CHAP1

Ecrit par kony ariane

Sandrine et moi, nous nous sommes rencontrés en classe de seconde. Son père avait été affecté au Bénin en temps que nouvel ambassadeur du Gabon près du Bénin.

Je la revois encore. Elle était d'une beauté incontestée. Elle l’est toujours d’ailleurs.

Lorsque notre professeur principal l’avait présenté à la classe, tous les garçons avaient été subjugués par sa candide beauté.

Comme on le disait, << en plus d’être belle, elle était en forme>>. Ses rondeurs n’étaient ni trop, ni peu. Elle avait tout ce qu’il fallait où il fallait.

Dès la première semaine, plusieurs de mes amis avaient essayé de la courtiser.

 Sans être désagréable, elle refusait leurs avances, ce qui m’amusait.

Elle s’était faite amie à ma sœur jumelle Clarisse.

Je la voyais à l’école et chez nous. Bien que Clarisse et moi soyons jumeaux et très proches, je l’encourageais à avoir des amis en dehors de notre cercle commun.

Vers la fin de notre Terminal, j'ai commencé à regarder autrement Sandrine.

Nous étions tous à une boume organisée par une amie de classe pour son dix-huitième anniversaire, et Sandrine avait passé la soirée à danser avec Teddy un vilain garçon arrogant, narcissique et tout ce qu’il y a de détestable, qui avait toutes les filles à ses pieds. Je me demande bien ce qu’elle lui trouve.

 La voir avec lui, m'avait rendu fou de rage. Je ne supportais pas l’idée que ma Sandrine puisse en pincer pour ce bouffon. Il n’est pas moi. Il en est très loin.

Mes parents et ceux de Clarisse m’avaient chargé de protéger les filles. Face à ce qui me déplaisait, il fallait que j'agisse.

Nous avions tous les trois dix sept ans, enfin Clarisse et moi l’avions. Sandrine elle en avait encore seize. J’étais celui qui conduisait et je devais ramener les filles chez nous. Pour couper court à la mauvaise soirée que je passais ;

-Clarisse, va chercher Sandrine. Nous rentrons.

-comment ça nous rentrons ? Nous ne sommes là que depuis une heure je te signale

-et c’est largement suffisant

-ne fais pas ton rabat joie, s'il te plaît. Tu sais que cette soirée est importante pour moi. Regarde Sandrine, elle aussi a l’air de bien s’amuser…

Je le savais que cette soirée était importante pour elle. Elle avait prévu se rapprocher d’un garçon qui lui plaisait, mais trop timide pour aborder ma sœur. Mais je n’allais pas risquer que Teddy fasse du gringue à Sandrine.

-je vous attends à la voiture.

Elle me sait intransigeant.

Elles m'avaient rejoins et avaient gardé le silence, comme si nous étions dans une église.

 Dès que j’avais garé la voiture, elles étaient sorties comme des folles furieuses.

Nos parents à moi et Clarisse avaient essayé de les questionner mais, elles leurs avaient répondu que c’était à cause de moi.

Me connaissant, ils ne m’avaient  posé aucune question.

Après cet épisode, les filles m'avaient un peu boudé.

J'ai finalement pu avouer mes sentiments à Sandrine deux jours avant l'examen du baccalauréat. J’avais su par Clarisse qui me traitait d'idiot que, Sandrine était amoureuse de moi depuis notre seconde.

Bien évidemment, nous avons tous les trois décroché le Baccalauréat.

J'ai obtenu une bourse pour la France tout comme Clarisse.  Sandrine elle devait s'envoler pour le Canada où elle ferait ses études d'architecture. Moi le monde de la finance m'avait toujours séduit.

Maintenant et plus qu'auparavant je voulais être un grand de ce milieu car je voulais offrir le monde à Sandrine.

Je m’étais trouvé un petit boulot au noir, car je me devais d’économiser pour aller voir ma copine pendant les congés de Noël. Je me donnais à fond pour mes études par ambition personnelle, mais aussi parce que je voulais que le père de Sandrine me prenne au sérieux.

Contrairement à elle, mes parents ne sont pas riches. Ils sont modestes, mais ils ont toujours su nous combler. Nous n’avons jamais manqué de rien.

L'amitié entre ma sœur et Sandrine avait permis à nos deux familles de se rapprocher.

