***Parakou***

***Quartier Ladjifarani***

***Villa de Madame Gounou***

***Merlina***

Hum! Je suis sur un petit nuage depuis ma discussion avec Younes. Actuellement nous sommes à Parakou chez maman et cela se passe bien. J'avais appréhendé cette rencontre mais Younes a su charmer ma mère. Mais ensuite nous avons dû avoir une discussion sérieuse mère-fille, elle voudrait être sûre que je suis consciente des implications de mon choix. Quant à ce que mon chéri et elle ce sont dit je n'ai pu rien savoir.Secret d’État apparemment.

Ce matin j'avais opté pour une combinaison pantalon en tissu imprimé avec un large chapeau noir...j'étais dans le jardin de maman au milieu de ses roses qu'elle fait pousser avec beaucoup d'amour, quand je sens des bras m'entourer et un bisou dans le cou.

Moi : chéri! Maman va finir par nous surprendre hein!

Younes : Ta mère comprendra, c'est une femme moderne avec une ouverture d'esprit incroyable! Je l'aime beaucoup.

Moi : C'est pas une raison pour me peloter partout dans la maison non plus.

Younes : C'est ça cotise bien hein...Quand on va arriver à Cotonou je vais t'enfermer 48 h tu vas comprendre ta douleur.

Moi : Eh! Si c'est comme ça je reste chez ma mère! Je ne rentre plus avec toi, est-ce que c'est compliqué?!

Younes : Je lui dirai alors que tu m'affames...Et je te jure qu'elle se rangera de mon côté.

- Bon assez parlé, je voulais te dire que je rencontre ton oncle Idriss, le cousin de ton père cet après-midi. Ta mère pense qu'on devrait en profiter pour le voir son épouse et lui.

Moi : Hum...Si maman te le dit c'est qu'elle a ses raisons même si moi je ne suis pas vraiment chaude. C'est des gens que je ne connais pas vraiment.

Younes : Tu crains les commentaires ou quoi?

Moi : Mais non bébé...Ne dis plus des choses comme ça. Juste que la grande famille m'intimide et maman m'a toujours tenu à distance.

Younes : T'inquiètes mon cœur...Mais c'est important qu'ils sachent que tu es avec un homme responsable, sérieux et surtout...Très beau qui veut bien faire les choses avec leur fille.

Moi (éclatant de rire) : OMG non mais l'humilité ne risque pas de t'étouffer mon cher!

Younes : Ah je me vend chère chérie...Je ne suis pas un garçon facile moi!

Moi : Je vois ça!

***Quelques heures plus tard***

Nous arrivons au quartier Guema chez mon oncle Idriss accompagné de maman. Younes avait apporté des présents à mon oncle et à son épouse. Je crois maman l'a guidé dans les choix. Ces deux là hein...Hum.

Après les salutations d'usage, maman fait les présentations et parle de l'objet de notre visite.

Tonton Idi :  Soyez les bienvenus...Je suis ravi de vous accueillir dans mon humble demeure. Ma fille a grandit trop vite et un peu loin de moi, je suis honoré qu'elle vienne me présenter son homme. Les enfants de maintenant ce n'est plus ça leurs préoccupations, ils se voient dans la rue, se disent je t'aime dans la rue et tout va très vite. Un homme qui sait d'où tu viens, qui connais les tiens saura te respecter, puisqu'il sait que tu n'es pas tombé d'un arbre. Merci pour cet honneur ma fille et merci à toi ma "femme".

Younes et moi : Merci Tonton!

Tonton Idi : Je vois que vous êtes d'un âge mûr! Et cela nous convient parfaitement! Nous ne sommes ni riche, ni modeste. Le jour où vous viendrai pour prendre notre fille en mariage nous vous donnons ainsi l'un de nos joyaux, j'espère que vous saurez en prendre soin.

Younes : Bien sûr tonton...C'est parce que je veux faire les choses correctement que je suis venu me présenter. Nous officialiserons bientôt par la grâce de Dieu.

Tous : Amen!!

Nous restons encore un peu à discuter, mon oncle lui a poser plein de questions sur son boulot, sa situation matrimoniale puis nous prenons congés. Cela c'était plutôt bien passé.

***Younes***

Ouf! J'espère n'avoir fait aucun faux pas. Je crois que quelque soit l'âge, rencontrer le père de sa petite amie ou la figure paternelle pour celle-ci n'est pas évident. J'ai beaucoup stressé par rapport à cette rencontre même si je me suis voulue rassurant vis-à-vis de Merlina. En venant à Parakou, j'avais peur de la réaction de ses parents mais c'est plutôt des gens simples et vrais. Ils n'y sont pas allés par quatre chemins pour me poser les questions ou me faire part de leurs inquiétudes. Sa mère et moi nous avons longuement parlé, elle m'a clairement dit que la chose qu'elle ne supporterait pas c'est que sa fille soit malmenée ou que je ne veuilles plus faire d'enfants vu que j’en ai déjà. Bref je crois que j'ai réussi à la convaincre quand-même.

Nous préparons notre retour sur Cotonou, le cœur léger.

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