Chap. 16 – La bagarre

Ecrit par casanova

Ce mois est certainement le plus merveilleux à Cotonou avec cette sensation de fête qui le couvre jusqu’ à la fin. Nous étions en Décembre, un mois où Cotonou à l’instar d’autres villes dans le monde changeait de look avec ses rues scintillantes et éclairées. 


Le vent un peu sec qui soufflait à cette période là nous rappelait qu’on était en pleine période d’harmattan. C’était vraiment magnifique de voir toutes ces belles décorations dans la ville et cet enthousiasme qu’on pouvait lire sur le visage des gens. 

Les fêtes de fin d’année étaient là et ça pouvait se remarquer même à l’école où tout le monde attendait les congés de noël avec impatience. 

Ce mois était aussi assez spécial pour moi vu que je fêtais mon anniversaire le 23. 

J’allais avoir 21 ans et ce n’était pas toujours que ça arrivait alors on avait décidé Harlem et moi que cette fête là devait être spéciale. Oui spéciale dans la mesure où c’était l’occasion rêvée pour lui de revoir Pamela et pourquoi pas de mieux discuter avec elle. 

Depuis les derniers partiels, ils s’étaient revus, mais seulement à l’école car jusque là Pamela ne lui avait pas encore remis son numéro de téléphone encore moins accepter ses nombreux rendez-vous.

J’avais expliqué à mes parents ce qu’on projetait de faire pour mon 21ème anniversaire et ils n’y voyaient aucun inconvénients, seul exigence imposée par papa était qu’on devait respecter la maison et surtout s’assurer de la sécurité ce soir là vu qu’on invitait du monde et qu’il y aurait de l’alcool. 

Il y a toujours eut cette confiance entre mon père et moi qui faisait qu’il comprenait toujours quand je lui demandais la permission pour quelques choses. C’est vrai qu’il fallait parfois faire appel aux talents très persuasifs de maman mais la plupart du temps il ne voyait pas d’inconvénients à ce qu’on s’amuse un peu. 

J’avais un grand frère et une petite sœur et il faut dire que parfois c’était par moi que Rodrigue ( mon grand frère ) passait quand il voulait demander un permission ou autre chose à notre père , il te fait plus confiance disait il dans ce moments là . 

Rodrigue et moi étions très différents, il était genre dragueur comme Harlem mais avait moins de classe je pense. Il n’hésitait pas à mentir aux femmes et surtout à sortir la nuit frimer avec la caisse du boss quand celui –ci était en voyage, se faisant passer pour un jeune opérateur économique. 

On était lundi et c’était la dernière semaine à l’école avant les congés. Le chauffeur m’avait déposé vers 7 H 45 min. j’étais sur le point de rentrer dans l’école quand je vis Harlem descendre de la voiture de sa mère qui l’avait déposé. 

Harlem – Gar c’est comment ?

Moi – Bien man et toi ? 

Harlem – Pas mal, mais on est comment pour le 23 ? 

Moi – Cool bro papa a accepté en plus c’est un weekend où lui et maman voyage donc on sera relaxe t’inquiètes. 

Harlem – Ok tu sais cette fête sera magnifique car non seulement on va te dégoter une bimbo, mais en plus je compte sérieusement profiter de l’occasion pour pousser mes pions avec Pamela 

Moi – (rire) calmos j’ai déjà parlé à la cousine qui m’a assuré qu’elle serait de la partie. 

A l’école c’était une semaine plutôt relaxe même si certains profs l’avaient senti propice pour nous bombarder d’interrogations et d’exercices à faire pendant les congés. 

Harlem et moi avions prévu une virée en boîte avec des amis pour le samedi soir histoire de me dégoter une meuf si possible avec qui j’allais passer ma soirée d’annif.

La journée du vendredi était arrivée comme une libération, car j’avais hâte d’être à demain histoire de mettre en application tous les conseils de Harlem. 

J’avais changé effectivement depuis notre dernière partie de Game chez lui, j’avais un peu plus confiance en moi et en plus j’avais réussit à faire la cour à plus de cinq filles en à peine deux semaines, même si elles n’avaient pas toutes dit oui, c’était un très beau début en pus il faut reconnaître que j’avais un très bon professeur même si le prof en question n’rivait encore à résoudre l’énigme Pamela. 

Pour notre virée en boîte, nous n’avions pas lésiné sur les moyens. Harlem avait réussit je ne sais par quel moyen à prendre la X6 de son boss. Quand je le vis garer devant ma piaule ce jour là armée de cette BMW noire je n’en revenais pas. 

Moi – Non mais je rêve !!

