CHAP18

Ecrit par kony ariane

J'ai immédiatement appelé la police. Sandrine ne peut être partie sans chaussures et sans avoir rien dit à maman. C'est impossible. Je crois que ma femme a été enlevée.

La police est arrivée très vite.

Les voisins ont été interrogés mais personne n'a rien vu. Voilà un des inconvénients de ce que chacun s'occupe de ce qui le regarde.

Nous sommes complètement dépassé les par la situation. La police même m'a l’air complètement désorienté. Les questions que l’inspecteur principal me pose sont loufoques. Si ça allait entre ma femme et moi ? Si ma femme voyait un autre homme ?

Non mais Sandrine est la femme la plus droite qu'il ait été donné de rencontrer.

J'ai appelé son père pour l'informer de la situation.

Je réfléchis et je cherche qui pourrait lui en vouloir et je ne trouve pas.

Comme je l'ai dit à L'inspecteur j’aurais peut être soupçonné Safia, mais elle n'est plus. Dans le fond, je crois que si elle est finalement venu déposer le petit chez moi c’est parce qu’elle avait peut être senti sa mort prochaine.

L'inspecteur est entré en contact avec le commissaire du district d’Abidjan afin qu'une enquête soit menée du côté de la sœur de Safia. Je doute qu'elle y soit pour quelque chose mais ne sait on jamais.

Cela fait soixante douze heures que ma femme a disparu. Les enfants et moi sommes dans une angoisse qui ne dit pas son nom.

La nouvelle s'est répandue. J'ai eu des paniers, des appels, des messages et même des visites de soutien.

Quand je pense qu'elle est je ne sais où, et dans des conditions qui ne seront pas adéquates ça m’énerve. Qui peut s'en prendre à une femme enceinte ?

Ma Sandrine ne mérite pas ça.  Elle a essayé de se défendre j’en suis certain.

La police a entendu Elsie aujourd’hui. L'inspecteur dit qu'il ne pense pas qu'elle soit impliquée dans l’enlèvement. Toute fois elle a été placée sous surveillance.

J’ai beau réfléchir dans tous les sens, je ne vois pas qui pourrait être derrière cet enlèvement. Qui peut en voulais à ma femme ?

Ses parents arrivent ce soir. Je me suis moi-même rendu à l’aéroport pour les récupérer. Le diplomate à la retraite à passer des coups de fils.

Je préfère qu'ils soient chez nous. Nous avons tous besoin d’être là les uns pour les autres.

J'ai bien été obligé de raconter à mon beau père, les circonstances de la venue au monde de Junior. Ce petit est apparemment très touché par la situation. Il faut dire qu'il a été proche de Sandrine ses son arrivée dans cette maison.

Mon beau père et moi étions dans mon bureau de la maison lorsque que des petits coups ont été frappés à la porte. Je me suis levé pour ouvrir et je suis tombé sur ce petit qui ses que je suis dans les parages tremblent telle une feuille au gré du vent.

-Papa…je veux te dire quelque chose

Le simple fait de l'avoir entendu m'appeler ainsi m'a mis dans une colère noire.

-je n’ai pas le temps pour ça avais je répondu sèchement.

Comment peut-il m'appeler ainsi ?  Jamais je ne pensais qu'il m’appellerait.

Lorsque j'ai refermé la porte, je suis tombée sur le regard dur de mon beau-père.

-Clark, ce n’est qu'un enfant.

-…

-Tu en veux à sa mère je le comprends. Cette dernière est décédée donc cette rancœur doit disparaitre. De plus, il a demandé quoi lui ? Il est venu au monde peut être pas de la meilleure des façons mais il est là. Que tu le veuilles ou non c'est ton sang qui circule dans ses veines. C’est ton fils. Revois ton comportement.

 

Honteux de moi, j'ai juste secoué la tête en signe d’acquiescement.

Cela fait à présent sept jours que la femme avait disparu. Je ne dormais plus. Nous n’avons pas eu d'appel des ravisseurs.

Je me demande si elle va bien. Je me demande si elle est bien traitée. Mange-t-elle à sa faim ? Le bébé se porte t il bien ?

