Chapitre 1 : l’aventure

Ecrit par Nifêmi

Chapitre 1 : l’aventure

 

---- Candice ELEWE----

 

La première année universitaire est si ennuyante. J’ai fait l’effort de ne pas rater les cours cette année. Ce n’est pas l’envie qui manquait mais bon, je voulais me prouver quelque chose surement. L’année est finie, ouf. Je vis une vie qui ne me plait pas dutout. Je me sais intelligente belle et j’ai de bonnes notes. Je suis une jeune fille de 19 ans avec 180 cm, j’ai un teint noir que j’adore entretenir à l’huile carotte. A me voir je ne fais pas mon âge.


Je suis Candice ELEWE, la benjamine de ma fille, en fait je suis jumelle, mon second est un homme. Il s’appelle César. On a une grande sœur Helena et l’ainé Shark. Je n’ai pas de petit-ami et je ne souhaite m’attacher à un mec pour le moment. J’ai juste envie de m’en voler. César est en France et Helena voyage partout dans le monde. Moi je suis à Calavi (ville du bénin) au campus. Cette université m’a plu. J’y ai découvert le sexe dans toutes ses formes. Je ne ratais presque pas les soirées coquines. C’était intéressant de coucher avec qui on veut, et on se baladait en tenue d’Eve et d’Adam j’aimais beaucoup plus avoir des rapports avec les femmes. Je ne les touchais pas, je leur fait seulement signe de venir avec les billets de 10.000f CFA, je voulais juste qu’elles me touchent, qu’elles me caressent le corps, me fouille la foufoune avec leur langue. J’aimais ça ! L’objectif est de m’allumer pour chevaucher ensuite le bel étalon que je remarque en début de soirée, pour enfin me libérer.


Avec moi ça commence avec les filles et ça se termine avec les garçons. Je ne suis pas bisexuelle, je n’ai jamais aimé une fille, ni un garçon. Je préfère rester seule ou en famille, surtout quand mon grand frère Shark est présent. Après les orgies, je ne connais plus personne sur le campus. On se connait pas point bar, et nous sommes tenues par la loi du silence. Mais il est temps pour moi de quitter mon monde et découvrir mon propre monde. J’ai envie de vivre dans un monde différent du  mien. Je le ferai…mais je pense à ma famille à qui je ne dirai pas au revoir ou peut-être que je leur dirai que je pars au Ghana pour deux mois. Ils comprendront.


 Shark est tout le contraire de son nom. Il n’est pas un requin. C’est tout à fait un être normal comme nous tous, gentille drôle, aventurier, c’est lui j’aimerais ressembler. Il a ce truc, un magnétisme en lui qui lui permet d’être accepté de tous. Les gens l’aiment bien partout où il passe. Il est très chaleureux, toujours souriant. Si je n’étais pas sa sœur je dirais que je suis amoureuse de lui. Shark est le vice-président de la compagnie de textile familiale que mes parents ont. Ils l’ont installé dans les pays de la sous-région. La femme qui épousera mon grand-frère sera heureuse. Il a un teint légèrement clair comme maman et il est très grand de taille avec des muscles partout. On dirait un basketteur. Ces genres de mecs ont du lourd qui traîne dans leur caleçon. Je me fais des films sur mon frère. C’est rien, ce n’est pas comme si j’en ai envie aussi de coucher avec lui. Il fait la fierté de nos parents.


Helena est un mannequin international à 23 ans, on se ressemble tellement, c’était comme si c’est elle ma jumelle. On fait pratiquement la même taille. C’est la princesse des parents. Elle est la figure de ‘’DEANS TEXTILLES’’ dans les pays de l’Afrique de l’ouest. Elle a réussi à convaincre les parents d’ouvrir un commerce d’accessoires de mode, faits à base des textiles qu’on produit, pour homme, femme et enfant. C’est ainsi que ‘’ ANKARA FASHION’’ a vu le jour il y a environ deux ans. Mes parents m’ont trouvé une place dans la société. Mais franchement, ce n’est pas ce dont j’en ai envie. Je m’entends aussi bien avec ma sœur mais nos goûts sont différents. ‘’ANKARA FASHION’’ est une grande réussite.


César, l’intello ! Charismatique, rigoureux et qui sourit à peine, on se ressemble un peu sur point : on aime la sollicitude. César n’est facile à vivre, il est sévère, je ne sais pratiquement rien de sa vie en France. On s’appelle rarement. Mais il est proche de papa beaucoup plus. Lui il ne va pas s’inquiéter de mon absence.


Je fais le point de mes sentiments avec ma famille et je pense que personne ne pourrait me retenir. Mes parents voyagent beaucoup. Tous ce dont j’ai besoin comme moyen financier est sur mon compte. Le comptable de DEANS TEXTILLES, sous l’ordre de mon père, me verse deux cent mille chaque mois dans mon compte. Aujourd’hui même, je vais commencer mon aventure. Je vais passer à la maison déposer mes affaires et faire une petite valise.


