Chap. 15 : La drague selon Harlem

Ecrit par casanova

Moi – Je sais pas, certainement la peur de se faire humilier 


Harlem – exact mais cette peur vient juste du manque de confiance qu’on a en soit dès qu’il s’agit d’aborder une femme ou encore de lui faire la cour.

Moi – Certainement, je me souviens encore de comment j’ai du fuir au secondaire quand une fille m’avait pris à part pour me révéler ses sentiments. 

Harlem – Fuir ? (rire) 

Moi – (rire) oui fuir avec la peur au ventre, c’est triste comme histoire et je le regrette tellement aujourd’hui. 

C’était en classe en 4ème, à cette époque là j’étais quelqu’un de très calme et loin de me douter que depuis le début de l’année une belle fille juste au début de la rangée de droite de la salle était amoureuse de moi. 
Elle en avait parlé à mon meilleur ami qui lui avait tenté sa chance, mais il garda ça pour lui. Son nom était Alice et elle avait attendu toute l’année pour enfin se décider à tout m’avouer le jour de la remise des prix. J’étais le troisième de l’établissement et dès que je descendis du podium d’où je venais de recevoir mon prix elle m’aborda avec un peu d’hésitation, m’invitant à la suivre derrière la bibliothèque histoire d’échanger un peu. 

Harlem – (rire) et ?

Moi – J’avais pas trop compris pourquoi elle voulait qu’on discute en fait , me demandant avec intrigue ce que cette belle fille me voulait et ça ne tarda pas d’ailleurs . 
Elle n’était pas allée par quatre chemins, elle avait honte certes mais aujourd’hui je me dis qu’elle a du avoir un courage énorme pour prendre les devants de cette façon et me demander d’être son petit ami. Dès que j’entendis le mot petit ami mon sang se mit à tourner en sens inverse et je mis simplement à calculer mes sous de poche que je recevais par semaine à l’époque.

Harlem - Comment ça tes sous de poches ? Pourquoi ? 

Moi - Mais justement pour moi à l’époque une petite amie signifiait une nouvelle charge et déjà que ce qu’on me donnait ne me suffisait pas. C’était vraiment trop con de ma part mais en ce laps de temps là j’avais déjà calculé ce qui aller me rester comme sous si je devais diviser ma paye hebdomadaire en deux histoire de gérer ma nouvelle go. 

Harlem - (rire)

Moi - te moque pas bro c’était très sérieux à l’époque. 

Harlem - non en fait tu sais, tout ça n’était qu’un prétexte que ta raison a mis en avant juste parce que tu avais peur. 

Moi- oui je crois aussi, mais n’empêche que j’ai vraiment blessé cette fille qui jusqu’aujourd’hui ne m’adresse même pas la parole tu te rends comptes ? 

Harlem - C’est qu’elle a été traumatisée la pauvre 

Moi – J’ai tellement mal quand je replonge comme ça dans le passé et que je revois l’expression de son visage quand elle me parlait ce jour là. Mais que faire la timidité était carrément naturelle chez moi et même jusqu’aujourd’hui. 

Harlem – Naturelle peut être mais tu sais la timidité en elle-même quand on aborde une femme peut constituer une véritable arme. 
Moi – tu penses ? Comment expliques s’il te plait.

Harlem – je pense qu’un homme timide, pas trop bien sûr de lui et qui veut s’adresser à une femme a quelques choses de charmant. Mais il existe aussi d’autres techniques pour ne pas se jeter directement dans la gueule du loup. 

Moi- lesquels 

Harlem – les yeux, les gestes.

Moi – avec une femme que tu ne connais pas ?

Harlem – Bien sûr que oui, tout est histoire de contexte. On peut communiquer et faire passer un message à une femme avec les yeux et ça je te l’ai souvent dit. Juste par des passes de regards, un sourire câlin ou encore un geste de la main. 

Toutes ces choses crois moi peuvent s’avérer très utiles du moment où elles nous permettent de tâter le terrain histoire de vérifier si la personne nous envoie le signal retour avant de se lancer. 

