Chap 4 Tome 2

Ecrit par Nadiaa

Chap 4: Tome 2 


Destin acharné 


 

-          Police ??? hummm 


-          Ouvrez la porte,  


j’exécute, déjà que je n’ai pas le choix, je vois deux hommes en tenue qui entrent aussi tôt 


-          Attendez que je vous autorise à entrer, leur dis-je  


-          On va fouiller cette maison, répond-il avec violence 


-          Pourquoi? Qui êtes-vous ? 


-          Tu veux jouer les insolentes? Me lance un des deux policiers 


-          Non je veux juste savoir si vous ne vous trompez pas par hasard 


-          On va fouiller cette maison, ne nous perd pas de temps mademoiselle 


-          Vous cherchez qui ? ou quoi ? Avez-vous un mandat? 


-          Poussez- vous mademoiselle, bien sûr qu’on l’a 


 

Il m'a ôté de son passage avec sa main droite, je ne sais pas comment mais je suis directement  tombée dans les pommes.


Je me suis réveillé couché sur le canapé, ma mère devant moi 


 

-          Où as-tu mis cet argent? 


-          Quel argent? 


-          Ne joue pas avec Moi, remet moi rapidement l'argent que tu as pris chez moi tout à l'heure.


-          Maman je ne l'ai plus 


-          Quoi?? Mira, tu joues avec moi? Tu sais de quoi je suis capable Non? 

Emmenez là s'il vous plaît 


-          M’emmenez où maman ? s’il te plaît 


-          Emmenez-là j’ai dit, réplique-t-elle 


Ils lui ont obéi, je me suis retrouvée comme les blagues dans la voiture en route pour le commissariat je n'arrêtais pas de la supplier 


 
 

-          Maman s'il te plaît, là-bas on va salir mon casier judiciaire s'il te plaît maman 


-          Où as-tu mis cet argent? 


-          Je l'ai remis à mon petit ami


-          Ahh bon? Donc c'est ton petit ami qui t'envoie voler ta maman c'est ça? Tu fais déjà partie d'un gang? Tu marches avec les délinquants? 


-          Non maman il avait un problème urgent, c'était un prêt je me suis dit que je devais rembourser quand il me remettra 


-          Il avait un problème et tu as dit que tu connais la route de la banque c’est ça ? 


-          Maman je vais te rembourser je  te le jure. Je considérais ça comme un prêt 


-          Ah Oui? Et comment ça? Alors que tu n'as même pas demandé.  Tu peux m'expliquer comment tu as d'abord fait  pour prendre cet argent? 


-          J'ai envoyé ta ménagère me chercher quelque choses 


-          Du tranquillisant, en sachant très bien qu’elle n'allait pas le trouver ça ta donnée du temps pour  monter au-dessus de l’armoire et prendre mes clés de réserves pour entrer me voler. Tu te croyais vraiment sage et moi bête au point d'accuser quelqu'un d'autre? 


-          Non je voulais te le dire mais j'ai manqué de courage 


-          Tu vas mieux t'expliquer au poste de police, là-bas on va t'administrer une bonne fessée que tu n'oublieras jamais et tu vas aller nous montrer où se cache ce bandit avec mon argent. La prochaine fois tu réfléchiras par 10 avant de prendre ce qui n’est pas à toi pour donner à un homme.


-          Maman il est entrain de partir en Belgique, il va me rembourser d’ici un mois 


-          Quoi?  Tu sais à qui appartient cet argent? C'est l'argent de ma réunion il n'est pas à moi cet argent.  Tu vas me trouver cet argent je ne sais pas comment mais tu vas te débrouiller comme tu peux je ne vais pas faire la prison à cause de toi. D’ailleurs tu es majeure toi-même tu le clames souvent haut et fort.


 
 

Quand nous sommes arrivés à l'entrée du poste de police le Mr m'a fait sorti du véhicule et là je sais pas pourquoi mais je me suis écroulé rien qu’en pensant à la fessée dont parlait ma mère.

Je me suis levé en sursaut couchée sur un lit d'hôpital 


-          Qu'est-ce que je fais ici? 


-          Tu le sauras très bientôt mais avant dis-moi rapidement  où ce gars a mis mon argent s'il est parti avec cet argent mira c'est que je ne t'aiderai plus jamais de la vie. Et crois-moi que tu feras la prison, tu sais bien que je suis trésorière et que cet argent n’était pas à moi, tu as quand même pris le risque de le donner à ton bandit de petit ami. 


