chapitre 1

Ecrit par Smumu

Chapitre 1 :

 

**Anaïs Moshchnyy**

 

La terre un ronde dit ’on est-ce la une réalité ou juste une des nombreuses affabulations des hommes ? Quoi qu’il en soit, Il existe un mot dans cet univers que j’affectionne tout particulièrement, Ce mot, c’est le karma !

Sa définition stipule que notre vie actuelle dépend de nos actions passées. Je trouve cela discutable oui discutable car pour moi, le karma c’est toute une vie condensé dans une seule vie.

Je me suis toujours dit que si tu me blessais ou me donnais un coup il valait mieux t’assurer que je restais au sol et surtout vérifier que j’étais vraiment morte. Aucun d’eux n’a pris la peine de vérifier cela parce que pour eux, tout est acquis, le monde est leur et de ce fait chaque vie humaine ne possède aucune valeur excepté la leur qui est le centre non plutôt le nombril du monde dirais-je.

Leur suffisance à tous a été la première et la plus grande erreur de toute leur vie. Mes ennemis à venir ne pourront s’en prendre qu’à eux car je suis le couteau qu’ils ont eu même pris le soin d’aiguisé, le doux chat qu’ils ont largué sans aucun sentiment en plein milieu de la jungle et qui aujourd’hui est devenue un tigre.

Ils m’ont sous-estimée en se surestimant eux, et aujourd’hui, ils en payeront le prix et de cela, je suis plus que certaine.

 

La vie n’a pas toujours été rose pour moi elle ne l’a d’ailleurs jamais été comment aurait ’elle put l’être lorsque dans cette vie d’enfant puis d’adolescente et maintenant d’adulte j’ai toujours avancé avec du sable dans les yeux et de la rage aux travers de ma gorge.

Ne voyez pas à ceci un reproche à l’encontre de la vie bien au contraire ce que j’y vois c’est que ce qui ne m’a pas autrefois tué m’a aujourd’hui rendu plus forte tel un Phoenix renaissant de ces cendres.

Par contre, ce que je reproche à la vie c’est de permettre à certains de naître avec une cuillère en saphir dans la bouche tandis qu’a d’autre, elle hôte impunément ce privilège sous prétexte d’une question d’équilibre qui doit être respectée.

Quelle sacrée merde cette manière de définir qui sera qui et qui méritera quoi tout au long de son existence !

 

Vêtus d’un pull en cachemire col V et d’un pantalon blanc le tout perché sur des escarpins noir corbeau, j’entre dans mon bureau dans un silence parfait et je m’installe avec aise sur mon fauteuil en prenant la peine de m’y adosser avec une infinie douceur. La pièce est uniquement faite de noir corbeau et de blanc pur. J’adore ces deux couleurs car ils incarnent l’un pour l’autre le parfait contraste de la personne que je suis.

Le blanc me rappelle mon ancien moi celle d’une vie dont je ne possède plus aucun souvenir, et pour qui je fais depuis des années un deuil, par contre le noir, lui, il est ma version actuelle, il me définit parfaitement autant de l’intérieur que de l’extérieur…

 

Cela fait un an que ma sœur et moi sommes revenues dans le pays qui nous a autre fois vu naître et qui dans le passé était le nôtre mais qui nous a éhontement trahit comme il a fait avec de nombreuses autre personnes.

Lorsque ma sœur, à la demande de son époux qui voulait retrouver ses racines, a pris la décision de revenir dans ce lieu où nous avions tant perdu, je n’ai pas hésité une seconde à revenir avec elle car elle est ma moitié, mon chez moi c’est un truc de jumeaux vous dirais-je.

De plus, revenir me donnait une raison d’aller à la source de tout et une occasion de remettre toute les pendules à l’heure.

 

La nouvelle de notre retour n’avait guère enchanté notre père et il n’avait pas mâché ses mots quant au fait qu’il était contre ce retour ; il avait pestiféré sur le fait que nous devrions passer sur lui pour revenir ici. Il était pour que nous allions vivre dans n’importe quel pays ou autre planète de notre choix mais sûrement pas dans celui qui nous avait vu naitre et trahis.

