chapitre 1 : le coup de foudre
Ecrit par Nifêmi
Je regarde l’heure, il n’est que 19h à peine. Ma tête peut chauffer comme ça, et c’est normal surtout avec ce que mes yeux ont vu. Je suis en colère mais c’est la tristesse qui avait pris le dessus. Je décide quand même de d’aller à la cuisine faire à manger puisque je n’ai plus de femme de ménage. Je m’affairais quand mes pensées s’envolèrent à 13 ans plus tôt, un mardi à Sèmè.
Moi : driver, please, dépose moi ici je vais acheter des cadeaux pour la famille.je te rejoins de l’autre côté de la frontière à pied. Dieu merci que tu m’as amené dans ce pays sinon je ne pouvais pas m’en sortir seule.
Chauffeur : sister Woumi c’est la moindre des choses et vos parents m’ont dit de bien veiller sur vous. Après tout vous êtes la fille de l’honorable.
Je descendis en riant de la Mercedes de mon père, lorsque la voiture démarra je pus traverser l’autre côté de la rue. J’ai vu une boutique de bijoux, tissus, chaussures et divers…je suis entrée dans cette boutique qui m’a beaucoup impressionnée. Les femmes béninoises et les femmes nigérianes partagent la même culture, surtout nous les yoruba. Je n’ai pas eu du mal à choisir des articles pour ma mère mon père mon frère ainé, sa femme et leurs 3 enfants. En sortant de la boutique, je fermais mon sac à main quand mon téléphone sonna, c’était la nouvelle mariée.
Moi : allo Shalewa, déjà 9h tu m’appelles. Je te pensais au lit entrain de dormir et de jouir de tes nuits de noces.
Shalewa : Woumi pardon ne me fatigue pas plus que je le suis. Monsieur mon mari m’a épuisé cette nuit, heureusement que ce n’est pas la première fois qu’on le fait sinon, Oloroun (Dieu en yoruba) j’allais démissionner.
Moi : ahahahaha tu n’as pas dit que tu aimes ça, donc supporte
Shalewa : j’aime ma chose et je vais tout consommer, bientôt tu seras marraine
Moi : Amin Amin dépêche-toi quand même, consomme bien et rends moi marraine des jumeaux
Shalewa : jumeaux…huum que Dieu t’écoute. Dis-moi ta position, c’est la raison de mon appel.
Moi : je suis en train de vouloir traverser la frontière, je me suis arrêtée dans une boutique pour prendre des cadeaux à la famille. Le chauffeur m’attend de l’autre côté de la frontière.
Shalewa : tu es très gentille, tu fais bien ! Well done !! J’espère que tu as été assez lucide pour bien faire les choix avec tout ce que tu buvais depuis jeudi, ahahahaha
Moi : ahahahaha ma belle laisse seulement je vois bien même, tout est encore plus claire avec le reste de la bouteille que j’ai terminé ce matin à l’hôtel avant de prendre la route.
Shalewa : je suis morte de rire tu es terrible toi. Laisse un peu les boissons et trouve-toi un mari
Moi : Shalewa tu sais ce qui s’est passé il y a 1 an, mon ex…
Shalewa : Woumi ne termine pas ta phrase, cet assassin ne te mérite pas. Dieu fera un merveilleux mari pour toi ma belle amie.je te laisse traverser la frontière, Monsieur est en train de se réveiller. Bisous bisous dès que tu foule la maison à Badagry, fais signe.
Moi : merci la nouvelle épouse…consomme consomme seulement pour moi.
Je lui dis au revoir, en remettant mon téléphone dans mon sac une voix m’interpella
Inconnu : mademoiselle, votre passeport est tombé de votre sac.
Moi : merci monsieur, avec un sourire narquois je lui dis, je ne suis pas mademoiselle
Inconnu : j’entendu ‘’ex’’ quand vous étiez au téléphone avec votre amie
Moi : donc vous espionnez les gens ? Voilà ce qu’on dit de cette frontière, de toujours faire attention.
Inconnu avec un sourire qui me troubla: mademoiselle j’ai presque tout en entendu je ne vais pas nier, à peine vous avez pris votre téléphone du sac que votre passeport est tombé. Donc j’ai attendu la fin pour ne pas vous interrompre.
Moi honteuse : ah ok ! Merci beaucoup. Donc vous avez tout obtenu
Inconnu riant cette fois ci en soulevant ces épaule: j’ai presque tout entendu sauf quand vous lui dites de consommer …
Moi surprise et gênée : ooooh
Et nous deux nous avons commencé par rire. Il me proposa de m’aider traverser la frontière. Il prit mes achats de mes mains. Chose bizarre je lui faisais déjà confiance. Sa présence me mettait en sécurité. Pourquoi je me sens comme ça ? C’est un inconnu. Un inconnu pas ordinaire, un inconnu grand de 190 cm visage ovale et très beau d’ailleurs avec de jolis yeux qui ornait ce visage, ses lèvres bien dessinées qui appellent aux péchés….
Inconnu me sortant de mon rêve : mademoiselle j’espère que ça va, lui en me posant la main sur l’épaule
Moi confuse: ooooh non non... Si si s…pardon je voulais dire que ça va bien. Pourquoi ?
Inconnu regard inquiet : je vous parlais depuis un moment mais vous semblez être ailleurs.
Moi ébahie : ooooh non ! C’est votre parfum, ça m’est familier, j’essayais de me souvenir du nom car mon père porte le même
Inconnu en riant : ahahahaha c’est un Jean-Paul Gauthier c’est tout ce que je sais…mais vous me demandez pas mon nom portant vous pensez au nom du parfum que je porte. Vous faites facilement confiance à un inconnu qui porte vos achats. Vous êtes une demoiselle naïve que j’apprécie bien …
Moi en le coupant : non non ce n’est pas ce que vous pensez, vous portez un parfum de marque très couteux, j’ai juste déduit que vous avez la class.
L’alcool…je sens que c’est l’alcool ; je n’aurais pas dû boire, mais tampis je suis en de bonne compagnie
Inconnue : waouh ! Vous me flattez
Moi : oh non c’est la vérité, vous avez de l’allure de la class et vous êtes bel homme. Comment on vous appelle ?
Oups je l’ai dit. Je suis en train de le draguer Qu’est ce qui m’arrive ?
Inconnu en riant : je suis Olorunrokan ATIGBEGA, je crois que je vais traverser la frontière avec vous jusqu’à votre taxi.
Moi : oh c’est gentil avec plaisir. Merci ! Olorunrokan, ‘’ Dieu voit le cœur ‘’, c’est un beau prénom, vous êtes alors du Nigeria comme moi ?
Inconnu : je suis du bénin, porto novo, avec une origine au Nigéria surement
Moi riant : moi je suis de Badagry et j’y vis, on m’appelle Woumi BANKOLE
Inconnu : Woumi Woumi, comme ton prénom le dit ‘’tu me plais ‘’
Moi : c’est ton sentiment ou bien tu définis mon prénom ?
Inconnu en faisant des yeux de séducteur : Woumi, tu me plais
Je voulais répondre mais on était au poste de douane pour les formalités. