Chap 9
Ecrit par kony ariane
Abdallah
Hamid
Je suis
dégoûtée. Ma' n'est pas ma mère. Comment
est-ce possible ? Je suis tellement remonté que je ne peux contenir
ma frustration.
Elle dit que papa la battait. Il n’était donc pas l’homme que je m’imaginais. Comment ?
Il était pieux, d’une gentillesse inouïe, très généreux et paraissait tellement amoureux de sa femme, ma Ma' à moi.
Je trouvais qu’il lui passait tous ses caprices alors que dans le fond, il
cédait seulement à son chantage, « moi le canard boiteux de la famille ».
J’ai pris ma
voiture, j’ai juste besoin se m'isoler. Cette petite enveloppe me semble
tellement lourde. Je me dirige vers notre maison. Celle de Solène et moi, sa
maison je dirais car je l'ai mise en son nom lorsque j’ai su pour sa grossesse.
Solène…j’aurais
voulu ouvrir cette enveloppe avec elle, j’aurais souhaité partager ça avec
elle. Me serais-je tromper ? Non, elle a vraiment eu une relation avec mon
frère.
J'arrive à la
maison et m'enferme dans notre chambre. J’ai besoin d'un verre pour me donner
du courage. Je réalise à cet instant que
c'est ce qui m'a toujours manqué, le
courage.
Dans la fichue
enveloppe, il y a un acte de naissance. Le nom du père c'est Mohamed Hamid, la
mère je lis Fatima Akah, le fils c'est moi Abdallah Hamid.
Moi j'ai un
autre document de naissance sur lequel ma mère c'est Ma'. Il a du avec ses
moyens payer pour refaire l'acte de naissance que j'ai toujours eu,
toujours utilisé…
Il y a une
photo. C’est celle de ma mère. Je ne lui ressemble en rien. Je suis le portrait
craché de mon cher père.
« Abdallah, mon cher fils.
Allah m'est témoin que, je suis fier de toi.
Tu es brillant et plein de qualités.
Si tu
lis cette lettre Ma', comme tu l'as appelé affectueusement dès tes premiers
mots, est décédée.
Cette femme
est exceptionnelle, c’est moi qui n'ai pas su être digne d'elle.
Ta mère
biologique s’appelait Fatima Akah, elle est entrée dans ma vie d'une façon très
particulière. Elle travaillait pour nous et comme tu le sais à présent, j’ai
des vices et des faiblesses.
J’ai d'une certaine
façon abusé de son innocence, d'elle. Ce qui a fait qu’elle s'est enfuie de
chez nous.
Quand j’ai su pour ta grossesse, elle en était à 5 mois. J’ai essayé de me rattraper, de me faire une conscience. Je l'ai prise avec moi et logé dans cette petite maison que je t'ai légué. Elle l'adorait.
Elle m'a pardonné mon geste, sans doute à cause de l'amour qu’elle me portait, malgré tout. J'ai connu, un certain bonheur avec elle.
Malheureusement, après ta naissance les choses n’étaient plus les mêmes. Elle a souffert de dépression, au point de se donner la mort.
Je ne me le suis jamais pardonné…
Je n’ai pas eu
le courage de t’affronter pour te dire ces vérités.
Tu es pour
moi, une bénédiction.
Ma' à mes
côtés a souffert le martyr, pas parce que je ne l’aimais pas bien au contraire.
J’espère qu'elle m'aurait pardonné avant sa fin.
Ne sois pas
comme moi j' ai été, un homme violent et injuste avec la femme de sa vie.
Sois meilleur que moi.
Pardonne moi
mon fils, afin qu’Allah en fasse de même.
Je t'aime de
tout mon cœur.
Mohamed Hamid
Ps : Même
si ton frère paraît être en compétition avec toi, dans le fond il est une bonne
personne. Demeurez unis pour moi »
J'ai lu et
relus cette lettre. J'aurais préféré ne jamais l’avoir eu.
Sarata kuiket
J'ai 25 ans et
je travaille pour la famille Hamid depuis dix-huit mois.
Je suis
l’aînée de ma famille et ma mère nous a élevé mes frères et moi sans notre
père, décédé quand j'avais 8 ans. J'ai deux petits frères et l'un d'eux est
autiste. Ses soins coûtent chers. Je cumule mon boulot de servante avec un
boulot de serveuse la nuit dans un bar.
Je finis chez
les Hamid à 20 heures et je prends service au bar à 22 heures. Un soir où il avait du monde, j'ai
fait comme d’habitude, allumer les
clients les plus fortunés dans le but d’avoir un bon pourboire.
Je suis tombée
sur Monsieur Rachad, il m’avait dit qu’il doutait que sa mère apprécierait que
son employé soit une femme de mœurs légères. Pour ma famille je suis prête à
tout. Je ne pouvais pas me permettre de perdre l'un ou l’autre emploie. Je lui
avais alors dit qu'en échange de son silence je ferai tout ce qu’il voudra. Il
m'avait attendu après le boulot à 6 heures.
Flashback
-monte
Ce que je fis
sans me faire prier.
-donc comme
ça, le soir tu te prostitues ?
-non monsieur
pas du tout
-et en collant
ta poitrine aux hommes ? En te laissant tripoter pour un billet que
fais-tu ?
-c’est tout ce que Je fais. J'ai besoin de ces sous
pour ma famille
-tu dis être
prête à tout n'est pas ?
-heu oui
-bien,
commence par t'occuper de ma queue
-non demandé
moi tout sauf ça
-bien
c’est toi qui vois. Francis ton patron, est un très bon ami. Si je lui disais
que tu m'as manqué de respect, que crois tu qu’il fera ? Et maman, si elle
venait par savoir ce que tu fais habillée de la sorte ?
Avais-je le
choix, je me suis mise à le pomper avec
gourmandise malgré moi.
-tu t'y prends
tellement bien que je suis curieux de savoir le goût qu'a ta chate
-Monsieur,
s’il vous plaît pas ça ?
En un temps
record, il avait retiré mes seins par le haut de mon vêtement et les triturait. Il releva ma mini-jupe, tira mon string sur
le côté et introduisit deux doigts. La situation était bizarre mais
existante. Il me fit grimper sur lui et
me pénétra d'un coup. Il était énorme et moi si serré. Cela le rendit fou, il
me bourrait tellement que nous finissons par jouir tous les deux.
-tu es très
bonne. Rend toi disponible dès que j'aurai envie d'une chate, ceci jusqu’à
nouvel ordre.
Quand j'eus
fini de me rhabiller, il me tendit une
enveloppe. Vu que c’était dimanche, jour de repos chez les Hamid, je pris un taxi pour la maison de ma mère.
Une fois dans
ma chambre, je découvris avec stupeur qu’il n’y avait pas moins de 500 000
francs. Alors là je ne regrettai pas être tombée sur lui.
C’est ainsi
que je devins sa maîtresse. Je voyais bien comment il regardait Madame
Soliath. La fois où j'eu le malheur de le lui faire remarquer, il m'avait donné
une sublime gifle.
Le premier
service qu’il me demanda était de voler une boucle d’oreille dans la chambre de
madame Sofiath. Il en voulait juste une. Ce que je fis sans poser de question.
La fois
d’après il me demanda de dérober le
portable de cette dernière. Il envoya
des messages et répondit lui-même et par la suite, supprima toutes la
conversation du téléphone de la femme. J'ignore ce que ces messages disaient.
Une autre
fois, il me remit un téléphone duquel, je devais envoyer des messages à
Monsieur Abdallah, comme quoi sa femme
et lui entretenaient une liaison, ou qu’ils étaient ensemble enfermés dans son
bureau ou encore dans leur chambre à eux.
Ça va trop
loin car, monsieur Abdallah maltraite sa femme, la bat et là elle vient de
perdre son bébé, leur bébé à elle et son
mari. Je suis décidée à tout avouer. Il
m'a donné près de six millions. Ça me
permettra de monter un commerce. Je vais démissionner de mes deux boulots. Il
ne connaît pas chez moi et les renseignements que j'ai donnés au bar sont faux.
Je vais frapper à la porte de Madame pour me confesser.
