Chap 26
Ecrit par Graceessono
Dans la peau de Mélina Essone
Le chauffeur me déposa dans mon quartier juste devant mon entrée, de tout le trajet je me suis endormie, je me sentais fatiguée, épuisée, c'est comme si j'étais téléguidé je n'en sais rien, je ne me sentais plus à l'aise dans mon propre corps
: Petite sœur tu pourras marcher jusqu'à toi ? Me demanda le chauffeur
Moi : Oui...Je..Je vais...essayer. Dis-je difficilement
Il vint m'aider à ouvrir la portière et je descendis péniblement du véhicule, il me remit mon sac ainsi que la mallette d'argent
: Du courage sois forte. Me dit-il en s'en allant Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ?
Il démarra et s'en alla en trombe
Les mouches revinrent encore se poser sur mon corps, cette odeur d'excréments ne voulait vraiment pas me quitter
J'emprunta avec difficulté la ruelle de ma maison, les gens me lançaient des regards inquisiteurs et se bouchaient le nez à mon passage, Seigneur qu'est-ce-qui se passe ?
Ils me regardaient avec dédain comme si j'étais folle et qu'ils savaient tout ce que j'avais fait cette nuit
Je voulu marcher plus vite afin d'arriver chez moi et ne plus avoir à subir leur regard mais mon corps était lourd j'arrivais à peine à marcher
Je n'avais pourtant mal nulle part mais j'étais comme dénuée de toute énergie
: Mélina Mélina. Entendis-je derrière moi
Je reconnu la voix de Junior mon frère je m'arrêta sans me retourner, une fois qu'il fût à mon niveau il me saisit Le Bras
: Qu'est-ce qu'il y a Mélina ? Mais...Hum c'est quoi cette odeur fit-il en se bouchant le nez
Je me mis à éclater en sanglots sans retenue devant tous les voisins qui me regardaient comme s'ils ne m'avaient jamais vu! Ils auront de quoi alimenter leurs ragots pour la semaine!
Il me serra contre lui
: Non ne pleure pas s'il te plaît pas ici pas devant les gens.
Il appela un de ses amis pour qu'il me prenne mes sacs et il me souleva jusqu'à la maison
Il me déposa délicatement sur le lit de ma chambre et son ami déposa les sacs juste à côté du lit avant de sortir en vitesse sûrement à cause de l'odeur
: Qu'est-ce qu'il y'a Méli ? Tu as été agressé ?
Je secoua la tête négativement tout en continuant de pleurer, il me fit allonger et me demanda de me reposer
Il sortit de la chambre et je l'entendis parler au téléphone avec quelqu'un sûrement maman car il lui demandait de rentrer à la maison tout de suite car j'allais mal puis je me sentais plonger dans un sommeil
Dans la peau de Stéphane Minko
Aujourd'hui c'est dimanche et je joue au paresseux dans mon lit, la semaine a été assez rude, j'ai repris les rennes de la société familiale depuis deux semaines déjà et le rythme est juste infernal ! Pleins de responsabilités reposent désormais sur mes frêles épaules et je n'ai plus du tout une minute à moi ! J'espère être à la hauteur de la tâche qui m'attend et surtout des attentes de mon père...
Si bien que je ne me suis plus rendu dans le lycée de Mélyssa pour les cours de soutien que je dispense...Mais à partir de demain je m'organiserai mieux car je n'ai pas envie de les lâcher en chemin alors que le baccalauréat approche à grand pas...
Je n'ai pas arrêté de penser à Mélyssa, et j'avoue que depuis le jour où elle m'a vu avec Cindy et notre fille au super marché je ne l'ai pas recontacté car telle que je la connais elle a dû se faire plusieurs films et ne veut surtout plus entendre parler de moi !
Je voulais également lui laisser un peu de temps afin de la rappeler quand elle sera moins en colère et plus réceptive quand je lui expliquerai...Car cette fille je la veux et mes intentions ne sont pas de jouer avec elle bien au contraire...
Alors que je me levais pour aller prendre ma douche quelqu'un toqua à la porte de mon appartement, j'enfila mon peignoir de bain et alla, ouvrir, c'était Marianne la domestique particulière de ma mère
Moi : Oui Marianne ?
: Bonjour monsieur votre mère vous demande de les rejoindre au bord de la piscine pour le petit déjeuner et qu'il y a également des invités qui sont là pour vous
Des invités ? Quels invités ? Je n'ai appelé personne moi ! Et personne ne m'a prévenu qu'il viendrait me voir...
