Chapitre 2 : Olivier Nguema
Ecrit par Bidzime
Chapitre 2 : Olivier Nguema
*Olivier Nguema
Papa : nous en avons terminé avec cette réunion vous
pouvez disposer. Dit-il à notre attention
Tous le monde s’empresse de quitter la salle et être
loin de mon « père » aka le grand Pierre Rogoula dans toute sa
gloire. Tandis que les autres se précipitent pour sortir et ben moi je prends
tout mon temps pour me lever lorsque que mon père m’arrête
Papa : olivier
Moi, me retournant pour le regarder : oui
monsieur ?
Papa : assieds-toi, nous devons discuter
Je pousse discrètement un soupir las car nos
discussions, depuis toujours, se sont résumés en deux points. Le premier c’est
que nos discussions ne se résument que par des ordres donnés par sa Seigneurie
Pierre Rogoula. Et le deuxième point, c’est qu’elles finissent, toujours, en
queue de poissons car on ne s’entend jamais et on arrive jamais à s’accorder
sur un sujet. C’est que lui et moi nous voyons la vie tellement différemment.
Je reviens sur mes pas et m’assoit sur ma chaise sur laquelle j’étais assis et
le regarde attendant qu’il veuille bien parler
Papa : est ce que tu as fait ce que je t’ai dit
concernant Juliette ?
Pffff….c’est sûr et certain que nous allons encore
bien nous disputer maintenant
Moi, simplement et calmement : non.
Je vois papa pousser un soupir dépassé, enlever ces
lunettes avant de me regarder déjà en colère
Papa : pourquoi ? me demande-t-il en
contenant une colère déjà grandissante au fil des secondes
Moi toujours aussi calme : pour la simple et
bonne raison que j’ai passé l’âge pour qu’on
m’organise des rencarts ou encore que « mon père » cherche à me caser
avec des filles de son choix et pas le mien.
Papa : olivier bon sang, Juliette c’est la fille
de ton parrain quand même et c’est le meilleur parti qui se présente à toi
Moi le regardant partagé entre l’ironie et
l’étonnement : le meilleur parti ? Pour qui ? Moi ? Et
selon qui déjà ? Enfin bref toi et moi nous avons déjà eu à plusieurs
reprises cette discussion et rien n’a changé: je ne veux pas. Je lui dis
posément en le regardant droit dans les yeux
Papa : olivier, est-ce que pour une fois dans ta
vie tu vas écouter quand on te parle ?
Moi : si c’est pour me dicter quoi faire, faire
des choses dont je n’ai pas envie de faire, jamais. Comment tu peux me forcer à
me mettre avec quelqu’un que je ne connais même pas
Papa : quelqu’un que tu ne connais pas ? On
parle de Juliette bon sang ! Pourquoi tu parles d’elle comme d’une
vulgaire étrangère alors que vous vous connaissez depuis que vous êtes tous
jeunes et que vous avez quasiment grandi ensemble
Moi : je t’ai dit que je ne la verrais pas comme
tu veux que je la vois, c’est-à-dire comme une potentielle prétendante ou pire
ma future femme, c’est non. Je lui dis en le regardant droit dans les yeux.
Papa, perdant patience et tapant du poing sur la
table : olivier tu vas cesser de jouer au gamin et aller à ce fichu rendez-vous
avec elle est-ce que c’est clair ?
Moi aussi me levant d’un bond tout d’un coup énervé: j’ai
dit « non » ! Je ne sortirai pas avec elle parce que toi tu me l’aurais
« demandé ». Mince mais ce n’est pas croyable est ce que tu réalises
que j’ai déjà 32 ans bordelle et que je ne suis plus le petit adolescent ou
jeune garçon que tu voulais toujours mener par le bout du nez ? Depuis le
temps tu devais comprendre que je ne me plie jamais et je ne fais jamais
quelque chose dont je n’ai pas envie. Pourquoi veux-tu toujours que je vive
selon tes choix ? Tu n’as pas encore compris que ce n’est pas à toi de me
dicter mes choix de vie ?? je lui demande juste dépassé
Papa : …
Moi, me calmant en prenant un grand souffle: écoute,
je ne sortirai avec Juliette que quand je, et par JE j’entends MOI, l’aurais décidé
et non pas parce que toi tu as exigé que je le fasse. Sur ce, j’ai du travail
qui m’attend. Je lui dis avant de prendre mon bloc-notes et stylo et de le
laisser dans la grande salle de réunion tout seul.
