Chapitre 1: Au secours!

Ecrit par RIIMDAMOUR

1ère partie 

Toc toc ! Quelqu’un venait de frapper  avec force  à la porte de ma chambre ce qui me fit sursauter. Je mis ma série sur pose et j’ouvris.

C’était Anastasie l’assistante de ma tante. Elle me lança un regard méprisant et me dit :

-          Elle : madame demande à vous voir.

Elle me toisa comme si j’étais sale ou un truc du genre, mais je fis semblant de ne pas m’en être  rendue compte, de toute façon j’en avais l’habitude.

Je la suis sans un mot à travers la maison. Une activité inhabituelle y régnait. Il y avait des gens dans le salon et dans le jardin. Je n’y accordais pas trop d’importance, c’est sans doute une de ses réceptions dont elle avait la manie.

Nous arrivons devant le bureau de tante et Anastasie ouvrit la porte et me laissa passer puis  la referma derrière moi.

Ma tante est comme à son habitude assise derrière son bureau, son trône de luxure. Elle me regarde de son éternel regard méprisant et diabolique dont elle est la seule   le secret.

Elle me désigna le siège qui se trouvait devant moi, je m’installe. Elle me regarde quelques minutes puis se lève. Aujourd’hui madame porte une robe bustier rouge  faite de soie de Guerlain qui lui arrive au niveau des genoux. Elle est belle, incontestablement malgré ses 45ans.

-          J’ai une très bonne surprise pour toi ! me dit-elle tout à coup.

Mon cœur fait boom dans ma poitrine.

« Oh mon dieu que me réserve-t-elle encore, » pensais je.

J’avais très peur sur le moment mais je ne fis rien paraitre,  ne fallait surtout pas qu’elle me sente faiblir.

Ainsi donc j’ai gardé mon air désintéressé jusqu’à ce qu’elle me dise :

-          Tu ne veux pas savoir de quoi il s’agit ?

-          Moi : si.

-          Elle (avec un de ses sourires diaboliques qui me font froid dans le dos) : eh bien ! tu vas te marier.

Je suis restée silencieuse quelques secondes puis je lui dis.

-          Pardon ?

-          Elle : j’ai dit que tu vas te marier j’ai accordé ta main au fils de Rawane Aïdara !

Je me tais quelques secondes, sans doute n’ai-je pas bien entendu.

-          Moi : je ne pense pas avoir bien compris ma tante.

-          Elle (tout sourire) : mais que tu peux être sotte ! j’ai dit que j’ai accordé ta main. Tu ne comprends plus le français ?? Mayé nala laa wax !!!

-          Moi : ma tante j’espère que c’est une farce !

Et Bamm ! Elle me gifla ! Oui une gifle tellement forte que ma tête tourna.

-          Elle (en hurlant) : espèce de petite sotte !! Tu me connais farceuse ??

-          Moi : oui mais ma tante ça ne peut pas être vrai !

-          Elle : TU VEUX UNE AUTRE GIFLE ? j’ai accordé ta main un point, un trait.

-          Moi : mais ma tante…

-          Elle : TA GEULE ! tu devrais être reconnaissante ! après tout aucun homme ne voudrait de toi. Rawane ta sauvée du célibat à vie.

-           

-          Moi (d’une toute petite voix) : mais pourquoi ??? Pourquoi ne pas m’avoir demandé mon avis ?  pourquoi voulez-vous me marier. Que vous ai-je fait ?

-          Elle(en faisant mine de réfléchir à la question) : pourquoi ? pourquoi ? Mais parce que je te déteste ! ça tu le savais déjà. Et aussi parce que je veux me débarrasser de toi. Je ne supporte pas ta présence dans ma maison.

-          Moi (avec colère) : c’est aussi la mienne.

-          Elle : haha ha ! pas depuis que j’ai accordé ta main. Tu vas habiter chez ton mari. Danguay seuyi dès que le mariage sera officialisé.

Mes larmes commencèrent à couler sur mes joues.

-          Elle : tu pleures ? oh la petite princesse à son papa pleure ?

Elle s’agenouilla devant moi et me dit en ricanant :

-          Si tu savais à quel point j’aime voir tes larmes couler. Ça fait longtemps que je ne les ai pas vus. Ça m’avait manqué d’ailleurs.

J’essayais de me calmer maigres la colère et le sentiment d’être prise au piège qui me broient le cœur.

-          Moi : Dieu, mon père et ma mère me voient de là-haut, ils veillent sur moi. Ils ne me laisseront pas tomber.