Tant de questions me taraudent. La police aussi n'a aucune nouvelle.

Il est temps que moi-même je fasse mon enquête. Je vais interroger les voisins,  maison par maison. Je vais parler avec les employés, les propriétaires et même les enfants. Il faut que je trouve une piste.

J'allais sortir de chez moi lorsque Chanys m’a interpellé. Lorsque je me suis retourné, elle avait gardé la main de Junior.

Cette image m'a intrigué car de mes enfants, elle était celle qui n'avait pas accepté junior au sein de la famille.

-oui Chanys ? Qu'est ce qu'il y a ?

J’aurais voulu être plus doux, mais le ton de ma voix avait été dur.

-Joël a quelque chose à te dire.

-non pas maintenant, je suis occupé.

Ma fille pour la première fois avait haussé le ton sur moi.

-tu crois que tu es le seul affecté par la disparition de maman ? Nous aussi nous en souffrons. Même junior en souffre parce qu’elle au moins, elle ne l'a pas rejeté. Elle est la seule qui se soucis de nous trois. Viens Junior, de toute façon c'est de sa faute si maman a disparu.

 

Ma fille, mon bébé, celle que j'ai porté dans mes bras. Je la revois toute minuscule et toute fragile. C’est elle qui vient de me parler de la sorte. Je viens de réaliser qu'elle n'est plus si petite que ça. Elle a même une poitrine. C'est une jeune fille qui sait s'affirmer. Je n'ai pas pu en placer une. Trop dépassé par la scène qui venait de se produire.

Je suis sorti de mon bureau et je me suis rendu dans sa chambre. Elle n'y était pas. En passant devant celle de Joël, j'ai entendu leur voix. J'y suis resté une minute et j'ai cru comprendre qu’ils projetaient eux même de retrouver leur maman.

-je peux entrer ?

-tu y es déjà alors ta question n'a pas lieux d’être.

Seigneur, c'est ma petite fille qui me répond ainsi. Ils étaient tous les trois assis par terre.

Je me suis assis également  à même le sol.

-je suis désolé les enfants. Je n'ai pas du tout assuré ces derniers jours.

-c'est peu de le dire, venait de dire Chanys.

-la police et moi-même faisons tout notre possible afin de retrouver maman.

-ça mon cher papa j'en doute

-tu ne devrais pas pourtant. Qu’est ce qui te fait douter Chanys ?

-il vous aurait fallu poser des questions à tout le monde ou écouter quand on a besoin de vous parler…

 

J'ai bien compris qu’elle fait allusion à ce qui venait de se passer.

-je vous présente mes excuses. Alors tu disais que Junior voulais me parler. On peut en parler ici ou vous me suivez dans mon bureau ?

Je regarde ma fille qui essaie ou qui communique avec Junior rien qu'en se regardant.

-très bien on peut rester ici, mais ferme la porte avant.

Je me lève et ferme la porte. Tout ce mystère me fait sourire au fond de moi mais je reste très sérieux.

-papa, nous avons tous vu que tu n'aimais pas beaucoup junior

-euh non, en fait…

-Tu n'as pas d'excuse à nous donner. Il ne t’en veut pas lui.

 

Donc mes enfants eux m'en veulent ?

-Junior a une information qui peut être très utile pour retrouver maman.

-comment ? Il a vu les agresseurs ?

-oui et non. Junior explique lui, tu veux bien ?

Je remarque que Junior en question a entre ses mains une enveloppe qu'il tient soigneusement. Il finit par me la tendre.

-tiens c'est pour toi. Maman m’a dit que si elle ne revenait pas je devais te la donner.

Je suis surpris. Je prends l'enveloppe et lorsque je veux l’ouvrir j'entends sa petite voix encore.

-je crois que c'est Roger qui a enlevé petite maman.

-c'est comme ça qu’il appelle maman, venait de dire Joël.

-Roger ? Qui est Roger et comment tu peux savoir ça ?

-Roger s’était le petit ami de maman. Il était méchant avec elle. Il la battait tout le temps et il lui reprochait toujours d’aimer le papa de son bâtard.

