Chap.24Dernière chance

Ecrit par kony ariane

 

Federico Sanchez


Marion, je l'ai toujours eu dans la peau. 

À la fac je me souviens que j’avais cours d’économie avec elle et Moktar.

 Il nous arrivait de trainer ensemble, car il fait dore que j'avais tout mis en œuvre pour être ami avec Moktar. De ce que j'avais compris ils étaient venus ensemble du Bénin pour poursuivre leurs études.

Marion BERIA, elle avait toujours eu ce truc en plus qui vous oblige à chercher à la connaitre davantage. Elle était toujours douce, souriante et prête à rendre service. Au départ je prenais ça pour de la naïveté, mais cela n'en était pas. Elle est gentille de nature.

Je me souviens qu'elle s’était battu avec ‘’Maria de la muerte’’ une espagnole de très bonne famille mais qui se jouait les durs. Elle avait pour réputation de bizuter les nouveaux. C’était une espèce de tyran et beaucoup cherchaient à être ami à elle pour ne pas avoir à tomber dans ses filets. 

Je me souviens qu'en  deuxième année un groupe de jeunes anglaise avaient du changer d’école pour se retrouver dans la notre. Maria les avaient ciblées et s'en était prise à la plus fragile. 

Ce jour là, elle avait décidé que cette dernière devait lui donner son médaillon. La jeune fille en question la suppliait car elle disait que ledit médaillon avait appartenu à sa défunte mère.

 C'est à ce moment que Marion avait débarqué de je ne sais où et, était venu s’interposer entre elles. Elle avait repris le médaillon des mains de Maria qui avait par la suite voulu lui donner une correction.

 J'avais méconnu Marion. Elle lui avait alors infligé la correction de sa vie et toutes les soriorités l’avaient acclamé comme on aurait dit ‘’Zelda la guerrière’’. 

Ce jour là, elle avait  gagné une place à vie dans mon cœur.


En troisième année avec l’accord de Moktar, le m’étais mis à lui faire une cours assidue mais j'avais essuyé un échec. Notre amitié n'avait pas été atteinte grâce à Dieu. 

À la fin de nos divers cycles soit en cinquième année, je lui avais demandé de m’épouser après une soirée arrosée. Marion jurait que j’étais soûl mais Dieu m'est témoin j'etais plus que sérieux. 

Une fois de retour dans nos divers pays nous avions gardé contact. 

L’année dernière je l’avais reçu au Portugal pour ses vacances. Nous avions échangé un baiser et elle avait promis réfléchir sérieusement à ma proposition de nous mettre ensemble.

Grâce à Moktar, j'avais toujours de ses nouvelles et je la savais célibataire, jusqu’à il y a quelques mois où j'ai su suite à un post de Moktar qu'elle allait être maman. J’étais dévasté. J'ai toute suite appelé ce dernier pour plus d’informations.

 A dire vrai, bien que déçu, je voulais tenter ma chance pour être certain que je ne passais pas à côté de mon âme sœur. 

Elle et moi on se comprend à demi mot. Elle est toujours de bon conseil et a toujours ce mot gentil qui vous fait tout oublier.

 Quand elle m'a enfin appelé pour me faire part de sa grossesse, elle en était à son quatrième mois et de ce qu'elle m'a dit, elle est parti pour être mère célibataire. Si ce n'est pas la chance qui me sourit, qu’est ce que cela peut bien être?

Il est temps qu'elle arrête de me voir en ami et qu'elle commence à apprécier l’homme que je suis.

Elle m'a demandé de la rejoindre à Luanda,

-Federico, j'ai besoin de l'ami avant tout mais aussi de l’architecte.

Je n’ai pas hésité, j’ai mis des collaborateurs sur mes divers  projets en instance et j'ai sauté dans un avion. À 35 ans je vais peut être me caser qui sait.

Quand elle m'a parlé de son projet pour le centre de mère célibataire, j'ai compris combien cela lui tenait à cœur.

 Mon amour pour elle à parlé dans mes croquis. 

Elle avait été subjuguée par mon imagination, et mes idées.

Les travaux avançaient et moi aussi je me rapproche d'elle. Je la fait sortie, je couvraient ses bébés de cadeaux.

J'ai pu faire la connaissance du père de ses enfants. C’est un beau black. Je me vois en lui sauf que je suis blanc. Il a merdé et c’est tant mieux pour moi.