Moi : euh d'accord je prends rapidement ma douche et je les rejoins
Elle acquiesça et s'en alla
Je pris rapidement ma douche et enfila un teeshirt Lacoste blanc ainsi qu'un pantalon noir, mis mes petites gouttes de parfum terre d'Hermes et me rendis au bord de la piscine
Mes mâchoires se serra lorsque je vis Cindy, sa mère, la mienne et ma petite sœur Laura assises sous la pergola entrain de discuter gaiement
Qu'est-ce qui se passe encore ici ? Je savais déjà que la suite des évènements n'allait pas du tout me plaire
Lorsque ma mère me vit elle esquissa un grand sourire
Elle : Ah le voilà ! Mon beau garçon ! Mais approche viens saluer ta chérie et ta belle-mère
Et pourtant ma mère sait que j'ai horreur qu'on me mette devant le fait accomplit ! Elle sait très bien que je ne lui manquerais jamais de respect et surtout que je ne montrerais pas en public que ce qu'elle fait me contrarie !
J'avança lentement et salua la mère de Cindy
Moi : Bonjour tata Honorine. Fis-je en me penchant pour lui faire la bise
: Oh bonjour mon bébé. Fit-elle en me faisant la bise. Mes félicitations j'ai appris que tu es désormais à la tête de la société de ton père. Fait- elle avec un grand sourire
Tata Honorine est vraiment la digne amie de ma mère ! Elles sont identiques! Peut-être est-ce pour ça qu'elles s'entendent aussi bien...Elles sont toutes les deux excessivement portées sur l'argent et les honneurs
Moi : Merci beaucoup Tata Honorine. Fis-je en forçant un petit sourire
: Mais tu ne salues pas ta fiancée ? Fait Laura ma petite sœur
Je lui lança un regard noir ce qui semblait l'amuser
: Vraiment ! Tu n'as pas vu ta chérie ? Renchérit ma mère
Moi : Bonjour Laura. Fis-je simplement
Elle : Bonjour bébé...Répondit-elle en souriant
La seule place de libre était à côté d'elle comme par hasard, je pris alors place
Moi : Où est ma fille ? Lui demandais-je
Elle : Elle est à la maison
Moi : Tu l'as laissé chez toi toute seule ?
: Elle n'est pas seule elle est avec sa nounou!
Moi : Mais pourquoi tu ne l'as pas emmené avec toi alors que tu savais que tu venais ici ! J'aurais aimé voir ma fille !
: Mais si tu veux voir ta fille tu viens à la maison ! Tu sais très bien où j'habite. Fait-elle en me fixant
Elle sait très bien que j'évite d'aller chez elle car la dernière fois que j'y étais elle voulait littéralement me sauter dessus
: Au fait mon chéri avant que tu n'arrives nous étions entrain de discuter de ta fête qui aura lieu en ton honneur bientôt. Me dit ma mère
Moi : Ah ok...
: Et après ta fête je pense qu'il serait bien que nous nous retrouvions tous pour discuter de votre mariage ! Fit- la mère de Cindy
Quel mariage ? Et avec qui ?
Moi : Maman où est papa ? Fis-je en changeant de sujet
: Dans son bureau avec...
Moi : Je vais le rejoindre fis-je sans attendre la fin de sa phrase
J'ai sciemment ignoré la remarque de Tata Honorine car ma réponse n'allait pas du tout lui plaire
Je vais au bureau de papa je toque, rentre et le trouve en pleine discussion avec tonton Ignace le père de Cindy ! C'est vraiment pas ma journée on dirait
: Ah quand on parle du loup ! Entre fiston. Me dit mon père.
J'avance et je les trouve entrain de fumer un cigare et boire un Cognac
Moi : Bonjour tonton Ignace. Fis-je en lui serrant la main
: Bonjour mon fils et félicitations. Me dit-il
Moi : Merci beaucoup
: Mais ne reste pas debout assied-toi avec nous et prends un cigare ! Tu as désormais le droit d'en fumer avec nous ! tu es maintenant dans la cour des grands. Me dit mon père
Je m'assois sur le fauteuil en face de celui du père de Cindy qui ne cesse de me dévisager depuis tout ce temps ! Autant m'asseoir devant lui pour qu'il ait une bien meilleure vue!