Moi – j’ai essayé ça une fois Harlem mais en fin de compte ce n’était même pas moi qu’elle regardait mais le mec juste derrière moi qu’elle connaissait apparemment donc, je suis juste passé pour un inilluminé.

Harlem – La permission d’approcher une femme se trouve généralement dans son regard. Le seul avantage dont elles disposent est le fait que ce soit nous qui allions vers elles, c’est le seul et l’unique avantage car de part ce fait elles ont le choix du oui ou du non. 

Quand on aborde une femme et qu’on est trop sûr de soi elle le prenne pour de l’arrogance, pas trop sûr non plus est interprété comme un manque de confiance en soit de leur part.

Moi - J’aime bien ta façon de voir les choses mais crois moi je ne suis pas toujours convaincu de pouvoir le faire aussi facilement. 

Harlem – je comprends très bien ta gêne mais vois-tu, certains 
hommes ignorent encore que beaucoup de choses conditionnent la mauvaise humeur d’une femme quand on l’aborde. 
Moi- On n’est pas devin pour savoir qu’elles sont de mauvaise humeur ou pas alors !!!
Harlem – Il n’y a de science exacte pour le savoir mais la seule arme dont dispose l’homme face à ça c’est la politesse. Entre nous pourquoi bomber le torse tel Alexandre le grand, allez au devant d’une femme pour ensuite balancer salut jolie demoiselle parfois en regardant direct son décolleté. 

Moi – (rire) ça c’est ma technique. 

Harlem – Imagine toi un instant que la meuf est déjà très énervée et a déjà subit plein d’assaut du genre toute la journée ? C’est en te lorgnant même qu’elle va te faire savoir qu’elle n’est pas d’humeur et à ces moments là, la première chose qui te viendra à l’esprit c’est que cette fille joue à la métisse. 

Moi – haa mais comment ? Si elle ne joue pas à la métisse qu’est ce qu’elle fait alors ?

Harlem – Elle te dit juste, mon frère vient pas me gazer avec ton baratin je n’ai pas le temps. Ecoute si tu viens vers une fille qui est de mauvaise humeur ou pas et que tu lui dis de la façon la plus poli qui soit << bonjour madame >> elle te rendra ton bonjour ça c’est clair. 

Moi – madame hein !!! 

Harlem – Oui madame, donne lui le plus grand titre qui soit. Si elle-même ne précise pas mademoiselle alors tu continus avec ce titre. Tu peux poursuivre avec un excusez moi de vous aborder comme ça dans la rue je sais que ça parait un peu déplacé surtout avec ce que je m’apprête à vous dire. 

Moi – Et t’es sûr que la demoiselle ne va pas tout de suite monter sur ses grand chevaux avec cette phrase ? 

Harlem – si, elle va le faire mais pas de la même manière qu’elle l’aurait fait si tu l’avais abordé avec ta formule parce que là tu mets déjà la barre haute en fait. Tu montres que t’as de la classe et que par dessus tout tu la respectes.

Il faut maintenant faire une remarque. Les femmes sont différentes les unes des autres. Chaque type de femme avec une technique d’approche lui correspondant. 
Certaines femmes seraient même très à l’aise avec une salut jolie fille tandis que d’autres non, mais étant donné que la politesse a toujours cet effet là de réciprocité de la part de la personne avec qui on discute je préfère la seconde formule. 

En plus parfois une femme ressent juste le besoin de se faire draguer pas parce qu’elle est célibataire mais parfois pour se sentir femme c'est-à-dire belle et attirante. 

Moi- Ok, c’est ce que tu as utilisé avec Pamela durant les partiels je suppose 

Harlem – disons oui et non à la fois. 

Moi – comment ça ? 

Harlem – J’étais assis au fond de l’amphi en fait quand elle est rentré dans la salle, et dès qu’elle s’est mise à marcher vers ses copines elle a regardé dans ma direction avec un sourire. Je lui ai aussi rendu son sourire avec un bonjour à l’appui. 

Moi – Vous aviez déjà échangé auparavant ? 

