Chapitre 2

Ecrit par St Daniel

Les écrits de Saint Daniel : Entre Rêve et Réalité.

 

Auteur : Saint Daniel

 

Titre : Trahi par l’Amour, Marqué à Jamais.

 

Chapitre 2

 

« L’aube d’un autre temps »

 

La nuit, dans le silence oppressant de sa cellule, il s’allonge sur ce lit qui semble avoir absorbé toutes les souffrances du monde. Ses yeux, rivés sur le lit superposé au-dessus de lui, fixe le bois rugueux, mais ce n’est pas ce qu’il voit. Non. Tout autour de lui s’efface, et ses souvenirs prennent le dessus, déployant leur théâtre dans l'obscurité.

 

Il existe des cicatrices qui s’accrochent à l’âme, coriaces, indélébiles. Mais il existe aussi des souvenirs, tout aussi puissants, qui rivalisent avec ces marques invisibles. Ils surgissent, insistants, entraînant dans leur courant. Allongé, il ne voit plus les murs gris de cette cellule ; il est tout ailleurs. C’est comme si un film se déroulait devant ses yeux, projetant les moments d’un passé que il a cru pouvoir oublier aujourd’hui, pourtant qu’il s’était promis jurée ne jamais oublier ses jours et nuits unique.

 

Et alors que ses larmes coulent sans retenue, il voyage dans ce monde qu’il vénérait autrefois. Un monde où chaque jour avait encore un sens. Il se voit, explorateur hésitant, cherchant quelque chose qu’il ne comprenait pas, mais qu’il poursuivait avec acharnement.

 

 

 

 

            C’était ce matin-là. Depuis l’accident, depuis ce coma qui m’avait volé des jours, des semaines, peut-être des mois, c’était la première fois que je me réveillais avec ce sentiment étrange. Je me sentais vivant. Pas simplement en vie, mais pleinement, profondément vivant.

 

Le soleil perçait doucement à travers les rideaux, projetant une lumière dorée sur les murs de ma chambre. L’air avait un goût différent, presque sucré, comme si chaque inspiration était une gorgée d’un nectar rare. Je me suis levé lentement, les muscles encore raides, mais mon cœur battant avec une énergie renouvelé.

 

Un sourire s’est dessiné sur mes lèvres, un sourire qui semblait étranger à mon visage. Je ne savais pas pourquoi, mais une joie incontrôlable m’inondait, une joie qui me submergeait comme une vague immense.

 

C’était une noyade, oui. Une noyade dans quelque chose de beau, de lumineux, comme si l’océan entier de la vie m’avait pris dans ses bras. Je ne comprenais pas cette sensation, mais je l’accueillais avec gratitude.

 

Je me souviens m’être arrêté devant le miroir. Mon reflet me regarde avec des yeux fatigués mais brillants. À cet instant précis, je me suis promis que cette journée va être unique.

 

Je suis sorti, attiré par un besoin inexplicable de marcher, d’être dehors, de sentir le vent sur mon visage. Les rues sont encore calmes, enveloppées dans la douceur d’un matin naissant. Chaque pas que je fais semble résonner différemment, comme si le monde lui-même est en harmonie avec moi.

 

C’est là, juste là, que tout a commencé. En ce matin où tout semble vibrer d’une énergie nouvelle, où chaque détail me parait parfait, c’est là que je l’ai vue. Descendant de la montagne sur ma moto noire, je sens le vent caresser mon visage, comme un présage. Ma tenue, cette collection unique que j’ais autrefois jugée médiocre, prend soudain une autre dimension. La chemise ajustée d’un noir profond, le pantalon finement cousu qui s’harmonise avec la brillance des bottes en cuir. Ce jour-là, tout semble parfaitement aligné, comme si l’univers a conspiré pour me mener ici, maintenant.

Et puis, elle est apparue.

Elle se tenait là, au bord du chemin, une silhouette délicate mais captivante. Sa robe ovale courte danse avec le vent, révélant des jambes élégantes qui semblent vouloir s’échapper de leur propre éclat. Le tissu flotte doucement, une lingerie si légère qu’elle donnait l’impression qu’elle fait partie de la brise elle-même.

