Chapitre 1
Ecrit par Lilly Rose AGNOURET
~ Dans la tête de Peter, il y a 8 mois.~
Je n'ai jamais eu d'envie irrépressible au point de ne plus
pouvoir me contrôler. Mais là, à l'instant, je ne sais pas ce qui m'arrive.
Je cours illico dans les toilettes pour me calmer.
Je me passe un jet d'eau froide sur le visage.
Et puis, une voix intérieure me dit : calme-toi
mec ! Ce n'est qu'une paire de fesses comme les autres !
Mais quelle paire de fesses alors !
Arrondies.
Alléchantes.
Simplement irrésistibles.
Le genre de fesses qu'on aimerait ne jamais arrêter de
caresser.
Et elles sont là, juste à côté de moi.
Qui donc est cette femme ?
Il est midi quand de nouveau devant moi, je revoie cette
paire de fesses.
Et ce corps alors ?
Il a des rondeurs juste là où il faut.
Ce corps a la forme d'une bouteille de coca cola, comme on
dit ici.
C'est dire qu'il met en valeur, la poitrine, les hanches,
les fesses et la taille est fine.
Elle avance sans savoir l'effet que son déhanchement a sur
moi. Miséricorde divine !
Il me faut de nouveau aller dans les toilettes pour me
calmer.
Et la voix à l’intérieur de moi me lance : sacré
idiot ! Ce n'est qu'un corps, rien d'autre.
J'en ai caressé des corps.
J'ai aimé des corps.
J'ai sauté des corps.
Mais celui là a quelque chose de particulier.
Il est bien le premier à avoir autant d'effets sur moi.
D'habitude, les corps viennent à moi.
Je n'ai pas besoin de faire d'effort pour voir mon lit
réchauffer par la chaleur d'une conquête d'un soir.
Je ne me bats jamais.
Je pourrais dire que je siffle et ces corps arrivent,
pleuvent sur mon lit.
Je dirais simplement, que je me promène dans la vielle et au
retour chez moi, des corps alignés devant ma baraque, attendent.
Ces corps se battent pour être celui qui mettra le souk dans
mon lit et dans ma tête.
Ces corps, se disputent, se tapent dessus pour être celui
qui, l'espace d'une danse féline, sauvage, possédera mon être.
Ces corps en viennent à une violence incontrôlée lorsque las
de trop entendre de cris, j'en choisi un pour une nuit.
Nous dansons le tchatcha, le mambo, la javanaise.
Dans toutes les positions possibles.
Le matin venu, ce corps se retrouve indubitablement seul
dans mon lit.
Car, au petit matin, je m’éclipse de chez moi, pour n'avoir
à faire ni la conversation ni les présentations.
Oui, c'est ainsi.
Quand on a un corps comme le mien, qui attire autant de
nymphettes, on ne peut perdre de temps en civilités.
Car, les civilités rapprochent et créent des liens.
Des liens, je n'en veux aucun.
Je n'en veux pas.
Car j'ai un grand projet.
Je suis basketteur et je partirai d'ici un jour.
J'irais en Europe jouer dans une équipe professionnelle
digne de ce nom.
Je quitterai ce bled pourri dans lequel je vis.
Car ici, mon rêve se meurt.
Ces corps restent sans nom et c'est tant mieux.
Sinon je finirais par m’emmêler les pinceaux.
Il y en a tellement qui passent sous mes mains
expertes !
Il en passe tellement qui mendient pour mon coup de reins,
explosif.
Je les envoie au septième ciel avec l'art et la manière.
Elles le disent toutes.
Une fois qu'elles sont passées dans mon lit, elles en
redemandent.
Mais je vous l'avoue, le jour où j'ai rencontré Pétula dans
les couloirs la première fois, je me suis réfugié dans les toilettes pour me
calmer.
Il faut le dire, je me suis masturbé pour retrouver un peu
de contenance car ma bite était tendue et drôlement nerveuse dans mon pantalon.
C'est cet effet là, qu'elle m'a fait.