Chapitre 1 : Eden Ekomie

Ecrit par Bidzime

   

Chapitre 1 : Eden Ekomie

   

*Eden Ekomie

 

*10 ans plus tard…

 

Azra, marchant rapidement devant moi : maman, nous sommes enfin arrivés, dépêche-toi ! dit-elle enthousiaste

Moi, tirant simplement le chariot contenant mes bagages avec toutes les peines du monde : Azra attends-moi s’il te plait. Je lui dis avant de pousser un soupir juste épuisée mais surtout plus bas que terre, mentalement et physiquement.

Je marche rapidement du moins comme me le permet mes grosses valises, tout ce que j’ai pu apporter après toutes ces années en France. Cela fait maintenant 10 ans que je quittais mon beau pays le Gabon pour faire mes études à l’étranger et j’ai fini par y vivre. Et maintenant je suis de retour avec mes 5 grosses valises, ma magnifique petite fille de 6 ans qui est tellement enthousiaste de venir sur la terre de ses parents et mon cœur en lambeaux.

Moi, essayant de suivre le rythme de ma fille mais c’est quasi impossible : Azra attends-moi s’il te plait

Azra : ok maman dit-elle en attendant patiemment

J’arrive à son niveau et lui prends la main

Moi : fais attention chérie. Je lui dis avant de regarder autour de moi à la recherche de ma sœur qui était censé venir nous prendre. Puis je l’entends crier de loin

Divine : EDEN ! AZRA ! crie-t-elle en agitant ses mains

Azra : TATA DIDI !!! Crie Azra en lâchant ma main et courant vers sa tante qui la réceptionne dans ses bras et la fait tournoyer dans les airs tandis que moi je me contente de simplement tirer mes valises vers elles

Divine à Azra : oh mon amour, qu’est-ce que tu as grandi ! Tu as encore pris combien de centimètres cette fois ci ?

Azra : deux centimètres tata ! N’est-ce pas maman ? dit-elle en se retournant et me regardant

Moi, me plaçant devant elles : oui ma puce

Divine me regarde d’abord avant de lâcher Azra pour me prendre gentiment dans ses bras en voyant ma mine : ma sœur…ça va ?

Moi, avec un petit sourire: oui…

Divine : bon retour à la maison. Me dit elle aussi triste avant de me reprendre dans ses bras pour un long câlin réconfortant. Tu verras que tout ira mieux maintenant ma petite sœur, il n’ y a rien que le temps apaise…tout ira bien…

Moi : merci…je lui dis simplement avec un faible sourire

Divine nous regardant : on s’en va ?

Azra : oui !! J’ai tellement hâte de voir papi et mamie

Divine et moi nous la regardons simplement avant de nous diriger vers sa voiture au parking lorsque nous arrivons, Divine fait monter la petite dans la voiture tandis que moi je commence à faire monter mes bagages à l’arrière du coffre. Des instants plus tard, Divine vient m’aider à monter le reste des bagages.

Divine : tu as déjà informé les parents de ta vraie intention, celle notamment d’être définitivement rentré ?

Moi : parle moins fort s’il te plait. Je ne veux pas que la petite nous entende, je ne lui ai encore rien dit. Je lui ai dit que nous sommes venus pour un long séjour….pour les parents, non pas encore…je le leur dirais après. Je n’ai pas encore envie de leur informer sinon ils vont me poser beaucoup de questions sur qui tu sais et c’est quelque chose dont je n’ai pas envie d’en parler, surtout avec eux. Tu les connais…

Divine continuant à charger aussi les sacs : oui je comprends…mais tu ne penses pas qu’ils finiront par savoir ce qui se passe vraiment ? dit-elle en chargeant la dernière valise

Moi, poussant un soupir en baissant le capot : à ce moment je le leur dirais Divine ; je leur dirais tout ce qui s’est passé mais pour le moment tout ce que j’ai envie c’est d’oublier. Rien que ça, oublier …

Divine ne me dit rien, elle se contente de me regarder avant de pousser un soupir. Puis silencieusement on monte dans la voiture et Divine démarre la voiture direction chez les parents.