 

Je me suis arrêté, moteur encore ronronnant, et je l’ai regardée. Pas de ces regards fuyants ou discrets ; non, c’était un regard profond, assuré, comme si mes yeux voulaient capturer ce moment pour toujours.

 

 

Daniel : Bonjour,

 

Mina : Bonjour.

 

 

Je descends de ma moto d’un geste fluide, retirant mon casque que je tiens sous mon bras. Mon esprit se met à danser sur des mots soigneusement choisis, l’art de la première impression.

 

 

Daniel : Excusez-moi, mais est-ce que par hasard… vous seriez une étoile égarée sur cette route ? Parce que je jurerais que votre lumière éclaire ce chemin plus que le soleil lui-même.

 

 

Elle rit doucement, un rire cristallin, presque mélodieux.

 

 

Mina : C’est une approche plutôt originale, monsieur…

 

Daniel : « Daniel, » dis-je, esquissant un sourire. Et vous ?

 

Mina : « Mina, » répond-elle, sa voix douce et chaleureuse.

 

 

Je fais un pas en avant, gardant une distance respectueuse mais suffisante pour capter son attention.

 

 

Daniel : Mina… Un nom aussi court et élégant que celui qui le porte. Dites-moi, Mina, ce chemin mène-t-il à votre cœur, ou bien suis-je déjà perdu ?

 

 

Elle incline la tête légèrement, un mélange de surprise et d’amusement dans ses yeux.

 

 

Mina : Vous êtes toujours aussi direct, Daniel ?

 

Daniel : Pas toujours. Mais devant une vision comme la vôtre, il serait criminel de ne pas essayer.

 

 

Elle rit à nouveau, cette fois plus franchement, et je sens une chaleur réconfortante naître dans cet échange.

 

 

Mina : Et si je vous disais que je suis une âme libre ? Que faites-vous, monsieur l’explorateur ?

 

 

Je fais mine de réfléchir, mes doigts tapotant légèrement mon menton.

 

 

Daniel : Une âme libre, dites-vous ? Alors je demande humblement la permission de vous accompagner. Pas pour vous retenir, mais pour simplement partager un instant avec vous. Qui sait, peut-être que votre liberté m’inspirera à redécouvrir la mienne.

 

 

Elle fixe mon regard, son sourire s’adoucissant.

 

 

Mina : « Vous êtes audacieux, Daniel. Peut-être trop pour votre propre bien. »

 

Daniel : « Ou peut-être juste assez pour le vôtre, Mina, dis-je avec un clin d’œil complice. »

 

Elle reste silencieuse un moment, puis acquiesce doucement.

 

Mina : « Très bien, monsieur l’audacieux. Je vous accorde ce moment. »

 

 

Quand sa main a touché la mienne, une douce chaleur m’a traversé, comme si nos énergies s’étaient reconnues. Je l’ai portée à mes lèvres pour un baiser léger, une caresse du bout des rêves, une promesse subtile. Elle m’a regardé, mi- surprise, mi- amusée, et a haussé les épaules avec ce sourire qui, sans que je le sache encore, allait devenir ma faiblesse.

 

 

Mina : « Alors, monsieur l’audacieux, quelle est la prochaine étape ? » me demanda-t-elle en s’approchant.

 

Je fis un signe vers ma moto, un sourire en coin.

 

Daniel : « Si mademoiselle l’aventurière n’a pas peur du vent, je propose qu’on laisse la route choisir pour nous. »

 

 

Elle rit doucement, puis pose ses mains sur mes épaules. D’un geste fluide et naturel, elle grimpe sur la moto, s’installant derrière moi.

 

 

Mina : « Conduisez, Daniel, et montrez-moi ce que vous avez à offrir. »

 

 

 

Nous avons roulé. Une heure et demie, mais cela aurait tout aussi bien pu être une éternité. Ses bras autour de ma taille, le vent jouant dans ses cheveux, son rire parfois emporté par le bruit du moteur… Chaque instant vibrait d’une intensité nouvelle. Nous n’avions pas de destination précise ; c’était la liberté dans toute sa splendeur.

Quand nous sommes arrivés à la plage, le soleil commençait à descendre, teintant le ciel de nuances d’orange, de rose et de doré. Les vagues léchaient doucement le sable, et l’air marin portait une fraîcheur apaisante.

 

Je me suis arrêté, coupant le moteur, et elle a glissé doucement de la moto, atterrissant avec grâce. Elle a retiré ses sandales et s’est avancée dans le sable, ses pieds nus laissant des empreintes délicates.

 

 

Mina : « Vous savez, Daniel, » commence-t-elle, le regard perdu vers l’horizon, je crois que c’est la première fois que je fais ça.

 

Daniel : « Faire quoi ? » demandai-je, m’approchant d’elle.

 

Mina : « Juste… partir. Sans réfléchir, sans plan, sans but précis. »

Je m’arrête à côté d’elle, mes chaussures déjà à la main, et je souris.

 

Daniel : « Eh bien, Mina, il y a une première fois à tout. Mais si je puis me permettre… cela vous va à merveille. »

 

Elle tourne la tête vers moi, une étincelle dans ses yeux.

 

Mina : « Vous savez que vous êtes plutôt doué pour ça, Daniel ? »

 

Daniel : « Pour quoi donc ? »

 

Mina : « Trouver toujours les mots qui touchent, répondit-elle en secouant doucement la tête. »

 

Je hausse les épaules, feignant l’innocence.

 

Mina : « Peut-être que ce n’est pas moi. Peut-être que c’est vous qui inspirez ces mots. »

 

Elle rit, un rire léger, presque incrédule.

 

Daniel : « Vous êtes incorrigible. »

 

Mina : « Et vous êtes magnifique, » répliquai-je avec un sourire franc.

 

 

Nous avons marché le long de la plage, discutant de tout et de rien. Chaque échange était une danse légère, un équilibre parfait entre espièglerie et sincérité. Elle ramassait des coquillages, les tenants devant moi comme des trésors.

 

 

Mina : « Celui-ci, Daniel, il ressemble à une étoile. »

 

Je le prends délicatement, l’observe, puis le tiens contre mon cœur.

 

Daniel : « Une étoile pour m’avoir guidé jusqu’à vous. »

 

Elle rougit légèrement, mais ne détourne pas le regard.

 

Nous avons continué notre escapade, découvrant une crique cachée, un petit bar au bord de l’eau où le vieux propriétaire nous a servi des cocktails maison, et même une vieille balançoire suspendue à un arbre près des dunes.

 

Quand elle a insisté pour monter dessus, je l’ai poussée doucement, son rire s’envolant avec elle à chaque élan.

 

Daniel : « Vous êtes une vraie enfant, Mina. »

 

Mina : « Et vous, un vrai gentleman, Daniel. Le beau prince qui vole et fuit à cheval avec la belle princesse dans le vent de l’horizon.»

 

 

Elle a sauté de la balançoire et s’est tournée vers moi, les cheveux ébouriffés par le vent, un sourire radieux illuminant son visage.

 

Mina : « Merci, Daniel. Pour cette journée. »

 

Je m’incline légèrement, avec une exagération volontaire.

 

Daniel : « Tout le plaisir est pour moi, mademoiselle l’aventurière.

Elle s’approche alors, plus proche que jamais, ses yeux rivés dans les miens. »

 

Mina : « Et si je vous disais que j’aimerais que cela dure toujours ? »

 

Je reste un instant silencieux, touché par la profondeur de ses mots.

 

Daniel : « Alors, Mina, je vous emmènerai là où le temps s’arrête. »

 

À suivre...

 

"L'amour ou l'amourette, cette douce escapade, est une bulle de bonheur partagé, une parenthèse volée au temps. Mais au fond, on sait que toute magie est éphémère."

 

Chapitre 02

 

Auteur : Saint Daniel

 

Titre : Trahi par l’amour, Marqué à jamais.

 

Les écrits de Saint Daniel : Entre Rêve et Réalité.

Trahi par l'amour, M...