Chapitre 1
Ecrit par Lady_miinash21
16 ans, un bel âge non. L'adolescence. On croque la vie à pleine dents, on croit pouvoir soulever le monde, on pousse des ailes, on subit changement sur changement, physique et morale. On se fait des amis, on veut tout le temps sortir, connaître le monde. On découvre l'anatomie et ose regarder certaines choses qui, plus jeune nous répugnait, se cachant les yeux ou sortant du salon car ayant honte de voir. Ce qui nous pousse à mettre nos atouts en valeur, pour attirer se faire voir, se donner de l'importance et laisser sa trace partout où l'on passe. On découvre l'amour, ce sentiment d'être aimé et d'aimé, cette joie qu'on éprouve quand l'on voit l'être aimé, cette plénitude qu'on ressent quand l'on est avec lui, ce manque qui nous envahit quand on s'en sépare.
On découvre toutes ces émotions qui sont parfois difficiles à gérer pour certains. N'est ce pas ce que vit un adolescent normal?
Un bel âge certes mais qui déterminera la voie de notre avenir.
Ayant pour chemin, le bien et le mal. La balance penchera selon notre choix, un choix décisif.
Kayni a fait son choix, si on peut l'appeler ainsi bien sûr. Car pour qu'un choix soit un choix, on le fait nous-même, mais si elle est faite par une tierce personne, cela ne devient plus un choix mais bien une obligation.
Venant d'une famille se disant "conservatrice", elle n'a jamais été une adolescente normale. La seule direction qu'elle a connu de toute sa vie est celle de l'école à la maison, ayant fait presque tout son cursus là-bas. Même le chemin à prendre pour aller à l'hôpital elle ne le savais pas, toujours conduis dans une voiture qui se garait à l'entrée du bâtiment où se trouvait son médecin traitant. Elle ne partait jamais en vacances, devenant ainsi la bonne de la maison puisque sa mère renvoyer la précédente dès le début des vacances. Pas de smartphone, ni de tablette juste un ordinateur qui en l'utilisant est surveillé par son père. Quant à la télé, elle-même n'y pensait pas trop occupée à travailler, à lire un livre ou à dormir.
Pas d'amis, elle ne pouvait même pas en avoir. Elle s'asseyait devant, le visage ferme, et sortait dès la sonnerie pour rentrer chez elle. À l'heure de la pause, elle s'installait au fond de la bibliothèque, un petit coin à l'insu des autres élèves que le responsable des lieux lui avait aménagé, pour la remercier selon lui du respect qu'elle lui vouait et l'encourager dans son abnégation dans les études. Mr Diaw s'était pris d'affection pour cette fille, l'ayant vu grandir et progresser dans ses études, certes elle était connu de tous les profs mais celui-ci était plus proche d'elle. Il a été son encadreur durant tout le long de sa scolarisation. Il l'a considérait comme sa fille et veillait à ce qu'elle ne soit pas discriminée, nul doute qu'elle soit toujours première de sa classe.
Elle respectait ses parents et ne bronchait aucunement quant à son éducation. Suivant à la lettre leur conseils et n'osant même pas les contredire. Elle se sentait souvent étouffé par cette atmosphère dans lequel elle vivait au jour le jour sans changement mais se disait que ses parents avaient sûrement raison de la protéger autant et elle l'acceptait.
Pourtant ces derniers n'ont pas tenu compte de ce mis en quarantaine qu'ils lui ont fait subir durant tout ce temps quand ils l'ont vu devant son école parlant avec un homme qui lui tenait la main.
L'ayant d'abord humilié dans la rue devant tous les passants, sa mère l'a fit monter de force dans la voiture avant d'appeler son mari pour l'informer. Sa mère pensait à n'importe quoi, des idées que sa fille est pu entretenir une certaine relation secrète avec cette homme lui vint en tête, oubliant les valeurs qu'elle lui a transmis et l'éducation qu'elle lui a inculqué. Sa fille ne connaissait personne même pas cette homme qui était juste venu l'importuner en prenant sa main et elle ne comprenait rien à la situation, les choses se passaient tellement vite qu'elle ne s'est pas rendu compte qu'elles étaient arrivés chez elles. Sa mère descendit et lui ordonna de faire la même chose, mais si elle avait su ce qui l'attendait, elle ne l'aurait jamais fait.
Elle eu juste le temps de poser un pied dans l'entrée du salon que le fouet atterri sur son dos, les coups s'enchaînaient avec une telle force, qu'elle ne pouvait retenir ses cris. Son père continuait de la battre sans se soucier de ses cris et ses pleurs. Ce n'est que quand il vit le sang sur les carreaux qu'ils s'arrêta, sa mère jusque là incapable de bouger, vint la soulever pour l'amener dans sa chambre. Après lui avoir soigner ses blessures, ce qu'elle redoutait arriva, sa fille piqua une crise pour la deuxième fois en 7 ans de traitement, il se déroulait la même scène, elle convulsait et un liquide blanchâtre sortait de sa bouche, on aurait dit qu'elle se fesait électrocuté. La maman se mit à exécuter les procédures à faire dans ces cas là en récitant des versets. Mais les convulsions n'arrêtaient pas et devenaient de plus en plus intenses, elle prit peur et couru appelé son mari qui à son tour récita Ya-Sín en entier et quelques autres versets. Suite à cela, sa fille se calma et s'endormit profondément.
Cet incident aurait pu suffir pour que les parents de Kayni soit plus indulgent mais non au contraire, il ont préféré prendre cette décision qui bouleversera la vie de leur fille juste parce qu'ils n'ont plus confiance, juste parce qu'ils ont peur.
-C'est la meilleure chose à faire et tu le sais mieux que moi, avait dit Pa Abdel à sa femme Aïcha.
Cette dernière avait hoché la tête, impuissante face à cette situation et pourtant il le fallait se disait-elle pour éviter que l'histoire ne se répète.
Kayni se réveilla ce jour là avec le coeur battant comme si elle avait un mauvais pressentiment. Elle se souvint alors de ce qui s'était passé la veille et ne put s'empêcher de pleurer, elle ne comprenait toujours pas la réaction de ses parents qu'ils n'avaient jamais vu aussi en colère et méchant envers elle.
Sa tête lui fesait mal, elle voulait juste l'arracher. Elle se tourna et vit ses médicaments qu'elle saisit et les bue avant de se coucher se disant que peut-être demain, ses parents reviendraient à de meilleures sentiments.
Si elle savait.