Harlem – (rire) pas du tout, et on peut remercier ma mère pour car crois moi ça n’a pas été facile. Mon boss me regardait partir avec sa caisse comme si je lui volais sa fille. 

Moi – (Rire) et il n’ pas mis de condition ? 

Harlem – haa si, pas une seule égratignure si non je n’y toucherai plus jamais et surtout l’appeler en cas de pépin.

Moi – wow je suis trop surpris mais il va falloir qu’on soit prudent avec hein on est à Cotonou 

Harlem – pff t’inquiète avec son système GPS on a juste qu’à laisser les voleurs s’emparer de ça et ensuite lancer ce numéro pour que le véhicule se bloque tout seul avec eux à l’intérieur .

Moi – J’étais juste bouche bée car malgré toute la confiance que mon boss avait en moi jamais il n’aurait accepté de me laisser son range rover 2009 ça c’était clair .

C’est à 23 H 30 qu’on quitta la maison ce jour là, on devait passer à Calavi embarqué Paul un autre ami. Il fut lui aussi assez stupéfait quand il nous vit débarquer avec la caisse devant son portail. 

Rodrigue avait décidé de nous accompagner, c’était lui tout craché, il ne ratait jamais d’occasion de faire la fête. 

Cotonou By night avec une BMW X6 et le ‘’ This how we do ‘’ de 50 cent et Game qui passait en boucle, c’était simplement dingue, on déchirait à tous les carrefours, on était jeune et fous dans la ville la plus belle d’Afrique.

On était passé par le 2001 night club histoire de manger du bon Garba avec des ailerons et aussi de l’amiwo (pâte de maïs rouge) avant de prendre la direction de l’aéroport car on allait au Macoumba.

Il fallait juste voir les meurfs sexy nous jeter des coups d’œil à notre arrivée. Il n’y avait pas encore grand monde à l’intérieur donc on pouvait profiter pour prendre les meilleurs places. 

2 h après l'entrée dans la boîte, il y a avait maintenant du monde à craquer dans la boite et les filles rivalisaient carrément avec les robes courtes et les mini –culottes sexy. 

J’avais remarqué deux filles au comptoir qui ne dansaient pas du tout, elles n’avaient cessé de causer pendant des heures, l’une d’entre elle portait une robe courte bleu, elle était vraiment sexy et belle. Harlem aussi l’avait remarqué et m’avait fait signe de l’aborder. 

Je ne me fis pas prier, j’avançai avec confiance vers elles. La première était celle qui était en bleu et la seconde elle portait un slim noir avec un body assez transparent qui révélait carrément le bout de ses seins.

Moi – mes honneurs mes dames 

La première fille me rendit ma salutation sans même se tourner pour voir de qui il s’agissait, la seconde quand à elle qui me faisait face m’avait toisé du regard avant de me répondre. 

Moi - Que diriez-vous de me rejoindre au fond pour qu’on discute un peu 

2ème fille – désolé mais on est occupées

1ère fille – J’ai une de ses soifs, tu m’offres un jus ?

Je n’avais même encore parlé qu’elle se tourna vers la serveuse qui lui tendait un youki. Je n’avais pas le choix alors je demandais combien c’était à la vendeuse qui me répondit 5000 franc CFA que je payai sans broncher.

Moi - vous nous rejoignez maintenant ?

2ème fille - …

1ère fille – en fait j’ai même plus soif. 

Moi – wow mais je te rappelle que je viens de payer 5 000 franc CFA donc la moindre des choses c’est que tu boives même si tu ne veux pas venir avec moi .

Elles éclatèrent de rire en même temps et la seconde de me répondre 

2ème fille – 5000 c’est de l’argent ? 

J’étais carrément surpris. Qu’avais – je donc dis de mal pour que ces filles me traitent de cette façon ? 

J’allais à peine me retourner quand j’entendis la voix de Harlem à côté de moi .

Harlem – On laisse les prostitués rentrer dans ce club maintenant ? 
A ces mots la première fille se retourna vers nous. 

1ère fille – pardon ?

Elle était vraiment belle, dommage qu’elle soit si méchante avais - je pensé 

Harlem – Je demandais ton tarif en fait. Combien il faut pour te prendre comme une salope ?

J’étais vraiment étonné, jamais je n’avais vu Harlem s’adresser de cette façon à une femme lui qui disait que toutes les femmes étaient des trésors précieux, des offrandes de Dieu. 

Moi – Harlem laisse s’il te plait on s’en va 

1ère fille- tu ferais mieux de dégager au lieu de jouer au fier sale con 
Ce qui se passa ensuite était carrément dingue et incroyable. À peine avait – elle fini de prononcer le mot con que la gifle partit …

La vie de Harlem