Nous avions dû l’amadouer avec ruses, car à Nicolas Moshchnyy on ne disait jamais non, ses ordres étaient obéis au doigt et à l’œil sans aucun rechignement à la minute même où ils traversaient ses douces lèvres. Cependant, nous ses filles nous étions ses grands amours et son point faible, sachant cela nous avions joué sur la corde sensible pour obtenir sa bénédiction du fait que nous en avions besoin.

 

Nicolas Moshchnyy nous avait sauvé ma sœur et moi, puis il nous avait tout donné : un toit, un nom, une famille et par la même occasion tout ce qu’il nous fallait afin de remettre les pendules à l’heure et d’être à la hauteur de ceux à qui nous rêvions de nous en prendre.

Notre retour au Cameroun avait été préparé avec soin et pour nous, il avait ouvert Moshchnyy Firm m’éjectent directement à la tête d’une des plus grande entreprise international du pays me mettant ainsi à la porte de mes ennemis tel un cadeau joliment emballé car comme on dit chez nous en Russie quand on tombe dans l’eau la pluie ne fait plus peur.

 

Toc toc toc

 

Moi (sortant de mes pensées) : entrez !

 

Édith (entrant dans mon bureau) : votre café madame noir et sans sucre comme vous l’aimez.

 

Moi (souriante) : merci Édith comment allez-vous ?

 

Édith : bien je vous remercie madame. Pouvons-nous faire le point de votre journée ?

 

Moi : bien sûr ai-je des rendez-vous important ?

 

Édith : pour la journée non par contre j’ai des demandes à vous soumettre

 

Moi : bien je vous écoute

 

Édith (baisant le égard) : il y’a un …

 

Moi : ne baisez jamais le regard lorsque vous vous adressez à moi Édith je suis votre boss et non votre Dieu dans ce monde nous sommes tous égaux ne l’oubliez jamais !

 

Édith : vous l’avez-vous-même dit vous êtes ma patronne

 

Moi : mais nous sommes égal, votre franc parlé est l’une des principales raison pour laquelle je vous ai embauché gardez le c’est un excellent atout très chère

 

Édith : …

 

Moi : comment va votre sœur ?

 

Édith : bien, son état s’est considérablement amélioré, je vous remercie de nous avoir aidés, sans vous, nous n’aurions jamais pu payer les frais d’hôpital de …

 

Moi : ne me remerciez pas je n’ai fait que ce qui était juste. Et si nous continuons ?

 

Édith : le journaliste Leonel Fomiza souhaite vous interviewer

 

Moi : non !

 

Édith : vous devriez y songer, vous êtes l’une des plus jeunes PDG d’une des compagnies les plus importantes du pays et en plus vous êtes une femme, parler en inspirerai plus d’une !

 

Moi : pas d’interview pour le moment !

 

Édith : vous n’en avez jamais donné ! Le pays ignore qui vous êtes réellement et pourtant vous êtes un exemple

 

Moi : je ne suis un exemple pour personne Édith ! Isabella Meredes est également….

 

Édith : elle a déjà donné deux interviews tandis que vous, vous avez donné combien ? Zéro

 

Moi : ce n’est pas une compétition !

 

Édith : vous avez raison ça ne l’ai pas et personne n’a dit que c’était le cas pourtant je pense que vous devez y réfléchir Leonel Fomiza est un excellent journaliste et une interview avec lui et vous donnerez le courage à plus d’une !

 

Moi :…

 

Édith : dites-moi que vous y songerez !

 

Moi (souriante) : j’adore vous voir défendre vos points de vue !

 

Édith : ne changez pas de sujet madame

 

Moi : depuis combien de temps travaillons nous ensemble ?

 

Édith : un an et deux mois

 

Moi : assez pour que vous m’appeliez Anaïs et oui j’y réfléchirai mais je ne vous promets rien.

 

Édith (souriante) : c’est une demi-victoire Anaïs

 

Moi : vous ne lâchez jamais rien hein ?

 

Édith : jamais. L’association de jeune entrepreneurs Zoom souhaite vous invité à prendre la parole lors de leur séminaire qui aura lieu la semaine prochaine

 

Moi : des journalistes seront ’ils présent ?

