Chap 14
Ecrit par Nadiaa
Chap 14
Je réponds au deux, papa qui m’appelle à nouveau
- Mira,
- Papa
- Qu’est-ce que c’est que ça ?
- Quoi papa ? dis-je en montant rapidement le rejoindre
- Que fais ton répétiteur dans ma chambre ?
- Mr je vous l’ai dit je cherchais juste les toilettes, lui dis simplice
- Mr je ne vous ai pas adressé la parole, alors ne me répondez pas, réplique papa
Silence
- Mira
- Papa,
- J’attends une explication
Maman qui nous rejoint directement
- Mira donc tu as laissé ton répétiteur monter jusqu’en haut de chez nous ?
- Mamannnnn…
- Maman quoi ? descend avec ton répétiteur et dorénavant montre lui où sont réellement les toilettes.
C’est ainsi que simplice et moi descendions sur le regard insistant de papa, à l’instant j’aurai voulu être dans sa tête pour savoir ce qu’il pense de tout ça. Maman sur le coup a réussi à faire diversion mais papa tel qu’il nous regardait descendre, ça se voit qu’il émet un énorme doute.
Simplice et moi sommes sortis sans que quelqu’un n’adresse la parole à l’autre, il est directement parti.
Je reviens, je file direct dans ma chambre, je n’ai à cet instant envie de voir personne, pire encore ma mère. On frappe à la porte quelques heures après
- Tok tok
- Oui, elle entre
- Salut mira, on peut causer ?
- Je n’ai aucune envie de te parler maman
- Je ne suis pas seule
Son mari qui entre à son tour, maman prend la parole
- Nous savons que tu es déjà grande, mais…
- Chérie laisse-moi lui parler s’il te plaît, lui demande mon père
- Ok, dit-elle
- Mira si tu sors avec ton ex répétiteur pourquoi l’avoir emmené jusqu’ici ?? pourquoi l’avoir fait entrer dans ma chambre ? tu sais très bien que ce n’est pas normal de…
- Nonn…
- Tais-toi et écoute ton père, dit maman
Mon père en gros est persuadé que je sors avec simplice le répétiteur, et ma mère le soutien dans cette réflexion, pour couvrir ses arrières au risque de me noyer bien sûr. Son honneur avant tout au lieu d’assumer proprement comme il se doit ses choix. Ils sont restés là à bavarder je n’ai même pas osé dire un mot parce que me connaissant si j’ouvre ma bouche je risque de tout dire donc mieux je me tais seulement. Après leur show ils sont sortis.
Deux jours plus tard ma mère vient me voir
- Salut mira
- Salut
- Je sais que tu es fâché
Silence
- Comprend moi mira
- Comprendre quoi maman ? qu’une maman comme toi ne soit pas en mesure d’assumer ses actes ?
- Non il n’est pas question de ca
- De quoi est-il question ? j’aimerai bien savoir
- Tout d’abord je suis désolé de t’avoir impliqué dans toute cette affaire
- La prochaine fois épargnez moi, je ne veux plus être la complice, aujourd’hui tu as tout rejeté sur moi pour sortir clean.
- C’est mieux ainsi mira
- Oui parce que c’est à ton avantage
- Crois-moi que cette situation ne m’arrange pas, simplice actuellement lui-même est très en colère contre moi, beaucoup plus que toi
- Et qu’est-ce que moi ça peut me faire maman ? tu n’es pas un peu gêné quand tu m’impliques dans tout ceci ? moi ta fille ?
- Tu n’es plus une enfant mira, je n’ai pas choisi que tu y sois impliqué mais tu l’es déjà malheureusement.
- Moi ce que j’aurai préféré c’est que tu sois en même d’assumer amplement tes actes
- Ce que vous ne comprenez pas, c’est que je ne peux me permettre de tout perdre du jour au lendemain, alors non ce n’est tout simplement pas encore le bon moment pour ton père de découvrir la vérité dans cette histoire.
C’est ainsi que la discussion se termine, je ne veux juste plus l’écouter, elle me dit clairement que si son mari est au courant de ses infidélités, elle risque de tout perdre, donc l’argent passe avant tout même avant sa dignité.
