CHAP19
Ecrit par kony ariane
J’étais dans mon bureau où
je m’étais encore endormi pour la énième fois, lorsque le détective m'a appelé
pour m'informer qu'il vaut une piste. Il a l'identité du propriétaire du
véhicule.
- où êtes-vous
exactement ? Je vous rejoins de suite. S'ils bougent prévenez seulement à
cet instant la police et ne les lâchez pas.
Je suis sorti de chez moi en
trombe. J'ai roulé comme un fou. Lorsque je me suis garé dans la rue, j'ai
remarqué le véhicule de la photo prise par Junior.
Je détective m'ayant vu, est
sorti de sa voiture.
-quelqu'un est rentré ou
sorti de la maison ?
-non personne. Je me suis
renseigné dans le voisinage. De ce que j'ai appris celui qui vit dans cette
maison l'a hérité de ses parents. Il vit habituellement seul mais depuis
quelques jours, il y a un autre homme avec lui et d’après la description, c'est
notre homme. J'ai appelé la police. Ça nous laisse le temps de jeter un coup
d'œil à l'intérieur.
- très bien allons-y. Vous
avez une arme ?
-oui bien sûr Monsieur
Moyira.
- très bien allons-y
Mon cœur battait la chamade.
Le détective a enfoncé la porte. L'homme qui était à l'intérieur a brandit le
couteau qu'il avait dans les mains. Face à larme pointé en sa direction il l'a
très vite baissé.
- êtes-vous seul dans cette
maison ? Venait de lui demander le
détective.
-oui avait répondu l'homme
plutôt apeuré.
Il n’avait pas la tête d'un
criminel. J’ai pris les menottes que me tendait le détective et je les lui ai passés.
Le détective l'a attrapé par les épaules pour
l’obliger à passer devant.
Personne dans la première
pièce, personne dans la seconde, pas l'ombre d'un chat dans la pièce suivante
toujours rien dans celle là aussi. Il ne manquait plus que la pièce tout au
fond.
Je les suivais et déjà mes
oreilles s’étaient bouchées. Je n’entendais qu'un vague sifflement de mon
souffle. J'avais envie de crier le prénom de ma Sandrine mais je me retenais de
le faire car Roger pourrait lui faire du mal s'il savait la présence d’un
intrus.
Par des gestes, le détective
obligea l’homme à ouvrir la porte. J'avais le souffle court.
Nous avons surgit tous comme
pour surprendre Roger, mais ce fut une déception sans précédent. La pièce était
vide. Il y avait un vieux matelas au milieu de la pièce. Aucune trace de ma
femme. Je n'ai pas pu me retenir. Je me suis jeter sur le propriétaire de la
maison et l'ai rué de coups.
-où est la femme ?
Qu'avez-vous fait de la femme ? Et ton complice ? Parle ou je te tue.
Le détective est venu me
dégager.
- calmez-vous monsieur, si vous
l'amochez nous n’aurons aucune information.
Je me mets à scruter la
pièce et quelque chose me frappe. La peinture du mur a été grattée. Je me
rapproche pour mieux voir et je remarque qu’il y a une flèche qui va vers le
bas. Je pousse vigoureusement le lit et qu'est ce que je vois ?
Une des boucles d’oreilles
de ma femme. Je les lui ai offertes. Elle a écrit plus bas sans doute avec la
pointe de la boucle, des numéros 6° 29’ 47N et plus bas 2° 36’ 12 E.
C’est à ce moment que la
police est arrivée. L'inspecteur en charge du dossier a demandé d’embarquer le
jeune homme pour le commissariat. J’étais moi toujours accroupi à observer ces
numéros. Ça me dit quelque chose. Je sais que c'est à moi qu’elle a laissé ce
message. C’est un indice qui me permettra de la retrouver.
J'ai pris en photo les chiffres.
Je crois avoir déjà vu des numérotations de la sorte. Où ? Je réfléchis.
Je dois me concentrer. Sandrine m'a
laissé ce message car elle compte sur moi pour la retrouver.
Je crois me souvenir oùj’ai
déjà vu des numéros du genre. Sur les croquis de Sandrine.
-je sais ce que c’est. Ce
sont des coordonnées géographiques et cartographiques. C'est ma femme qui les a
notés. Elle m'a laissé un indice. Attendez que je voie à quoi ils correspondent.
Je prends mon téléphone et
tape les coordonnées. Latitude et longitude de Porto Novo.
-il l’emmène à Porto Novo.
J'en suis certain. Elle a dû entendre une convention. Interrogez l'individu. Il
doit savoir quelque chose.
J'ai pris ma voiture en
direction du commissariat. Si le détective n'avait pas prévenu la police il
m’aurait dit tout ce qu'il savait. Je l’aurais torturé jusqu’à ce qu’il n'en
puisse plus.
L’interrogatoire a duré plus
de trois heures. Trois longues heures pendantes quelles j'ai vu défiler ma vie
aux côtés de ma Sandrine.
Je regrette tellement le
tord que je lui ai fait, je regrette tous les mots que je lui ai dit qui ont
été blessant, je regrette de ne l’avoir pas aimé suffisamment. Je regrette tant
de chose.
Mon Dieu donnez moi la
chance de tout réparer je vous en prie. Lorsque j’ai mis ma main dans ma poche,
j'ai fait sorti quelque chose. S’était l’enveloppe que junior m'a donné. Celle
que sa mère lui avait confié pourmoi.
Je l’ouvre et en sort la
lettre qu’elle contient.
« Mon Cher Clark,
J'aurais voulu te
demander pardon de vive voix pour ce que j’ai fait, mais je n’en ai ni le
courage ni la force.
La honte qui est la
mienne ne peut être transcrite sur ces lignes.
Je t'ai aimé dès la
première fois où je t'ai vu.
J'aurais accepté tout
ce que tu m'aurais proposé, mais tu ne me voyais pas. Pour que cela ait été
possible, il aurait fallu que tu n'aimes pas autant ton épouse.
J’envierai jusqu’à mon
dernier souffle cet amour. Et pour cause, je n'ai pas eu la chance d’avoir dans
ma vie quelqu'un qui m'aime autant que tu ne l'aimes.
Ton épouse sait-elle
la chance qu’elle a de t'avoir ?
Je me suis rendue
coupable, dès lors que j'ai accepté que mon cœur nourrisse cet amour pour toi.
Je voulais vivre juste la passion dans tes bras au moins une fois.
Je te demande pardon
pour t'avoir drogué. Tu me pardonneras mais, même si tu n’étais pas conscient,
j'ai adoré chaque instant de cette soirée où je t’ai fait l'amour.
Tu me pardonneras
j'espère car j'ai eu le plus beau cadeau que la vie pouvait m'offrir, Junior.
Il a été ma raison de vivre durant toutes ces années.
Je le reconnais, je
n’ai pas su être une bonne mère pour lui dès lors que j'ai accepté dans ma vie
la pire créature qui puisse exister.
J'ai été battu tant de
fois que pour moi c’était une chose normale.
J’ai appris que je
n'en avais plus pour longtemps. Ça peut arriver à tout instant.
Je préfère savoir mon
fils en sécurité. J’espère que tu trouveras la force de me pardonner et de
l’accepter dans ta vie et dans ton cœur. C'est l’être le plus aimant qui
existe. J'espère qu'il te donnera du bonheur comme il l'a fait pour moi.
J'ai appris ce que ma
sœur a essayé de faire. Pardonne-lui car, elle ignore que je suis la seule
responsable. Je me suis confessé à elle avant qu'il ne soit trop tard pour moi.
Pardonne-moi, car j'ai
trahi ta confiance et j'en ai abusé.
Tu resteras mon
meilleur souvenir après mon fils.
J'espère que ton
épouse saura me pardonner et prendre mon fils comme le sien. C'est ma dernière
volonté. La volonté d’une mère mourante. Qu’elle fasse de mon fils un homme
bon, intègre et instruit.
Ps : protège ta
famille car mon ex compagnon a menacé
plus d'une fois de s’en prendre à vous. Je le crois capable car c'est la pire
espèce. Roger Akashi, il s’appelle. Il a de la famille au Bénin d’où sa mère
est originaire. En cas de besoin, son adresse est la suivante. Il s'est
toujours venté de ce que c'est un endroit sûr.
Pardonnez moi pour le
tord que je vous cause. Considérez moi comme un ange car où je vais, je
veillerai sur ta famille et toi.
Merci de donner une
chance à mon fils. »
J’ai relu cette lettre une
deuxième fois. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps car j’étais tellement
occupé à détester, à repousser ce petit que j'ai mis ma famille en danger.
J’aurais lu cette lettre plus tôt que j'aurais fait tout mon possible pour appréhender
cet homme avant qu'il ne frappe.
Lorsque j'ai relevé la tête,
j’étais dévisagé par les personnes qui se trouvaient là, à savoir deux
policiers, mon beau-père et le détective.
- Que t’arrive-t-il ?
Venait de me questionner mon beau-père.
-la réponse avait toujours
été là. Avec moi mais j’étais trop occupé à repousser Junior. Lisez vous
comprendrez.
Lorsqu’il eut terminé, il de
demanda de le suivre dehors. Il passa un coup de fil mystérieux.
-fils, il est temps que nous
même agissons. Appelle ton détective nous partons.
Il a pris la lettre et la
photographié. Je crois qu'il vient de m’envoyer à quelqu’un. Je n’ai posé
aucune question. Le détective a pris sa voiture et moi la mienne. Mon beau-père
est monté avec moi.
Nous avons pris la direction
de Porto Novo.
-Dès que nous traversons le pont
de la ville tu me le fais savoir.Nous avons assez joué avec cet homme. Il va
savoir ce que ça fait de s'en prendre aux miens.