Il sonne 19h pile, je balaie du regard ma grande et belle chambre. Elle va me manquer. J’emporte quelques vêtements simples, chaussures, sacs à main. Je prends sur moi ma pièce d’identité et cinq cent mille. J’en ai pour deux mois, je sais que ça va finir avant mais je dois apprendre à me débrouille seule. Je dépose aussi mon IPhone, mais avant j’envoie un message à tout le monde que je vais à une excursion au Ghana pour découvrir le pays. J’ai reçu des réponses d’encouragement de la part des membres de ma famille. Pour eux je vais peut-être m’extérioriser à mon retour. Vive la confiance !! Je dépose tout. Et je pars de la maison avec fierté sans peur dans les quartiers malfamés de Cotonou.


 Il y avait de l'ambiance dans le quartier où j'ai atterri 30mn plus tard. Des bars, boîtes et buvette s'étendaient sur toute la voie et dans les petites rues. Chaque bars avait ses baffles à l'entrée et jouait les musiques du moment. Des hommes buvaient, discutaient et riaient à gorge déployée. Cet endroit de la ville appelée '' cendrillon '' est l'un des quartiers les plus dangereuses de la ville. Il y règne l'insécurité, même la police ne s'y aventurait guère. Sauf pour les cas de forces majeures. Les parents ont tout fait pour nous éloigner et interdire d'y aller. Mais ce qu'on interdit devient parfois un fantasme pour les rebelles. Et c'est là destination qui m'a plus ça. Je marchais lentement et confiante, j'avais mon trolley et un sac à dos.


Je tourne dans une rue au hasard, le danger m'existait. J'aime beaucoup cette sensation. Dans la rue il y a plus du monde et des voitures de luxes garées. L'odeur du chanvre se mélangeait à l'alcool et à la cigarette. Je ne suis pas fumeuse mais j'aime beaucoup le whisky et tous les cocktails à base d’alcool. Dans cette rue il y a des coins luxueux, pas comme sur la grande voie là-bas. Ici il y a des clubs de strip tease "Disneyland", quel drôle de nom pour un club de fesses. Je lis même un programme d'orgie sexuel tout à l'heure à 23h. Entrée payante à 25000 et accès libre au membre. Je vais revenir c'est sûr. Mais il faut d'abord que je trouve un hôtel pas cher.


À la recherche d'un hôtel, j'évite soigneusement de demander habitants du quartier. Je ne veux pas tomber sur une taupe pour être pister et me faire cambrioler ou même pire me tuer. Pendant que je cherchais il y avait des hommes et des femmes qui m'interpellent pour me proposer leur marchandise. Certains sont des hétéros d'autres des homosexuels. Très souvent dans ce monde les bisexuels ça ne manque pas, ou soit c'est pour se faire de l'argent ou soit c'est une passion. J'entends des :


- psst, avec 2000f je peux bien te mettre ça dans ta chatte humide, je l'ai bien dur ici


- eeeeh tu la laisses Boloss, je suis à toi ma belle pour toute la soirée. Je suis un gay très joviale moi, efface moi ce visage de surprise. Avec 5000f je passe la soirée avec toi, j'ai tous les accessoires qu'il faut pour qu'on s'amuse

 

Et le premier qui reprend


_ Barça, tu te calmes, peut-être les hommes ou pédés ne sont pas ses trucs. Eeeeh, jolie dame j'ai ma cousine là, bien jolie en forme, elle fera tout ce que tu veux.


Il pointa son index en direction d'une jeune femme métissée assise sur une chaise, un peu loin. Elle est vraiment belle. Très belle, on dirait une peulh. Une beauté des déserts. Je me ressaisis et je leur souris. C'était des personnes très sympathiques ces deux gars. Je continue mon chemin jusqu'à ce que je tombe sur un motel: LE THÉÂTRE! Drôle de nom pour un hôtel dans cette partie de la ville. C'est un motel à deux niveaux. A côté il y avait un maquis, je vais revenir pour manger petit plat.


A ma montre je vois 20h50... Waouh plus d'une heure de balade intéressante. A la réception je vois un monsieur de la cinquantaine. Il a un regard vide et un agressif. Il me regarde du haut de ses lunettes et me dit :


Lui voix rauque : tu es droguée, j'en veux pas dans mon Hôtel. J'ai une chambre de libre mais au deuxième étage. C'est 2500f CFA la nuit pour une semaine et pour juste une nuit c'est 3000f. Si tu es droguée je te vire à coup de balai


Quel accueil ! J'ai eu presque peur. Bon je devrais m'y attendre, ce n'est pas comme les hôtels que je fréquentais dans mon monde de gosse de riche. J'ouvre mon sac à dos. Je compte dans mon sac 2 billets  de 10000f que je lui tends.


Moi: tenez monsieur, je redescends pour le reliquat


Lui: Jack pas monsieur! Jack! OK ?


