CHAP2

Ecrit par kony ariane

Je me suis jeté sur son ordinateur. Sandrine lui a envoyé le programme. J'ai vite fait de chercher en ligne un billet d’avion et fait une réservation dans un hôtel pas loin de sa faculté.

La voir là m'a fait un choc. Je n’avais pas revu Sandrine depuis deux ans. Elle avait pris en maturité. J’étais très troublé de la voir. Elle était porte parole des étudiants, major de sa promotion…

 La fierté qui avait été la mienne est indescriptible.

À la fin de son discours, ses yeux se sont posés sur les miens. Elle a cru rêvé.

Je me suis dis qu'elle aurait fui mon regard, qu’elle aurait été troublée par ma vision, mais non.

Elle m'a adressé un sourire et m'a envoyé un baisé.

Je rêve ou quoi ? Elle est heureuse de me voir ? Machinalement, je me suis retourné pour être certain que ce baisé m’était destiné.

Choc, désolation, tristesse, peine, colère, rage… Une espèce d'homme à l'allure mauvais garçon lui a fait un cœur avec ses doigts.

Sandrine m’a remplacé ? Comment a-t-elle pu me faire ça ?

 J'ai fait une bêtise. Elle m'a puni en disparaissant de ma vie deux ans. Mais elle n'a pas le droit de me remplacer. Je l'aime moi. Je l'aime ma Sandrine et elle m’aime.

J’étais désemparé. Je ne pensais pas que je tomberais sur un cactus.

Je cherche Clarisse des yeux. Comment a-t-elle pu laisser faire ça ? Elle connait mes sentiments pour Sandrine. Elle sait que je n'ai pas abandonné l’idée de la reconquérir.

Pourquoi ne l'a-t-elle pas dissuadé de faire ça ?

Ce garçon n’est pas son genre. Son genre c’est moi. C'est moi qu'elle aime.

A la fin de la cérémonie, je me suis rapproché du groupe, Sandrine, Clarisse et le mauvais garçon.

 

-bonjour

Clarisse m'a fait la bise.J'ai serré la main du garçon et je me suis retourné vers Sandrine. Je lui ai fait une bise sur la joue.

-Carlos, je te présente Clark le jumeau de Clarisse

Elle vient de me présenter comme le jumeau à Clarisse ?

-je suis le jumeau à Clarisse c'est vrai, mais je suis son petit ami.

Regardez-moi ce goujat qui lève les sourcils au ciel. Il croyait quoi lui ?

-Sandrine, je pourrais te parler seul à seul ?

-désolée mais ça ne sera pas possible. Nous avons quelque chose de prévu.

-s'il te plaît accorde moi vingt minutes.

-désolée mais non.

-je suis venu ici pour toi. Je ne partirai pas sans t’avoir parlé. Je peux attirer l'attention sur toi, je sais que tu détestes ça…

Elle va abdiquer. Elle à horreur d’être le centre d’attention.

-c’est à toi de voir…

J'ignorais que sa mère avait effectué le déplacement.

Après l'avoir salué chaleureusement, j’ai appuyé mon regard sur Sandrine.

-Clark j’ai appris que tu avais supplanté tous tes camarades, Félicitations. Tu seras un bourreau des finances, venait de dire sa mère.

-merci maman.

-c'est bon de te voir. Vous restez amis malgré tout, ça fait plaisir.

 

Donc sa mère était au courant de tout. Des amis dit-elle ? Pas question.

 

-bon les enfants je vous devance. On se voit à l'appartement les filles. Carlos à très bientôt. Clark j'espère qu'on se reverra.

 

Ce garçon de pacotille est mieux quotté que moi. Je suis tombé bien bas.

 

- que décides-tu ?

Elle s’éloigne un moment avec machin Carlos, puis reviens vers  nous.

-Clarisse on se retrouve à la maison. J'en ai pour une demi-heure au grand maximum.

C’est ce qu'on verra.

Sans un mot, elle m’a suivi. L’hôtel dans lequel je suis descendu est à cinq minutes de marche.

Quand nous y avons pénétré, elle s'est dirigée vers le restaurant.

-non suis moi. Je voudrais que nous soyons seuls s'il te plaît.

-je te suis. Plus vite on en finira plus vite je rejoindrai  les autres.

 

Si tu le dis ma chérie. Lorsque nous sommes entrés dans la chambre, elle avait scruté les moindres recoins.

-assied toi s'il te plaît

-non ça va merci. Je t’écoute.

-C'est qui ce garçon ?

-je ne te dois aucune explication. Viens-en aux faits.

-Bébé, je suis désolée pour ce que tu as vu.

-c'est derrière moi ça. Tu n'as pas à t’excuser.

-Je t’ai blessé mon amour.

-amour ? Bébé ? Arrête ça s'il te plaît.

-je t'aime toujours ma puce et pour moi tu es la seule.

-aujourd’hui tout ça n'a plus d'importance. J’ai tourné la page et j'espère que tu en as fait de même. C’était un amour de jeunesse, sans aucune maturité, sans aucun sérieux.

-bébé je sais que tu ne le penses pas

-Clark, je ne t’en veux plus du tout. Ça fait deux ans et la vie continue.