Elle éclata de rire.

-          Tu crois toujours à ça ? haha ! depuis le temps qu’ils veillent sur toi ta situation n’a pas changé d’un iota ! je te contrôle ! et ça ni ta conasse de mère ni ton idiot de père ni ton Dieu n’y peuvent rien.

Quelqu’un frappa à la porte et elle adopta son attitude impériale avant d’aller ouvrir.

J’étais toujours recroquevillée dans mon fauteuil entrain de pleurer. Je ne vis pas qui était le nouvel arrivant.

J’entendis ma tante s’écrier !

-          Rawane ! mon cher ami !

«  Non ! Pas lui! »

J’essuyais discrètement mes larmes. Ce que je déteste le plus au monde après ma tante c’est que les gens me voient pleurer. Et surtout pas ce vieux  schnouf !!

 

Je me redresse et relève le menton d’un air digne. Papa disait :« gardes ton menton haut montres toi digne en toutes circonstances ».

 

Ma tante fit enter l’invité. Le père Rawane Aïdir un vieux marocain, homme aux affaires prospères qui lui valent le statu d’un des hommes les plus riches du pays.

Tonton Rawane était accompagné de quelqu’un, je ne vis pas qui s’était, mais j’entendis sa voix dehors, peut-être au téléphone ?

« Tiens ! Ça peut être l’un de ses rejetons » me dis-je.

Je me demande lequel de ses fils cela peut-il bien être ?

Hayad ? Le riche transitaire coureur de jupons qui ne se gêne pas pour me draguer en vue de me mettre dans son lit ? Ou bien Samir ? Le fils prodigue qui a chaque jour une rubrique qui lui est entièrement consacré dans chaque journal du pays, qui ne se prive pas de me traiter de pute à chaque fois que l’occasion se présente. Ou encore Sidy ? Le riche transitaire qui fait toujours comme si je n’existe pas à chaque fois qu’il se trouve en ma présence.

Je ne savais pas lequel me répugnait le plus. Je ne les aimais pas et je ne me voyais vraiment pas mariée à l’un d’entre eux. Je ne me voyais pas du tout mariée, à aucun homme sur terre d’ailleurs.

 

-          ma chère Safiètou ! j’espère que vous avez réglé tous les détails d notre affaire ? Fit tonton Rawane de sa voix forte.

«Attendez ! C’est moi l’affaire-là ? »

-          ma tante : mais oui, mais oui. J’étais en train d’en parler avec Milouda. N’est-ce pas chérie ? fit-elle en se tournant vers moi.

Je ne répondis pas. Je déteste quand elle fait sa gentille devant les gens.  «  Pff…hypocrite » .

-          Tonton Rawane : est-ce pour cela qu’elle pleure ?

-          Ma tante : figurez-vous qu’elle ne veut pas se marier. Elle pleure depuis un bon moment déjà.

-          Tonton Rawane: hun ! saisis l’occasion ma petite. Tu as encore de la chance que quelqu’un veuille encore de toi. Après tout ce que tu as fait dans ce pays…

-          Moi : mais pourquoi demander ma main alors ? puisque je suis si…détestable.

-          Tonton Rawane : tu ne l’as pas mise au courant Safiètou ?

-          Ma tante : non comme vous voyez elle est sous  le choc et je ne voudrais pas l’éprouver encore plus. La pauvre elle est tellement fragile.

« Nan mais je rêve moi ! Elle recommence avec son délire là ! »

-          Ce n’est pas une raison ! expliquez lui ! fit tonton Rawane.

-          Non j’attends qu’elle se calme un  peu. Je ne veux pas risquer une crise de nerfs.

 

-          Ok !! se résigna tonton Rawane.

 

-          Mais où est le fiancé ? j’ai hâte de le rencontrer !!! s’écria ma tante

 

-          Je suis là ! fit une voix derrière nous.

 

Nous nous retournâmes ; nous nous sommes retournés (c’est plus simple) au même moment.

« Mais… oh ! Attendez !! C’est qui lui ? Ce n’est pas un des fils du vieux narre (maure) dh ! Lui là je ne le connais pas ! Ce n’est ni Hayad, ni Samir, ni Sidy. En plus lui il est plus foncé. Et plus grand aussi. Je ne m’attardais pas du tout sur son physique ». Me suis-je dis.

 

« Merde ! Dans quelle putain de gueule de loup cette vieille folle m’as-t-elle fourrée ? Elle va quand même ne pas me marier à quelqu’un que je ne connais pas ? ».

Pardon mais...je t'a...