Mon père me tend un cigare que je refuse poliment
Moi : Non merci papa
Lui : Ok ! C'est justement de toi qu'on parlait ! J'invitais ton beau-père à ta cérémonie qui aura lieu Samedi prochain
Moi : Ah d'accord...
: Et j'ose espérer que maintenant que tu es à la tête des sociétés MINKO tu t'engageras très vite avec ma fille ! Vous êtes fiancés depuis trop longtemps ! Il serait peut-être temps que tu l'épouses ! N'est-ce-pas J.M ? Fit tonton Ignace
Fiancés ? Qui est fiancé à sa fille ? Et qui va épouser qui ? Dans ses rêves peut-être!
: Mais bien-sûr cher ami et ça se fera dans les plus bref délais ne t'inquiète pas !
Qu'est- ce-que mes parents me font aujourd'hui ? Ils savent très bien quelle est ma position et que ce qu'ils veulent faire ne me plaît pas du tout !
Moi : Euh tonton Ignace je crois que j'ai besoin d'y réfléchir d'abord et pour être honnête un quelconque mariage avec Cindy ne cadre pas dans mes plans pour l'instant. Fis-je en le regardant sans ciller
: Mais ça veut dire quoi ça ? Fit-il en se redressant. Ce n'était pas ce qu'on s'était dit J.M ! Tout était déjà prévu ! Tu m'as assuré qu'il épouserait ma fille après avoir pris ta place ! Donc qu'est-ce qu'il me chante là ? Fait-il très énervé
: Calme toi Ignace s'il te plait...Je t'ai donné ma parole et je n'en ai qu'une ! Mon fils épousera TA fille sinon je ne m'appelle plus Jasmin MINKO. Répondit-il en me fixant d'un regard qui ne tolèrera aucune contradiction
Moi : Je crois que je vais vous fausser compagnie. Fis-je en me levant sans attendre qu'il ne rajoute quoi que ce soit
J'avais besoin de sortir de cette maison, j'avais l'impression d'être oppressé dans ma propre maison ! Une chose est sûre je n'épouserais jamais Cindy ! Si elle n'a pas eu le courage d'avouer à ses parents que j'ai rompu nos fiançailles après son infidélité c'est son problème pas le mien ! Mais moi je ne reviendrais pas sur ma décision
J'alla prendre les clés de ma voiture dans ma chambre et marcha jusqu'au parking quand Cindy vint à mes trousses
: Mais Stéphane où vas-tu ? On va passer à table pour le petit déjeuner !
Moi : Et ? Mangez sans moi ! Moi je sors
: Mais tu ne peux pas me faire ça Stéphane ! Mes parents sont là et tu veux te comporter de la sorte ? Pour qu'ils pensent que le fiancé de leur fille est mal éduqué ?
Moi : Qui est ton fiancé Cindy ? Fis-je en me retournant. Ce que tes parents pensent de moi ne m'intéresse alors là pas du tout ! Tu ferais mieux de leur dire que nous ne sommes plus ensemble et ce depuis belle lurette afin qu'ils arrêtent de nourrir l'espoir que je t'épouserais car ça n'arrivera ja-mais
: Tu m'épouseras Stéphane. Fait-elle en souriant mais son sourire avait plutôt l'air diabolique
Moi : Dans tes rêves peut-être. Fis-je en déverrouillant ma voiture et sortir de la concession
Je roulais sans destination précise, j'étais tout simplement dépassé par les évènements ! Je me rends compte que mes parents ont toujours tout décidé concernant les choix importants de ma vie.
Ils ont tout fait pour que je sorte avec Cindy, je l'ai fait ! Ils m'ont littéralement forcé à reprendre les affaires de papa bien que ça n'a jamais été mon rêve mais je l'ai quand même fait ! Et aujourd'hui on veut m'imposer un mariage avec Cindy !
S'en est trop je ne l'épouserais jamais ! Et ça ils ne pourront rien y faire !
J'avais juste envie de voir une seule personne actuellement : Mélyssa...
Et sans m'en rendre compte je roula jusqu'à chez elle jusqu'à me garer juste devant son portail
Je sais que ce que je fais est risqué surtout que ses parents doivent être à la maison mais c'est la seule solution que j'ai trouvé pour qu'elle accepte de m'écouter
Je prends mon téléphone et lance l'appel vers son numéro qui sonne pendant au moins cinq bonnes minutes avant qu'elle ne réponde
: Allô. Fait-elle d'une voix douce...Sa voix m'avait tellement manqué
Je n'arrive pas à croire que c'est une petite fille de l'âge de Laura qui me fait autant d'effet...