La première année fut difficile car avec le décalage horaire, je devais parfois veiller pour pourvoir parler longuement avec elle. Grâce au ciel nous avons réussi cette première année.

J’étais jeune et beau, brillant et irrésistible.

C'est tout naturellement que les filles me courtisaient. Des filles, il y en avait à la pelle et elles voulaient toutes de moi. J’avais bien essayé de résister mais, à la longue, j'avais fini par me laisser aller à des avances. La chair est faible dit on, je confirme elle l’est vraiment.

Je me souviens  que Clarisse m’avait pris à part un soir.

-Clark que fais-tu ? Sandrine t’aime. Si elle venait à découvrir que tu la trompais, elle pourrait ne pas te le pardonner

-je sais ce que je fais. Sandrine est ma femme. Cette fille c'est juste pour passer le temps.

-passer le temps dis tu ? Si tu l'aimes vraiment alors pourquoi faire ça ? En plus tu briseras des cœurs.

-tu devrais te mêler de ce qui te regarde mère Teresa.

-très bien. C’est comme tu voudras, mais je ne mentirai pas pour te couvrir. C'est ma meilleure amie.

Je sais bien que Clarisse n'irait pas raconter tout ça à Sandrine mais, si jamais cela venait à se savoir, elle ne me protègerait pas dans tous les cas.

J’enchainais les aventures et, de moins en moins je prenais de précautions.  Auparavant, je ne faisais pas de photos avec mes conquêtes. Je ne ramenais pas de filles dans notre appartement. Car il était hors de question que ma Sandrine, ma femme tombe sur des preuves de mon infidélité.

Nous venions de passer les trois premières années de nos études et de notre relation ainsi à distance.

Elle venait pour Noël ou s’était l'inverse et pour l’été l'un ou l'autre se déplaçait.

Je ne voulais pas  la souiller. Nous avions maintenant vingt ans, enfin moi je les avais. Je la désirais mais, je voulais faire d’elle ma femme avant d’aller plus loin.

Sandrine comme moi, avions des examens pendant la période des fêtes, ce qui faisait que nous ne pourrions pas nous voir avant l’été. Nous avions pleuré notre chagrin au téléphone, renouvelant nos promesses d’amour éternel et de fidélité.

Je me souviens encore comme si s’était hier. Clarisse m'avait envoyé un message me disant avoir oublié ses clés dans la voiture d'un de ses amis et que je devais laisser la porte de l'appartement ouverte. J'avais poussé le bout du paillasson afin qu’elle ne se verrouille pas.

J’étais en pleine déclaration d’amour à ma conquête du moment, lui clamant tout mon amour, ma fidélité et j'en passe. Tout ceci en lui faisant l’amour comme le maitre de la chose que j’étais devenu.

C’était un moment vraiment très agréable, car je prenais mon pied. Je profitais de ce corps magnifique. Je ne sais comment l'expliquer. J'aime Sandrine mais je ne puis m’empêcher de butiner ailleurs. En plus pour dire vrai, j’ai des besoins que je dois assouvir.

Ma partenaire du moment m'avait dit que la porte venait de claquer. Je me suis dit voyant l’heure, que Clarisse avait fini plus tôt parce que s’était le soir du réveillon de Noël.

-ne fais pas attention c'est ma sœur.

Je m’étais donné à fond pour lui procurer un maximum de plaisir. On aurait dit un travail à rendre. J’étais appliqué, dévoué à lui donner tout ce que j’avais. Les petits noms de caresses coulaient tel un ruisseau. Ma bouche ne tarissait pas d’éloges sur son corps, sur le plaisir que je ressentais. Je lui faisais même, les promesses que toutes les femmes rêvent d’entendre. Elle gémissait de plus en plus et ça m’excitait.

Son silence ne m'a pas de suite inquiété. C'est le petit courant d'air qui s'est abattue sur mes fesses qui m’a ramené du nirvana où j’étais.

Lorsque je me suis retourné, pour comprendre car elle ne participait plus à la chose, il était trop tard.

J'avais sous mes yeux, le visage même de la désolation, du dégoût, de l'horreur, de la peine, de la tristesse. Je n'avais jamais vu cette expression dans le regard de ma Sandrine.

-bé…bé,  que fais-tu là ?

