Chap 11

Ecrit par kony ariane

Soraya Hamid

Je suis heureuse de la voir, j'avais peur qu’elle se soit laissé aller à une nouvelle dépression. Je remercie Allah pour cette grâce.

 

-c’est  bon de te revoir Solène. Tu m'as tant manqué

-toi aussi tu m'as manqué si tu savais.

-je suis désolée de n'avoir pas su lire entre les lignes. J'aurais dû être là

-mais non…il n'y a pas meilleur cadeau que ma filleule

-merci. Merci d'avoir ce cœur pur.

 

Apres avoir parlé de ses projets. On se souhaita bonne nuit et chacun regagna son lit, le cœur en joie.

 

 

Stiva KABLAN

Vu que c'est samedi,  j'ai du temps libre ce matin. Je suis sorti de bonne heure pour me rendre à la pâtisserie. J'ai pris un peu de tout. Quand elle était petite Solène ne jurait que par les pains au chocolat, j'ignore si c’est toujours le cas. Je vais m'excusez encore pour le  comportement de mon fils.

Quand je suis arrivée,  il y avait une autre voiture dans le garage.

J'ai remis le paquet à  Jeannette qui m'a informé que sa patronne était au salon.

 

- bonjour lançai-je

-bonjour tonton, entre

-ça  c’est Soraya, bonjour ma chérie. Comment vas ton mari ?

-bonjour tonton, vous allez bien ?

-je vais bien,  merci.

-ah le voilà d’ailleurs, Bébé, viens que je te présente. Tonton voilà mon mari Hussein Ben-Ami. Hussein voilà  Stiva KABLAM,  l'oncle de Solène

-enchanté jeune homme

-de même monsieur. Excusez-moi, KABLAM, comme le procureur KABLAM Gontran ?

-c’est mon fils.

-le monde est petit, c’est mon meilleur ami, bébé c’est lui le procureur qui nous avait aidé

 

C’est dans la bonne humeur que nous avons petit-déjeuner.Je me suis retiré le cœur léger car ma petite protégée est en de bonne mains. Ça lui fera du bien de passer du temps avec Soraya. J'ai bien vu la complicité qui régnait entre les deux jeunes femmes.

 

 

Gontran KABLAM

Mon ami, que dis je mon frère Hussein est ici à Lomé avec sa femme et leur nouveau né.  De ce qu’il m'a dit sa femme devait présenter leur fille à  une grande amie, qui est d’ailleurs la marraine de la petite. 

Moi, je lui ai dit d'office que je suis le parrain. Lui et moi avons partagé beaucoup de choses. Nous avons évolué ensemble dans le même pensionnat à paris. J'y étais parce que maman travaillait sur Bruxelles et ne rentrait que les week-ends. Lui il y était car son père voulait qu’il apprenne le français. Les week-ends avec l’accord de ses parents il rentrait avec moi à  l’appartement.

Je les croyais à l’hôtel mais il m'a dit loger chez l'ami à  sa femme. Je vais les voir et on fera un programme ensemble. L'adresse qu’il m'a donnée me dit quelque chose mais ça ne me vient pas à l'esprit. Une fois sur place, je sonne et je suis toute suite dirigée vers cette imposante bâtisse au milieu d'un jardin assez exotique.

Je installé par une charmante dame d'une cinquantaine d’années à peine.

 

-Frère, ça fait plaisir de te voir. Bienvenu à Lomé

 Après une longue accolade. On s'installa.

-alors et les femmes ta vie ?

-elles arrivent. Je suis content et impatient de voir en vrai la petite frimousse de ma filleule. J’espère que sa marraine n'est pas un vieux jeu et coincée,  parce que ma fille et moi allons faire des choses…

 

J'entends derrière moi, juste dès que j'ai terminé ma phrase

 

-je ne pense pas être vieux jeux et une coincée,  non je ne crois pas.

 

Hussein me regarde avec ce sourire qui veut dire bien fait pour ta  gueule. Mais cette petite voix calme, douce et langoureuse telle une mélodie de rumba je crois la connaître. Je me racle la gorge et me retourne.

Simultanément,

-elle, (Gontran) ? (Moi), Solène ?

Et elle d'ajouter

-encore une méprise à  ce que je constate.

 

C'est au ce moment que Soraya fit son entrée ma fille de cœur dans les bras. Sauvé par le gong. Après une bise à la maman, je pris la petite.

 

-mon Dieu tu es magnifique toi.

 

Tous me regardaient. J’étais gaga devant la petite.

