Chap 20
Ecrit par kony ariane
Gontran KABLAM
C'était extraordinaire.
9mois sans sexe pour avoir ça. C’était
explosif. Je dis oui et j'en veux à
nouveau. Mais avant, nous devons parler. Il y
a des choses que je n'accepte pas et il est temps que nous mettions
cartes sur table.
Ça fait 20 minutes qu’elle
est descendu. Je commence à perdre patience. Je me lève et vais ouvrir son
dressing pour en sortir un jogging
à moi. En voulant le prendre, une
petite feuille en tombe. En la ramassant,
je lis mon prénom et celui d’Abdallah. Je ne me laisse pas aller à la
curiosité, non je ne vais pas y succomber.
J’enfile le vêtement et je m’assois sur le lit, face à la porte.
Enfin elle ouvre la porte
et sur son visage, je ressens son appréhension.
Peut être aurait-elle souhaité me trouver endormie. Je lui tends la main
qu’elle saisit.
-viens assied toi il faut
qu'on parle
Je la vois se crisper.
-avant toute chose je
voudrais qu'on soit ouvert l'un envers l'autre, sans tenir compte pour
l’instant de ce qui vient de se passer.
Elle lève des yeux pleins d’interrogations, comme une
petite fille qui a peur de se faire réprimander. Je poursuis sans en tenir
compte.
-il y presque quinze jours
tu as eu une attitude et des propos que je ne saurais expliquer. S'il y a une
chose que je déteste ce sont les noms dits déguisés en paraboles.
Tu as porté à mon encontre, des accusations graves qui pour
ma part méritent des explications. Où et quand ai-je baisé qui que ce soit dans
ce Lomé, ces 9 derniers mois ? Je ne pense pas que tu puisses m'en
apporter les preuves. Elles n’existent pas.
Non contente de ça, tu m'as comparé à « ton cher mari »
comme quoi lui ne t'a jamais fait de coups dans le dos. Lui sait ce qu'est la fidélité et moi
non ? Ça fait plaisir de le savoir…
Ce n'est pas tout, vu que
je suis un sérial baiseur, l’homme parfait qu'est ton mari t'a prévenu que je
ferai pareil avec toi…et tu as ajouté qu’il avait raison.
Si j'ai été blessé ?
Ça m'a brisé, mais j'ai respecté ton
choix. Aujourd’hui je ne sais pas comment tu vas appeler les écarts que nous
avons eu, mais sache que jamais je ne les regretterai.
J'ai essayé du mieux que
je peux de te tenir la main dans ton processus
de guérison. Jamais tu ne m'as promis quoi que ce soit. Je fais ce que
je pensais être juste, j'ai fait chaque chose pour l'amour que je te porte,
pour l'amour que je n'ai jamais porté à personne d'autre.
Elle pleure à présent, non c’est la dernière chose que je
souhaiterais, la rendre triste.
-je te demande pardon, tu
parles comme si nous s’était fini.
Je baisse la tête parce
que la détresse que je lis dans ses yeux m’insupporte.
Solène CODJO
Qu'est ce qu’il veut
dire ? Je ne veux pas le perdre, je ne peux pas…
-pardonne moi, j'ai été
idiote et conne. Tu me manquais ce soir là et quand je t'ai appelé, c’est une femme qui a décroché, me disant que tu es dans la douche et que quand elle finirait avec toi,
si tu n’es pas trop fatigué tu me rappellerais.
J'ai ressenti une grande
jalousie, et j'ai douté de toi car vue que nous n'avions jamais eu de relation
sexuelle…enfin tu es un homme, tu as des
besoins alors je me suis imaginée que, lassé de m'attendre. Tu as sans doute
quelqu'un avec qui tu prends du plaisir. Je me suis senti idiote.
J’aurais dû te
demander, te faire confiance à toi plutôt qu’à une inconnue et quand t'es
venu ici tu étais tout propre, je me suis dit qu'elle avait dit vrai.
Pardonne moi d’avoir agit
sous mon impulsion. Je n’aurais pas dû te comparer à mon mari.
Il lève les yeux pleins de
surprises vers moi ?
-tu l’appelles toujours
ton mari ?
-non, enfin Abdallah je
veux dire.
II secoue la tête. Je suis
maladroite car je suis stressée.
-moi je représente quoi
pour toi ?
-toi ? Euh…enfin je…
-tu l’ignores c'est
ça ?
Il se tient la poitrine et
fait une grimace.
-Gontran ça va ?
