Chap. 21 : Un homme amoureux
Ecrit par casanova
- Comment tu vas faiblesse ?
- (rire) toi et tes mots, pourquoi faiblesse ?
- (sourire) mes mots comme tu dis ne proviennent que de toi, car tu es ma source d’inspiration.
- Faiblesse parce que tu détiens à la fois mes joies, mes peines et mes peurs.
- (rire) que dirais-je de toi alors
- Hum.
- Oui toi Harlem, toi qui occupe mes pensées nuit et jours et surtout qui me rend parfois triste sans même le savoir.
- Haa oui ? comment triste ? et pourquoi ?
- Tchuip , donc quand tu passes ton temps à causer avec des filles qui
te draguent aux vu et au su de tout le monde tu penses que je ne vois
pas ? ou encore quand tu passes ton temps accroché à ton phone à écrire
des testos pour les envoyer à je ne sais qui .
- (rire)
C’est donc ça la différence entre un homme et une femme, un homme
serait allé directement en demandant à qui les testos étaient destinés,
où même aurait manifesté son mécontentement en voyant l’être aimé
flirter comme ça avec d’autres (car c’est ce qu’elle a cru voir, même si
ça ne l’était pas du tout pour moi).
Une femme par contre
agit exactement comme quand une lionne qui chasse. Tapis entre les
lianes (qui ici étaient juste des mots codés et une voix douce au
téléphone) à guetter sa proie et à attendre le bon moment pour sortir
avec subtilité ce qu’elle semble vraiment me reprocher.
- Ça te fait rire hein
- (sourire silencieux) pas du tout, en fait pourquoi tu ne te joins pas à nous quand tu me vois discuter avec d’autres ?
- Humm je ne veux pas déranger
- (rire) déranger pourquoi ? je suis ton mec et t’as le droit de montrer que c’est ton territoire
- (sourire) ça peut finir par t’agacer car je sais être très jalouse et chiante parfois donc ne me provoque pas
- Humm j’aimerais bien voir cette partie-là de toi Pam la tigresse
- (rire)
- Il n’y a que toi dans mon cœur femme, il n’y a que toi que j’aime car
mon cœur ne pourrait supporter ressentir ce qu’il ressent pour deux
personnes à la fois, il cesserait de battre alors.
- Humm
- (sourire) humm quoi ?
- Tu sais ce que je veux en ce moment ?
- Quoi ?
- imagines
- Tu es sûr de vraiment vouloir que je l’imagine ?
- Oui
- Un câlin sexuel ?
- tchruurrrr A gblé dinnnn (t'es trop gâté)
- riree
- un câlin tout court alors ?
- Oui mais très sensuel
- Moi aussi tu peux pas savoir à quel point, mais je dois te laisser car j’ai un truc urgent à faire pour papa
- Ok, à tout à l’heure donc je t’aime
- Je t’aime
Il était 23 h 30 min mais croyez-moi l’envie d’aller jusque chez elle à
cette heure là pour prendre juste cette preuve de tendresse et me
retourner était trop forte surtout qu’elle était à 30 min de marche de
chez moi et donc à 10 min max à moto.
Je ne pouvais prendre la
mienne vu l’heure et il aurait fallu ouvrir le grand garage ce qui
aurait attiré toute suite l’attention. Je décidai donc de prendre un zém
(Big up à tous les taxis moto de la capitale économique) pour me rendre
chez elle lui faire la surprise en espérant qu’elle puisse sortir.
Je dis juste à Amadou notre gardien que j’allais prendre un truc
rapidement chez un ami à côté mais quelle ne fut pas ma surprise quand
dans un large sourire il me lança
<< Héé petit patron c’est femme qui fait sortir toi à l’heure là hein >>
J’éclatai de rire avant d’arrêter le premier zém qui passait devant chez nous .
23 h 45 min je lançai son numéro, elle décrocha
- T’as fini la fameuse course nocturne que tu devais faire pour ton père
- (rire) donc tu ne m’avais pas cru
- (sourire) pas du tout, t’es allé voir qui ?
- Une fille en fait
- Quoi ? ne dis même pas ça pour plaisanter
- Mais je ne plaisante pas
Il y eut un petit silence puis elle raccrocha, je la rappelai en vain
mais elle ne décrocha point. Je jugeai bon alors de lui envoyer un
message
<< Je suis devant chez toi et apparemment seuls les moustiques sont heureux de le savoir >>
Haa les femmes à peine avais-je envoyé le message qu’elle rappela
- Tu te fous de moi ?
- Non pas du tout
- Arrêtes s’il te plait
- Viens au portail alors si tu ne me crois pas
- Attends..
3 min et elle ouvrait doucement son portail, elle n’en revenait pas
quand elle me vit là devant chez elle mon téléphone à la main.
- Ahan ? tu es fou Harlem
- Tu doutais de cette folie que tu as toi-même fait germer en moi ?