Je ferme la porte derrière moi et expire juste
contrarié avant de me diriger vers mon bureau ou je m’assois simplement face à
la grande baie vitrée et me met à réfléchir
Moi : putain mais qu’est-ce que je fous
ici ? Je me dis en passant ma main sur le visage
Vraiment qu’est-ce que je fais la ? Du loin que
je me souvienne je n’ai jamais voulu avoir cette vie où je passe toutes mes journées
derrière un bureau à signer, traiter des documents, donner des ordres à mes
subalternes…ce n’est pas comme ça que je m’imaginais. Moi j’ai toujours aimé le
dehors, j’ai toujours aimé la liberté et cela depuis toujours. Je pousse un
soupir et ouvre un de mes tiroirs où je sors mon appareil photo et j’essuie une
poussière imaginaire, amoureusement. C’est mon bébé, lui.
Cela fait plus de 7 ans maintenant que je travaille,
par dépit, dans la grande entreprise d’architecture de mon père. J’y travaille
en tant qu’architecte alors je m’occupe de presque tout, bien sûr sous l’œil
inquisiteur de mon père qui tient à ce que je fasse toujours tout comme il
veut. Je me rappelle que je n’ai jamais voulu travailler ici. Moi tout ce qui m’intéressait
c’était de faire la photographie. Rien que ça. Mais mon père le voyant d’un très
mauvais œil il a usé de tous les stratagèmes pour que j’abandonne cette passion
mais c’était impossible pour moi. J’ai la photographie imprégné dans mes gènes.
Je me rappelle que lors d’une énième dispute,
il avait pris mon appareil photo qu’il avait fracassé sur le mur. Si ma belle-mère
n’avait pas été là cette nuit-là, j’aurais surement commis l’irréparable. J’avais
simplement pris mes affaires cette nuit pour me rendre chez celui que je
considère vraiment comme mon père, Sylvain Nguema.
C’est deux semaines après que ma belle-mère revenait
me chercher en s’excusant du comportement de son mari et m’offrant un nouvel
appareil. A ce moment elle m’avait longuement parlé sur la vie, la chance que j’avais
de réussir dans ma vie en ayant déjà un grand poste qui m’attendait bien au
chaud alors que plusieurs jeunes de mon âge faisait tout leur possible et même l’impossible
pour avoir un emploi. Je vous assure que nous avons discuté longuement et elle a réussi à me convaincre de retourner
chez mon père géniteur et de faire ce qu’il me « demande » pour une fois.
Car après tout, ce n’était que pour un moment car plus tard j’aurais la
possibilité de faire ce qui me sied.
Et c’est comme ça que je me retrouvais à la tête de
son entreprise. Je continue de regarder mon appareil puis je me mets à filmer
les gens en bas sur le trottoir à travers ma baie vitrée. Lorsque je m’y mets
je ne vous dis pas à quel point je m’oublie complètement pour ma passion. Je
continue de filmer les gens, la nature jusqu’à ce que je reçois un appel de ma
belle maman
Moi, décrochant : allo maman Angélique ?
Maman Angélique : bonjour mon chéri ça va ?
Moi : je vais bien maman et toi ?
Maman angélique : j’irais bien lorsque je te
verrais…je veux que tu viennes me voir ce soir
Moi, levant les yeux au ciel : pitié maman
Maman angélique hâtivement me coupant ainsi la
parole : je t’assure qu’il ne sera pas là, il doit se voir avec ton
parrain Thibault, donc il ne viendra pas diner avec moi et je ne veux pas diner
toute seule…s’il te plait….
Moi : …
Maman angélique : vous vous êtes encore disputé c’est
ça ?
Moi : en tout cas comme à notre habitude, rien de
nouveau
Maman angélique : au sujet de Juliette c’est ça ?
Moi : comment tu le sais ?
Maman angélique : parce que ton père ne fait que
parler de ça en ce moment, c’est le sujet qui retient toute son attention
actuellement
Moi, poussant un soupir : maman tu sais, la vérité
c’est que je nai pas envie de parler de ça et encore moins de lui
Maman angélique : ok et je te comprends…
Moi poussant un soupir : mais je viendrais ce
soir si tu me rassures qu’il ne sera pas la
Maman angélique : ah merci mon fils, je t’ai déjà
dit qu’il ne sera pas là , on se dit à toute à l’heure ?
