amis ici, à cause de mon parcours en dents de scie mes amis sont dans les classes supérieures et comme Ruben ne veut plus me parler, je me sens très seule parmi eux tous. En parlant de lui, il est dans le couloir en train de faire je ne sais quoi, je poursuis ma route comme si je ne l’avais pas vu. Je sens un mouvement dans mon dos et accélère le pas dans le cas où il tenterait de me parler. 


Je rentre chez moi et passe voir Sabine pour taper une petite discussion, mais elle n’est pas là. Je vérifie l’heure, Ah 16h13 elle doit être à l’hôpital avec Sara pour sa chimio. Je l’admire tellement cette fille. Faire tout ça pour une personne qu’elle ne connaissait pas il y a à encore quelques mois. Elle est très forte. Franchement je lui souhaite le meilleur. Elle le mérite.


Je continue chez moi, où le poids de ma solitude m’écrase immédiatement. Tellement que je me mets à réfléchir à ma vie. Jésus m’avait sorti il y a quasiment un an de mes péchés, d’une situation que je croyais inextricable, où je m’enlisais à un point où je me sentais larguée sur une île où il n’y avait que moi où le temps semblait figé et d’où je voyais les autres mener leur vie comme si de rien n’était en me demandant pourquoi c’était si difficile pour moi ? Pourquoi étais-je seule sur cette île ? Les seuls moments où je n’étais plus seule c’était quand je me donnais, cela ne durait jamais longtemps mais c’était nécessaire, du moins je le croyais. Aujourd’hui, je ne ressens plus le besoin de coucher avec n’importe qui. Et même plus, le fait de penser à coucher sans aimer mon partenaire me répugne. J’en suis la première surprise. Et je rends grâce pour cela. Mais dans ce cas, pourquoi est-ce que je n’avance pas dans ma foi ? Pourquoi en suis-je encore au stade de bébé spirituel ? Toujours soumis aux autels démoniaques liés à ma famille. Mon pasteur m’a dit que j’avais été vendue avant de venir au monde. Je ne sais pas par qui ni à qui, il ne me l’a pas dit. Mais ce n’est même pas le plus important, il m’a dit que ma seule planche de salut était de m’attacher à la parole de Dieu et surtout que j’obéisse en tout temps à Dieu. 


Cela m’a forcée à réfléchir, je ne veux ni ne peux continuer ainsi. Je prends de nouvelles résolutions à partir d’aujourd’hui.

Les garçons c’est fini. Surtout tout ce qui touche au sexe et même aux bisous. Je dis, confirme et signe : Si Dieu Lui-même ne me dit pas « Prends ma fille cet homme est pour toi », je ne bougerai pas le petit doigt

Avoir une véritable vie de prière. Je règle mon alarme sur 2h45 selon les conseils de Sabine pour pouvoir payer jusqu’à 3h au moins dans un premier temps, donner mes directives à la journée, donner une direction à mes prières et surtout prier en langue (eh oui, j’ai eu mon baptême de l’esprit il y a quelques mois. Trop contente

Méditer la Parole tous les jours. 


Je crois que c’est un bon début. Pour l’instant, on va y aller petit à petit. En plus, des séances de prière tous les soirs avec Sabine. Ça va beaucoup m’aider j’en suis sûre. La discussion rondement menée, je me mets bien devant Netflix r regarder Deception, une nouvelle série trop bien et pas du tout tendancieuse, pas comme les autres séries de ce moment.


**** Nathaniel ****


Me voici, devant elle le genou à terre, je ne pouvais pas attendre plus longtemps. C’est vrai que j’avais décidé d’attendre l’accouchement de Sara mais je ne tiens plus. De mon côté tout est prêt. Je connais la liste de la dote, sa mère m’aime énormément, avec son père c’est un peu plus chaud mais c’est normal c’est sa petite fille. Même si elle est plus proche de sa mère.


Donc j’ai la même bague dans le même écrin et le même genou à terre pour lui poser la même question. Et cette fois-ci je l’ai fait pendant que nous étions seuls dans mon appartement autour d’un bon repas cuisiné par votre serviteur. Bon ce n’est pas de la nourriture 5 étoiles mais bon j’ai fait comme j’ai pu. Ouh là je transpire à grosses gouttes. Contrairement à la première fois je ne suis absolument pas sûr de moi là. J’espère qu’elle dira oui.


Moi : Veux-tu m’épouser ?

Sabine :…

Moi : …

Sabine : Bien sûr que je veux t’épouser. Je suis ta côte, tu ne l’as pas oublié

Moi (lui passant la bague) : Merci ma chérie.

Sabine (me relevant) : Tu as eu peur n’est-ce pas ?

Moi (sourire) : Qui ça moi ? Pas une seconde.

Sabine (répondant à mon sourire) : Je ne te crois pas une seule seconde. MDR

Je l’ai donc soulevée et faite virevolter dans toute la pièce. Je suis l’homme le plus heureux du monde. Elle ne pouvait pas me faire plus beau cadeau.

Moi (la reposant) : Samedi nous irons avec mes oncles rencontrer les tiens, tu peux organiser cela avec ta mère s’il te plaît.

Sabine (admirant sa bague) : Aucun problème. Qu’est-ce que je suis heureuse ! Je t’aime Nath

Moi (lui baisant la main) : Je t’aime moi aussi ma future épouse. Que tu es belle, tu as des étoiles plein les yeux.

Sabine : HAHA arrête, tu dis n’importe quoi ! 

Moi : Mais c’est vrai. Tes yeux pétillent. Tu es rayonnante, magnifique, sublime…

Sabine : Nath, je t’ai déjà dit oui, pas la peine de me flatter non plus.

Moi : Mais c’est la vérité. Je t’aime.

Le Fardeau des Autre...