Pendant tous le trajet Azra n’a pas décollé son visage de la vitre tellement elle était émerveillée de découvrir les rues de Libreville. Il faut la comprendre, c’est la première fois qu’elle vient au pays. Sans compter que ma belle ville est très belle la nuit avec toutes ces lumières. Durant tout le trajet je n’ai eu droit qu’à des « maman qu’est-ce que c’est que ça ? », «  pourquoi ci, pourquoi ça » et bla bla bla. Je la regarde et je ne peux m’empêcher de sourire et d’avoir le cœur en paix

Vous savez, quand j’ai décidé de revenir au pays j’appréhendais un peu comment aller se faire l’arrivée surtout pour ma fille qui n’a connu que l’Europe. C’est la première fois qu’elle vient en Afrique et ce définitivement même si elle ne le sait pas encore. Je sais j’ai menti et ce n’est pas bien mais je pense que je n’avais pas le choix.  J’avais peur qu’elle le prenne très mal, quelle perde ses repères mais en la voyant je me rends compte que c’est moi qui m’inquiétait pour rien. Ma fille a été toujours quelqu’un de très simple, qui s’adapte presque à tous les changements qui peuvent survenir.

Azra : dis maman on est encore loin de chez papi et mamie ? dit-elle son front toujours collé à la vitre

Moi : non mon cœur, nous allons bientôt arriver. Je lui dis simplement avec le cœur lourd en pensant à mes parents

Si le fait que ma fille prenne bien l’arrivée au pays, cela n’est pas totalement mon cas car j’appréhende un peu la confrontation avec mes parents quand ils sauront tout sur ce qui s’est passé en France et ce qui m’a poussé à rentrer définitivement sur un coup de tête. Je me rappelle que quand je leur avais appelé cette nuit-là juste désespéré et en leur disant mon intention de rentrer au pays sans leur dire réellement ce qui s’était passé. Je me rappelle que mes parents m’avait sermonné et reproché de beaucoup de choses, notamment que je ne pouvais pas tout quitter comme ça, quitter la France, mon travail aussi bien rémunéré et LUI surtout, car on ne laisse pas un homme seul et pas n’importe quel homme. Ils m’avaient dit plein de choses horribles qui m’ont encore rendu plus minable que je ne l’étais déjà. Puis j’ai discuté calmement avec ma grande sœur qui m’a consolé et réconforté comme elle seule savait le faire. C’est elle qui m’a même donné la force de me relever et rentrer au pays si je ne sentais plus ma vie là-bas et je n’ai pas hésité. Un mois plus tard, me revoilà chez moi

Divine, me regardant : nous sommes arrivées

Moi :…

Je la vois rentrer dans la concession et garer à l’intérieur où attendaient les parents sur le pas de la porte

Azra sautillant dans la voiture : maman, regarde papi et mamie, ils sont là. Dit-elle en souriant de toutes ses dents

Lorsque que Divine gare devant la maison, Azra ouvre la portière pour aller se réfugier dans les bras des grands parents qui l’accueillent avec toute la joie et le bonheur du monde

Maman à Azra : comment tu vas ma princesse ?

Azra : bien mamie

Papi : alors, le voyage s’est bien passé ?

Azra : oui papi

Tandis qu’ils étaient en train de converser, Divine et moi on faisait sortir mes valises avant de les tirer jusqu’au pas de la porte où était les parents et Azra

Moi, me plaçant devant eux : bonsoir papa, maman

Papa :…bonsoir

Maman :…bonsoir Eden…bonne arrivée

Moi : merci…

Papa : ça va ?

Moi : oui oui

Maman regardant mes valises : tu ne penses pas que tu as voyagé beaucoup trop lourd pour un simple séjour au Gabon ?

Moi : euh…non pourquoi ? Tu sais la petite et moi nous avons beaucoup d’affaires qui sont très important pour nous, on ne pouvait les laisser, en fait c’est ça.

Il y a un long silence tendu et surtout gênant. La dernière fois que j’ai parlé avec eux c’est quand ils me sermonnaient si durement en me menaçant de ne surtout pas gâcher ma relation avec le père de mon enfant. Et depuis lors, toute communication avait été coupée entre eux et moi. Je me rappelle même qu’il a fallu que Divine vienne informer les parents de mon arrivée.