: Allôôô? Y'a quelqu'un ?
Moi : Lyssa... ?
Elle ne répondit pas pendant deux minutes, je pensais qu'elle avait raccroché, je regarda mon téléphone mais l'appel passait toujours...
Moi : Lyssa tu m'entends ?
: Qu'est-ce-que tu veux ? Répondit-elle sur la défensive
Moi : Je veux juste te parler s'il te plaît...Je t'en prie
: Et pour me dire quoi ? Rétorqua t-elle agressive. Nous n'avons plus rien à nous dire Mr Stéphane !
Moi : Lyssa s'il te plaît je...
: Ne m'appelez plus comme ça ! Allez plutôt vous occuper de votre femme ainsi que de votre fille et fouttez moi la paix !
Click elle raccrocha
Je m'y attendais un peu...Je lança l'appel une seconde fois mais elle ne répondait pas, j'ai retenté au moins cinq fois rien !
Je lui envoya alors un message
« Je suis garé juste devant ton portail, je veux juste discuter avec toi...Viens me rejoindre s'il te plaît sinon je serai obligé de venir sonner »
Bien sûr que je n'irais pas sonner ! J'ai juste dit ça pour qu'elle accepte de me parler ! Elle a tellement peur de ses parents qu'elle n'acceptera pas que j'aille jusque-là
Je m'adossa confortablement sur mon siège quand je la vis ouvrir le portillon de sa maison, elle portait une petite robe moulante jaune qui mettait parfaitement ses formes en valeur, elle avait vraiment l'air en colère mais ça la rendait encore plus mignonne...La petite là va me me rendre fou
Dans la peau de Yvana Ndombi
Je ressentis de douces caresses le long de mon visage ainsi que des bisous dans mon coup, c'était agréable et je me laissa faire par les mains expertes d'Ismael
J'émergea lentement de mon sommeil et je me retourna pour faire face à Ismael, nous étions tous les deux nus dans le lit et la vue de son torse ne me laissais pas du tout indifférente si bien que je me mordis la lèvre
: Non jeune fille n'y pense même pas, il faut que tu t'habilles et que je te dépose chez toi il est déjà 11h
Je grimpa à Califourchon sur lui tout en frottant mon sexe contre le sien
Moi : Mais pourquoi... ? Moi j'en ai encore envie...Fis-je en ondulant lentement sur lui
: Putain Yva si tu continues de me chauffer comme ça je crains de ne pas pouvoir te laisser rentrer chez toi...Fait-il en m'attrapant les fesses
Moi : Hum mais est-ce-que je t'ai dit que je voulais rentrer... ? Et puis je pensais que tu travaillais, à quel moment t'es-tu glissé dans le lit ?
: Je devais juste envoyer quelques mails...Et tu étais tellement belle dans ton sommeil que je n'ai pas pu m'empêcher de venir te rejoindre
Moi : Humm j'ai faim Ismael...
: C'est pas toi qui disais avoir envie il y a deux minutes ?
Moi : Oui mais j'ai changé d'avis...Dis-je le sourire moqueur tout en quittant au-dessus de lui
: Les femmes...Tu veux qu'on aille manger au restau de l'hôtel ?
Moi : Non non je ne veux pas vos restau de riches là où la nourriture n'est même pas bonne ...Je veux la bonne braise de chez Jeannot à Louis
: Euh je connais pas
Moi : T'inquiète c'est à dix minutes d'ici
: D'accord préparons-nous alors
Au moment où je me levais du lit mon téléphone sonna, c'était ma mère...Elle ne m'appelait jamais à cette heure du matin...J'eus tout de suite très peur ! Il est arrivé quelque chose à papa ?
Ismael ayant remarqué mon trouble
: Yva ça va... ? Me demanda t-il inquiet
Je décrocha le téléphone les mains toutes tremblantes
Moi : A...Allô Maman ?
: Yvana Ndombi Wè ROUGNI ? Mè LI ? ( Où es- tu ? )
Quand ma mère me parle en langue comme ça ça veut dire qu'elle est vraiment en colère
Moi : Euuh mais comment ça maman? Je suis à la maison...Fis-je d'une petite voix en lui mentant effrontément
: TU ME PRENDS POUR UNE IDIOTE ? NDOMBI C'EST A MOI QUE TU VEUX MENTIR ?
