Chap.13Encore une chance ?

Ecrit par kony ariane

Marion BERIA

Cela faisait, une semaine jour pour jour que je savais qu’Arnold était à Cotonou. Il m’envoyait des messages me disant, "tu te rappelles telle chose ? On avait beaucoup rit ou on était tellement heureux."

J'ai été heureuse avec lui, je ne puis le nier. J'ai aussi été très malheureuse.

Il m’écrit le matin pour me souhaiter une bonne journée, un autre message dans l’après midi pour me dire que je lui manque ou qu’il veut se faire pardonner et un autre le soir pour me dire bonne nuit bref. Je suis un peu perdu.

 Je ne suis pas folle, j'ai été amoureuse de lui, follement amoureuse. 

Il a été  mon premier et seul amour jusqu'à  Mike. 

Aujourd’hui j'essaie de construire quelque chose. 

Mike, hum...En parlant de lui. Je n'arrive plus à passer du temps avec lui. J’ai honte de ne pas pouvoir m’ouvrir à lui. On a plus eu d’appel vidéo et c’est tant mieux. J'ai besoin de savoir ou j'en suis.


Quelques parts deux personnes échangent au téléphone

-bonjour Monsieur

-bonjour à vous

-avez-vous reçu les photos ?

-oui, je veux tout savoir de ce client. Qui il voit, qu'est ce qu’il fait. Tout dans les moindres détails.

-comptez sur moi et mon professionnalisme.

-à bientôt

Clic



Arnold Loubamda


Marion, ma Marion, j’ai fait d'elle une femme. J'ai prétexté un voyage d’affaire de trois semaines pour la voir.

Ah oui je suis Arnold Loubamda, je suis gabonais. J’ai rencontré Marion quand mon père était  en poste ici.

 Marion était à l’école française en terminale comme ma sœur. Je suis tombée sur elle alors que je venais chercher Michka ma sœur.

 Marion était belle, naïve, époustouflante. 

Moi je venais de finir mon master. Je vivais encore à Londres et je cherchais un stage. Mon père m'a alors proposé de venir au Bénin car il jouerait de ses relations.

Marion était sortit première de sa promotion, avec comme vice Major ce connard de Moktar (lui je suis convaincu qu’il en pince pour elle). 

J'incitais Michka à fréquenter Marion afin que je puisse me rapprocher d'elle. C'est ce qui se passa et avant la fin de l’été Marion en pinçait pour moi. Vue qu'elle n’était pas majeur, mon père m’interdit de la fréquenter . Elle avait 17ans à l’époque  et moi 24. On se voyait en cachette de tous jusqu’à ce qu'elle m’informe de ce qu'elle devait partir pour Londres pour son MBA en administration des affaires. Elle me couvrait de cadeau, me dépannait car elle disait toujours que sa maman lui en donnait plus qu'elle en avait besoin. Après mon stage, malgré les menaces de mon père j'étais de retour à Londres. Cette petite fille me rendait fou. Elle et moi avons entretenu notre relation secrète jusqu’à ses 21ans. Car c'est à cet âge là qu'elle pouvait jouir de la fortune de son père. Moi j'en avais assez que le mien gère ma vie alors je lui ai dit merde. Il pensait qu'en me coupant les vivres j’allais le supplier. Faux.

J'avais ma vache à lait.  Toujours par amour je lui demandais encore plus de choses qu’elle était obligé de me donner car m’ayan dans la peau. Grace à elle j’ai monté ma propre boite de consultation en gestion. Elle m'avait donné la gestion d’une partie des biens immobiliers que le testament de son père l'autorisait à gérer. Puis finalement elle me donna procuration sur le compte lié à ces biens.

Elle était mienne, elle ne pouvait pas bouger le doigt sans moi. Il m'arrivait de me mettre en colère et là je lui filais la raclée de sa vie, mais une fois calmé je me faisais pardonner. Avec elle je me sentais comme un petit Dieu. J’ai commencé à trop faire entendre parler de moi et, un matin j’eu un appel de ma sœur qui me signifiait que notre mère était mourante, je devais me rendre au Gabon car la famille y était retournée.

Maman me fit tout un cinéma comme quoi elle allait mourir et que je me devais d’épouser la fille de l'amie de papa qui était aussi  ma petite amie à l’époque. Qu'il y va de l'honneur de la famille patati patata. Faut dire qu'avec Christelle on se voyait toujours et cette dernière était enceinte de moi. J'aimais aussi Christelle car elle savait s’occuper d’un homme au lit. Une vraie grenade.