 

 

Hamid BEN-AMI

Ma fille n'aurait pas rêvé meilleurs parrain et marraine. Soliath, je la connais moins que Gontran mais c'est une personne au grandcœur. La vie ne lui a pas fait de cadeau mais elle reste une âme sensible. Lorsque ma femme m'a dit qu’elle voulait faire d'elle la marraine de notre enfant,  il faut l'avouer, vue les derniers évènements qu'elle a vécu, j’étais sceptique,  mais son visage lorsque que Soraya lui a fait la proposition,  toutes mes craintes, toutes mes appréhensions ont disparus. Elle m'a l'air d'aller nettement mieux.

Ma femme s'est tellement inquiétée pour elle au point de faire de la tension pendant la fin de sa grossesse. J’ai dû la menacer de la répudier si quelque chose arrivait à notre bébé. Aurais-je pu ? Jamais. Du haut de mes 35ans, elle est la seule femme qui me canalise, comme dit ma mère.  Je suis fou d'elle.

Gontran m’étonne, devant Sabriah, il a l'air tout bête. Il est tellement admiratif que je pourrais lui faire signer n’importe quoi. Je crois que son horloge biologique sonne là.  Je le connais trop. Lui la petite Chenille, qui pourra faire de lui un papillon ? C'est l’homme le plus volage qui m'est été donné de connaître, et à  ses dires sont père détient la palme.

 

Ma tendre épouse m'a pris en aparté, elle souhaiterait que je les laisse entre femme. La dernière fois qu'elle a vu Soliath c’était ce fameux matin des révélations.

Gontran de toute façon m’emmène avec lui faire un tour, je parie qu’il veut me présenter sa nouvelle conquête. Celui-là, il est trop fort. Je me souviens en pension, quand nous étions en première,  le gars sortait avec 3 filles de notre classe. Pendant toute l’année aucune d'entre elle n'a soupçonné quoique ce soit et le soir du bal, après le probatoire,  le crêpage de chignons qui a suivis à laissé toute l’école sur le cul. Moi-même son meilleur ami, son camarade de chambre, son frère la nouvelle me parut extraordinaire.

Après  ça, il n’a plus eu besoin de se cacher surtout pas de moi. Les filles, il les aime toutes.  Comme il le dit si bien, « j’ai tant d'amour à donner, que ça en étoufferait une seule femme, autant le partager »

 

 

 

Soraya Hamid  Ben-Ami

Hussein et Gontran sont sortis. Il fallait que je reste seule avec Solène pour que nous parlions de ce qui est arrivé et ce qu’elle compte faire.

 

-Sabriah dort. Des qu’elle a le ventre plein c'est parti pour un gros dodo.

-elle est si adorable.  Elle est magnifique

-…alors toi ça va ?

-Oui super, je suis si heureuse que vous soyez là. Merci pour la considération. Faire de moi la marraine de ta fille  c’est un cadeau inestimable.

-c’est à  toi le merci. Abdallah…

-non s'il te plaît. Je ne veux plus en entendre parler. C’était une regrettable erreur et je veux oublier tout ce qui me rattache à lui…

-nous aussi ?

- comment peux-tu penser ça,  tu es comme ma sœur. Tu es la seule qui l’ait toujours acceptée telle que je suis. Tu m’as toujours témoigné considération et amour. Celui même pour qui j’ai toléré tous les autres  s’avère être le pire. Si tu pouvais savoir tout ce qu'il m'a fait. J’ai été  violée par lui pendant que j’étais enceinte et il n'a pas hésité  un soir à me donner un coup dans le ventre parce que je ne disais pas qu’il était meilleur que Rachad.   Il me battait à coup de points et quand j'avais trop mal à  un moment mes larmes ne coulaient plus alors il me frappait à  coup de ceinture. Je me suis faite insultée tant de fois...il me séquestrait, privait de nourriture…pourquoi ? Parce que soit disant j’étais la maîtresse de cet autre monstre et que ma deuxième grossesse n’était pas de lui. Il me menaçait de m'éventrer. Cet homme que j’aimais plus que tout était convaincu que son frère et moi avions planifié la perte de mon premier bébé car nous comptions nous enfuir. J'avais honte que quelqu’un sache que j’étais battu,  j’avais peur de perdre la vie si je venais à le contrarier. J’aurais voulu redevenir folle pour pouvoir être ailleurs pendant que j'endurais tout ceci, mais même la dépression n’a pas voulu de moi. Soraya je t'aime comme j'aurais aimé ma sœur si j'en avais eu une. Abdallah pour moi est mort et n'a jamais existé. Après que j'ai recouvré ma liberté,  j'ai planifié le tuer pour avoir la paix, mais il n'en vaut pas la peine.