Harlem – Non pas vraiment en fait, je l’ai juste salué une ou deux fois alors qu’elle était avec ta cousine, je pense même qu’elle est une grande amie à Stéphie. 

Moi – elles sont dans le même quartier je crois et cheminent tout le temps ensemble.

Harlem – ha oui ? 

Moi – yep, t’inquiète pour son num Stéphie peut nous arranger ça 
Harlem – Non je préfère que ce soit elle-même qui me le donne en fait. 

Moi – si tu veux mais je te rappelle que cette fille n’est pas le genre à revenir sur sa décision .

Harlem – Je sais 

Moi – et pourtant tu espères toujours qu’elle te le donne malgré son refus ? 

Harlem – (rire) mais quel refus ?

Moi – elle t’a donné le num ?

Harlem – Non elle a juste dit trop tôt pour ça.

Moi – bah ça revient au même non ? 

Harlem – Pas du tout, ça ne veut juste dire que je suis sur la bonne voix mais que je ne dois pas compter sur elle pour me faciliter la tache . 

Moi – Et t’aimes ça on dirait 

Harlem – J’aime les défis c’est vrai mais en fait c’est autre chose que sa fermeté qui m’attire chez cette fille. 

Moi – Quoi donc gar ? Me dis pas tu kiff déjà pour elle ?

Harlem – non non (rire) en fait c’est son humilité et cette pureté qu’elle dégage. 

Moi – humm Ok c’est bon tout ça mais et si tu me racontais un peu comment tu l’as approché ? 

Harlem - j’ai juste attendu qu’elle soit seule en fait car une fille avec ces copines c’est comme une meute de louves. Elles sont plus fortes entourées de leurs copine mais seule c’est autre chose.

On venait de terminer l’épreuve de français et elle avait déjà un cahier de cours ouvert sur sa page, certainement qu’elle revoyait encore quelques lignes de la prochaine matière de la compo quand je l’ai abordé avec un tu ne descends pas déjeuner.

Elle – Non (avec sourire) 

Franchement j’eus l’impression qu’avec elle ce serait facile mais bon je savais aussi que les filles qui paraissent facile au premier regard sont les plus difficiles surtouts quand elles ont un sourire aussi naturel sur le visage. J’ai donc continué avec un vous composez en quoi tout à l’heure ?

Elle – Anglais 

Ensuite je ne sais pas trop mais on se mit à parler des cours de certains profs qu’on avait en commun et tout. C’est une fille vraiment simple qui a de la conversation. Elle était le première de sa classe et rêvais même d’aller au Ghana pour se spécialiser en Anglais après ses études. 

Ça été ainsi durant toute la semaine, je trouvais toujours un moyen pour relancer notre conversation où un sujet drôle histoire de juste lui arracher un sourire. J’ai toujours aimé faire rire les femmes, pour moi c’est tellement facile de les faire pleurer alors les rendre heureuse juste quelques minutes avec un blague ne me coutait rien au contraire me rapportait beaucoup. 

J’aimais voir ses dents blanches et parfaitement alignées se dessiner à chaque fois que ses lèvres se séparaient pour laisser paraitre ce beau sourire. 

Tout à l’heure avant qu’on ne se quitte j’ai juste été direct avec elle c’est peut être ce qui a gâché toute ma stratégie je ne sais pas trop, mais j’étais pourtant persuadé qu’elle me donnerait son numéro. 

Moi- tu as été direct en lui disant quoi ?

Harlem – Je lui ai juste dit qu’on arrive à la fin de la compo et qu’une chose est certaine c’est que si je n’avais pas son numéro dans mon répertoire pour pouvoir ne serait ce que la revoir ou entendre encore sa voix alors je m’en voudrai éternellement de n’avoir pas eut le courage de le lui demander.

À cela elle a juste répondu par un sourire en me disant que se revoir ne lui causait aucun problème vu qu’on était dans la même école mais que pour mon num il faudra attendre encore un peu. 

J’ai passé une semaine avec cette fille à discuter et crois moi s’il y a une chose dont je suis sûr c’est que j’ai envie de mieux la découvrir car elle fascine 

La vie de Harlem