Moi : Mais maman...Fis-je en pleurant ne comprenant pas pourquoi elle me gronde ce matin, je ne supporte pas que ma mère me crie dessus elle représente tout pour moi donc ça me rend triste
Ismael s'approche lentement de moi ne comprenant pas vraiment ce qui se passe
: JE SUIS ARRIVEE CHEZ TA TANTE
PELAGIE A 06H AVEC TON PERE ET TU N'Y ETAIS PAS ! DONC TU VAS ME DIRE Où TU ES ET TOUT DE SUITE SINON JE VAIS TE CASSER QUELQUE CHOSE QUAND TU SERAS DEVANT MOI ! JE T'ATTENDS ICI
Et click elle raccrocha
Et merde merde merde comment je vais gérer ça ? Ma mère est une femme très calme mais ses colères sont redoutables
Elle n'a aucune idée de la vie que je mène ici...Elle ne connaît pas l'origine de tout cet argent que je gagne, elle ne sait pas que sa petite sœur est ma proxénète ! Si elle découvre tout ce que je fais ici à Libreville elle va me tuer ! Qu'est-ce-que je vais lui dire en partant ? Comment je vais gérer ça ? Et tantine Pélagie ne pouvait-elle pas me couvrir ? N'est-ce pas à cause d'elle si je suis embarquée dans ce genre d'histoires ?
Je mis mes mains sur ma tête et me mis à pleurer
Ismael me pris dans ses bras et je me laissa éclater en sanglots sur son torse
: Calme toi Yva...S'il te plaît... je pourrais venir parler à ta maman si tu veux
Je me dégagea vivement de ses bras
Moi : Tu es fou ? Je ne suis pas suicidaire...Comme ça elle saura que j'ai passé la nuit avec un homme ? Tu veux qu'elle me tue ou quoi ?
: D'accord mais arrête de pleurer il faut plutôt que nous trouvions ce que tu peux lui dire pour justifier ton absence...Je vois qu'elle n'est pas au courant de ce que tu fais...
Moi : Non elle n'a pas besoin de le savoir ! Fis-je en m'habillant
: Pourquoi te prostitues-tu Yvana ?
Moi : Parce que c'est MA VIE ! Répliquais-je énervée
: Je ne veux plus que tu le fasses. Me répondit-il fermement
Moi : Parce que tu es qui pour me l'empêcher ? Tchip
: Après tout ce qu'on vient de partager tu ne me considères toujours pas ? Même pas un peu ? Je ne suis qu'un vulgaire client comme les autres ?
Moi : Oui tu l'es ! Quoi parce que tu m'as baisé que tu penses maintenant que tu peux m'imposer des choses ?
Il resta d'abord silencieux on se regardait pendant Cinq minutes puis il fila dans le dressing
Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça...Je ne le considère pas comme un vulgaire client mais...Il est mieux pour nous deux que nous en restions là...Ma vie est bien trop compliquée
Il sortit du dressing avec une chemise un pantalon jean et des Mocassin, sa chemise était légèrement déboutonnée ce qui laissait entrevoir ses tablettes de chocolat
Sans parler de son parfum qui venait légèrement titiller mes narines il est trop frais ce gars
: On y va ?
J'hochais simplement la tête
Dans la peau d'Ismael Nguessan
Ça m'a vraiment blessé qu'elle ne me voit que comme un vulgaire client rien de plus, après tout ce que nous avons partagé ce matin et même hier soir...
Pour moi le sexe c'est quelque chose de sacré, je ne couche pas juste pour le plaisir, je ne couche qu'avec une fille avec qui j'ai des sentiments et c'est le cas pour Yvana...
Mais bon apparemment ce n'est pas réciproque pourtant j'aurais juré qu'elle avait changé son regard sur moi le temps de ce moment intime intense que nous avons partagé ensemble...
Mais il faut croire que ce n'est pas suffisant pour elle...
Je dépose la clé à l'accueil de l'hôtel et me dirigea vers le parking avec Yvana qui me suivait derrière en boudant presque...
Je ne comprendrais jamais cette fille ! N'est-ce pas moi qui suis censé bouder ? Bref je ne m'attarde pas plus que ça sur son comportement quand une voix m'interpella
: ISMAEL ISMAEL
Je me retourna et c'était la belle-sœur de Raoul avec qui il sort...Comment s'appelait-elle déjà ?
Elle vint vers moi tout de suite et j'étais assez surpris de la croiser là
Moi : Ah mais quelle surprise bonjour euh...