-non ça ne va pas…tu ignores ce que je représente pour toi ? Sais tu au moins ce que tu attends de moi ?
-...
- Parle, merde ! Dis
quelque chose.
Je veux dire quelque chose
mais je n'y arrive pas.
-je t'en prie dis quelque
chose Solène…
Il se lève d'un bon et
attrape son tee-shirt posé dans le fauteuil.
- que fais-tu ?
Où vas-tu ?
-j’ai besoin d’être seul.
Je vais rentrer chez moi. C’est trop pour moi. Vraiment trop!
Avant qu’il n’atteigne la
porte. Je me précipite et la ferme à clef, je reviens sur mes pas et ouvre la
fenêtre et la jette. C’est tout ce qui m'est possible de faire dans un premier
temps. S'il part d'ici, il me sera impossible de lui faire entendre raison.
-putain ! Qu’est-ce
qui ne va pas avec toi ?
Il donne un grand coup sur
la porte.
D'une toute petite voix,
je lui lance…
-tu risque de réveiller ta
filleule...
Il s’arrête net.
-reviens t’asseoir s'il te plait, c’est mauvais pour ta santé de te mettre en colère ainsi. S'il te plaît bébé.
Quand il se retourne, le
regard qu’il me lance me tétanise. Je balbutie…
-je…je voudrais te montrer
quelque chose, après tu pourras décider de partir ou pas.
Je me dirige vers mon dressing
et en ressort une feuille que je lui tend.
-je ne suis pas douée pour
exprimer mes sentiments. Voilà ce que j'ai fait.
Gontran KABLAM
Elle m’énerve mais à un point… elle me tend la feuille de tout
à l'heure, je la regarde avec
insistance, avant de la lui prendre.
C'est une espèce de liste
de compatibilité.
" Gontran et
moi partageons un maximum de
similitudes
Nous avons l'un pour l'autre de l’admiration (la
dimension psycho émotive), des projets communs (l’objectif du couple) et de
l’attirance physique.
Il varie
toujours nos contextes de rencontre et j'adore ça.
Nous avons une
certaine compatibilité au quotidien (notre cohabitation dernièrement en
témoigne).
Une
compatibilité familiale (nous gérons au mieux sinon avec brio notre engagement
vis à vis de Sabriah)
Des métiers
exigeants, mais nous nous évertuons à
mettre en place des horaires compatibles.
Quand les
différents sont un plus (il est extravertie et moi le contraire pourtant nous
sommes explosifs ensemble, trop bonne ambiance).
S’entendre au
lit, de l’expérience des préliminaires que j'ai eu avec lui c’est un feu
d'artifice. Ça promet, j'ai hâte d’être prête…
Vouloir y mettre
du sien (il le fait déjà et moi je suis prête à
mettre tout en œuvre pour y arriver)
Je suis amoureuse. Certaine à 100%. Il me reste qu’à réussir à le lui dire…
Ps : ABDALLAH ben c’est finit depuis le jour où son frère à levé la main sur moi et qu’il n'a pas su me défendre. J'ai mis du temps à le comprendre mais c’est bon. J’ai tourné la page."
Je lève les yeux vers elle, elle a la tête baissée.
-tu m’expliques ?
Oh que oui je vais l'obliger à me dire…
-c’est écrit là-dessus.
-trop compliqué pour moi
-je t’aime
On aurait dit une fillette qu’on oblige à s'excuser.
-pardon ?
- mon Dieu !
-quoi ?
-c’est écrit que je t'aime toi. Je t'aime Gontran. Je suis amoureuse de toi. Je suis éprise de toi. Comment je n'en sais rien mais je t’aime tout simplement
-redis le en me regardant
- idiot, je t'aime
Je m’avance vers elle, la prend dans mes bras. Ce câlin est le témoignage de mon amour inconditionnel, de ma fidélité et de mon attachement indéfectible à sa personne.
-je t'aime ma petite caille.
Je ne veux pas lui faire l'amour de suite. Je veux juste la tenir dans mes bras, jusqu’à ce que le sommeil m'emporte, si j'arrive à dormir.
Solène CODJO
Quand j'ai ouvert les yeux, il était assis dans le lit, me dévorant du regard.
-bonjour bébé,
-Bonjour mon cœur. Je pensais te faire le petit déjeuner et te le porter au lit, mais tu as eu la magnifique idée de nous enfermer et de jeter la clef
Je ne pus cacher mon amusement.
