Chap 13

Ecrit par Mona Lys

Chap 13 : Chez Nick


***Floriane***


Moi : Vous ? C’est…Vous qui avez… ???


Nick : Oui c’est moi ! Tu m’as bousculé en t’en allant. (Du tic au tac) Dis-moi où sont tes parents ? Ils devraient être là non ?


Moi (bégayant) : Oui, ils sont enfin je…


Nick : Arrête de vouloir me mentir et dis-moi la vérité !


Moi (baissant la tête) : Ils sont morts et je vis seule avec Ella.


Nick : Ok bon Bella sort ce soir et vous venez avec moi, ce n’est pas à discuter.


Moi : Non, on ne peut pas vous suivre. Je vous suis reconnaissante de ce que vous avez fait et je ferai tout pour vous rembourser mais il est hors de question qu’on vous suive où que ce soit.


Nick (plissant les yeux) : Ton argent je n’en ai rien à foutre. Tu veux retourner dans un endroit où elle a été mordu par un serpent tout en sachant que le serpent peut revenir, c’est aussi dans ce même endroit qu’elle a choppé la fièvre typhoïde et tu veux l’y ramener pour que vous reveniez encore ici dans quelques jours c’est ça ?


Moi : Euh je …


Nick : Non tu n’as plus rien à dire, vous me suivez chez moi en tout cas pour cette nuit après on verra.


Je ne peux même plus parler devant son ton autoritaire et intimidant. J’acquiesce juste et je vais voir Ella dans sa chambre où elle est assise en train de manger des croissants et ça me soulage.


***Le lendemain matin***


Pour la première fois depuis 1an et demi je me réveille dans un lit mais pas n’importe quel lit, c’est un lit vraiment très grand et très confortable dommage que ce ne soit que de courte durée. Après que le docteur ait donné son accord pour que Ella sorte nous sommes venu directement chez Nick sans oublier bien-sûr d’aller redonner l’argent du gérant de cabine, Nick lui a même donné 10 mille de plus pour le remercier.


Je me lève et regarde Ella qui dort toujours à côté de moi puis je descends en marchant doucement pour être sûr que je prends la bonne direction. L’appartement de Nick est tellement grand alors qu’il vit seul, vraiment ces riches toujours dans l’excès. Je descends donc et le trouve se levant de table bien habillé, sûrement pour se rendre au travail.


Moi (derrière lui) : Bonjour monsieur.


Nick (se retournant) : Ah tu es réveillée !  J’ai fait le petit déjeuner donc vous n’aurai qu’à vous servir et surtout mettez-vous à l’aise. Au fait comment a été votre nuit ?


Moi (timidement) : Bien merci ! Vous allez au travail ?


Nick (se dirigeant vers le salon) : Oui et je serai là à 18h, j’ai un programme un peu chargé aujourd’hui.


Moi (le suivant) : Euh je voudrais d’abord vous parler, enfin si c’est possible.


Nick (regardant sa montre) : Humm ok j’ai encore un peu de temps. (S’asseyant) Je t’écoute donc ! Tu peux t’assoir !


Moi (m’asseyant) : Merci ! Au fait je voulais vous dire…


Nick (m’interrompant) : Bon d’abord pour commencer tu vas arrêter avec tes vous, ça commence vraiment à me souler. Je m’appelle Nick et je suis dorénavant ton ami.


Moi : Ok Nick. Je voulais donc te dire merci pour avoir payé les frais de l’hôpital et de nous avoir hébergé. J’attends qu’Ella se réveille pour partir, donc dites-moi à qui je dois remettre la clé si je ferme la porte.


Nick : Et où comptez-vous aller ?


Moi : Là où nous étions. J’ai pas envie d’être une charge pour vous enfin pour toi avec ma petite sœur surtout que tu en as déjà assez fait alors qu’on ne se connait pas, enfin pas vraiment.


Nick : Alors restez pour qu’on se connaisse plus. (J’ouvre les yeux) Ecoute, ça ne me dérange absolument pas que vous restiez ici au contraire ça me fera un peu de compagnie.


Moi : Mais je ne peux pas rester comme ça chez toi pour qu’en plus tu t’occupes de moi et de ma sœur sans rien en retour. Non je refuse, je n’aime pas dépendre de qui que ce soit. Je propose donc d’être ta servante, je sais m’occuper d’une maison et je sais faire la cuisine mais tu ne me payeras pas parce que tu fais déjà assez en nous gardant dans ta maison.


Nick : Ok mais tu ne seras pas ma servante, disons qu’on se rendra service mutuellement, je te garde chez moi et toi tu t’occupes de la maison sans pour autant être mon employé. J’en ai déjà une qui vient 2 fois dans la semaine faire le ménage et la lessive donc elle pourra t’aider comme ça tu ne te fatigueras pas assez. Ok ?