: Ashley...Fit-elle en souriant
Moi : Ah oui Ashley excuse-moi. Fis-je en me grattant la tête gêné de n'avoir pas pu retenir son prénom la veille
: Mais ce n'est pas grave, ça va ?
Moi : Oui ça va très bien et toi ? euh qu'est-ce- que tu fais là ? Tu vas au Radisson ?
: Non à vrai dire c'est toi que je suis venue voir...Dit-elle avec un sourire aguicheur
Moi : Euh...Moi ? Fis-je un peu surpris
: Oui toi ! On a pas pu bien discuter hier
Je ne savais vraiment pas quoi dire et comment avait-elle su où je loge ? Serait-ce Raoul qui le lui aurait dit ? Mais pourquoi ferait-il ça ?
: Hum hum hum.
Nous retournions tous les deux et c'était Yvana les bras croisés sur sa poitrine
Je l'avais presque oublié
Moi : Euh Ashley je te présente Yvana, Yvana voici Ashley
Les deux se regardaient comme si elles allaient se manger
Elles se lancèrent chacune un bref enchanté
Moi : Bon...En fait Ashley tu me prends un peu au dépourvu je ne m'attendais vraiment pas à te voir et là je vais déposer mon amie chez elle avant de filer sur mes chantiers
Elle afficha tout de suite une mine triste
Moi : Bon je vais quand même te déposer chez toi aussi...
Elle : D'accord ça me va mais je ne vais pas à la maison je vais à mon cours de conduite aux charbonnages. Fait-elle en souriant
Moi : D'accord il n'y a pas de souci je vais t'y déposer
Nous nous dirigeâmes tous les trois vers mon véhicule
Yvana monta à l'avant en claquant la portière comme si elle voulait la casser et Ashley à l'arrière
Dans la voiture l'atmosphère était assez tendue, je ne comprenais pas pourquoi la Maîtresse de mon cousin voulait me voir...
Moi : Tu veux toujours manger ou tu veux que je te dépose directement chez toi ? Demandais-je à Yvana
: Non. Fit-elle sèchement en regardant droit devant elle
Moi : Euh non quoi ?
: On m'a coupé l'appétit je n'ai plus faim
Moi : Ok...Donc je te dépose d'abord chez toi alors
: Pourquoi tu me déposes d'abord chez moi ? Tu veux rester avec elle c'est ça ?
Moi : Mais qu'est-ce-que tu racontes Yva ?
Elle : Et où est le problème si il veut rester avec moi ma chérie ? Rétorqua Ashley à l'arrière
Mais qu'est-ce qui lui prend à cette Ashley aussi ? Qu'est-ce qui est entrain de se passer là ?
: Toi tu t'adresses à qui ? Fait Yvana en se retournant
Elle : Au pape ! mais bien sûr que je m'adresse à toi !
Moi : Tu es dans la voiture de MON gars et tu te permets de me parler comme ça ? Tu me connais ? Tu veux que je te claque tout de suite ?
Elle : Essaye un peu pour voir ! C'est ton gros corps là qui te trompe hein ? Je vais te dépomper tu ne me connais pas ! Koh tu es dans la voiture de mon gars ! Il ne t'a pas présenté comme sa go il a dit que tu étais une amie ! Vous les filles Bilop là une fois que le gars vous baise un peu vous croyez que c'est déjà le mari ! Tchip
Seigneur qu'est-ce qui se passe dans cette voiture ?
: Ismael c'est à moi qu'elle parle comme ça ? Fit- elle en me regardant
Avant même que je ne réponde elle détacha sa ceinture et sauta sur le siège pour aller la retrouver à l'arrière je me suis garé prestement comme un fou sur la voie express pour le lui empêcher et Dieu que c'était difficile de l'attraper elle tirait sur les cheveux d'Ashley tout en lui donnant des gifles et celle-ci n'arrivait pas vraiment à se défendre
Les voitures n'arrêtaient pas de Klaxonner après moi car j'étais garé en pleine voie express et bloquais donc la circulation
Moi : ASSEZ. Fis-je en arrivant à immobiliser Yvana qui continuait de se débattre pour aller frapper Ashley sur le siège arrière
: NE ME CRIS PAS DESSUS. Fait Yvana
Moi : C'est la dernière fois que tu me parles comme ça m'as-tu bien entendu ? Fis-je d'une voix très calme mais que je voulais ferme.
Elle se contenta de me regarder en respirant fort signe qu'elle était très en colère mais je n'en avais rien à foutre
Moi : Est-ce-que tu m'as entendu Yvana ? Lui redemandais-je
:Oui...