-j'ai passé les deux dernières années au ralenti. Ma vie est sur pause sans toi. J'ai essayé de te voir, de t’appeler mais sans succès. C'est toi la seule dans mon cœur.

-malheureusement je t'ai sorti du mien il y a deux ans.

-ne dis pas ça. J'ai fait une bêtise que je regrette

-il y en a eu combien ?

Je ne m'y attendais pas je dois l'avouer.

-Sandrine…

-dis moi, aujourd’hui ça n'a plus la moindre importance. Tu sais que je sais voir quand tu mens

-plusieurs…

-si c’est le sexe que tu voulais, j’étais prête tu le sais. Tu disais vouloir attendre…

-toi et moi ça ne peut pas finir ainsi

-arrête de délirer. Nous ne sommes plus ensemble depuis deux longues années. Maintenant que tout est dit. Je rentre chez moi.

-tu sortais déjà avec ce Carlos quand nous étions ensemble… tu disais que c’était un ami

-qu’est ce que tu racontes ?

Je divague c’est vrai. Il faut que je retourne la situation contre elle. Je l’aime trop je ne veux pas la perdre.

-pense ce que tu veux…

-je t'aime Sandrine

-je t’ai aimé aussi

- dis-moi que tu ne m’aimes pas.

-…

-j'ai fait comme nous avions décidé. J'ai trouvé un boulot ici, je déménage le mois prochain

-je te félicite pour ton travail mais toi et moi c'est terminé. Tout ça est derrière nous. Nous avons pris d’autres chemins

Elle s'en était allé.

J’avais comme dit, déménagé au Canada. Le boulot que j'avais trouvé était très intéressant et chèrement payé. Parallèlement je poursuivrai mes études supérieures.

La boîte m'avait pris un appartement et les faveurs que j'avais étaient énormes.

Cela faisait six mois que j’étais là et je n'avais pas revu Sandrine. Me résoudre à la perdre était comme me perdre moi-même.

La providence avait décidé de me faire un clin d’œil. Le cabinet qui l’employait, était dans mon portefeuille.

Lorsque j’étais arrivé dans leurs locaux pour un entretien, avec les dirigeants, j’étais tombé sur elle qui sortait du bureau du directeur.

Elle m’avait fait la bise comme à un vieil ami.

 

J’ai démarché comme je pouvais et, j'ai gagné le contrat de gestion de leur épargne retraite.

En ressortant du bureau, j’ai fait une halte à l’accueil pour demander à la voir.

J'ai été introduit dans le grand bureau qu’elle occupait.

J’ai essayé au mieux de me jouer les diplomates. Je l’ai félicité pour ses objectifs atteints. J'ai pris des nouvelles. J’étais bien décidé à jouer la carte de l'amitié pour la reconquérir.

Elle m’avait laissé sa carte de visite.

J’ai trimé par la suite pour obtenir un rendez-vous avec elle. Dîné entre amis lui avais je dis.

Je m’étais moi-même mis aux fourneaux afin de lui concocter un délicieux repas.

Durant la soirée, j’ai découvert une toute autre femme. Bien que je l'avais trouvée mâture, elle dégageait une sensualité que je ne lui connaissais pas. Elle avait sans doute pris conscience de tous ses atouts et savait en jouer.

Elle avait gardé sa manie de se pincer la lèvre supérieure. Elle le faisait maintenant avec une telle insouciance sensuelle que tout en moi palpitait.

Nous avons rigolé de tous nos souvenirs, des instants de niaiserie dont nous avions été témoins et qui nous avaient amusés.

J’ai découvert que Carlos était dans une autre province et que pour l’instant, il n'y avait pas urgence pour qu'ils s’installent ensemble, car chacun priorisait sa carrière.

À la question de projet familiale, elle m'avait répondu qu'ils prenaient leur temps. Elle voulait être sur que ça fonctionnerait.

Ils étaient ensemble depuis neuf mois. Il était amoureux d’elle depuis sa première année ici, mais avait respecté sa relation avec moi.

Elle lui avait donné une chance enfin.

Je n’avais pas dit mon dernier mot. Je ferai d’elle ma femme et ça c’était une conviction.

-tu t'es donné à lui ?

-ça ne te regarde pas, m'avait elle répondu.

-je croyais que je serai le seul dans ta vie…

-nous n'avons pas toujours ce que nous désirons

-tu as sans doute raison. Il te traite bien ?

-oui c'est un gentil garçon

-il a intérêt.

Elle avait ri.

 

Cela faisait deux ans que j’étais au Canada. Nous avions Vingt cinq ans. Sandrine et moi étions redevenus proche. Elle avait une année au paravent rompu avec Carlos. Ils n’étaient pas faits pour être ensemble.

Après notre premier dîné, j’étais rentré dans une démarche de séduction. Je lui faisais livrer des fleurs, du chocolat ou du parfum lorsque je revenais de mes déplacements professionnels.

Je ne savais pas où cela nous emmènerait, mais je gardais espoir.  J’avais appris à la redécouvrir.

Pour son vingt-cinquième anniversaire, j’avais décidé de lui faire une surprise avec la complicité de Clarisse. Une escapade en Italie, cela avait toujours été son rêve. Elle sera avec Clarisse. J'ai pris tous les frais à ma charge.

LA VIE AUTREMENT A 4...