Chapitre 03
Ecrit par St Daniel
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cette chronique, y compris les noms, les lieux et les événements, sont le fruit
d’un peu de réalité et de l'imagination de l'auteur, utilisés de manière
fictive. Toute ressemblance avec des personnes, vivantes ou décédées, ou des
événements réels, serait purement fortuite.
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Les écrits de Saint Daniel : Entre Rêve et
Réalité.
Auteur : Saint Daniel
Titre : Trahi par l’Amour, Marqué à Jamais.
Chapitre 03
L'aube des vérités
Comme si le coucher du soleil
portait la promesse d’un amour infini, le souvenir de ces journées restait
gravé dans l’esprit de Daniel, comme une lumière vacillante dans l’obscurité de
sa cellule. Pendant ce temps, à des kilomètres de là, Cécilia se réveille en
sursaut, le souffle court, comme si elle a couru dans ses propres rêves.
Elle jette un coup d’œil à l’horloge. Cinq heures
quarante-cinq. Il est encore tôt, mais l’agitation dans son cœur la pousse à se
lever. Elle passe rapidement sous la douche, laissant l’eau froide balayer la
confusion de son esprit. Les rêves, pense-t-elle, ont peut-être une date de
péremption. Mais aujourd’hui, elle compte bien en prolonger un, contre toute
attente.
À six heures, elle est déjà au volant, roulant dans
les rues encore endormies. Lorsqu’elle arrive devant la maison des Lormont, un
domaine imposant entouré d’un mur en pierre, elle ne prend même pas la peine de
couper le moteur avant de klaxonner à plusieurs reprises.
Un gardien sort précipitamment de sa guérite, encore à
moitié endormi, le visage marqué par l’irritation.
Gardien : « Mais qu’est-ce que c’est que ce vacarme
? Vous pensez être au marché, mademoiselle ? »
Cécilia descend de la voiture, son regard déterminé
clouant l’homme sur place.
Cécilia : « Ouvrez. »
Le gardien la fixe un instant, déconcerté par son
assurance.
Gardien : « Et vous êtes… qui, exactement ? »
Cécilia : « Celle qui n’a pas de temps à
perdre, » réplique-t-elle, un ton plus sec que prévu.
Le gardien hausse les épaules, marmonnant des
protestations à peine audibles, mais il s’exécute tout de même. Une fois le
portail ouvert, Cécilia entre sans attendre, son pas rapide résonnant sur
l’allée pavée.
Depuis la fenêtre du salon, une femme d’âge mûr,
élégante et altière, observait la scène. Lorsqu’elle vit Cécilia marcher vers
la maison, elle quitte la fenêtre pour aller lui ouvrir, intriguée par cette
visite inattendue.
Femme : « Bonjour, » dit la femme, sa
voix empreinte de curiosité. « Puis-je vous aider ? »
Cécilia répond rapidement, à peine essoufflée par sa
marche précipitée.
Cécilia : « Bonjour. Je suis Cécilia Morel.
Où puis-je trouver la chambre de Monsieur Daniel Lormont ? »
La femme, après une courte hésitation, hoche la tête.
Femme : À l’étage, troisième porte à gauche.
Mais…
Elle n’a pas eu le temps de finir sa phrase. Cécilia est
déjà en train de monter les escaliers, ses talons frappant le parquet avec
détermination.
Arrivée devant la porte, elle s’arrête un instant pour
reprendre son souffle. Son cœur bat fort, non pas de l’effort, mais de
l’appréhension. Elle frappe doucement, puis ouvre la porte sans attendre de
réponse.
La pièce est plongée dans une semi-obscurité. Daniel est
assis sur le rebord de son lit, son regard perdu dans l’éclat doré d’un rayon
de soleil qui filtre à travers les rideaux. Il ne tourne pas la tête en entendant
la porte s’ouvrir, comme s’il savait déjà qui se trouve là.
Daniel : « Cécilia, » dit-il d’une voix
basse, presque lasse. « Vous ne dormez jamais ? »
Elle entre et referme la porte derrière elle, croisant
les bras.
Cécilia : « J’ai mieux à faire que de dormir
quand quelqu’un s’enferme dans un labyrinthe qu’il a lui-même construit. »
Daniel eut un léger sourire, mais il ne répond pas.
Daniel : « Pourquoi êtes-vous ici ? »
demande-t-il finalement, levant les yeux vers elle.
Cécilia s’approche, s’asseyant sur la chaise face à
lui.
Cécilia : « Parce que, que vous le vouliez
ou non, il y a des gens qui croient en vous. »
Il éclata d’un rire amer.
Daniel : « Des gens qui croient en moi ?
Cécilia, je suis un homme brisé. Je suis coupable. »
Elle pose ses mains sur ses genoux, son regard
plongeant dans le sien avec intensité.
Cécilia : « Peut-être. Mais je ne vous
laisserai pas vous détruire davantage. Pas tant que je suis là. »
Un silence lourd s’installe, seulement interrompu par
le chant lointain des oiseaux matinaux. Daniel baissa la tête, pensif.
Daniel : « Vous ne comprenez pas… Tout ce
que j’ai touché, je l’ai brisé. Et vous ne serez pas différente. »
Cécilia : « Vous vous trompez, »
murmura-t-elle. « Je ne suis pas là pour être sauvée, Daniel. Je suis là
pour vous sauver. »
Cécilia se redresse lentement, parcourant la chambre
d’un regard attentif. L’espace ne ressemblait en rien à ce qu’elle aurait
imaginé pour un homme comme Daniel Lormont. Pas de désordre, pas de signes de
vie dispersés. Tout était méticuleusement organisé, presque froid. Une chambre
sobre, fonctionnelle, mais dépourvue d’âme.