Pendant plus d’une semaine j’évitais le regard de mon père, je faisais tout pour qu’on ne se retrouve pas à discuter tout seul, c’était mieux ainsi car Dieu seul sait ce que ça pourrait dégénérer peut-être s’il me posait certaines questions sur simplice, c’est moi qui raconterait tout, je dis bien tout parce que c’est moi qui commence à perdre patience.
Ce midi je vais déjeuner avec Sabrina et Murielle dans un petit coin ici à bastos, depuis qu’elles sont rentrées on ne s’est pas vue.
13h nous y sommes, nana porte son même sourire à distance, on s’embrasse je suis fière de les voir
- Alors les filles ça va ?
- Pas comme toi, me répond Murielle
- Comment ça mu ?
- Tu ne vois pas comment tu pètes les formes ? les fesses sont même encore sortis n’est-ce pas sabri ?
- Hahhahhahha,
Nous rions Sabrina et moi
- C’est le stress qui me fait prendre du poids mu
- Humm ton stress là est doux dehh !! tu prends seulement le poids aux fesses
Nous rigolons ensuite on passe les commandes, elles me racontent comment s’est passé l’enterrement au village, je les briefe vite fait la situation compliqué chez moi sans entrer dans les détails. On a papotés ensemble presque deux heures ensuite nous nous sommes séparés. Kylian m’a donné rendez-vous urgent chez lui, donc je me suis rendu là-bas juste après les sabri.
- Salut bébé
- Salut Mr comment tu vas ?
On s’embrasse et j’entre avec les fruits que j’ai ramenés de la route
- Moi ça va et toi ?
- Je suis là, tu as mangé ?
- Oui je me suis fait des pates vite fait
- Ok, tout est bien rangé c’est cool, alors dis-moi on n’était pas censé se voir demain plutôt ? qu’est-ce qu’il y’a ?
- Je voulais te parler
- Humm, fis-je en prenant place. De quoi ?
- Tu vois mon business que je fais là ?
- Oui
- J’ai envie d’aller à la source même acheter les marchandises afin de ravitailler la clientèle d’ici en pièces détachés.
- Pardon ??? tu veux voyager ?
- Oui
- Hummm
- J’ai déjà entamé toutes les démarches pour,
- Et c’est maintenant seulement que tu m’en parles ?
- Parce que je voulais te le dire quand c’est sur, je voulais te faire une surprise
- Carrément ??
- Non ne le prend comme ça, c’est juste acheter et revenir avec ce n’est pas pour caller en Belgique.
- Hummm
- Allé chérie, je croyais que tu allais bien le prendre, tu ne vois pas que c’est une nouvelle opportunité qui s’offre à moi ?
- A toi tu l’as bien dit
- A nous chérie, je veux que tu me soutiennes en l’acceptant, tu verras comment d’ici là tout va marcher comme sur des roulettes pour nous.
- Parce que maintenant ça ne marche pas ?
- Si, mais là je me contente un peu et dans la vie faut éviter de se contenter quand on n’a la possibilité de gagner plus.
- Si tu dis tout ça, j’imagine que c’est un projet bien muri, on ne se lève pas un matin pour…
- Bébé…
- Je te soutiens Kylian, si c’est vraiment ce que tu veux faire je ne peux que te soutenir. En espérant qu’une femme ne te déroute pas de moi là-bas
- Quelle femme ? je vais juste pour les affaires toi tu me parles d’une femme
- C’est toujours ce que vous dites.
Apprendre son voyage de cette manière ne m’arrange pas du tout mais bon que faire ? Qu’elle mauvaise surprise mais dis donc !! Il m’a rassuré comme il pouvait mais je ne suis pas convaincu, en même temps je ne peux m’y opposer nous ne sommes pas encore mariés, on n’y pense même pas encore donc chacun est encore libre de ses décisions. Je suis rentré chez j’avais un mal de crane horrible, le genre juste envie d’avaler un comprimé et se coucher.
