Chapitre 1: Au secours! (2ième partie)
Ecrit par RIIMDAMOUR
Partie 2 :
J’étais à me poser des questions sur l’identité du nouveau venu, quand ma
tante qui semblait aussi surprise que moi dit :
-
Elle : Ce jeune homme est votre fils Rawane ? Il
ne vous ressemble pas du tout.
-
Vous êtes perspicace Madame ! Bravo !! fit le
garçon une note d’ironie dans la voie.
-
Tonton Rawane : Je vous présente mon fils Mohammed. Je
l’ai eu avec ma première femme.
Le jeune homme en question s’avança vers nous et me toisa
d’un air supérieur puis s’assit sur le fauteuil à coté de moi.
-
Ma tante : mais dis donc il est beau garçon le futur
marié! Tu en as de la chance Milou.
-
Mohammed : et moi ne suis-je pas malchanceux ? que
ça soit bien clair, je me marie malgré moi. J’aurais tout accepté sauf cette
fille de joie en temps normal..
« Nan mais je rêve ? Il vient de me traiter de
pute là ? Lui il ne devrait même pas s’appeler Mohammed à cause
des insanités qu’il sort de sa bouche». Mais j’ai décidé de ne pas répondre.
Il affichait un air hautain.
-
Tonton R : Bien, mon fils nous étions en train de
parler de notre arrangement avec ta future épouse et Sofia. Mademoiselle Kâ
demandait justement des explications sur notre arrangement mais Safiètou s’en chargera après je crois.
-
Moi (avec un calme qui me surprit beaucoup) :
je veux savoir tout de suite.
-
Ma Tante : Milouda ma chérie attends après je…
Je l’ai coupé en la regardant droit dans les yeux :
-
Moi : j’exige de
savoir de quoi il s’agit TOUT_DE_SUI_TE !!!
Ma tante me lança un regard qui voulait sans doute
dire : « Petite peste, attends que les invités partent et je te
règle ton compte ».
-
T R : mais…
-
Moi : J’ai dit maintenant.
Le « futur marié »intervint :
-
Lui : laisses-moi lui dire Papa puisqu’elle
insiste!
Il se tourna vers moi.
-
Voilà princesse ce qu’il y a c’est que mon père que voici s’est intéressé à des
terrains qui se situent dans des zones très prisées du pays qui ont une
valeur... Il voudrait les acheter mais ces terres appartiennent à une jeune
fille qui en a hérité de ses parents. Cette jeune fille c’est toi, mais il y a
des papiers qui stipulent que tu n’as encore aucun droit de vendre ou d’exécuter
une quelconque action sur ces terres avant tes 22ans à moins d’être mariée
entre temps. Ta tante que voici et qui semble
être aussi dépourvue de scrupules que mon père a mis en œuvre des
micmacs dont tout le monde tirera profit. Mon père te trouve un mari, tu
deviens exécutrice légal de tous tes biens, ainsi tu pourras vendre tes terres
à mon père et ta tante récupère le pactole et enfin tu te retrouves sauvée du
célibat à vie. Ingénieux non !
Tonton Rawane et ma tante semblaient aussi gênés l’un que
l’autre, pour une fois.
Ainsi donc ma tante venait de me vendre. Ce dont j’étais
sure c’est qu’après avoir vendu, tout le fric se retrouverait entre ses mains.
-
Moi (m’adressant à Mohammed) : et toi quel
profit tires tu de cet arrangement.
-
Lui : mon père va me prêter une somme d’argent
dont j’ai besoin pour mes affaires.
-
Moi : est-ce que vous vous rendez compte que dans cette histoire, je suis l’unique
perdante.
-
Ma tante : mais non, mais non ! tu vas avoir un
mari. Au moins les medias arrêteront de jaser sur ton compte pendant un certain temps. Personne ne s’attend à te voir
mariée dans ce pays. Tu as un lourd passé de débauche derrière toi n’oublies
pas. Et les gens se disent qu’aucun homme sain d’esprit ne veut de toi.
-
Moi : et si je refuse ?
-
Ma tante : mais en te mariant tu te rends service à
toi-même. Tu ne peux pas refuser !
-
Eh bien je refuse. Je n’en veux pas moi de ce connard.
Quitte à mourir vieille fille.
Puis je me tourne vers ma tante :
-
J’en ai ras la casquette de faire des trucs dont j’ai
genre pas du tout envie. Et vous tonton
Rawane il me reste encore un peu de respect pour vous sinon kone ma wax la sa
bopp ! ces terrains sont mon héritage ? la sueur de mon père qui
était votre ami il me semble non ?? le pauvre il n’était entouré que de
mauvaises personnes et laissez-moi vous dire que je m’en fous de ce que les
gens disent malheureusement pour vous.
J’ai rassemblé le peu de dignité qui me restait puis je
me suis levée lentement en levant le menton.
Je me suis dirigée vers la porte puis je me suis tournée
vers eux !
-
Eh bien sachez que j’ai le droit de refuser cet
arrangement foireux. Je ne me marierais pas avec cette espèce de rustre pour
que vous puissiez tous en profiter. Ce sera sans moi.
Puis je suis sortie et j’ai refermé doucement la porte.
C’était sûr qu’après ce que je venais de faire, ma tante allait
me tuer. Je ne me berçais pas d’illusions, elle fera tout ce qui est en son
pouvoir pour me faire accepter ce mariage, depuis 3ans cette femme me
manipulait comme sa marionnette, elle sera même prête à tout pour avoir ce
qu’elle veut.
Je me demandais quel moyen elle allait utiliser cette
fois-ci.
Je me dirigeais vers ma chambre qui se trouvait à l’autre
bout de la villa, tout au fond.
Le soleil me fit mal aux yeux, celui faisait des jours
que je n’étais pas sortie de ma chambre parce que j’y avais été punie.
Hé oui ! Punie à 18ans, obligée de restée dans ma
chambre parce que ma marâtre déteste me voir.