-          Maman je suis désolé s’il te plaît 


 
 

Quelques minutes plus tard elle est sorti me laissant dans cette sale, il est 22h quand mon téléphone sonne c’est Kylian j’ai juste envie de crier et lui demander de revenir me remettre cet argent, le jour que j’ai vu toutes ces liasses de billets dans la chambre, tellement il y’en avait que  je croyais aujourd’hui en prenant que ma mère ne s’en rendra pas compte facilement, du moins pas si tôt mais là ça a mal tourné. Je reprends mon souffle et je décroche 


-          Allo 


-          Oui chérie ça va ? 


-          Oui, dis-moi tu reviens ? 


-          Comment ça ? 


-          Je veux dire tu es où ? 


-          Je t’appelais pour te dire que nous avons embarqués déjà, on va décoller d’ici quelques minutes pour douala d’abord avant de partir de là pour la Belgique. 


-          Ok donc tu pars ? 


-          Oui… ça va tu es sure ? 


-          Oui oui 


-          Ok, je t’appelle demain seulement quand je serai arrivé, merci pour cet argent je sais que ça me servira.


-          Ok 


 

Quand il a raccroché j’ai eu envie de jeter mon téléphone contre le mur, ma mère va me tuer putain qu’est-ce que j’ai fait ?! On dirait que j’avais perdu ma tête en le faisant maintenant je ne sais pas quoi faire, et qu’est-ce que je fais ci à l’hôpital ? 


J’ai levé la tête il y’avait une affiche derrière moi, sur cette affiche était écrit hôpital psychiatrique. 


-          Hôpital Jamot ?? ma mère m’aurait fait passer pour folle ?? non non 


 
 

J’ai essayé de me lever effectivement mes pieds étaient fermement attachés contre les traverses du lit. J’ai commencé à me débattre de toutes mes forces, une infirmière est entrée  


 
 

-          Lâchez moi, je ne suis pas folle, laissez moi 


-          Qu’est-ce que vous avez mademoiselle ? 


-          Je ne suis pas folle je vous le jure 


-          Ok, calmez-vous alors le médecin arrive 


-          Non non, libérez moi, je ne suis pas malade, j’ai juste pris de l’argent. Détachez-moi 


-          Comment ? 


 

Le médecin est entré, l’infirmière lui a dit à voix basse :


 
 

-          Docteur la patiente délire  


 
 

-          Non je ne délire  pas, détachez moi s’il vous plait 


-          Bien sûr que vous délirez mademoiselle, sinon pourquoi demandez-vous qu’on vous détache alors même que vous n’êtes pas attaché ? 


-          Hein ?? 


-          Calmez-vous s’il vous plait je vais vous examinez, je comprends que  votre attitude peut être lié à l’augmentation de la production des hormones dont votre corps fait face actuellement, ces troubles gênent souvent beaucoup de femmes dans votre cas. 


 
 

Donc c’est les crampes et la peur qui ont fait que je pense que mes pieds sont attachés ? Je ne comprends rien à ce qui m’arrive dans ce cas, et qu’est-ce que je fais là ? Par reflexe je lui demande à cet instant même où je réalise ce qu’il vient de me dire, vous savez parfois on écoute des choses sans vraiment écouter c’est après qu’on se dit : 


 
 

-          Quoi ?? De quelles hormones parlez-vous ? 


-          De vos hormones de grossesse mademoiselle 


-          Pardon !


-          Vous ne le saviez pas ? 


-          Non, je suis enceinte ? 


-          Oui de trois mois pourtant, comment ne le saviez-vous pas depuis tout ce temps ? 


-          Woh ! woh !!


-          Tout va bien ? 


-          Oui, oui ça va 


 

A cet instant je ne sais même plus si je m’exclamais c’était la joie, la surprise ou le bonheur. Mes émotions étaient partagées. 