 

Pendant qu'elle me parlait,  je ne sais pas quand mais je me suis mise à pleurer. Je pleure parce que mon frère a été le pire homme pour elle, je pleure parce que elle est marqué à  vie, je pleure parce que je n'ai pas pu être la pour elle.

 

-pardon Solène,  pardon. Je suis si désolée de tout ce que tu as traversé. Pardon pour ce qu'on t'a fait.

 

Nous sommes l’une dans les bras de l'autre et nous pleurons. J’ai  si mal. Elle était prête à  tout pour mon frère, elle voulait m'aider à découvrir l’animosité que ma' et Rachad avaient contre Abdallah, tout ceci au nom de l'amour qu’elle lui portait ? Est-ce mauvais d'aimer ? Comment dit-on aimer une personne et comprendre qu'on la détruise, la réduisant à l’esclavage,  lui autant toute sa dignité ? Comment peut-on aimer une personne et la blesser autant ? Comment Allah, comment ?

Nous pleurons encore de plus belle, comme si elle avait lu en moi ou entendu mes pensées les plus secrètes. Enlacées par terre sur le tapis au milieu de ce salon, Solène et moi comme dans un rêve revivons toutes ces blessures, et laissons libre cours à nos larmes, témoignant ainsi de notre peine, de notre rage.

La porte s'est ouverte sur Gontran, succédé d’Hussein. Mon mari, d'un regard s'est excusé et à  attirer son ami loin, en refermant derrière eux cette porte. Solène de dos et trop loin dans ses souvenirs n'en a rien su. Abdallah qu'il le veuille ou non, signera ces papiers de divorce.

 

Après  une magnifique semaine à  Lomé,  ma petite famille et moi prirent l'avion direction accra où nous résidons. Solène avait mal de nous voir partir tout comme moi, de devoir la laisser seule mais je partais tranquille car Gontran et son père avait promis veiller sur elle.

 

 

 

Gontran KABLAM

Ca m’avait du bien d’avoir eu cette semaine de congés et encore plus de bien d’avoir pu passer du temps avec mon meilleur ami. Maintenant que je suis parrain,  j’ai encore plus de responsabilité. Je croyais que la chose la plus dure était d’être procureur de la république mais je crois que la plus dure c'est de parrainer un enfant. C’est  un peu avoir un enfant. Et je n'ai aucune idée de ce que cela implique.

 

Solène est une jeune femme époustouflante. Elle est si douce et paraît si vulnérable.

J’ai vérifié dernièrement et sur la demande de Hussein j'avais interdit toute jouissance par autrui qu’elle de son héritage.  Le demandeur était un certain Abdallah Hamid et il avait déposé un document de tutelle. Il était son tuteur pour raison d’incapacité.

Après que nous les ayons surprises en crise de larme, il n'a rien voulu me dire. Juste qu'elle est la belle-sœur de sa femme.

Papa m'a dit avoir instauré avec elle un dîner tous les vendredis.

Ça tombe bien, je vais essayer de me libérer à  chaque fois, une bonne excuse pour la voir. Lui qui se plaint du fait que je ne vienne pas le voir, il m’aura dans ses pattes.

 

Étant donné que notre filleule est au Ghana, nous avons souhaité avoir des photos d'elle tous les jours. Pour  faciliter la tâche au parent j'ai créé un groupe WhatsApp regroupant les parrains et les parents ainsi en un envoie  Solène et moi pourrons avoir les photos.

 

 

Solène CODJO

Cela fait un mois que Soraya est rentrée chez elle. Grace à  Gontran j'ai droit à  une photo officielle et Soraya dans la journée me bombarde de pleins d'autres.

Ce matin ce que je lis sur le groupe ne me plaît pas du tout. Ils donnent une fête en l’honneur de Sabriah chez eux à accra. Je n’ai pas la force pour l'instant d'affronter ça. Ça ? C’est  tomber sur Abdallah,  ou Rachad ou Ma'. Je ne suis pas prête.

C'est Hussein qui a envoyé l’invitation.

J’écris de suite à  Soraya

-Soraya suis-je obligée d’être là pour la fête ?