-c'est toi qu'il insulte ainsi ?

-oui, il voulait que maman lui fasse un enfant mais elle ne voulait pas. Il me frappait à chaque fois qu'il tombait sur moi. C’est pour ça que maman m'avait confié à tatie. Il a obligé maman à venir me reprendre pour avoir le contrôle sur elle. Je l'ai entendu dire que si maman n’était pas à lui, il prendrait au père de son bâtard la femme qu'il aimait.

-vraiment ? Mais Roger il vit où ?

-il vivait chez nous je ne sais pas s'il a une maison à lui, mais quand maman l'a chassé, il a dit qu'elle allait le lui payer très cher et que son amour éternel aussi allait le sentir passer.

J'avais le souffle coupé par tout ce qu’il disait.

-vas y junior, tu peux continuer venait de dire Chanys.

-j'ai vu Roger lundi de la semaine dernière quand petite maman nous a emmené acheter des glaces.

-vraiment ? Et pourquoi n'as-tu rien dit ?

-ne cris pas sur lui. Il a essayé de te parler mais tu l’évites comme la peste je te signale

-je suis désolé monsieur

C'est moi qu'il appelle monsieur ? C’est vrai que je ne me suis jamais approché de lui depuis tout ce temps mais ça fait quelque chose de l'entendre m'appeler monsieur.

-pardon je ne voulais pas crier. Et tu es certain de l'avoir vu ?

-Oui je suis certain. Lui il ne m'a pas vu. Avec le téléphone de Joël j’ai fait deux photos.

-montre les moi s'il te plaît.

Il est futé ce petit.

-tu connais son nom ?

-oui Roger Akashi. Maman disait qu'il a perdu son boulot mais que depuis cinq ans il n’avait pas fini de réfléchir à la direction qu'il devait donner à sa vie.

-tu es bien certain que ce monsieur s'appelle Roger Akashi ?

-oui même les yeux fermés je le reconnaitrai.

Je regarde la photo et on le voit bien qui regarde dans leur direction. La seconde photo on voit le monsieur parler à quelqu’un assis dansune voiture.

-Joël je peux emprunter ton téléphone quelquesminutes ?

-Bien sûr papa.

-merci junior pour ces informations. Je vais contacter la police pour leur en parler. S'il le faut,  tu pourrais leur répéter tout ce que tu viens de dire ?

-Oui je peux faire ça.

-merci, et les enfants sachez que je fais tout pour retrouver maman. Vous n'avez pas à vous en mêlez. Je vous promets de la ramener saine et sauve.

Ils acquiescent tous. Je me relève et sort de là presque en courant.

Je demande à mon beau-père de me suivre dans mon bureau. Il faut que je lui raconte. Ensemble nous appeler l’inspecteur en charge du dossier et le commissaire du district d’Abidjan. J'ai espoir que ma femme reviendra saine et sauve. Je prie pour qu'elle soit bien traitée.

Cet homme je voudrais être seul avec lui avant que la police ne l'embarque. Il a passé son temps à maltraité le petit. Je suis si révolté.

Je me dis que Safia aurait mieux fait de me le confier si s’était pour qu’il vive le martyr auprès de ce vaurien. C'est mon fils après tout. Même si j'ai du mal à l'accepter c'est mon fils et personne n'a le droit de s'en prendre à lui. Il a enlevé la femme et mon bébé qui va naître. Il va me le payer amèrement.

J’ai eu le détective que j'ai engagé à Abidjan pour retrouver Safia et il m’a mis en relation avec un de ses amis qui fait le même boulot que lui.  Je l'ai rencontré et j'ai mis à sa disposition les photos que junior a prise de ce Roger.

J'ai donné au détective carte blanche. Peu importe les dépenses, je veux cet homme vivant mais la priorité c'est mon épouse.

Neuf jours que nous sommes dans l’attente. La seule piste que nous avons c’est ce que nous a dit Junior. Ce Roger est introuvable. Je n'ai eu aucune demande de caution. Il voulait me voir souffrir, il a bien réussi.

LA VIE AUTREMENT A 4...