 
 

Ma mère le savait déjà, elle est revenue le lendemain matin me rappeler à quel point je suis une honte pour elle, elle ne me savait pas si bête, elle dit  un homme m’a manipulé jusqu’à me faire voler pour lui, m’enceinter et partir. Elle m’a laissée à l’hôpital en me rappelant que je ne devais pas compter sur elle pour quoi que ce soit et qu’elle me donne maxi deux mois pour trouver son argent sinon la police viendra me chercher, si elle a pu me repérer cette fois, elle le fera une nouvelle fois peu importe où je me cacherai. Je suis sorti de l’hôpital, je ne réalisais toujours pas la nouvelle que je venais d’apprendre, honnêtement ça m’a pris par surprise, jamais je n’y avais songé pas maintenant en tout cas mais bon je dois me poser à la maison avant de réfléchir commet gérer cette situation. 


 

Tard en soirée Kylian m’appelle 


 

-          Allo bébé 


-          Humm ce n’est pas très tôt hein ? tu voulais me faire mourir d’angoisse ou quoi ? 


-          Non du tout, le temps de trouver où j’avais fait ma réservation ; un abonnement bref…tout seul c’était un peu compliqué mais bon je suis bien posé là.


-          Tu as bien voyagé ? 


-          Oui oui et toi ça va ? 


-          Oui, sauf que j’ai découvert  aujourd’hui que je suis enceinte 


-          Quoi ?? 


-          Tu as bien entendu 


-          Non ???  


-          Non que quoi ?? 


-          Que ça ne peut pas être vrai !


-          Pardon ??? qu’est ce qui ne peut pas être vrai ?? tu ne reconnais pas m’avoir…


-          Mais non chérie je suis juste trop content, enfin ce que j’espérais est arrivé 


-          Humm 


-          Félicitation ma femme, tu es la meilleure comment, tu l’as su ?? dis-moi tout 


-          J’ai fait un malaise ce matin et je suis allée voir un médecin 


-          Et il l’a confirmé ?? sérieux ! 


-          Oui oui 


-          Oh !! je suis comblé, merci ma beauté  


-          Je suis pris un peu de haut je l’avoue, je ne m’y attendais pas


-          Tu vas t’y faire ma chérie, un enfant c’est une bénédiction 


-          Et mes études ? 


-          On peut étudier en attendant un enfant ma chérie 


-          Humm 


C’est vrai que la réaction de Kylian m’a quand même boosté, je sais que ça ne va pas être facile mais je vais devoir m’y faire. Une nouvelle bataille s’annonce, on va devoir tout changer à nos vies. 


 

-          Allé chérie sois heureuse c’est une grâce là, je vais t’envoyer de l’argent demain pour que tu commences tes visites. 


-          Tu m’en as laissé en partant 


-          Oui mais il faut que tu commences les visites, tu donneras tout l’amour à cet enfant je l’espère.


 
 

Un mois plus tard j’entamais déjà le 5é mois de grossesse, je me suis inscrite à l’école en espérant tenir jusqu’au bout et surtout finir mes frais de scolarité, parce que là j’ai juste payé l’inscription. Grace à Dieu et au soutien de Kylian ma grossesse se passait bien, quelques fois il était pris et absent car il rencontrait parfois des soucis avec des fournisseurs mais très vite il nous revenait, ce petit être en moi grandissait de plus en plus mais seulement mon ventre était toujours aussi petit, seul mes fesses poussaient lol. Kylian faisait le nécessaire pour qu’on ne manque de rien il m’a même montré des petites affaires de bébé qu’il a commencé à acheter là-bas c’était juste trop mignon à quel point il a hâte pour ce petit être.


 
 
 

*** Sabrina*** 


 
 

Voilà trois semaines bientôt que j’habite cette maison et ce quartier, je peux dire que je commence à m’habituer, je n’ai même pas le choix d’ailleurs, au début j’ai voulu prendre mon bus et rentrer à Yaoundé mais je me suis demandé si c’est là-bas qui allait être meilleur, la première semaine j’ai cru que j’allais mourir de chaleur, on mange et dort tellement mal ici heureusement les filles ne passent presque jamais la nuit à la maison, jenny et Sarah partent danser au cabaret tous les soirs et reviennent seulement très tard ou tôt le matin, leur mère quant à elle je ne sais même pas à quel heure elle ferme son kiosque quand je vais dormir les clients sont toujours dehors dans les commentaires avec elle, ici c’est comme la jungle c’est chacun qui se gère, pas d’argent de poche ni de petit déjeuner. Je me demande combien d’argent  peut rapporter ce petit kiosque que la pauvre femme dépose dehors tous les jours, seul les soulards viennent prendre de la cigarette de temps à autres et les enfants des biscuits et bonbons quelques fois.  