-Passe-moi mon téléphone s'il te plait.
-allo ? Bonjour Jeannette bien dormi ? Oui merci. Pourrais tu voir dans le jardin du côté des rosiers de maman, il y a la clef de ma chambre…oui la clef. Merci de venir nous ouvrir.
Il se lève d'un bon en direction de la porte
-hey ! Et mon bisou.
-c’est ta punition pour nous avoir enfermé
Puis il sortit dès que Jeannette vint ouvrir
Conversation téléphonique mystérieuse
-allô Grand, bonjour
-bonjour Petit, comment vas-tu ?
-ça va merci. Je viens aux nouvelles.
-tu n'as pas besoin, je suis sur le coup. Les documents ont été livrés. Le choix est clair. Il n'aura aucune hésitation . Tu recevras les documents signés demain avant 15 heures.
-je t'en dois une
-je retiens.
Clic
Soraya Hamid Ben-Ami
Gontran et Solène depuis le week-end que nous avons passé avec eux filent le parfait amour. C’est vraiment une bonne chose. Allah a exaucé mes prières. C’est un homme bon et juste et il saura la rendre heureuse. Il lui fera oublier toutes les souffrances qu'elles a eu. Si mon idiot de frère avait déjà signé les papiers du divorce, ils seraient déjà mariés. En parlant de lui, je le trouve un peu instable.
Abdallah Hamid
Depuis un certain temps, la situation est compliquée. Le consortium s’est vu refuser, plusieurs contrats.
Aussi, toutes mes tentatives, tous mes recours pour faire revenir Solène sont vains. Je souhaiterais que Solène revienne. J'ai été tellement nul la dernière fois. Quand je l'ai vu, j'ai oublié toutes les résolutions prises. J'ai mis aux oubliettes le travail fait avec le psy. Je commence à perdre la tête. Je n’ai aucune idée de ce que je pourrais faire ni sur le plan personnel, ni celui professionnel.
J’ai bien essayé d'entrer en contact avec Solène, je me suis plusieurs fois déplacé mais impossible.
Pour ce qui est des affaires, j'ai un mauvais pressentiment. Les portes se referment les unes après les autres.
Je suis le cul entre deux chaises. Papa et Rachid sont des corrompus.
J'ai reçu pas moins de 21 dossiers où ils sont l'un comme l'autre coupables d’escroquerie, de pots de vins et de détournements. Le drame c’est que certaines affaires impliquent le consortium. Et de ce que je vois, j'ai moi-même signé des documents à l’aveuglette car je faisais confiance à mon frère. Je suis foutu.
Le procureur de la république ghanéenne qui m'a fait livrer ce courrier en recommandé, m'a personnellement contacté. Je pensais pouvoir négocier à lui...
Soit je signe les papiers du divorce, soit je réponds de ces actes.
Je n'ai aucune envie de pourrir en prison, encore que je n'ai rien y à voir et d'un autre côté je n’ai aucune envie de divorcer de ma femme, que j'aime vraiment.
Je me suis entretenu avec Rachid et j'ai exigé sa démission. Lui, en définitive il n'en vaut vraiment pas la peine et dire que toute ma vie, je voulais lui ressembler. J’en était même à l'envier. Lui qui a réussit à semer le doute en moi vis-à-vis de ma femme et de leur prétendue liaison. Ça me déprime.
Il faut pourtant que je prenne des décisions.
Malgré moi, j'ai signé les papiers du divorce, l'un comme l'autre ce sont des formes de prison.
Pour essayer de sauver les meubles, j’ai fait dont de pas moins de cinq cent millions à divers œuvres et à la municipalité.
Je refuse d’être associé à tout ceci. Je ne suis pas un voleur. J’espère que le procureur, ne me fera pas de procès.
Qu’Allah me vienne en aide. Solène a réussi à me faire céder. Elle a les bras long, ou peut-être connait elle quelqu’un qui a le bras long.
Au stade où j'en suis, cela n'a aucune importance. J'ai fauté contre elle, contre la nature et contre Dieu. Je mérite bien la prison car ce ne serait que l'œuvre du karma. J'ai battu ma femme, violée, séquestrée, violentée psychologiquement et je suis coupable de meurtre pour ce qui est de notre deuxième enfant.
J'ai encore la crainte de Dieu, sinon je me serais donné la mort.
Aujourd’hui, je trouve le réconfort dans la boisson, je crois que ma pénitence à commencer par-là. Que mon âme retrouve le chemin de Allah avant ma fin.