On ne demande pas à un homme amoureux de faire dans la modération tant
l’amour qui l’habite est source d’excès. Une source d’excès qui le rend
si fort et faible à la fois.
On ne demande pas à un homme
amoureux de raisonner tant l’amour est source de dérision, encore moins
d’être indifférent à chaque fois qu’il se sent menacer par un autre.
Un homme amoureux pense rarement au sexe tant le simple fait d’être juste au côté de celle qu’il aime inonde ses pensées.
La passion et la dévotion (triste parfois) sont les maîtres mots qui le guident souvent.
Faiblesse , c’était ainsi que j’aimais l’appeler car oui c’était ma
faiblesse ma perle rare ( Big up à Diamant Noir , un groupe que
l’auteur apprécie ) , une belle jeune fille kinda du kwat (hommage à
tous les gabonais de la page ) avec des courbes à faire frémir un saint .
Mes lèvres sur les siennes étaient d’une jouvence indescriptible, une source intarissable de plaisir.
- Je t’aime Pam
- ….
- Je ne suis pas parfait, et j’ai plein de défauts je sais, mais je
sais qu’avec toi j’ai envie de les corriger ces défauts, j’ai envie
d’être meilleur et ma plus grande joie serait de pouvoir combler tout
tes désirs
- Chhhh me dit elle dans un gémissement et en s’enlaçant de mes bras …
- Viens avec moi
- Heinn pour aller où ? (t’as pas dit t’es garçon ? )
- Dans ma chambre t’en fait pas tout le monde est endormi
- Humm ce n’est pas prudent
Oui ça ne l’était pas et pour cause, la seule fois où j’étais tombé
nez à nez avec son père j’avais été intimidé par la carrure du monsieur
Géant aux traits un peu fin tel un nordiste. Il m’avait paru très peu
sympathique, me regardant comme certainement comme un de ces éléments
perturbateurs qui rôdait autour de sa fille.
Et à bien
analyser les choses je l’étais car une fille aussi sage et calme que
Pamela qui invitait un homme à la rejoindre dans sa chambre alors même
que ses parents étaient là ( mdrr Harlem a gâté l’enfant des gens )
c’était une première .
- Viens je te dis, tu n’as rien craindre. Et puis t’es un homme hein pourquoi t’as peur comme ça ?
- (rire)
Je me décidai donc la suivre, traversant le salon plongé dans le noir
tels deux voleurs. Je la suivais tout doucement faisant attention à là
où je posais mes pieds car une seule erreur et on réveillait toute la
maison.
- Aie
- Doucement
Mon pied venait de heurter un meuble du salon …
Deux minutes et quelques fortes accélération de mon rythme cardiaque
plus tard nous étions devant la porte entrouverte de sa chambre qui
comme je m’y attendais étais rangé de manière très sobre avec quelques
posters des B2K, de Rihana et de Marcos Hernandez sur le mur qui faisait
face à la porte.
Il y avait une table dans un coin sur
laquelle était rangés ses cahiers et livres, et une chaise juste à côté
à laquelle était accroché un sac.
Sa chambre était peinte en blanc avec un large lit en plein centre.
- Elle est belle ta chambre
- Merci, mais entre ne reste pas à l’entrée et ferme bien derrière toi pour pas qu’on nous entende
Sa dernière phrase me fit sourire car me laissant bien imaginer ce qu’elle avait derrière la tête.
J’avais déjà eu l’occasion de me retrouver seul avec elle dans ma
chambre les rares fois où elle pouvait passer me voir à la maison car
elle ne sortait pas beaucoup, en plus c’était pour une trentaine de
minutes au maximum.
En 5 mois de relation je n’avais jamais
réussi à la mettre nue, elle avait l’art de dire non et surtout de me
désarmer quand je devenais trop entreprenant. J’avais parfois mal au bas
ventre tellement j’étais sûr que c’était le bon moment puis éconduit
par la suite, ça me rendait fou parfois, me demandant si c’était un
plaisir chez elle de me faire languir de la sorte.
C’est bien
plus tard qu’elle m’expliqua ses peurs (résultantes d’une relation
assez douloureuse dont elle était sortie) et son désir de ne point
brusquer les choses. J’étais amoureux et le simple fait d’être à ses
côtés me rendait heureux alors je ne voyais aucune objection à attendre
surtout que je savais qu’au moment venu j’aurais un signe qui me ferait
comprendre qu’elle était prête.
Allez donc comprendre ma
surprise quand elle me proposa de la suivre dans sa chambre. J’avais
certes envie d’elle, mais lui faire l’amour sous le toit de ses parents
faisait partie de certaines règles que je ne devais enfreindre sous
aucun prétexte surtout que j’avais l’impression qu’elle l’avait décidé
comme ça sur un coup de tête.
- viens à côté de moi Harl
Ce que je fis sans broncher ….
- Je veux que tu me fasses l’amour
J’avais envie d’elle ça ne faisait aucun doute, mais était-ce
raisonnable d’unir ma chair à la sienne sous le toit de ses parents ?