Dès mon retour à Londres je devais arranger mes affaires, liquider la boite. Le père de Christelle me proposait d'être un dieu au pays alors qu’à Londres je l’étais qu’à moitié. Marion ben elle allait s’en remettre mais pas question de lui laisser mon argent après tout, c’était devenu le mien. J’ai tout liquidé, vidé ses comptes et je me suis barré. La pauvre même l’appartement que lui avait acheté sa maman je l'avais vendu. Les huissiers allaient se charger de la déguerpir.

Je regrette aujourd'hui, car je viens d’apprendre que notre premier fils n'est pas de moi. Christelle n'es qu'une salope et son père me tient par les couilles. Si Marion coopère comme par le passé, je pourrai avoir suffisamment de sous pour me battre contre ma belle famille. Je me souviens qu’elle m'avait parlé d'un DAT en banque et pleins d’autres bien en angolais.

 


Marion BERIA


Arnold m'aimait, je me disais, on était bien ensemble. Il me battait parfois. Mais après il me couvrait de cadeaux. Il m’avait tout pris. 

Maman avait tellement été déçue, qu'elle ne m'a pas regardé dans les yeux pendant près qu’un an.

 Il m'a abandonné. Je m’étais trouvé à la rue. Sans mon homme... Il m'a fallu 6ans pour me reconstruire. Maman et Moktar ne m'ont pas abandonné.

Je lui envoie un message pour qu’on puisse se voir.

Mon portable sonne c'est Mike. Lui et moi on ne se dit plus rien pratiquement, il est tout le temps occupé. Je n’ai pas vraiment envie de lui parler. Je lui écris un message « bonjour toi, je suis à la messe avec maman. Après je l'accompagne à un dîner. Je vais sans doute rentrer tard. Je t’appelle demain. »

Je lance aussitôt le numéro d’Arnold

-mon amour, tu viens de me donner un bonheur qui ne dit pas son nom.

-Arnold, arrête stp.  Je coupais court à ses conneries et lui demandai de me dire où il était. Il ma dit loger au ‘’legendhotel''

Merde celui de Mike.

-OK j'y serai à 19h

-merci mon amourje t'expliquerai tout en détail.

Je ne sais pas  pourquoi mais je regrette déjà. Je m’habille chic et classe je ne suis plus la gamine d’entre temps.

Je dis au gardien de Mike que je ne vais pas dormir ici ce soir mais chez ma mère.

Je ne fais que mentir. Pff

Une fois à l’hôtel je l’appelle pour savoir où il est. Il me demande de le retrouver au bord de la piscine. Je m'y rends. Et là je suis sous le choc. Il joue a quoi ? Il Y avait des bougies qui flottaient sur l’eau une table avait été dressée rien que pour nous.

 Arnold était encore plus beau que dans me souvenirs. Il avait pris en maturité et je crois qu’il fait maintenant beaucoup de sport, mon Dieu que faisais-je ?

Il me prit les mains et mattira à lui. Mon cœur battait comme pas possible. Il me fit tournoyer sur moi-même, me dévisageait, me faisait des compliments. Il me tendit une coupe de champagne que je refusai. Il me tira une chaise

-mon bébé tu es encore plus belle. Marion, je ne pourrai jamais te faire oublier le mal que je tai fait et je sais la douleur que je t’ai infligée. Je  suis désolé. Tu es et resteras la plus belle chose de ma vie. Je n'ai jamais cessé de t’aimer.

-je t'ai aimé aussi

-donc tu ne m'aime plus ?

-comment dire tu me restes…

Je n’avais pas fini ma phrase qu'il s’était penché sur moi et m’embrassa. Je ne compris pas toute suite et n’ai pas vite réagi, j'ai senti sa main monter le long de ma cuisse. J’allais le repousser quand j’entendis un raclement de gorge.

 Il était horrifié de me voir. C’était Mike.

-bonsoir Monsieur, Madame j’espère que vous  êtes à votre aise. Je devrais dire au serveur de patienter avant de servir. Profitez bien de la soirée.

Je suis resté là pétrifiée. Je venais de tout foutre en l'air.

-Au fait Madame tenez. Mike me jeta presque à la figure une enveloppe.

Je la pris et l'ouvris machinalement. Mike avait enquêté sur Arnold, ce dernier est marié et père de famille. Il a toujours été avec sa femme,  ils étaient fiancés quand nous étions ensemble, et il prévoit de divorcer et compte sur ma fortune pour se défaire de ce mariage.

J’étais là pour écouter les raisons de cet abandon, cette trahison et je m’étais encore fait baiser. Cet homme m’a tout pris, il venait de me prendre mon cœur.

Mike allait-il me pardonner ça ? Je l'ai perdu.

Je me lance à sa poursuite.

-Mike attend stp, Mike !

Il venait de prendre sa voiture.

Je m’arrête sur le parking et pleure un bon coup. Une fois calmée je monte dans ma voiture, direction chez lui.

    

LE BONHEUR COMME UN...