Les travaux sont terminés et le centre a ouvert. Je dois faire un tour d’Europe pour voir l’avancée de certains travaux mais je lui ai promis être là pour la naissance de ses bébés, les nôtres si elle le veut bien.

Depuis quelques jours je n'ai pas eu de ses nouvelles, son téléphone sonne dans le vide.

J'ai enfin pu avoir Moktar qui m'a expliqué la situation. Il y a eu des complications.

Je suis retourné à Luanda paniqué.

Une fois sur place, Direction l’hôpital.

Sa maman, le soit disant père des enfants et Moktar y sont. Je vois ce Mike serrer la mâchoire quand il me voit. Qu’est ce que j'en ai à foutre de celui là moi ? Je salue respectueusement sa mère. Moktar me prend à l’écart

-Federico, merci d'être venu aussi vite

-c'est normal, tu sais combien elle compte pour moi.

-je sais oui…

-mais ?

-pour elle il faudrait que tu sois patient, Mike est à cran et je ne voudrais pas qu’ily ait une quelconque altercation entre vous.

-temps qu’il reste à sa place tu me connais.

-pense à sa maman, elle n'a pas besoin de ça

-OK, alors que proposes tu ?

-tu dois te faire discret.

-Moktar, tu me demandes quoi là ?

-frangin… bon viens rejoignons les autres.

 

J'ai pu la voir, elle est dans le coma… Elle est tellement belle. Elle a comme un petit sourire au coin des lèvres.

 La vie n'a pas le droit de me la prendre. Je l'aime tellement. Je voudrais passer plus de temps avec elle mais je dois composer avec le père des jumeaux.

Comme tous les jours depuis que je suis là, j’allume des cierges pour elle, pour que la Vierge Marie me la ramène.

 Cela fait quelques semaines qu’elle est dans le coma, mais j’ai la conviction que ma prière a été exaucée. J’ai hâte de retrouver la femme que j’aime.

Généralement à cette heure ci- dans la chapelle de l’hôpital je suis souvent seul ; mais là je sens une présence derrière moi, une main s’est posé sur mon épaule. 

Est ce la Vierge Marie qui me prévient que j’ai été exaucée ? Je finis ma prière et me retourne lentement. C’est Moktar

-Frère, ta prière est exaucée, ça fait plus de deux heures qu’elle est réveillée.

-Merci Sainte Marie. (Levant les yeux au ciel) Tu l’as vu ? Comment va telle ? T’a-t-elle reconnu ?

-Relaxe ! Tu lui demanderas toi-même. Viens elle veut te voir

-T’es sérieux ?

 


Mike Chukwuma


Je vois Moktar et l’autre là se diriger vers la chambre de ma femme. Je me dépêche de couper court à ma discussion téléphonique et me m'élance  après eux.

Quand j’entre dans la chambre, je vois cet architecte de pacotille embrasser Marion sur la commissure des lèvres, sur son nez, sur son front. Non mais arrête ça, m’étais je dis.

-Moktar, pourrais tu faire sortir ton ami, Marion doit se reposer s’il vous plait

-Mike ! J’ai moi-même demandé à voir Federico. Laissez nous seuls s’il vous plait.

Je la regarde ahuri. Elle me demande de sortir pour être seule avec cet homme là ? Je suis tellement retourné que je préfère rentrer. Elle n’a pas besoin de scandale sinon j’aurais cassé la gueule à ce mec, ses deux jambes, un de ses bras.

 Merde, elle joue à quoi ? Jusqu’à quand va-t-elle me punir ? J’entends Moktar m’appeler mais aucune envie de parler.

 


Federico Sanchez


-Marion meu amor, je suis si heureux de te voir. 

Je ne peux m’empêcher de la couvrir de baisers. Je la serre très fort dans mes bras.

-Je vais bien, je suis là. Tu n’as pas besoin de me serrer si fort.

-Je le sais bien, mais ça me fait un bien fou de te tenir tout contre moi.

-Alors, à part prié pour moi qu’est ce que tu faisais de beau ?

-C’est vrai j’ai énormément prié pour toi et c’est le plus important pour moi, que tu sois revenu. Le boulot peu attendre. Tu es ma priorité

-Flatteur !

Elle et moi avions passé plus de deux heures à parler de tout et de rien, jusqu’à ce qu’une des infirmières viennent me demander de la laisser se reposer.

 


Marion BERIA


Je viens de loin et je refuse de me morfondre. J'ai des enfants qui compte sur moi, des amis, une mère.