Moi : à toute à l’heure maman. Je lui dis avant qu’elle
raccroche
Cette femme…je ne peux rien lui refuser. Contrairement
à son mari elle, elle est un véritable ange, elle porte bien son prénom :
Angélique. Elle a été la seule dans
cette famille de fou qui a su m’attendrir et me dompter par sa douceur, sa
gentillesse mais aussi sa patience. Je me rappelle que les premiers mois quand
je suis arrivé dans leur maison, je n’étais que dans mon coin, renfermé sur
moi-même et ne voulant discuter avec personne. Mais elle a su être patiente
avec moi. Je ne la remercierais jamais assez car c’est grâce à elle si j’ai
réussi toutes ces années auprès de mon père .Je pense en posant mon téléphone
tranquillement sur mon bureau avant de me remettre au boulot.
Puis, vient l’heure de la fermeture et il est plus que
tant que j’aille retrouver maman Angélique mais avant j’ai envie d’aller rendre
une petite visite à celui que je considère VRAIMENT comme mon père, Sylvain
Nguema, aujourd’hui avant d’aller chez elle. J’y arrive en quelques minutes et
je le trouve en train de lire son journal devant la télé.
Moi, rentrant simplement : bonjour papa
Papa : bonjour mon fils comment tu vas ?
Moi : je vais bien papa, juste épuisé et
toi ? Je lui dis en m’asseyant sur le fauteuil le plus proche de lui
Papa : ah mon fils, comme tu me vois là. Je me
fais déjà tout vieux
Moi : heureusement que la petite Damaris est là.
Elle s’occupe bien de toi et de la maison
Papa : ca je te l’accorde. Merci de lui donner
une bonne somme chaque fin du mois pour ça. Au moins grâce à ça elle arrive à
nourrir ses petits frères.
Moi : tu sais tante Huguette paix à son âme a
toujours été là pour nous, que ce soit du vivant de maman et bien même après
qu’elle nous ait quittés…je considère Damaris et les autres comme mes petits
frères donc c’est normal que je les aide…j’ai aussi l’intention de la mettre
dans une école pour qu’elle suive au moins une formation
Papa : je suis d’accord mon fils, c’est bien…ta
mère et Huguette auraient été heureuses que tu le fasses
Moi : ok… mais papa… c’est vrai que nous avons eu
déjà cette conversation mais pourquoi tu ne viendrais pas vivre avec moi ?
Papa : et comme je te réponds toujours à chaque
fois : non
Moi : mais…
Papa me coupant la parole: tu es encore jeune
fiston. D’ici là, tu rencontreras celle que tu voudrais mettre dans ta maison.
Vous aurez envie mais surtout besoin d’intimité alors je ne voudrais pas vous gêner
et devenir un boulet
Moi, rigolant : mais qu’est-ce que tu
racontes ? Je ne suis avec personne en ce moment. Je suis célibataire
Papa : oui mais pour un temps. Un jour tu te
marieras et aura ta petite famille
Moi : mais pour le moment tu peux…
Papa : c’est non mon fils, n’insiste pas. Cette
maison a toujours été la mienne et je ne la quitterais jamais pour rien au
monde. Je suis heureux ici fiston, comprends le. Me dit-il patiemment
Moi poussant un soupir : …
Papa : et le boulot ?
Moi : ça va…je lui dis sans entrain
Papa:…votre relation ne s’améliore toujours pas ?
Il parle de ma relation avec mon géniteur. Ce n’est un
secret pour personne que ce dernier et moi on ne s’est jamais entendu, on ne s’entend
pas et on ne s’entendra jamais
Moi : notre relation a toujours été comme ça. Je
lui dis simplement
Papa : olivier tu es déjà grand. Tu ne penses pas
qu’il est temps de mettre vos rancœurs de cote et essayez un peu de vous
entendre ? Je t’ai déjà dit que c’est toi l’enfant ; essaye de mettre
de l’eau dans ton vin. Si ta mère était encore en vie elle serait malheureuse
de voir cette situation
Moi, la moutarde me montant au nez : papa, si maman était encore en vie, je serais
toujours avec vous, à vos cotes et surtout heureux et non avec lui toujours en
train de …
Papa, me coupant la parole : cet homme t’a donné
une meilleure vie
Moi : papa oui c’est vrai mais on ne parle que de
l’aspect financier, rien que ça. Mais en ce qui concerne le reste, il a passé
toute sa vie à vouloir tout contrôler dans ma vie et me la pourrir. Tu te
rappelles même quand il est venu m’arracher à toi après le décès de maman?