Elle est tirée de ses pensées par la voix douce mais
ferme de la dame de maison qui se tient à l’entrée.
Femme :
« Mademoiselle Morel, » murmure-t-elle, désolée de la déranger. « Avez-vous
trouvé ce que vous cherchiez ? J’ai cru vous entendre appelé aussi monsieur,
est-il ici ? »
Cécilia tourne la tête, légèrement surprise.
Cécilia : Oui… enfin, presque. Non ! Il
n’est pas là. Je crois que je rêvais à haute voix. La somnolence ? Ou la
réalité que je visais en venant ici ? Je pense que c’est la chambre même,
malgré son absence son âme est si ancré qu’on croirait le voir là présent.
La dame esquisse un sourire poli.
Femme : « Monsieur Lormont vous attend dans
son bureau. »
Cécilia hoche la tête.
Cécilia : « Merci. J’y serai dans un
instant. »
Lorsque la femme s’éloigne, Cécilia se dirige vers
l’armoire en bois massif où se trouve le coffre-fort que Daniel lui a
mentionné. Après avoir tapé le code, elle ouvre la porte métallique et découvre
un carnet de cuir usé posé sur le dessus : le journal intime de Daniel.
À côté, un album photo attire son attention. Elle
hésite un instant avant de le prendre. En l’ouvrant, elle découvre qu’il ne
contient pas de simples photos de Daniel, mais uniquement des clichés de lui et
Mina. « Alors c’est elle ? C’est elle, Mina ? » se
demande-t-elle.
Des sourires
éclatants, des escapades romantiques, des moments simples et heureux. Chaque
page raconte un instant, une histoire qu’il semblait vouloir préserver, même si
aujourd’hui elle ne faisait que le hanter.
Un mélange d’admiration et de tristesse l’envahit.
Elle referme doucement l’album, récupère le journal et quitte la pièce.
Le bureau de Monsieur Lormont est un espace imposant,
rempli de livres anciens et décoré de meubles en acajou. L’homme, élégant et
charismatique malgré son âge avancé, se lève à l’entrée de Cécilia.
Gabriel Lormont : « Mademoiselle Morel, »
dit-il avec un sourire courtois. « Asseyez-vous, je vous en prie. »
Cécilia s’assoit, posant le journal et l’album sur ses
genoux pour qu’ils restent hors de vue.
Cécilia : « Merci de m’avoir reçue aussi
tôt, » commence-t-elle.
Gabriel Lormont : « Quand il s’agit de mon
fils, aucun sacrifice n’est trop grand, » répond-il calmement. « Avez-vous
réussi à lui parler ? »
Cécilia soupire légèrement.
Cécilia : « Oui, mais Daniel reste…
difficile. Il est convaincu qu’il ne mérite pas d’être sauvé. »
Le visage de Monsieur Lormont s’assombrit.
Gabriel Lormont : « C’est son fardeau. Il a
toujours eu cette tendance à porter tout sur ses épaules, même ce qui ne lui
appartient pas.
Cécilia hoche la tête, hésitant à révéler la teneur
exacte de sa conversation avec Daniel.
Cécilia : « Il m’a donné quelques pistes,
néanmoins. Il m’a parlé de son journal. Peut-être qu’en le lisant, je pourrais
comprendre ce qui le retient autant dans cette culpabilité. »
Monsieur Lormont fixe Cécilia avec intensité.
Gabriel Lormont : « C’est tout ce que je
demande, mademoiselle. Comprenez-le. Aidez-le. Et si vous trouvez quoi que ce
soit qui pourrait prouver qu’il n’a pas commis ce meurtre… »
Il s’interrompt, sa voix brisée par l’émotion. Cécilia
se redresse, posant une main apaisante sur la table.
Cécilia : « Je ferai tout mon possible,
Monsieur Lormont. Mais vous devez être prêt à accepter que certaines vérités ne
sont pas celles que nous espérons. » L’homme hoche la tête en silence, et
Cécilia se lève. « Merci encore pour votre confiance, conclut-elle avant
de quitter la pièce. »
De retour dans la chambre de Daniel, Cécilia s’assoit
au pied du lit, le journal sur ses genoux et l’album posé à côté d’elle. Elle
commence par ouvrir l’album. Chaque photo semblait capturer un instant de
bonheur pur, une bulle d’éternité où Daniel et Mina vivaient leur histoire sans
réserve.
Elle tourne lentement les pages, absorbant chaque
détail, chaque sourire, chaque éclat de lumière dans leurs regards. Puis elle
ouvre le journal, ses mains tremblantes d’appréhension.
"À celui qui voudra comprendre,
sache que chaque mot écrit ici est un fragment de moi, brisé mais
sincère." Daniel
.
Cécilia commence à lire, découvrant une histoire
d’amour qui s’épanouissait dans la simplicité et la passion, mais aussi des
indices de tensions et de malentendus qui avaient peut-être précipité leur
chute.
À chaque page tournée, les souvenirs de Daniel
prenaient vie devant elle, comme un film projeté dans son esprit. Plus elle
avançait, plus elle ressentait le poids de ce que cet homme avait perdu… et
pourquoi il était si difficile pour lui de se pardonner.
La nuit tombait doucement dehors, mais pour Cécilia,
il n’y avait plus de temps. Elle était plongée dans deux années d’amour, de
douleur et de secrets, déterminée à découvrir ce qui avait brisé Daniel… et
peut-être, comment le réparer.
À suivre…
Chapitre 04
Auteur : Saint Daniel
Titre : Trahi par l’amour, Marqué à jamais.
Les écrits de Saint Daniel : Entre Rêve et
Réalité.