Je suis enfin sortie de l’hôpital. A la maison il y a du monde. La maman de Mike et lui-même,  Oummi et Moktar, moi et les petits. Ils logent tous là et me savoir entourée me fait du bien. Il m’arrive d'être dans les nuages  mais je suis heureuse d'être revenue parmi eux.

Ce soir maman a décidé d'organiser un dîner. 

J'en ai profité pour inviter Federico, il est au petit soin avec moi. Je ne cesse de lui dire que je suis là pour longtemps encore mais bon, il est comme il est.

Mike et moi ne nous sommes pas échangé grand mot mais bon il est le père des enfants et je lui suis reconnaissante d'avoir été à leur côté quand j’étais à l’hôpital.

J'ai besoin de me faire une nouvelle tête. Mes cheveux ont repoussé, mais je vais les couper. 

J'ai besoin de me sentir libre. J'en ai parlé à Fred et il a fait venir le meilleur coiffeur de Luanda. Je suis parti pour une coupe à ras. Je veux avoir mon cou dégagé.

Le discours de maman pendant le dîner me fit verser des larmes de joie car ma maman est tout ce que j'ai avant tout et maintenant il ya les enfants.

 L'ambiance d'ensemble était plutôt bonne si ce n'est que par moment j'avais l'impression que Mike était à cran.

 Il mangeait à peine et répondait par monosyllabes.

 Apres le dîner, je me rendis dans la chambre m'assurer que mes trésors étaient bien dans leur lit.

Federico, Moktar et moi nous installons dans un des petits salons et nous nous remémorons nos années de fac. 

Me sentant fatiguée après avoir embrassé Moktar, je raccompagnai Fed. Il me serra fort dans ses bras et je dois l'avouer, cela me fit un bien fou.

Je montai faire un bisou aux petits et je trouvai maman installée dans un des fauteuils.

-maman ? Tu ne dors pas ?

-je préfère veiller un peu mes petits enfants

je m'installai sur le tapis de sorte à poser ma tête sur les cuisses de maman.

-Maman tu sais que papa, t’aime comme tu me l’as toujours dit ?

-oui il m’aimait de tout son être. Va te reposer maintenant, le docteur a dit que tu dois beaucoup te reposer.

-bonne nuit maman. Je t'aime fort

-je t’aime aussi mon bébé


  

Mike Chukwuma


Je suis à bout. J'ai tellement eu peur de la perdre, et là elle est là mais je ne peux même pas la prendre dans mes bras. Je veux pouvoir la serrer fort, lui dire combien je suis heureux qu'elle soit là avec nous. Je veux lui demander pardon pour tout. Je veux pouvoir tout recommencer comme si il n'y avait jamais eu ma connerie.

 Je suis jaloux car  je vois bien que cet architecte de pacotilles prend du terrain. Et je n'en peux plus. Je crois qu'elle vient de rentrer dans sa chambre. Je toque et elle m’invite à renter.

-Mike, c'est toi ? Rentre ne reste pas sur le seuil de la porte

- je venais voir si tu n’avais  besoin de rien.

-non ça va merci. J’étais dans la chambre des petits. Ils dorment mais maman est avec eux.

-oui, le vais prendre la relève à 3h30.

-mais ils font leur nuit non ?

-si mais ta mère et moi avons besoin d’être prêt d'eux.

-merci Mike

-merci ?

-d'avoir été là pour moi et les enfants

Là ce fut trop pour moi, je l’ai perdu et je craque

-Mike, qui a-t-il ?

-Marion, je t'aime

-Mike, s’il te plait pas maintenant.

-mais lui tu lui permets d’être avec toi, tu le laisses te toucher, tu te confies à lui, tu lui souris et moi bébé ? Je te demande pardon. J'ai mal agit, j'ai tenu des propos dictés par ma jalousie et ma colère. Je t'en supplie pardonne moi.

-Mike, je ne t'en veux plus. Je t’ai pardonnée. J'aurais dû me confier à toi.Non,laisse-moi finir.

Je l'ai connu quand javais 17ans  je me suis mise avec lui en cachette de tous, je lui ai donné mon cœur et moncorpspendant 7 longues années. Il me battait, il m'a dépouillé et m'a fait mettre à la rue. J'ai fait une dépression. Je n'avais plus confiance en moi et encore moins aux hommes.