Divine : bon ben on va rentrer, ça vous dit ? Dit-elle en commençant à tirer une de mes valises tout en rentrant à l’intérieur.

Moi aussi je lui emboite le pas avant que les autres ne suivent. Divine et moi on se dirige vers mon ancienne chambre où je remarque que maman a été gentille de quand même la nettoyer et la ranger pour Azra et moi. Divine et moi on pose mes valises sur le pied de mon lit avant de nous regarder

Divine me regardant : ça va ?

Moi : oui…enfin, toi-même tu as vu comment ils m’ont accueilli….ils ont l’air de soupçonner quelque chose, surtout maman. Tu as vu la manière dont elle me regardait

Divine : sois forte…tout ira bien

Moi : j’aurais dû peut être aller ailleurs

Divine : oui mais cela leur aurait encore plus mis la puce à l’oreille que leur fille qui est censé passé un séjour veut aller ailleurs que dans la maison familiale

Moi poussant un soupir : …oui…c’est vrai tu as raison…

Divine ne dit plus rien et vient simplement me prendre dans ses bras

Divine : tout ira bien ma puce….tout ira bien…

Elle me fait encore un long câlin pendant un court instant avant de me regarder

Divine : tu es maintenant rentré à la maison d’accord ? Ils ne te feront plus de mal, tu es revenu à la maison tout ira bien, tu comprends

Je me contente simplement de hocher la tête

Divine : d’ici là je viendrais te chercher et on commencera déjà à faire certaines courses et surtout commencer à chercher une école pour la petite, bientôt la rentrée ne l’oublie pas ou bien tu veux d’abord te reposer ?

Moi : non non, on peut commencer quand tu es prête, ça ne me dérange pas.

Divine : ok… on peut redescendre ?

Moi : oui. Je lui dis simplement avant que nous ne revenions au salon ou nous trouvons les parents assis au salon avec Azra qui elle est assise sur les genoux de son père et lui raconte son voyage

Divine et moi on vient s’assoir sur les chaises restantes et nous les regardons simplement en attendant que mes parents veulent bien me prêter de l’attention

Papa : alors ma puce, tu as encore été première de ta classe cette année ?

Azra : non papi, j’ai été deuxième mais la maitresse a dit que j’étais beaucoup intelligente

Papa limite agacée : ce que la maitresse a dit ne veut absolument rien dire .Toi continue de te battre pour être toujours la meilleure des meilleures tu comprends ? Du moment que nous sommes deuxième c’est que nous avons déjà échoué

Il y a un court silence et je regarde ma fille qui semblait être touché par les propos de son grand père.

Moi, la regardant : ne t’en fais pas mon cœur. Ce que papi dit c’est que tu es une fille incroyablement intelligente et que tu peux faire toujours beaucoup mieux mais peu importe la place que tu auras, tu seras toujours super intelligente. Je lui dis avec un sourire rassurant et cela semble marcher car je vois ma fille sourire de nouveau

Maman : hum ! fait-elle simplement limite méprisante.

Papa : alors Eden comment va Christopher ?

Moi, mentant : il va bien papa. Il vous salue

Papa :…. Pourquoi lui il est resté déjà ?

Moi : le travail papa…

Maman : j’espère que tu sais ce que tu fais en le laissant seul là-bas en France.

Moi :…

Maman : pourquoi es-tu revenu ? Et pourtant nous t’avons bien dit de rester avec lui là-bas. Je ne fais que te répéter qu’un homme ne doit pas rester seul mais toi comme toujours tu en fais à ta tête.

Divine se levant d’un coup : Azra ? Ça te dirait que je te montre ta nouvelle chambre qui était la mienne auparavant ?

Azra, toujours joyeuse et n’ayant pas remarqué à quel point l’ambiance était plus que pourrie maintenant : oui tata Didi. Dit-elle en descendant des cuisses de papa et se dirigeant vers marie qui lui tend la main.