Depuis que je suis dans ce quartier j’évite de sortir, mais j’observe beaucoup,  quand je vois les allures des enfants de ce quartier on dirait tous des  délinquants je préfère seulement rester enfermé dedans, je sors seulement pour m’acheter à manger de temps en temps pace que a nourriture ici hein ? Humm laissons seulement, on prépare deux jours sur sept maxi trois et quand, même on prépare c’est très souvent  ce que je n’aime pas, voilà que mon école commence dans une semaine, je n’ai rien pu récolter de plus comme argent, au contraire mon argent de pension m’a servi d’argent de poche pendant tout ce temps, même si les filles m’aident aussi beaucoup financièrement, je me suis senti obligé de poser un problème d’argent à Franck pour la première fois, depuis là qu’il me demande d’attendre je ne comprends pas, tu n’as pas dit je n’ai pas, il me tourne et me bourde même j’ignore pourquoi. Faut savoir combien ça été difficile de le faire, il sait que je n’ai pas l’habitude de le faire, je continue d’attendre même si je n’espère plus trop, il n’ya plus vraiment le temps.  Ma mère quant à elle ne décroche même plus quand j’appelle, la dernière fois que je l’ai eu elle m’a dit de me renseigner et comparer les prix dans plusieurs écoles et lui dire, ce que j’ai fait avec l’aide des filles, mais depuis là elle ne dit plus rien, je suis en train de voir cette année me traverser comme ça sans que je ne puisse rien faire, j’ai appelé mira pour qu’elle m’aide mais la pauvre m’a raconté ses problèmes si bien que je n’ai même pas pu poursuivre ce pourquoi je l’appelais, mais la bonne nouvelle c’est qu’elle attend un enfant de l’amour de sa vie je suis très heureuse pour eux, leur amour a tellement connu d’épreuves qu’il était tant qu’ils portent le fruit de cet amour. 


 
 

Pendant que je me lavais  mes vêtements dans la cour, jenny m’a rejoint. 


Vous savez que les filles ci ne sont là qu’en journée le soir elles partent danser, moi j’ai déjà parlé sur leur part de travail là fatigué, apparemment elles aiment ce qu’elles font, au moins ça leur rapporte de l’argent, maintenant je les regarde seulement sorti tous les soirs et je me contente juste de leur dire d’assurer, plusieurs fois elles ont essayées de me faire venir les voir danser mais jamais je ne me suis intéressée, mais cette fois ci je sens que je vais me laisser tenter par mon instinct de curieuse, elles me disent toujours qu’elles sont les meilleures j’aimerai le confirmer de moi-même.  Alors jenny me retrouve en train de faire ma lessive elle me taquine comme d’habitude, je sais bien ce qu’elle veut me dire.


 
 

-          Tu veux toujours rester ce soir jouer les gardiennes ? 


-          Qu’est-ce que je devais faire d’autres ? 


-          Bah nous suivre par exemple, tu n’es pas fatigué de rester toute seule les soirs ? vient nous voir nous amuser ce soir ça te changerait les idées.


-          Humm, fis-je 


-          Alors tu nous suis aujourd’hui ou pas ? 


-          J’aimerai bien vous voir danser finalement 


-          Alors c’est un oui ?   


-          Oui capitaine 


 
 
 

Sarah qui se ramène toute joyeuse on dirait que c’est un exploit que j’accepte de les suivre dans leur cabaret là. Elles sont toutes joyeuses, tellement excitées comme des gamines lol,  21h elles commencent à s’apprêter


 
 
 

-          Apprête toi et rend toi encore plus jolie ce soir nana, c’est un coin hyper chic tu verras que tu vas adorer. Me dis Sarah 


-          Moi je viens juste vous voir danser hein, c’est vous qui passez au podium moi quoi là ? c’est vous qui seriez, sur les feux des projecteurs je serai derrière pour vous voir danser et je me contenterais juste de claquer les mains pour vous encourager mes bébés. 


-          Si tu réussis à nous remarquer 


-          Comment ne pas ? 


-          Pardon apprête toi on va partir, jenny à bientôt fini 


 
 

23 h nous sommes dans le taxi en partance pour un lieu que je ne connais pas, je suis sorti sans que ma tante ne se plaigne, vraiment la liberté qu’il y’a dans cette maison m’a déjà dépassé, au contraire elle m’a encouragé à sortir m’amuser. 