 

Édith : oui

 

Moi : dans ce cas dites les non que cela aurait été avec plaisir mais mon planning est surbooké

 

Édith : vous, vous détestez vraiment les journalistes

 

Moi : ah non je préfère ma vie dans l’ombre ! De ce fait je limite mes apparitions ou il se trouve

 

Édith : cela fait trois mois que vous avez reçu l’invitation de Franck Bilal et vous n’avez toujours pas donné votre réponse et le délai de réponse prendra effet ce soir.

 

Moi : je m’en occupe !

 

Pendant environ une heure, nous fîmes le point avant qu’elle ne retourne à son bureau.

 

Édith était une assistante hors pair de deux ans mon ainée nous nous entendions bien, aussi bien que je pouvais m’entendre avec une personne autre que les personnes que je laissais entrer et on pouvait les compter sur les doigts de la main.

Elle était parfaite pour son poste, je n’aurai rêvé de meilleure assistante.

Tous les matins, elle s’assure qu’à mon arrivé je profite de mes cinq à dix minutes de calme et cela peu importe la tempête qu’il peut avoir au milieu de ses quatre murs.

 

Tatiana (entrant dans mon bureau) : nous n’aurions jamais dû revenir ici ! Chaque jour je te voir devenir ce que tu n’es pas !

 

Moi : c’est qu’avant tu ne m’avais pas correctement regardé car je suis exactement ce que je suis.

 

Tatiana : tu pourrais être mieux, être heureuse et profiter de cette vie que tu as.

 

Moi : cette vie ne m’appartient pas du moins pas à moi toute seule elle appartient également à mes morts.

 

Tatiana : d’autre tuerais pour avoir la chance de vivre et toi tu gâches cela !

 

Moi : je ne gâche rien du tout je me contente de mettre en pratique ce que la vie m’a appris !

 

Tatiana : je suis navré pour ce que cette vie t’a fait et pris, je peux comprendre ta douleur mais tu pourrais revenir à de meilleurs sentiments.

 

Moi : je reviendrai à ces pseudos meilleurs sentiments lorsque dans un plat, je dégusterai le cœur de la passeuse !

 

Tatiana : tu ignores qui elle est et cela fait deux ans que tu déploies des fonds illimités pour la retrouver !

 

Moi : j’en mettrais des milliards s’il le faut mais je la retrouverai et alors là c’est devant une vodka que nous réglerons nos comptes.

 

Tatiana (levant les mains au ciel) : impossible de te raisonner une vraie tête de mule ma parole !

 

Moi : tu devrais donc arrêter d’essayer parce que je n’arrêterais jamais tant que l’un d’eux respirera encore l’air de cette vie ! La passeuse peux bien se dissimuler mais un jour prochain ma petite Tatiana elle sortira de ses profondeur et moi Anaïs Moshchnyy je serais là pour la recevoir !

 

Tatiana : je n’en doute pas une seconde !

 

Moi : j’ai besoin de plus d’informations au sujet de Franck Bilal, je ne veux pas être prise de cours !

 

Tatiana : et je suppose que ces informations tu en a besoin pour hier !

 

Moi (souriante) : non pour avant-hier Bella ;

 

Tatiana : bien Moshchnyy je suppose que je dois donc dire oui à leur invitation ?

 

Moi : non laissons les croire que je serais absente ;

 

Tatiana : je suppose également que tu mettras une robe rouge sang.

 

Moi : et toi une noir.

 

Tatiana : quoi ?

 

Moi : Franck Bilal est pressenti comme étant le prochain président de ce pays. Pendant cette soirée je placerai mes pions afin qu’il n’accède jamais au trône et toi ma chère tu m’y aideras

 

Tatiana : quoi ? Et serai-je censé être au cœur de cette soirée ? La rousse qui fera le clown de la soirée ?

 

Moi : non Bella nous serons officiellement ce que nous sommes il est temps de nous en servir et tu es magnifique

 

Tatiana : quoi ! Tu veux nous faire tuer Si tôt ?

 

Moi : du calme Bella, tout se passera bien. Tu es ressortissante russe et personne je dis bien personne n’osera te tuer excepté s’il est stupide ou suicidaire !