-c’est quoi le plan ?
-tu ne tarderas pas à le
savoir, mais je te préviens ça va faire mal.
J’étais tenté de lui poser
des questions mais je me suis avisé. Je me suis concentré davantage sur ma
conduite. J’ai mis les feux de détresse et j'ai appuyé sur le champignon.
J’ignore combien de temps
nous avons mis mais nous étions sur le point de traverser le pont de l’entrée
de la ville de Porto Novo.
-nous arrivons
-bien
Il a à nouveau pris son
téléphone et a passé un coup de fil. « vert » c’est tout ce qu'il a
dit et à raccroché. Dès le premier carrefour, il y avait une grosse
fourgonnette qui nous a fait un jeu de phares.
- suis-la
Je ne me suis pas fais prié.
Nous avons roulé un moment et sommes sortis de la ville. Nous avons emprunté un
chemin presque désert. En deux temps quatre mouvements nous nous sommes garés
devant une grande maison inachevée.
-nous y sommes. Reste en
retrait.
J’étais davantage dépassé
par la tournure que prenaient les choses. J'ignore qui sont ces hommes.
Certains sont sortis de nulle part, les autres sont sortis de la fourgonnette.
Ils étaient tous armés.
Est-ce des policiers ?
Des militaires ? Où des mercenaires ? Je n'en ai aucune idée.
Une petite peur s'est emparée
de moi mais quand j'ai pensé à ma femme qui de plus est enceinte.
L’adrénaline m'est montée à
la tête et a parcouru tout mon corps.
Avant même que je ne puisse
le comprendre, certains avaient fait le mur de la résidence. Ce mur devait
faire deux mètres au moins. Un des hommes a ouvert le portail et nous sommes entrés.
Ça courait de partout. Il était doté d’une agilité et d'une habileté digne des
meilleurs espions.
Quelqu'un venait de crier «
un homme appréhendé », mon cœur allait sortir de sa cavité.
Comme tous les autres, je me
suis précipité en direction de la voix. L’homme à terre avait le visage enfouit
dans le sol.
-« Relevez-le »
venait de dire un autre homme. Sans doute le chef de la bande.
Lorsqu’il fut debout, c’est
avec une grande déception que nous avons constaté que ce n’était pas Roger.
Je voyais d'autres courir
encore afin de vérifier les autres pièces. Je me suis élancé comme dans un dernier
souffle. Je n'allais pas perdre espoir là. Ma femme est ici, je le sens au plus
profond de mon être.
Lorsque nous sommes rentrés
dans ce qui semblait être la chambre principale, nous avons vu quelqu’un
recroquevillée derrière le lit.
-baissez vos armes, venais-je
de crier. Je me suis avancé à pas lents. Pas parce que j'en avais envie mais
tout mon corps était au ralenti.
Je me suis rapproché et
s’était ma femme.
-Mon amour, c'est moi
-Clark ? Le bébé…
C’est tout ce qu’elle avait
dit et était tombé dans les pommes enfin je crois qu’elle venait de s’évanouir.
Lorsque je l’ai soulevé, une moiteur avait pris mon bras
-elle saigne ! Appelez
une ambulance !
-allongez là sur le lit, je
suis médecin
Qui sont ces individus à la
fin, m’étais je demandé.
J'ai entendu mon beau-père
m’interpeller. J'ai ma femme là et je n’avais aucune envie de la laisser seule.
Le soit disant médecin m’a
fait mine de s'en occuper.
J'y suis allé et j'ai trouvé
déjà bien amoché l’individu Roger. La rage qui s'est emparée de moi est sans
doute ce que l’on appelle folie meurtrière.
L’état d’âme dans lequel je
me trouvais était assez impressionnant. J’étais doté d'une force comparable à
celle d’Hercule, une rapidité de Flash et le sadisme du célèbre tueur en série Hannibal
Lecter.
J’aimais le fait de pourvoir faire de cet homme ce que
je voulais. J'ai pensé commencer par lui casser une ou deux dents. J'avais
envie de lui infliger les pires tortures pour ce qu’il avait fait subir à mon
fils d'une part et pour ce qu’il a fait à ma femme d’une autre part.
Je me suis mis à le rouer de
coups. Je me souviens avoir entendu quelque chose craquer sous ma chaussure
lorsque je lui ai donné un coup au visage. Ce craquement m’a légèrement
contenté. Je voulais lui infliger encore d’autres souffrances.
J'ai été arrêté par le
médecin qui s’occupait de Sandrine.
J'ai appelé l’institut
Pasteur. Ils nous ont réservé le bloc. Nous devons y aller toute suite.
Lorsque j'ai entendu tout
ça, tout est retombé. Ma femme a besoin de soins.
Mon beau père m'a regardé et
m'a dit
-vas rester au côté de ta
femme. Ils ont besoin de toi. Je m’occupe du reste