Moi: ok


Lui: vous avez l'air bien vous. Suivez-moi


Je le suis tout en l'observant du coin de l'œil, il avait sorti sa langue d'un coin de sa bouche pour bien vérifier l'authenticité du billet. Je le suivis jusqu'au deuxième étage. Je suis presque essoufflée. J'avoue que l'hôtel au moins est propre et bien entretenu, un peu vieux mais très propre et ça sent bon. J'attends de voir la chambre. Ma curiosité fut vite satisfaite. Il insert la clé N°24 dans la serrure, la porte ne résista pas et s'ouvrir. Je suis émerveillée. La 1ère chose que je remarque est que la fenêtre tombe sur la rue, ça donne une belle vue. Cendrillon est beau vue d'ici. Le vieux me sort de mon euphorie.


Lui: jeune fille, vous avez une douche et de grâce pas de gaspillage d'eau dans cette chambre.


Moi: gardez la monnaie pour l'eau


Lui: je ne dirai pas non


Moi déçue: mais c'est un lit à une place ça !


Lui: tu m'as l'air sympa et bien éduqué. Toutes les chambres sont des lits à une place. Juste pour une personne. Moi je ne tolère pas les bêtises ici. Si c'est pour ramener vis petits copains ici ma petite prends tes sous et disparais. Il y a plein d'hôtel dans ce quartier.


Il me tend mon argent. Non, l'endroit me plaît et je n'ai personne à ramener. Je n'ai que deux mois à passer dans cette zone de la ville.


Moi: c'est bon monsieur... Non, Jack... Je veux dire merci Jack.


Lui le front froncé : je reviens dans une minute t'apporter une serviette propre et des papiers toilettes .


Je secoue ma tête en guise de oui toute souriante. J'aime ma nouvelle vie. La chambre est petite mais c'est un trois mètres carrés sans la douche. A côté du lit j'ai une petite table qui sert de bureau et une chaise, et une table basse on dirait une table de chevet. Je vide mon sac  à main et mon valisette sur le matelas quand j'entends un toquer à la porte. Je couvre rapidement mes effets avec un pagne et J'ouvre doucement avec le loquet, c'était Jack. Il me tend une serviette blanche, deux papiers de toilette et un petit savon parfumé. Je peux le voir sourire, il me dit de prendre garde, car c'est tout ce dont j'ai droit pour la semaine et il me rappelle avec sa voix rauque:


Lui: ici ce n'est pas un hôtel de passe, je ne veux me mêler de tes affaires mais de grâce que ça reste en dehors de l'hôtel.


Moi souriant : je vais respecter le règlement de l'hôtel.


Lui: OK tous les matins sors le panier à poubelle, femme de ménage passera les vider. L'entretien de la chambre se fait en présence du client, donc le matin avant de 9h à 12h fais un effort pour être présente


Il s'en va et je referme la porte derrière lui. Je retourne à mes effets sur le lit que je range dans l'armoire de la chambre. Je constate que j'ai gardé mon dictaphone, un cadeau de César. Ah ça, ça va me servir. Je ferais peut-être un reportage dans les rues.


Je prends rapidement une douche. L'eau est glacée ici, brrrrr !la douche est petite, juste un espace pour le WC et la douchette. Même pas de lavabo. Mais il y a un petit miroir sur le mur de la douche qui peut servir.


Après avoir mis min huile de carottes je mets une petite robe pour la soirée chaude de tout à l'heure. Une robe noire en cuir ciré, elle me plaquait, et m'arrivait au milieu des cuisses. Je porte un '' MOSCHINO'' acheté à Paris l’année dernière pour les vacances. Au lieu d'une chaussure à talon je décide de porter des tennis couleur fuchsia, J'étais sexy, je l'admets. Sexy et belle avec ma taille. Je vais dans la douche me servir du miroir pour le maquillage. Je mets une couche d'eyeliner sur mes paupières et un stick à lèvres matte couleur fuchsia. Je prends 50.000f CFA dans une pochette et je descends à la réception.


Jack me fixait du dessus de ses lunettes et me dit


Lui: on ferme à 23h et ouvre à 6h30. Aucune négociation ne se fera


Moi: au revoir Jack.


Il était 22hh30 à ma montre. Je pars à côté manger une petite salade. Et boire du café. Ce maquis est rempli de clients. Des femmes de toute beauté, toute couleur, toute nationalité [j'exagère] et toute forme étaient présentes ou soit en couple ou soit en groupe. Cet endroit respire la vie, ça appelle aux péchés. Tous les coups sont permis dans cette zone.


À peine je m'assois quand une jeune dame vient prendre ma commande. Une salade et un café ! 10mn, je suis servie. Huum, c'est très délicieux. J'avale mon plat rapidement, je ne voulais pas être en retard. Je paie l'addition. Je remarque qu’ici personne ne s'intéresse à personne. Et tant mieux je n'ai pas été dérangée.


Je marche pour pourvoir retrouver Disneyland, ce n'était pas perdu, c'est à 15mn de marche. Sur le chemin des gens me héla, des voitures ralentissaient à mon niveau, mon objectif c'était la soirée orgie.

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