-je l'ignore, une folie que je regrette…

C'était tout ce qu’elle m'avait dit et avait disparu. J'ai cru rêver, puis j'ai réalisé. Le temps pour moi de m’habiller, elle était partie tel un mirage.

Je me suis précipité hors de l’immeuble mais rien. J’ai de suite  appelé Clarisse.

-tu savais que Sandrine venait ?

-venait où ? Elle a ses examens. Que se passe-t-il ? Je ne suis pas loin.

Au bout de cinq minutes, elle était là.

-C’est quoi l’histoire ? Tu ne veux pas la voir ? Laisse-moi deviner, tu as des projets avec Josiane ? Non Sophie ou Emilie ? Tu finiras par le regretter.

Elle allait me dépasser lorsqu’Emilie sortit de la chambre toute habillée. Elle ne lui prêta pas la moindre attention.

Lorsqu’Emilie fut partie enfin, j’ai frappé à la porte de Clarisse.

-Joyeux noël à toi aussi Clark, je voudrais rester seule…

-Joyeux noël petite sœur…

Elle ouvrit la porte aussitôt. Je ne l’appelais ainsi que lorsque ça n’allait pas.

-Qu’est ce qui t’arrive ?

-Je suis dans de beaux draps … Sandrine sait tout

-ça veut dire quoi elle sait tout ?

-Clarisse, Sandrine était là, elle m’a vu avec Emilie. Nous faisions l’amour…

-Sandrine est venue ici à Paris, dans notre appartement ?

-Saurais tu  où elle peut être allée?

-Tu ne l’as pas retenu ? Non mais tu es  sérieux ?

-Le temps de descendre, je ne l’ai pas vu…

-si jamais ta bêtise mettait en danger notre amitié, je ne sais pas si je te le pardonnerai. Elle doit être dévastée par ta faute.

Sandrine avait fini par joindre Clarisse qui refusa de me dire où elle était. Pendant une semaine, ma sœur avait déménagé. Les appels et messages étaient restés sans suite.

Le regard que m’avait lancé Sandrine me hantait. Comment avais je réussis à blesser la seule femme que j’aimais ?

Je l'aime mais je ne pouvais pas me passer de ce besoin de plaire et de posséder d'autres femmes.

J'ai essayé pendant plus de neuf mois à la reconquérir sans succès. Ma sœur m'avait interdit de l’impliquer dans mon histoire.

Tout ce que je savais, s’était que Sandrine faisait sa quatrième année. Elle ne m'avait pas bloqué de son réseau d’amis mais ne répondait pas à mes messages, ni même à mes appels.

Elle avait déménagé de son appartement pour être plus proche de son lieu de stage.

J'ai bien supplié Clarisse pour avoir l'adresse mais impossible. Je ne pouvais pas me résigner à l'oublier. J'avais besoin de la voir, besoin de lui demander pardon. Je me sentais tellement mal.

Cela faisait maintenant deux ans que j’avais perdu la femme que j’aimais.

 

Clarisse et moi avions  terminé nos études, et allions obtenir nos diplômes.

 Nous avions économisés depuis notre arrivée afin de pouvoir payer les billets d'avion à nos parents pour l'occasion.

La remise du diplôme a été triste pour moi car Sandrine aurait dû être là. J'ai toujours imaginé qu'elle serait là ce jour là.

 Il faut dire que je suis devenu un espion. Il m'est arrivé bien des fois, d’espionner Clarisse quand elle était au téléphone avec Sandrine. J'ai su que sa remise de diplôme à elle allait se faire un mois après la nôtre.

 

-Clarisse j'ai respecté ta décision. Je ne t'ai posé aucune question sur Sandrine. Je veux juste assister à sa remise de diplôme.

-ok… et qu’est ce que tu attends de moi ?

-je ne te demande pas son adresse. Je sais que tu pars la semaine prochaine. Je voudrais que tu me donne juste le jour et la date de la cérémonie

-je ne sais pas si j’ai le droit de faire ça. Je lui ai donné ma parole…

-je veux juste pouvoir être là. Elle compte pour moi. Je ne vais pas pour l'importuner.

-tu n’auras qu’à regarder sur l'onglet affiché sur mon ordinateur. J'ignore que tu as lu mes mails.

LA VIE AUTREMENT A 4...