Chap.21Bonheur incomplet

Ecrit par kony ariane

 

Malik Chukwuma


Ces derniers mois, j'étais beaucoup plus en Angola.  Les bébés viennent bientôt, dans 21 jours exactement.

Marion garde toujours ses distances. Je l'accompagne juste à ses consultations. Je dois cette avancée à Madame BERIA et à  Moktar.

J'ai eu le droit de toucher son ventre; c’était magique.  

Elle a dit à sa gynécologue qu'on ne savait pas encore si j’étais le père, qu’il reste à le prouver.

Je n’ai fait aucune remarque.

J’ai dû prolonger mon séjour à la dernière minute.

Vivement que je puisse jouer mon rôle pour de vrai. 


Elle a inauguré son refuge. Elle a du succès, elle a même reçu un prix. Je suis très heureux pour elle. 

Je loge toujours chez Maman BERIA, Mike et Camélia sont rentrés.

Marion ces derniers temps se sent fatiguée, du coup elle reste allongée souvent. Et grâce  à  ma belle-mère, je lui masse les pieds parfois.

 Vers le début du 8 ème mois elle à commencé à avoir une hausse de tension. Les médecins ne comprennent pas. Je crois qu’elle angoisse trop. Du coup j'essaie de l'aider du mieux que je peux.

Je crois avoir entendu un bruit sourd de quelque chose qu’on jette. Ça provient de la chambre de Marion. J'entre dans la salle de bain et toque contre la porte qui donne à sa chambre sans réponse. Je l'ouvre et essaie d’entrer mais quelque chose  bloque et un liquide chaud touche mes pieds. Du sang ?

Je ressors de là en criant maman! maman! et j’entre dans la chambre de Marion elle est par terre inconsciente, et saigne, elle accouche ?

 Je la soulève et sors de là. Je croise sa mère.

-maman, elle saigne, et est inconsciente, je l’emmène à l’hôpital.  On ne peut pas attendre les secours.

-mais que s'est il passé ? Qu'as t’elle ?

-je n'en sais rien.

- allons-y.

-maman tu es en nuisette.

-descend, je prends un Boubou je l'enfilerai dans la voiture.

Sa mère avait prévenu la gynécologue de Marion. 

Dès  notre arrivée à  l'hôpital, elle fut prise en charge aussitôt 

De ce que j'ai compris. Elle a fait une crise d’éclampsie tardive.

Je suis comme fou dans ces couloirs. Ils ne m'ont jamais paru aussi longs.

 J'ai appelé mes parents et Moktar. Je lui ai demandé d'en informer les siens…l'attente est insupportable




Berthe BERIA


Seigneur! Ma fille!

 L'unique fille que le Seigneur m'a permise d'avoir. Je ne supporterai pas de la perdre.

 Son père nous a laissé, mes parents sont décédés dans un accident de la route deux ans après. Et là je ne sais pas ce qui arrive à ma fille. 

Marion ne me fait pas ça. Je ne le supporterai pas. Il n'y a personne dans ces couloirs. Les murs sont trop blanc, c’est comme si on y est seuls.

 Mike et moi sommes là, chacun gère son inquiétude.

Ça fait 4h de temps qu’on attend, toujours rien. À l’accueil on nous demande de patienter. J'ai fait un tour dans la Chapel de l’hôpital. Mon Dieu sauve ma fille.

Je regarde mon portable sonner, les Chukwuma appellent, Moktar a appelé, les SANE appellent, mais je n’ai pas le courage ni la force de décrocher. 

Une infirmière sort elle courre. Je vois Mike à se trousses. J’entends qu'ils ont besoin de poche de sang. 

Ma fille, je demande à Dieu de l’épargner. Qu'il me prenne à sa place. Elle a tant à vivre. Moi j'irai rejoindre mon mari. Je ne sais même pas si les bébés vont bien. 

Je suis  comme en transe. Ma fille! Seigneur sauve ma fille. Maintenant 5h26 min que nous sommes là. J’ai l’impression que nous sommes seuls dans cet hôpital, pas un autre cas ne s'est présenté. C'est la troisième fois que je fais le chapelet.

La porte des urgences s'ouvre, je vois des gens en sortir mais je ne vois pas qui c’est. Je ne vois pas bien. Mes yeux sont embués de larmes, je tremble tellement que je m'adosse au mur. J’ai peur de m'écrouler.

Mike me prend par le bras. Je n’entends pas ce qu’il dit. je suis comme sourde. Je lis sur ses lèvres docteur…parler… je le suis comme une automate. C'est la gynécologue de Marion. Sa mine ne présage rien de bon. Je suis finis. Ma fille humm.

Je m’assieds. Mike me demande si ça va. Je voulais crier que non, mais je le regarde juste. 

Là, la gynécologue me parle.

-Madame BERIA? Madame BERIA ?

-oui docteur ? Et ma fille ?ses bébés, là je pleure tout mon soûl.

-Marion a fait une crise d'éclampsie tardive,). Nous ne saurons expliquer lee comment ni le pourquoi. Elle a perdu beaucoup de sang. Nous avons dû lui faire une césarienne d’urgence. 

La bonne nouvelle c'est que les bébés vont bien. 

La mauvaise est que son cerveau a manqué d’oxygène. Nous lui avons administré du chlorure de magnésium. Elle a été stabilisée, mais … mais elle a plongé dans le comma. 

Nous sommes confiants qu'elle se réveillera. 

Il y a encore activité cérébrale, aucun organe n’a été touché. Elle a été transfusée à temps. 

Nous devons être confiants.

Quand je levai la tête Mike était par terre, il m’énerve cet enfant, il pleure trop et moi la femme je suis là et j"essaie d'être fortemonsieur pleure comme un gros bébé.

Il me touche la main

-pardon maman, tout ça est de ma faute, j’aurais du être un meilleur homme pour elle. Pardonne-moi

- je peux voir ma fille ?

-bien sûr, dès qu’elle est conduite dans une chambre une infirmière vous y conduira. Allez voir les bébés et Monsieur Chukwuma vous ferez lapeau à peau.

-Mike, mes petits enfants sont en vie, leur maman se bat pour le rester, reste positif. Allons voir ces merveilles.

 
LE BONHEUR COMME UN...