: Il fallait encore faire la bouche ! Fit Ashley essoufflée à l'arrière
Le regard que je lui lançais la dissuada de replacer un mot
Elle avait les cheveux complètement dépeignés, elle était vraiment comme une folle, et les joues toutes rouges ! J'ignorais qu'Yvana était aussi fougueuse !
J'ai horreur de la violence et du manque de respect et Yvana n'arrête pas de me parler comme si j'étais son petit frère et ça je n'accepte plus ! C'est vrai que je l'aime mais c'est la dernière fois que je la laisse me manquer de respect
Je redémarra et m'excusa auprès des véhicules que je gênais dans la circulation
Au bout de 30 mètres je me gare et demande à Ashley de descendre, elle ne comprenait pas trop mais descendit quand même, je descendis de la voiture à mon tour et entrepris de lui faire prendre un taxi car ces deux-là dans le même véhicule il ne vaut mieux pas prendre de risque !
: Donc tu m'abandonnes dans la rue comme ça à cause de celle-là ?!!
Moi : Je ne préfère pas que vous soyez dans le même véhicule il vaut mieux que tu continues le chemin toute seule
: Hum...ok je comprends mais quand penses-tu qu'on pourra se revoir ?
Elle ne lâche vraiment pas l'affaire !
Moi : Ashley tu es la Maîtr...Copine de Raoul je ne vois pas pourquoi tu voudrais qu'on se revoit ! Je ne crois pas que Raoul apprécierait...
: Laisse Raoul où il est s'il te plaît...Donne moi ton numéro pour que je puisse au moins te joindre...
Moi : Il ne vaut mieux pas ! Puis Je lui tendis un billet de 10.000f pour le taxi et retourna dans le véhicule où Mme sauvage avait attaché la mine
Nous roulâmes en silence jusqu'à chez elle, une fois garé devant son portail, j'attendis qu'elle descende mais la bonne dame n'était pas disposée à le faire, elle avait les bras croisés sur sa poitrine et regardait droit devant elle
Moi : Descends Yvana s'il te plaît j'ai des trucs à faire
Elle garda le silence
Moi : Yvana ?
: Pourquoi tu m'as parlé comme ça devant elle ?
Moi : Et comment je t'ai parlé ?
: Tu as crié sur moi et pas sur elle ! Alors que c'est elle qui m'a provoqué
Moi : Yvana...Fis-je dépassé en me massant les tempes...
: Non ne m'appelle pas ! En plus elle a raison ! Tu m'as présenté comme une vulgaire amie c'est normal qu'elle se permette de me manquer de respect !
Moi : Mais elle je m'en fous de son comportement mais toi tu n'avais pas à rentrer dans son jeu et te comporter comme une Sauvage
: Donc je suis sauvage ? Fit-elle en me regardant méchamment
Moi : Oui tu t'es comportée comme telle! Tu as besoin de grandir parce que sincèrement, là ce n'est plus possible ! De plus ce n'est pas parce que j'ai des sentiments pour toi que je vais te permettre de me traiter comme tu le souhaites ni me parler comme un moins que rien ! Je t'aime c'est indéniable mais pas au point de supporter ton côté irrespectueux
Elle se contenta de me regarder
Moi : Tu as toi-même dit tout à l'heure en me disant que tu me considères comme un vulgaire client ! Alors tu aurais souhaité que quelques minutes après je te présente comme ma petite- amie ?
Sais-tu que si je ne suis pas encore reparti en Côte d'Ivoire c'est dans l'espoir que tu m'accordes juste une chance ? Mais là tu m'as bien fait comprendre que tu ne voulais pas de moi !
Malgré le fait que je sache que tu te prostitues, et surtout malgré le fait que tu aies couché avec mon cousin
Elle me regarda avec de gros yeux
Moi : Oui je le sais ! ça a été difficile de passer outre mais c'est ton passé et je ne veux en aucun cas te condamner pour ça...Je veux toujours que tu sois mienne, mais je ne veux plus que te prostitues...Tu es en terminale cette année, tu dois faire de bonnes études et sortir de cette vie de débauche, moi-même je t'y aiderais
Dans la peau d'Yvana Ndombi
J'avoue que je me suis laissée emporter par ma colère mais cette fille ça se voyait à des kilomètres qu'elle en pince pour lui ! Et ça je n'arrivais pas à le supporter
Donc quand elle m'a provoqué dans la voiture je ne me suis pas contrôlée...