J'ai des preuves. J’ai
toujours pris soin d'enregistrer grâce à mon portable ce qu’il me demandait de
faire. Même si elle me frappe, j'encaisserai. Je ne suis pas une mauvaise
personne.
Elle est
allongée dans son lit. La pauvre femme. Elle est Plutôt correcte et
respectueuse.
Je lui parle
et elle m’écoute sans jamais détourner le regard de moi.
J'ai peur. Je
lui raconte tout et lui donne mes enregistrements.
Je lui confie
aussi, ce qu’il a conseillé à Ma' de faire quand à son héritage. Obliger
Monsieur Abdallah à prendre l’héritage de sa femme pour pouvoir jouer aux
défenseurs de la pauvre opprimée.
Après mon
récit, je lui demande pardon et me retire.
Monsieur
Rachad est en voyage. Il rentre demain. Il m'a envoyé un message comme quoi, il
a besoin de se vider les couilles. Il me donne rendez-vous dans sa garçonnière.
Il compte me baiser dès son atterrissage.
J'ai pris mes
affaires et j'ai quitté cette maison. Vue que maman est togolaise, j'ai prévu
faire déménager toute la famille. Avec mes économies personnelles et mes
salaires de ces derniers mois que je n’utilisais pas vue que Rachad prenait
toutes mes charges familiales à ses frais, je n’ai pas loin de 8 millions.
Solène
CODJO
J'ai pitié
pour moi, je suis tombée dans une famille de monstres. Rachad, je m'en suis
toujours méfié mais je l'ai sous-estimé. Il est fort, méchant, manipulateur et
combien envieux.
Je me lève et
vais dans la salle de bain. Apres un bain, j'enfile une robe courte et moulante
à souhait. Je me maquille joliment et me
parfume.
Je fais appel à
une servante à qui je demande de m'apporter un pot de glace, puis me met
devant la télé.
Abdallah
Hamid
Je suis rentré
à la maison familiale . J'ai pris la direction de mes appartements. Je n'ai pas
encore la force d’affronter Ma'.
Quand je
rentre, Solène est magnifiquement vêtue. Pourquoi est elle habillée de la
sorte ? Le lui ai-je ordonné ?
-je peux
savoir où va la pute des frères Hamid ?
-et si tu
demandais à ta pute de mère où elle
allait quand elle s’habillait ainsi ! Ou non, elle n’a pas cette classe.
Il s'avance vers moi et se met à me ruer de coups de poings. Je ne suis que rire.
-tu te paies
ma tête ?
Il revient sur
ses pas et redouble d'ardeur dans ses coups. Je suis hystérique.
-c’est tout de que tu peux faire ?
Il me donne un
autre coup, qui me propulse au sol. J'ai trop mal, mais je ris toujours. Je ris
pourquoi ? Aucune idée. Je ris juste.
Je saigne de
la bouche, mon arcade sourcilière
saigne, mon nez aussi.
Il ressort de
la chambre, je ne sais pas où il va mais je m'en fiche.
Rachad
Hamid
Mon vol a
atterrit. Je demande à mon chauffeur de me conduire à ma garçonnière. Quand j'y arrive, Saratan'y est
pas. Elle sait que j'ai horreur qu’on me fasse attendre.
Je lance
l’appel vers son téléphone qui est éteint. Je patiente er encore et réessaye
mais toujours pareil. J’appelle la maison. Bien que je sache que ce n'est pas
elle qui a décroché ;
-allô bonjour sarata, c’est monsieur Rachad
-Bonjour
Monsieur, ce n'est pas sarata, c'est
Diana.
-elle devait
récupérer un colis pour moi. N’est-elle pas là ?
-non
monsieur, elle a démissionné pour raison
de famille Monsieur
-ok merci
Diana
Clic
Je suis
énervé, comment ça démissionné ? C’est une blague.
Je quitte
l’appartement, direction la maison
familiale. Je suis contrariée à un
point…
Solène
CODJO
Toute la
famille est présente. J’ai demandé au mari de Soraya de venir avec elle pour 8
heures.
J’ai fais des
crêpes, des pancakes, des œufs, il y a des viennoiseries, des produits laitiers, bref de tout.