Il était prêt à tout. Même à te mettre en prison. Il voulait même changer mon
nom, tu te rends compte, ton nom que je porte pour mettre le sien alors qu’il a
toujours été absent bien avant que je ne naisse et que maman ne nous quittes et
comment veux-tu que je m’entende avec un individu pareil ?
Il faut que je vous explique. Je suis le fils unique
et biologique de Pierre Rogoula. Ce
dernier dans sa jeunesse avait eu une courte histoire avec ma feue mère qui a
l’époque était femme de ménage chez la famille Rogoula. Cette histoire s’est achevé
avec une grossesse, donc moi, que mon géniteur a bien sur nié sans scrupules.
Par la suite, je suis né et ma mère a du s’occuper de moi toute seule, vu
qu’elle n’avait plus de famille, jusqu’à
ce qu’elle rencontre celui que je considère comme mon père, Sylvain Nguema. A
ce moment j’étais alors à peine âgé de quelques mois. Ce dernier a honoré ma
mère en l’épousant et m’a pris comme son propre fils. Il m’a donné un nom, il
s’est occupé de moi comme un père s’occupe de son fils.
Pendant plusieurs années nous avons vécu certes pauvres
mais heureux malgré les tracasseries de la vie quotidienne. Puis est venu l’une
des périodes les plus sombres de ma vie : ma mère tomba gravement malade.
Elle avait un cancer du sein déjà bien avancé et on ne pouvait plus faire
grand-chose vu le manque de moyens qui se faisait ressentir et les structures à
l’époque qui n’était pas encore assez performant. Un mois après que le
diagnostic tombait, elle finit par s’éteindre nous laissant ainsi seuls papa et
moi
Et c’est à ce moment que mon géniteur surgissait de
nulle part, tel un vulgaire cafard, pour me revendiquer auprès de mon père.
Papa était contre, il a essayé de se battre comme il pouvait pour me garder
avec lui mais vous connaissez les réalités dans nos pays, c’est toujours la loi
du plus fort qui gagne. Et pourtant c’est mon père qui avait la loi de son côté
mais vous savez quand vous êtes seul mais surtout pauvre, on vous écrase
aisément. Apres plusieurs menaces et trafic d’influence, mon père a dû baisser
les bras et c’est comme ça que je me retrouvais dans la demeure des Rogoula,
j’étais alors âgé de 10 ans.
La suite, notamment ma vie dans cette famille, vous le
saurez au fil du temps…
Papa poussant un long soupir : …
Papa et moi on ne se dit plus rien. On garde ainsi un
long silence
Papa : olivier…tu sais, quand ta mère nous a
laissé, je me suis promis de toujours faire tout ce qui est en mon pouvoir pour
veiller sur toi
Moi : oui papa je sais et je te serais éternellement
reconnaissant car peu importe ce qui peut se passer, c’est toi mon père
Papa : ….
Papa ne dit plus rien et on replonge encore dans un
silence de plomb. Puis je finis par sortir une enveloppe que je lui tends
Papa : je t’ai déjà dit que je n’avais pas besoin
de ton argent mon fils en plus tu payes déjà Damaris qui s’occupe très bien de
moi c’est suffisant.
Moi : oui papa je sais mais j’ai envie de te
donner plus que ça et en plus je suis déjà en âge de m’occuper de toi alors s’il
te plait laisse-moi le faire…s’il te plait…
Papa : ….
Je pose simplement l’enveloppe sur la table et regarde
ma montre. Il commence à se faire tard
et je dois retrouver maman angélique qui doit surement déjà m’attendre
Moi, me levant : il faut que je m’en aille papa.
Je dois diner avec maman angélique qui doit déjà m’attendre
Papa : ok, et comment elle va ?
Moi : elle va bien papa. Je lui dis avec le
sourire
Papa : une véritable bénédiction pour son mari.