 

Tatiana : je suis venu pour m’assurer que tu sortes vivante et libre de ce chemin Capriciosa alors je veux que tu n’oublies jamais la promesse que tu m’as faite !

 

Moi : Franck Bilal et son entourage ne sont que de vieux porc hypocrites qui passent leurs soirées à regarder des jeunes filles mineures se toucher et se faire l’amour pour ensuite les violer et les sodomiser puis en société ils osent jouer les pudiques et les défenseurs de ces mêmes enfants à qui derrière un rideau ou une porte ils volent leur innocence. Je me rappelle de cette promesse et je la respecterais !

 

Tatiana:...

 

Moi (la rassurant) : ils ne nous feront rien, ils se contenteront d’être choqué car peu importe leur statut dans ce pays, ils ne sont qu’un grain de sable dans le pays d’où nous venons.

 

Tatiana : ils n’oseront pas te toucher toi parce que tu es qui tu es mais moi si ! À travers moi ils essayeront de t’atteindre.

 

Moi : mon nom parle de lui-même, s’ils tentent quoi que ce soit, alors ils sont encore plus stupides que ce que je pensais.

 

Tatiana:...

 

Moi : s’il leur venait la stupide idée de lever un doigt sur toi, je leur apprendrais comment en Russie nous nous occupons des bâtards de leur envergure ! Me fais-tu confiance ?

 

Tatiana : à la vie à la mort Capriciosa !

 

Moi : dit où est Laurence ? Je ne l’ai pas vu de la journée.

 

Tatiana : elle te le dira elle-même.

 

Moi : bien ! À présent laisse-moi seul s’il te plaît.

 

Tatiana : une dernière chose ? Sais-tu que si Franck Bilal n’accède pas à la présidence, le président actuel gardera sa place ?

 

Moi : oui juste pour le moment car je le tolère et il sert mes intérêts ! Et puis entre la peste et le choléra il faut bien choisir

 

Tatiana : et tu penses que l’un de ces deux est moins pire que l’autre ?

 

Moi : sans doute

 

Tatiana (me regardant) : j’espère qu’un jour prochain comme Isabella tu arriveras à passer outre cette rancœur et que l’amour aura sur toi le même effet que sur Isabella.

 

Moi : l’amour appartient aux imbéciles. Moi, je ne m’encombre pas avec cela mais si tel est ton espoir sache que ce n’est sûrement pas demain la veille ni dans cette vie que moi Anaïs Moshchnyy je laisserais l’amour régir ma vie de plus je t’ai toi tu es mon amour et c’est parfait.

 

Tatiana (s’asseyant sur le bureau face à moi) : je suis ici pour te protéger y compris contre toi !

 

Moi : je le sais, je le sais Bella.

 

Tatiana : je t’attendrais à la maison et ne va pas faire des vagues pour l’amour du ciel

 

Moi : sûrement pas !

 

Tatiana est ma seconde sœur, mon amour, mon âme sœur, ma meilleure amie celle que le karma m’a donnée en espérant réparer les torts qu’il m’avait causés, manque de bol pour elle je suis hargneuse et j’ai la dentition aiguisée !

 

Tatiana est également ma protectrice et mon ange gardien sous ordre de Nicholas Moshchnyy, mon père, elle lui est dévouée et c’est la raison pour laquelle il l’a envoyé ici avec moi lorsque j’ai décidé de suivre Isabella. Il n’a pas été dupe de croire que le seul but de mon retour au Cameroun était de rester au côté de ma sœur, il l’a compris, que revenir ici était pour moi l’occasion de remettre les points sur les I et de devenir à mon tour le chasseur et pas le gibier.

 

Je suis ici pour réclamer de vieilles dettes de sangs et toutes devront être réglées, de grès ou de force. Ils ont fait de moi ce que je suis et aujourd’hui les détruire est ma seule mission dans la vie !

 

À présent, laissez-moi me présenter comme il le faut : je suis Anaïs Moshchnyy, j’ai vingt-six ans et je suis la pure et digne création des hommes !

 

En espérant vous avoir passionné…

 

Au plaisir de vous revoir…

FINE LIMITE