Je suis à la cuisine et le personnel de maison me
dévisage.
J’entends ma belle-mère s’extasier de ce festin de roi. Diana une des servantes me fait savoir que monsieur mon mari et monsieur mon beau-frère sont là. J'ai donné des instructions pour que les enfants déjeunent dans leur chambre.
8 heures pile, mes derniers auditeurs arrivent, Soraya et son époux. Je les rejoins et tous me regardent incrédules. Abdallah est au bord de l’explosion.
-mangeons,
dis-je
-Solène qui t’a fait ça ? Mon Dieu !
-patience
Merci à tous d’être là. Je me mets à
raconter depuis la perte de mon premier bébé, la première gifle
d’Abdallah, l’accusation
d’adultère, les humiliations, les corrections, la séquestration, la perte de mon bébé. Ils sont sans mot dire.
-mon mari est
un monstre, mais le pire de tous c'est Rachad,
je le savais mauvais mais pas à ce point. Et là je lance l’audio de Sarata.
Les visages se
décomposent, la colère des uns, l'indignation et la honte se lisent.
J’apprends même avec surprise que la boucle d’oreille qu'il m’a offerte était dans sa voiture de sorte que mon mari la trouve.
Ayant pris la voiture de mon
beau-frère le soir de son anniversaire surprise, j’apprends qu’il y avait été
programmé que le portable connecté au Bluetooth, lisent les messages en Audio
à une certaine heure dans la voiture.
Ce qui fait
que Abdallah aurait pu entendu une conversion comme quoi. Rachid et moi avions
couché ensemble et que bien que je l'aime, nous devons mettre un terme à notre idylle.
Dès que
l’enregistrement s’arrêta, je m’excusai et me levai de table.
Je suis montée
dans notre jadis chambre et j’ai refais mon maquillage. Je suis descendue avec juste mon sac à main et, un petit
trolley. Tous ses biens ne m’intéressent pas. J’ai juste pris mes effets
personnels.
Quand je suis
redescendu, j'entendis des éclats de
voix, mais je pris le chemin de la
porte, le chemin de la liberté, le chemin de la vie, le chemin de l’avenir.
Je suis montée
dans le taxi qui m’attendait et je suis partis sans me retourner.Je n’ai aucune
larme.
Soraya
Hamid
Après les
terribles révélations, que nous a faites
Solène, j’étais partagée entre
culpabilité et colère.
Abdallah est
comme papa, un bourreau. Il ne sait pas aimer. Ma Solène, j'ignore où elle se trouve. Il faut dire que
dès lors que j'ai été informée du secret que maman gardait concernant le
traitement que papa lui faisait subir et l'histoire sur Abdallah qui est né
d'une autre mère, je me suis éloignée de
la famille, d’elle. J’avais besoin de
temps pour digérer tout ceci.
Il faut que je
la retrouve, il faut que je lui parle. Je suis si désolée. Je n'ai pas été là
pour elle.
J'ai demandé à
mon mari de mettre des enquêteurs sur le coup.
Les secrets de
famille, c'est affreux. Papa cachait
bien son jeu. Qui l’aurait cru ?
Mohamed Hamid, battait sa femme.
Mohamed Hamid, violeur.
Mohamed Hamid, qui a obligé sa femme à
prendre soin d'un enfant qui n'est pas le sien, avec influence de violence.
Mohamed
Hamid, l’hypocrisie personnifiée.
Mohamed Hamid, l’honorable respectable et respecté de la communauté, l'exemple, mon père, le monstre.
C'est incroyable!
Abdallah lui,
restera toujours mon frère. Pour moi sa seule mère c'est Ma'. Pour ce qui est
de Solène. Il a été avec elle un monstre. Je ne peux pas concevoir qu'on dise
aimer quelqu’un au point d'oublier ce sentiment beau, noble et pur qu'est
l’amour.
J'ai une idée
de l'endroit où elle peut se trouver. Je ne suis qu’à 5 mois de grossesse ceci,
dans une semaine. Je vais avec la permission et la bénédiction de mon mari,
aller ma retrouver. Elle n'est pas que ma belle-sœur, c’est une sœur de cœur, une amie.