Je suis ravi qu’elle ait pu bien prendre soin de toi depuis toutes ses années
Moi : oui papa, un véritable ange. Heureusement
quelle a été la parce que avec le reste de la famille, nous ne nous partageons
rien
Papa : passe-lui le bonsoir
Moi : ok papa, bon au revoir, on s’appelle
Papa : au revoir mon enfant
Je lui fais un dernier sourire avant de quitter la
maison direction dans la maison de l’enfer ou il y a un ange pour qui je
pourrais y retourner encore et encore, ma deuxième maman, maman Angélique. J’y
arrive rapidement et je la trouve assise à la grande salle à manger toute seule
la main posé sur sa joue l’air d’attendre quelqu’un
Moi, faisant irruption dans la pièce avec un
sourire : maman angélique
Maman angélique, se redressant heureuse de me
voir : tu es venu
Moi, la prenant dans mes bras : mais bien sûr que
je suis venu
Maman angélique se détachant de moi pour me
regarder : je pensais que tu m’avais posé un lapin
Moi : tu sais très bien que c’est quelque chose
que je ne te ferais jamais. Je suis d’abord parti faire un tour chez papa
On s’assoit simplement autour de la table et elle se
met à me servir la nourriture qui était encore bien fumante donc il n’y avait pas
besoin de les réchauffer
Maman angélique : ah ok, et comment va
Sylvain ? Il va bien ?
Moi : oui maman il va bien, il n’est plus tout
jeune. Il te passe le bonsoir en passant
Maman angélique : ah ok… alors les
nouvelles ?
Moi : aucune, juste boulot maison
Maman angélique : et même pas une fille en
vue ?
Moi:…non…
Maman angélique : non ?
Moi : non
Maman angélique : mais et Caroline ?
Moi : on n’est pas ensemble maman, caroline est juste
une amie
« Ils nous arrivent parfois de se faire plaisir
et coucher ensemble mais rien de plus » je continue à dire dans mon cœur
car je ne peux dire un truc pareil à ma mère car elle ne comprendra pas
Maman angélique : ok mais sinon je commence à me
faire vieille
Moi continuant de manger l’air de rien car je
sais déjà ou elle veut en venir :…
Maman angélique me regardant : quand est ce que
je verrais mes petits enfants ?
Moi : tu as ta fille qui peut ouvrir le bal
Maman angélique : mais je veux les enfants de mon
garçon
Moi : …
Maman angélique : ok je comprends que tu ne veux
pas qu’on en parle ce soir…sinon tu as les nouvelles de Dominique ?
Moi, indiffèrent : non maman, tu sais bien que
elle et moi on ne sait jamais entendu et qu’on n’a jamais été proches aussi
Maman pousse un soupir : je suis triste que mes
seuls enfants que j’ai n’arrivent pas à s’entendre…
Moi continuant à manger : parce qu’elle est comme
son père…c’est pour ca qu’on n’arrive pas à se cafter depuis toujours
Maman pousse encore un soupir
Moi, la regardant : il y a un problème
maman ?
Maman angélique : non, juste qu’elle est sur le
point de rentrer
Moi : ah bon ? ok…je lui dis de manière desinteressé
Maman angélique : elle me disait qu’elle rentrait
aussi avec son petit ami Christopher
Moi, serrant la mâchoire silencieusement : hum…ok
Maman angélique me regardant d’abord pendant un moment :
j’ai l’impression que tu n’apprécies pas du tout cette relation, je pensais que
tu serais content vu que Christopher est ton meilleur ami
Moi : maman, Christopher n’est plus vraiment mon
ami depuis quelques temps déjà tu sais. A vrai dire cela fait déjà plusieurs
mois qu’on ne se parle plus vraiment en tant que tel. Et comment je vais apprécier une relation
pareille ? Il y a encore moins d’un an Christopher sortait encore avec la
meilleure amie de Dominique, Eden, avec qui ils ont eu un enfant dont Dominique
était même la marraine. Et aujourd’hui Christopher laisse Eden pour
Dominique ? ca vraiment il faut le faire. C’est vraiment vache ce qu’ils
ont fait maman
Maman angélique : c’est vrai mais elle m’a dit
que Christopher n’était plus avec Eden depuis très longtemps quand ils ont
commencé. et que celle-ci leur avait donné sa bénédiction pour qu’ils se
mettent ensemble
Moi : maman, Dominique est une menteuse. Je lui
dis clairement
Maman angélique garde d’abord un silence avant de me
répondre : tu sais…quand Dominique m’a informé de sa relation avec lui sur
le coup je l’ai pris d’un très mauvais œil. J’etais vraiment sceptique sur
cette relation car en principe cela ne se fait pas mais par la suite elle m’a
rassuré que Eden n’avait rien contre
Moi : …
Maman angélique : olivier ?