Les deux se dirigent simplement vers le couloir puis, lorsque nous sommes de nouveau seule c’est à ma mère de reprendre les hostilités

Maman : moi-même je ne sais même pas ce que tu es venu faire ici. La dernière fois que nous avons parlé au téléphone tu nous parlais de ton intention de rompre avec lui sans nous dire pourquoi ? Est-ce que cette idée absurde est encore dans ta tête ?

Moi : …

Sur le coup, j’étais tenté de leur dire toute la vérité. Notamment que je ne suis plus avec lui mais je ne me sens pas encore prête pour les affronter tellement je suis fatiguée et faible mentalement parlant

Maman : Eden je te parle, est ce que tu comptes encore rompre avec lui ?

Moi : non…

Maman : je t’ai donné tous les moyens et techniques pour le retenir, j’espère que tu as bien suivi mes conseils

Moi, le cœur meurtri ; oui maman…

Papa : Eden est ce que tu te rends compte que tu as là ton unique chance d’être marié à l’un des hommes les plus riches du pays ? Est-ce que tu réalises ça ? Un Remanda bon sang!

Moi :…

Papa : tu lui as déjà fait un enfant, arrange toi simplement à ce qu’il te passe la bague au doigt et tout ira bien

Moi : …

Maman me regardant avec insistance : hum ?

Moi : ok…

Je décide de ne plus leur répondre et j’attends simplement qu’ils finissent de parler avant de partir dans ma chambre. Vous devez surement vous demander pourquoi je décide de garder le silence face à mes parents ? La vérité c’est que malgré que j’ai déjà 28 ans et que je suis mère maintenant, j’ai toujours peur de leurs réprimandes, de leur courroux envers ma personne. J’ai grandi dans une famille où les parents étaient très stricts et ont toujours eu à imposer leurs choix pour nous en tout et pour tout. Même sur nos choix de carrière c’était selon leurs désirs à eux et non à nous. C’est comme ça que je suis devenu une banquière parce que c’est ce que les parents ont voulu. Je n’ai jamais eu le courage de contester face à eux. Ma grande sœur Divine est la seule qui a pu se dresser face à eux et aller dans la voie qu’elle-même avait choisi contrairement à moi qui n’arrive pas toujours à m’affirmer face à eux. En fait, il faut dire que j’ai toujours été comme ça, juste effacé et ce défaut ne m’a jamais quitté malgré le temps et c’est malheureux

Papa : pour l’amour de Dieu Eden, ne me déçois pas comme ta sœur. Regarde-la aujourd’hui. Ce n’est pas la vie que j’avais prévu pour elle et encore moins rêvé. Elle était censée devenir un grand médecin du pays mais aujourd’hui nous avons quoi ? Une planteuse de tomates. Dit-il dégouté et méprisant. On va emmener ça ou, hein ? dit-il avant de pousser un soupir de frustration

Pour la petite histoire, ma grande sœur Divine Ekomie, âgée de 33 ans était censé devenir , pour ne pas dire qu’elle avait déjà été formaté ou dressé par les parents pour ne suivre que cette voie, médecin ou laborantine, enfin je ne sais plus trop entre les deux, vu qu’elle avait obtenu haut la main un bac scientifique et avait commencé ses études supérieures en faculté de médecine en France. Mais par un coup du destin elle s’est retrouvé dans une foire agricole en France et elle s’est intéressé au métier d’agriculteur. Elle a abandonné ses études de médecine pour suivre des formations dans le domaine agricole et quand elle est revenu au pays elle a direct monté sa ferme, qui fonctionne très bien, même si les parents ne veulent pas l’admettre et elle est sur le point de se lancer dans l’industrie en transformant ses produits.

Inutile de vous raconter comment ça avait été dur cette période quand il a fallu que Divine tienne tête aux parents. Maman et papa l’ont même mis à la porte en pensant l’influencer. Mais ce qu’ils ne savaient pas c’est que Divine s’était déjà préparé à toute éventualité et c’était à cœur joie qu’elle faisait ses valises et sortait de la maison familiale la tête haute. Ma sœur au moins elle a eu le courage de se dresser face à eux contrairement à moi qui n’a pas encore ce courage là

 Comme je disais à Divine ca été une très mauvaise idée de revenir dans la maison des parents surtout avec le désaccord que nous avons en ce moment. Je n’aurais vraiment pas du mais j’ai écouté les conseils de ma grande sœur et voilà que même pas 2h que je suis arrivée qu’on me met une pression qui n’a pas de nom, de quoi me pousser même au suicide. J’écoute mes parents parler puis lorsqu’ils ont fini je décide de me lever pour aller dans ma chambre.