Je regrette beaucoup mon comportement envers Ismael, mais j'ai peur... Très peur que ça ne marche pas...Il me plaisait depuis le début...Mais je me suis interdite toute relation sérieuse, je préfère le genre de relation que j'entretiens avec J.M au moins elle est sans attache, sans engagement
C'est vrai qu'il dit que mon statut de prostituée ne le dérange pas mais nous sommes en Afrique et nous avons nos réalités... Jusqu'à quand ça ne lui posera pas de problèmes ?
Moi : Excuse-moi de t'avoir vexé Ismael, ce n'était vraiment pas mon intention mais je ne pense pas que ce soit possible nous deux...Je ne peux pas arrêter la prostitution du moins pas maintenant
: Et moi je ne peux tout simplement pas laisser la femme que j'aime faire ce genre de bassesses, j'ai largement les moyens pour prendre soin de
toi ! J'aurais compris que tu le fasses avant de me connaître ! Mais pas pendant que nous sommes en couple ! ça n'a pas de sens !
Moi :C'est plus compliqué que ça Ismael...Et ce n'est pas juste une question d'argent
: Mais explique moi alors...Je veux comprendre, je suis là pour toi
Moi : Je ne peux pas juste arrêter comme ça...
: Non tu ne veux pas...Mais bon j'ai compris je n'insisterais plus...Je baisse les armes
Moi : Je suis désolée Ismael, Au-revoir...Fis-je en le regardant de manière triste
: Au-revoir Yvana. Fait-il en détournant son regard
Je descendis de son véhicule et le regarda démarrer et partir, j'aurais voulu qu'il me retienne mais bon...Je le comprends
Pour être honnête moi-même je n'ai aucune idée de ce que je veux vraiment tout est mélangé dans ma tête...
Au même mon téléphone se mis à sonner C'était Raoul !
Merde je l'avais complètement oublié celui-là ! Qu'est-ce-que je vais bien pouvoir lui dire ?
Je constate qu'il m'a appelé plusieurs fois ce matin mais j'étais trop occupée à me laisser aller dans les bras d'Ismael...
Le sexe avec lui c'est juste...Intense...Je n'avais jamais ressenti ça...Et puis il faut dire que je ne couche jamais pour le plaisir, toujours pour de l'argent...Mais avec lui c'était juste différent...Et c'est justement cette différence qui me fait peur
Rien que l'idée qu'une autre fille pourrait goûter à son corps me tue ! Je regrette tout de suite de lui avoir dit que ce n'était pas possible...
Je me retourne vers la porte d'entrée du portail et appréhende beaucoup de rentrer
La sonnerie de mon téléphone qui retentit une seconde fois me tire de mon songe, c'est encore Raoul ! Je décide d'éteindre mon portable et de le fourrer bien loin dans mon sac ! Si je lui dis que je n'ai pas pu faire la mission il va me tuer ! Donc il faudrait que je réfléchisse d'abord à quoi lui dire avant de lui parler
Je suis toujours devant le portail de chez moi, et à vrai dire je redoute de plus en plus la confrontation avec ma mère...Maman est une femme douce mais également une vraie tornade quand elle est en colère !
Ça c'est un autre problème plus grave que je vais avoir tout de suite c'est vraiment pas ma journée aujourd'hui ! Je ne sais toujours pas comment je vais faire pour me sortir de cette situation, je vais dire que j'étais où ?
J'avais les mains toutes moites en poussant le portillon de la maison, je vis le gardien assis à sa guérite entrain d'égrener son chapelet
: Bonzour pitit madame. Fit-il dès qu'il me vit
Moi : Bonjour Kanté... Fis-je doucement en regardant autour de moi comme si j'avais peur que ma mère surgisse de nulle part en entendant ma voix
: Pitite sœur de grande patronne est venu matin très tôt aujourd'hui avec son mari
Moi : Ok...Et ils sont où ?
: Dans li salon
Je respira un grand coup avant de traîner mes pieds jusqu'au salon telle une condamnée à mort
A peine mes pieds eurent franchis la porte du salon que ma mère bondit du fauteuil
: Ah te voilà enfin ! Tu vas me dire aujourd'hui où tu as passé la nuit. Fit-elle en attachant son foulard autour de ses hanches en fonçant droit sur moi sous le regard moqueur de ma tante
Je suis foutue je crois que l'heure de ma mort a sonné.