Moi, la regardant : …
Maman angélique : je pensais que cela te rendrait
heureux de savoir que ta sœur est avec ton ami Christopher. Vous vous entendiez
très bien lui et toi, toujours ensemble depuis toutes ces années.
Moi : maman je te l’ai déjà dit, Christopher et
moi ne sommes plus vraiment amis. Et avec ce que je viens d’entendre j’ai plus
que bien fait d’avoir coupé les ponts avec lui. Comment il a pu faire ça à Eden ?
Ils ont eu un enfant ensemble bordelle et voilà qu’il la laisse pour être avec
sa copine cela ne se fait pas maman et tu ne devrais pas cautionner ca
Maman angélique : je
te rassure que je n’ai jamais cautionné ca et tu le sais. Vous tous vous savez très
bien que j’étais contre cette relation car je connais sa copine qui est une
fille bien et adorable mais…Dominique a tenu mordicus qu’elle voulait de cette
homme je n’ai plus trouver bon de la convaincre de quitter dans cette relation.
Les deux ont fait leur choix olivier je ne peux m’y opposer pour toujours…et
puis elle a eu l’aval de votre père
Moi, pouffant de
rire : pfff…voyons voir, nous savons tous qu’il a accepté parce que tout
le monde sait qui est Christopher est un Remanda et nous savons tous qui sont
les Remanda dans ce pays
Maman angélique :…
On ne se dit plus rien et
chacun semble maintenant réfléchir dans son coin enfin surtout moi car je ne
peux m’empêcher de penser à Eden, à
comment elle doit être en ce moment, à comment elle doit se sentir après cette
trahison car Dominique va dire tout ce qu’elle veut mais je ne crois pas en ses
dires sur le fait que Eden est validé sa relation avec Christopher. Dominique c’est
une manipulatrice et elle a toujours su comment manipuler son entourage
notamment maman qui est trop crédule et naïve.
Maman et moi on continue
de manger mais l’appétit n’y est plus. Donc j’essaye de finir mon plat avant de
la quitter pour retourner dans mon appartement avant que son mari n’arrive. Je
lui dis au revoir et rentre chez moi ou dès que j’arrive je commence à nettoyer
le bazar qu’il y a dans la maison avant de me prendre une douche et m’allonger
sur mon lit prêt à m’endormir. En fermant les yeux, je ne peux m’empêcher d’avoir
une dernière pensée pour elle…
*des jours plus tard
Il est 20h et je sors des
bureaux toujours épuisée physiquement et mentalement mais aussi affamé. Vu mon état,
je décide que ce soir je ne préparerais pas parce que c’est juste impossible,
je n’ai plus d’énergie. Donc je vais simplement me rendre dans un restaurant me
prendre un plat à emporter même si je n’aime pas trop ça, manger la nourriture
du dehors mais là c’est un cas de force majeur.
J’arrive rapidement au
restaurant et rentre dans l’enceinte. Je me dirige au comptoir et attends
patiemment que quelqu’un veule bien me servir
La serveuse :
bonsoir monsieur, bienvenu. Me dit-elle avec un sourire accueillant
Moi, répondant à son
sourire : bonsoir madame, merci
La serveuse : que puis-je
vous servir s’il vous plait ?
Moi : j’aimerais
prendre un plat à emporter, c’est possible ?
La serveuse : mais
bien sûr, alors qu’est-ce qui vous fera plaisir ?
Moi ; j’aimerais
bien avoir des entrecôtes accompagné d’une portion de riz et de bananes frits s’il
vous plait
La serveuse, écrivant ma
commande dans son calepin : d’accord et voulez-vous une boisson en
attendant votre commande ?
Moi : de l’eau
minérale tout simplement
La serveuse :
d’accord, je vous apporte ca tout de suite. Dit-elle avant de me tourner le dos
Je prends mon téléphone
et me met à consulter mes messages lorsque j’entends quelqu’un m’appeler par
derrière. Bien sûr je me retourne pour voir qui c’est et je suis surpris de
voir Eden, juste debout derrière moi
Eden :
olivier ? me dit-elle avec un gros sourire
Moi, sous le coup de la
surprise : Eden ? C’est bien toi ? Je lui demande avant de me
lever et la prendre dans mes bras avec un grand sourire.
Je l’étreins aussi
tellement content de la voir après tout ce temps sans se voir ni se parler. Je
suis tellement content sinon même heureux de la revoir. Je me dis avant de la
serrer encore plus, tout simplement.
Les amis ? des kifs
et des commentaires pour l’encouragement ;)