Moktar a toujours été là pour moi et maman aussi, et grâce à eux jai pu tourner la page.

Je suis une joueuse mais je ne suis pas pour autant une salope. Je t'ai menti car j'avais peur que tu me juges. Je n'ai pas toujours été la femme que tu connais. Quand il est réapparu après toutes ces années, je voulais comprendre pourquoi il m’avait fait tout ça. Je me suis rendu à ce dîner pour lécouter et avoir des réponses, il m'a embrassé et cest ce que tu as vu.

Tu m'as traité de salope devant ma famille. Tu as humilié ma mère, (snif) t’aurais jamais du faire ça.

Je me suis rendu compte que je t'aimais et je n'ai pas su te le direJe regrette tant si tu savais. Je veux oublier tout ça mais c'est là. Tu as manqué de confiance en moi. Tu m'as blessé.

Je te pardonne, je ne peux juste plus te faire confiance. Je ne peux pas  me demander à chaque fois, si tu crois en moi ou si tu vas remettre en question ce que je te dirai à l'avenir.

 J'ai énormément travaillé sur moi et je refuse qu'un homme me ramène à cette époque. Je ne peux juste pas me mettre avec toi. Je veux croire que tu n'es pas cet homme qui a refusé par deux fois la paternité de mes enfants, mais cest là. Quest-ce qui me dit quau prochain obstacle, tu ne feras pas pire ? Je veux d'un homme qui me protégera et qui malgré tout me donnera le bénéfice du doute. Je veux connaitre lamour que mes parents ont eu. Je veux plus que ce que tu m’as montré. Jaccepte que tu joues ton rôle de père mais, cest tout ce que je peux te donner.

- non bébé ne dis pas ça, j'ai été con. Pardonne-moi. Donne-moi une dernière chance.

-tu te souviens lépisode Darwin ? Tu étais certain que j'avais couché avec lui...

-je suis juste jaloux, je vais me corriger. Avec toi je vais maméliorer. Aide-moi.

-Mike s'il te plaît  ne rend pas les choses plus dures qu’elles ne le sont.


Elle est sortie de la chambre me laissant seul. Je ne peux pas accepter ça. Je refuse de la perdre. C'est ma femme.

 


Moktar Sane


Quelquun tape à ma porte.je vais ouvrir et je vois Marion en larme.

-hey, rentre.

Je la serre dans me bras et je la laisse pleurer. Quand elle est plus calme je lui propose de dormir avec moi. On se met au lit et elle s'endort vite. Demain quand elle sera prête elle me racontera ce qui a pu la mettre dans cet état.

Mike, il ya quelque jour m’a pris à part pour me parler d’homme à homme 


FLASHBACK

-Moktar, pourrais tu m’accorder quelques minutes ? J’aimerais m’entretenir avec toi

-Oui bien sure, allons y

-Moktar, j’ai été irrespectueux envers votre famille, j’ai manqué de respect à la femme que j’aime. J’ai agit en parfait irresponsable. Je te présente mes plus sincères excuses.

Marion je l’aime, je ne peux pas me permettre de la perdre. Aide-moi s’il te plait.

-Il était temps, bon laisse moi te dire une chose tu as agit en parfait enfoiré. Je pensais te caser la gueule mais ça aurait été trop facile, alors je me suis promis que dès que Marion irait mieux j’aurais mis dans ton serveur principal un vilain virus qui allait te couter la peau des fesses. Je voulais te faire perdre un sacré paquet de fric. Je vais encore étudier la question. En revenant à toi, qu’est ce que tu attends de moi ?

-Ben, je voudrais que tu demandes pardon à tes parents pour moi, à la maman de Marion et aussi que tu m’aides à la reconquérir

-Pas question !

-Comment ca ?

-Je présenterai tes excuses à nos parents mais pour ce qui est de Marion tu te débrouilles seul, et dis toi bien que si elle accepte, je continuerai à travailler sur le virus que j’ai conçu spécialement pour toi…

-Moktar,

-je t’écoute,

-heu… heu… Federico ?

-Oui quoi Federico ?

- Demande-lui de rester loin d’elle 

- pardon ? demande-le lui toi même. En le tenant loin de Marion tu crois qu’elle va se jeter dans tes bras ? Ils sont ami depuis la fac je te signale. Oui il l’aime, et de ce que je sais il compte tenter sa chance une fois de plus. C’est à Marion de décider pas à moi.

 

LE BONHEUR COMME UN...