Quand je monte dans ma chambre j’entends des éclats de voix, dans le séjour du sous-sol, je descends rapidement. J’entends des voix de plus belle
- Qu’est-ce que tu croyais ? que le monde tourne uniquement autour de toi ? oui continue je m’enfiche ça ne changera rien aux faits
- Fappp fapppp fapppp
- Tue moi une fois sinon je montrerai aux yeux de tous quel monstre tu es entre 4 mur, moi aussi j’ai des enregistrements qu’est-ce que tu crois ? tu as tes relations moi aussi j’en ai
- Tu vas rien faire Hélène je dis bien rien, tu sais bien que je n’étais pas un homme violent c’est toi qui m’a transformé
- Tu es un malade, va te faire soigner
Ce que j’entendais était trop moi, quand il a levé sa ceinture une nouvelle fois pour la frapper, j’ai fait irruption dans la pièce
- Stop, moi-même j’ai des enregistrements arrête de la battre comme ça papa, tu n’as pas le droit de la traiter ainsi si tu continues je montrerai ça a tes collègues et a toutes les personnes qui te respectent.
Papa arrête tout, il jette sa ceinture du revers de la main, il s’assoit et me regarde, ma mère, elle me demande de m’éloigner comme si je pouvais les laisser seules dans cette pièce.
- Mira, tu as toujours été la fille que je n’ai pas pu voir avec ma première épouse. Je t’ai toujours traité comme un père devrait traiter son enfant, ta mère ne peut pas me contredire parce que je t’ai toujours aimé comme ma propre fille elle le sait. J’aurai tellement voulu me tromper mais là je confirme que ta mère et toi vous jouez de moi depuis, c’est mon argent qui est votre cible depuis le début j’ai comme impression. n’oubliez pas que c’est moi le patron dans cette maison, j’ai des yeux invisibles dans cette maison partout. Tu veux savoir pourquoi j’ai tant changé ? parce que j’ai remarqué depuis le début que ta mère me trompait
- Toi aussi tu m’as toujours trompé, réplique maman
- Toi tu le fais maintenant avec le répétiteur de ta propre fille, avec sa complicité quelle honte !!! tu as commencé, il y’a deux ans avec mon ami le député mfou je l’ai toujours su même si je ne t‘en ai pas parlé
Maman qui le regardait toute étonnée, moi je l’étais encore plus, donc c’est depuis ?? Et le père ci sait déjà pour mon répétiteur et elle. Ohhh seigneur !!
- Ne fait pas ta tête de chienne battue, je suis au courant mais j’ai toujours cru que tu pouvais changer, je croyais que tu allais changer, mais hélas, hélas Hélène, tu as même entrainé ta fille dans tes bêtises quelle honte ! quelle honte, je suis plus que déçu mira.
C’est ainsi qu’il se lève et s’en va, la honte m’envahit, j’ai honte pour moi, encore plus pour ma mère jamais je n’ai pensé me retrouver dans ce genre de situation de ma vie. Je m’en vais aussi tôt, ma mère qui me suit
- Prends quelques vêtements on va quitter la maison pour aujourd’hui
- Pardon ?
- Obéis juste nous n’avons pas assez de temps
C’est ainsi que nous quittons la maison cette fameuse nuit sans que papa ne cherche à nous retenir, même s’il ne nous a pas mis dehors de lui-même la honte a fait qu’on parte, dans l’espoir de revenir bien sûr.
- Tu conduis ? me demande maman
- Non je suis trop sur le choc pour le faire
Elle prend le volant et nous conduis où je ne sais, je n’ai même pas envie de lui demander quoi que ce soit, ni même où on va, j’ai comme impression que ma tête va exploser tellement j’ai mal.
*** sabrina Ndike***
Maman m’a finalement remis mon téléphone deux jours plus tard, il a fallu que je la traite comme une tierce inconnue, pour qu’elle comprenne à quel point je suis fâché. Même si elle l’a fait en m’imposant une condition, elle m’a remis mon téléphone en exigent que je coupe les ponts avec Franck, inutile de penser qu’elle lâchera prise, cette femme est un véritable… voilà ses dis
- Sabri, je ne peux pas vouloir du mal à mon propre enfant, tout ce que je veux c’est que tu sois heureuse, ce garçon ne t’apportera jamais rien de bon dans la vie, alors que John ? réfléchis sabri, pense-y ma fille !