Pendant qu’on y allait j’ai  profité pour poser quelques questions aux filles.


 
 
 

-          Votre boulot ne dérange pas la mater ? (maman) vous voir sortir et rentrer tard comme ça, elle ne dit rien de mal ?


 
 

Sarah rit en affichant son étonnement 


 
 
 

-          Humm, pourquoi ça devrait la déranger ? au moins on fait quelque chose de notre vie et ce qu’on gagne on l’aide à gérer la maison avec, toute seule elle n’allait jamais s’en sortir. Me répond jenny 


-          Et vous n’avez pas envie de faire autre chose que danser dans des cabarets ? 


-          (jenny) Quoi dans ce pays ? j’ai un bac mais je n’ai pas pu avancer par manque de moyen, je n’ai jamais pu trouver un boulot meilleur. 


-          (Sarah) Pareille pour moi je me suis arrêté en première faute de moyen


-          Humm la vie n’est vraiment pas facile, regardez-nous aujourd’hui, moi-même je n’en reviens pas de ce que ma famille devient. 


-          Sérieux nous-même on n’en revient pas, maman parlait toujours de vous comme des gens de la haute classe, je ne crois toujours pas que vous avez pu tout perdre comme ça du jour au lendemain. 


-          Ah c’est la vie ! 


 

(…)


 

Nous voici finalement dans le cabaret VIP  où danse les filles, elles tapent des codes et on vient nous ouvrir la première porte, après on passe deux autres portes où on nous surveille avant d’accéder à la salle même, quand j’entre à première vue c’est le coin des responsables, que des hommes responsables assis, certains en couple, la majorité seule. Le coin est chic, ça se voit que c’est un lieu vraiment VIP, à l’entrée ils font le tri peut-être que si je ne venais même pas avec jenny et Sarah jamais ils ne me laisseraient entrer. 


 
 
 

-          Installe toi ici Sabrina, me dit jenny. Tu sais les prix de la conso ici humm, c’est hard donc on ne pourra rien t’offrir à boire mais si tu restes ici on dira au barman de pas te déranger que tu es notre sœur. 


-          Humm, ok 


Je m’assois, elles vont s’enregistrer, à l’instant même je me sens mal alaise, si je maitrisais la ville de douala j’allais même rentrer à la maison là là, parce que la façon que les yeux étaient posés sur moi hein ? Assise sur une table  seule en plus une jeune femme. Moi je fixais  seulement le podium où deux jeunes filles dansaient, le style de danse sensuelle là mais curieusement ça n’avait pas l’air d’un cabaret je ne voyais pas encore d’orchestre, la soirée s’annonçait encore à peine. Concentré à observer le décor du lieu, la beauté et le chic réunis dans ce coin, je ne réalise qu’après un moment qu’on me sert à boire, oui un jeune homme était devant moi avec une cuvette de champagne ruinart comme si je pouvais payer ça, c’est vrai que je comptais à un moment commander même une bouteille d’eau mais ce qu’il m’apporte là, il s’est sans doute trompé de table même si c’était mon gout net net hein, oui quand j’étais encore moi et qu’on sortait dépenser sans compter c’est ça que je buvais mais ça c’était avant. Je lui dis poliment  


 
 

-          Non j’ai rien commandé s’il vous plaît, dis-je toute étonné évitant tout désagrément dû à une quelconque confusion.  Qu’il aille à la bonne table


-          Non on l’a fait pour vous 


-          Qui ? mes sœurs ? 


-          Non, la reine de la soirée, dit-il tout confiant  


-          Pardon ??


-           C’est une jeune dame qui m’a demandé de vous servir ceci, selon elle ce sont vos préférés et elle veut que vous trinquiez ensemble à sa santé.


-          C’est qui cette jeune femme ? 


 

Je vois une jeune femme, vêtue à la fois d’un glamour chic mais un peu osé qui  débarque, elle s’approche de moi complètement métamorphosée c’est à peine si je réussis à la remarquer de loin, même si ça fait longtemps je la reconnaitrais même entre mille, toute suite je vois qui c’est mais je suis tellement surprise, un garde de corps derrière elle pour veiller sur ses pas. J’observe mais n’en croit pas à mes yeux,


 
 

-          Toi ? dis-je toute étonné

Destin acharné