-en principe oui

-euh…

-je n'ai pas envoyé encore d’invitation à ma famille, si tu veux je ne les invite pas. Je veux que tu sois là,  c'est la première fête de ta filleule…

-tu ne peux pas ne pas inviter ta famille, Ma’ ne te le pardonnera pas…

-pour toi c'est un risque que je prends les yeux fermés

-on en reparlera. Je file. À  plus. De gros bisous à  mon bébé

-ok, bisous

 

C'est les mains tremblantes que j'ai déposé mon portable  sur le lit. Aller à cette réception reviendrait à affronter Abdellah ou à tomber sur Ma' ou sur Rachad. Je ne suis pas préparée à  ça.

 

J’ai aussitôt appelé mon avocat qui m’informe qu’Abdallah refuse de signer les papiers du divorce. Monsieur serait en thérapie pour régler son problème de violence. En quoi ça me regarde qu’il règle son problème ? De toute façon,  qu'il fasse comme bon lui semble. Pour moi c’est terminé.

 

 

Abdallah Hamid

Pour une énième fois je suis allévoir Soraya, pour savoir si elle avait eu des nouvelles de ma femme. Je deviens fou moi. Elle me manque. J'ai besoin de la voir, besoin de lui parler, besoin qu’elle accepte mes excuses. Notre amour est fort et peut surmonter cette difficulté.

 

-bonjour Abdallah

-bonjour petite sœur. Et ma nièce préférée ?

-c’est la seule que tu ais…toujours est il, elle va bien.

-je suis passé pour vous faire un coucou

-mais encore ?

-aussi pour savoir si tu as de ses nouvelles

-les nouvelles de qui ?

-ma femme…elle n’a pas donné de nouveaux ca faits six mois. Je deviens fou. Toutes les deux semaines je vais voir à Lomé mais elle n'y est pas retournée.

 

Toute en colère,

-tu veux la battre encore ? La violer jusqu’à ce qu’elle te dise que tu es meilleur que Rachad avec qui elle n'a jamais couché ? Tu me dégoûtes. Tu es un monstre. Je te hais pour ce que tu lui a fait. Je te hais Abdallah. Je regrette que tu sois mon frère. Je ne pourrai jamais effacer le lien qui nous lie, mais je ne veux plus te voir et je refuse que tu fasses partie de la vie de ma f…

-ça suffit Soraya. C’est à  ton grand frère que tu t’adresses. Je ne le permettrai jamais. Tu n'auras pas de comportement déplacé envers ta famille, pas tant que tu seras ma femme.

Hussein tout aussi en colère contre sa femme, qui en pleure a quitté le salon. C'est la dernière chose que je voulais, créer quelque problème que ce soit entre ma sœur et son mari. C'est la seule qui a toujours été là pour moi, avec moi, à  mes côtés. Elle a vu Solène entre temps. Tous ces détails…je m’en veux tellement…

 

-Hussein, ne lui en ceux pas de grâce.  Je mérite chacun de ces mots.

-Certainement, mais je ne l’accepte pas

-D’homme à homme sais tu quelque chose sur l'endroit où se trouve ma femme ?

-oui, mais ne te fatigue pas j'ai promis à ma femme de garder son secret

-l'as-tu vu ? Comment va-t-elle ?

-tu m'excuseras mais ce n'est pas à moi de te le dire. Je parlerai avec ta sœur et si le cœur lui en dit, elle te dira elle-même ce que tu dois savoir

-ok merci

Au moment où j'allais m'en aller

-Abdallah ?

-oui ?

-c’est moche ce que tu as fait. Mais la famille reste la famille. Tu es l'oncle de ma fille et rien ne changera ça.

-merci

-samedi, il y a une réception ici chez nous en l’honneur de la petite, si tu as un bout de temps passe

-J’essaierai

 

Je suis encore plus mal qu’en arrivant chez eux.

J'ai l’impression que c'est marqué sur mon front.  Toute la journée, j’essayais d’interpréter chaque regard chaque de sourire. Je me dégoûte.

Je n'ai même pas eu le cran de refaire le portrait à Rachid et pourtant je me sentais si puissant quand je tapais sur ma femme,  cet être frêle et fragile. Je suis un lâche.

Ma' ne cesse de m’appeler. Elle passe ici chez moi mais je ne la reçois jamais. Que peut-elle me dire ? Que me veut elle ?avec la complicité de Rachad elle empoisonnait bien Solène pour qu’elle ne ressorte pas de sa dépression et elle savait qu'il avait des vus sur mon épouse, mais elle l' a préféré à moi. Aujourd’hui qu’est-ce qui a changé ?

Mon père…je ne suis pas mieux que l’individu.  De nous deux je ne veux même pas savoir le pire. Tout ce que je veux c'est ma femme.

 

LA VIE APRES LES POI...