Moi (baissant la tête) : Ok. (Timidement) Dis, pourquoi tu fais tout ça ? Qu’attends-tu de moi ? Je ne peux rien t’offrir tu sais, pas même mon corps.


Nick : Je ne sais moi-même pas pourquoi je fais ça mais une chose est sûr c’est que je n’attends rien de toi. Je peux partir maintenant ?


Je hoche la tête pour dire oui puis je lève la tête pour le regarder s’en aller et je ne sais vraiment pas quoi penser de tout ça.


***Nick***


Je ne peux expliquer ce qui m’a pris d’emmener Floriane et Bella chez moi mais une chose est sûr c’est que j’en suis ravi. J’ai fini le boulot et là je rentre avec beaucoup d’empressement parce que je sais qu’elle m’attend à la maison, cette fille que j’ai espionné pendant une semaine est maintenant chez moi. Je rentre et je ne vois personne au salon, je m’avance et entends des voix dans la cuisine, j’y vais donc à pas pressés et je vois Floriane de dos en train de faire la cuisine en chantant et Bella est assise sagement sur l’un des longs tabourets. Je m’avance doucement maintenant pour mieux écouter la voix de Floriane et je peux dire qu’elle en a une superbe.


Moi (adossé au mur) : Tu as une très belle voix !


Elle sursaute et se retourne au même moment Bella descend du tabouret et vient vers moi.


Belle (courant vers moi) : Tonton Niiick


Moi (la réceptionnant) : Comment ça va ma Bella ?


Bella : Bien tonton Nick. Ce matin j’ai mangé des croissants.


Moi : Et tu les as aimés ?


Bella : Oui. Dis tonton Nick c’est vrai qu’on va rester ici avec toi pour toujours.


Floriane (intervenant) : Pas pour toujours Ella, c’est juste pour un moment.


Moi (déposant Bella) : Ca on verra plus tard mais pour l’heure vous vivrez ici. (À Floriane) Bonsoir Fleur.


Floriane : Bonsoir Nick !


Moi : Ca sent bon ici, tu prépares quoi ?


Floriane : Euh du riz à la sauce tomate, j’espère que tu aimes ?


Moi : Oui ça fait partie de mes plats favoris.


Floriane : D’accord, c’est déjà prêt, tu peux aller te débarbouiller le temps que je fasse la table.


Moi (souriant) : D’accord madame.


Je tourne les talons et monte prendre une douche puis je redescends les trouver déjà installées. Je m’assois et on commence à manger, j’essaye de faire la conversation mais elle est toujours aussi gênée et je comprends. Néanmoins, elle me pose des questions sur ma journée. On finit de manger et elle va mettre la petite au lit puis redescend.


Floriane : Euh tu as besoin de quelque d’autre. Enfin je veux dire si tu as encore besoin de moi sinon je voudrais aller me coucher.


Moi : À 20h là ? Et puis je t’ai dit que tu n’étais pas ma servante donc mets-toi à ton aise. (Désignant un fauteuil) Assieds-toi qu’on se regarde un film.


Floriane (embarrassée) : Non euh je…


Moi : Fleur assieds-toi.


Elle s’assoit timidement puis place ses mains entres ses jambes en les serrant. Cette fille est vraiment trop timide et j’avoue que ça me plait beaucoup. Je la fixe un instant puis prends la carte que j’avais posé à côté de moi.


Moi (la lui tendant) : Tiens ça ! (Elle me regarde) c’est une carte de crédit, ta carte de crédit j’y ai mis assez d’argent pour toi et la petite, tu peux acheter tout ce que vous voulez en commençant par de nouveaux vêtements, des chaussures et autres. Tu peux même faire certaines folies tout dépend de toi puisque tout appartient.


Elle regarde l’air de ne rien comprendre et je vois qu’elle est vraiment perdue.


Floriane (perdue) : Pour…pourquoi ? Pourquoi tu fais tout ça ? Je t’ai déjà dit que je n’avais rien à t’offrir donc pourquoi ?


Moi : Parce que je veux t’aider et ne me demande pas pourquoi parce que je ne pourrai te répondre donc prends ça stp comme ça au moins tu n’auras pas à te sentir gênée pour me demander quoi que ce soit.


Elle reste encore là à me regarder comme si elle cherchait à trouver une réponse sur mon visage puis d’un geste lent prends la carte de mes mains.


Floriane (baissant les yeux) : Merci !


Moi : De rien maintenant parle-moi de toi ! C’est le minimum puisqu’on va vivre sous le même toit.


Elle prend son souffle puis commence un long récit depuis la mort de son père jusqu’à celle de sa mère puis comment elles sont arrivées à la rue sans oublier de m’énumérer ses différents péripéties. Je reste sans voix en entendant son histoire, c’est fou comme elle a galéré mais ce que j’ai pu retenir c’est qu’elle est vraiment courageuse et battante. Je la regarde admirateur et j’ai l’impression d’être encore plus attiré par elle.

Florianne, les épreu...