Moi : je vais aller me reposer, j’ai fait un très long voyage bonne nuit. Je leur dit simplement avant de quitter la pièce.

Je me dirige vers ma chambre et en passant devant l’ancienne chambre de Divine qui sera désormais la chambre d’Azra et je les entends les deux raconter et rire. Je pousse un soupir triste et las et continu simplement mon chemin. Inutile de vous dire à quel point j’ai le cœur qui est meurtri et brisé. Je ne sais même plus si j’en ai encore dans le cœur tellement j’ai mal…

J’arrive dans ma chambre et je m’allonge simplement sur mon lit. Pourquoi mes parents n’arrivent-il pas à me comprendre ? Pourquoi me harcèlent t-ils avec cette relation qui n’existe même plus depuis des mois ?

En même temps ils ne sont au courant de rien mais je sais que leurs réactions auraient été pires car je sais qu’ils ne comprendront jamais. Pour eux, c’est Christopher et personne d’autre.

Comment j’aurais pu continuer ma relation avec lui en sachant qu’il continuait de la voir elle et qu’ils étaient tombés amoureux l’un de l’autre ? Je n’avais tout simplement plus ma place dans leurs vies, dans ce pays, voilà pourquoi j’ai tout simplement décidé de rentrer pour être loin deux.

Je renifle fortement avant de freiner mes larmes qui étaient prêtes à s’échapper de mes yeux et me mettre à réfléchir à ma manière d’organiser ma nouvelle vie désormais ici. Durant tout mon séjour en France, j’ai eu la chance de travailler dans une grande structure bancaire et j’ai pu économiser assez d’argent. Mais je suis revenu au pays, j’ai du tout quitter en France sur un coup de tête en laissant tout tomber. Ma maison, mon travail…et maintenant il faut que je me trouve rapidement un travail ici car même si j’ai encore mes économies, elles deviendront insuffisantes au fil du temps sans compter Azra que je dois inscrire dans une bonne école et l’éducation coute chère à dire vrai. Je pousse un soupir avant de me lever de mon lit pour me prendre une douche.

Lorsque j’en ai terminé, je sors de ma salle de bain avec une serviette noué autour de mes aisselles puis je me rappelle que je dois m’acheter une nouvelle puce. Et cela me ramène a me demander ou est-ce que j’ai mis mon portable. Je fouille dans mon sac et je le trouve toujours éteint. Il l’est depuis que j’ai pris l’avion. Je le rallume simplement et aussitôt je vois la notification de mon Messenger que j’ai reçu des messages. Avant de l’éteindre depuis l’aéroport Charles de gaule j’avais senti mon téléphone vibrer mais je n’ai pas voulu le consulter, alors je l’ai simplement éteint avant de monter dans l’avion et maintenant que je suis posé je prends le temps de consulter mes messages et je reçois un message d’elle

« Dominique : je suis désolée pour tout. »

Je reste longtemps statique face à ce message. « Je suis désolée »…combien de fois me l’a-t-elle répétée ? Et pourtant ça ne l’a pas empêché de continuer avec lui, de continuer à le voir… alors elle est désolée pour quoi ? De m’avoir trahi avec lui durant tous ces mois sans scrupules ? D’avoir brisé ma famille avec lui ? Je me demande encore avant d’arracher la puce de mon portable que je pars jeter dans les toilettes avant de tirer la chasse d’eau. Elle et Christopher, ils peuvent bien aller se faire foutre, ils peuvent faire comme bon leur semble que je n’ai plus rien à faire d’eux et surtout d’elle. Je me dis une dernière fois avant de me glisser dans mes draps avec le cœur juste amer et détruit.

 

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LE COEUR A SES RAISO...