Deux mois après bien que difficile on apprenait à vivre sans papa, il nous manquait c’est vrai mais ma mère a essayé ces dernières semaines d’être là pour nous, de combler ce grand vide qu’a laissé papa, elle nous a dit qu’on doit rester unis, qu’elle fera des efforts pour mieux nous comprendre comme lui mais que nous devons aussi essayer de la comprendre.
Les deux autres magasins de papa c’est elle qui les gérait, je lui ai demandé d’impliquer aussi la famille de papa dans cette gestion elle a refusée catégoriquement. Nous avons programmé un voyage à Johannesburg en Afrique du sud, ce voyage c’était pour nous changer des idées et passer à autres choses, vu combien ça devait nous couter je n’étais pas trop d’accord au début, mais finalement maman a su me convaincre, Franck aussi qui ne cessait de me dire que ça nous ferait du bien.
Une semaine après nous atterrissons à l’aéroport de Johannesburg en Afrique du sud, tout est beau c’est une ville magnifique, nous nous installons dans un trois Etoiles au mercure Midrand hôtel, la vue de ma chambre est juste un régal, je passais mes journées à faire des snaps de tout ce que je faisais, au moins je m’amusais vraiment, nous y avons passés une semaine incroyable, sans papa malheureusement. Nous avons visités des sites touristiques, tels que le musés de l’Afrique, et de l’apartheid, la nourriture moi j’ai beaucoup aimé surtout le sosatie (brochettes marinées dans une sauce au curry).
Le séjour s’est bien passé pour nous, murielle a même fait la rencontre de quelqu’un là-bas, un blanc, sa mère lui donnait même déjà les conseils pour entretenir cette relation.
A la fin du séjour, maman nous a remis de l’argent a Murielle et moi pour que nous fassions du shoping pour le retour, elle et moi sommes allées au Sandton City Shopping Centre pour faire toutes nos courses, je voulais ramener des souvenirs typiques de la ville tels que des œufs d'autruches, des pierres semi-précieuses, des bijoux et autres produits locaux, ce que je fis, j’ai acheté tout ce qu’il me fallait et le lendemain 20h, nous avons atterrit à NSIMALEN. J’avais hâte de me poser et raconter mon séjour à tous, de voir mon bébé et lui donner ce que j’ai ramené du voyage, ce voyage nous a fait un bien fou, pendant que nous y étions le chauffeur est venu prendre nos choses et il nous a ramené à la maison. Une fois à la maison après le bain je crois que chacune de nous s’est vite coucher. Le lendemain maman nos réveille très tôt, elle nous fait nous assoir au balcon autour de la table.
- Vous vous êtes bien amusées en Afrique du sud ?
- Oui, nous lui répondons en disant merci pour le voyage
- voilà, c’était le but que vous vous amusiez vraiment pour ne jamais oublier qu’un jour vous avez pu vous offrir un certains plaisir
- On ne te comprend pas bien maman
- Je vais aller droit au but, nous sommes en faillite, comme vous pouvez vous en douter, en ruine même je dirais, cette maison avait été mise en hypothèque quand on prenait le prêt pour la construction des locaux qui ont été détruits, ça fait un an que nous n’avons pas respecté nos règlements avec la banque, du vivant de votre père ils ont envoyés un préavis, on n’a rien pu faire dans les délais, nous avons accumulés dettes sur dettes pour ravitailler les magasins restants, en espérant que cela produise et nous permette de rembourser le prêt malheureusement nous n’avons pas pu, au contraire on s’est plus endetté. Nous avons donc perdu notre maison et…
Avant qu’elle ne finisse de parler on sonne au portail et elle s'arrête, nous nous précipitons pour voir qui c’est.
Bonne lecture
Besoin de quelques personnes pour relire avant la publication, je n'ai toujours pas encore eu le temps de relire tous les chapitres. Parfois avant la pub j'ai pas suffisamment de temps pour relire et corriger.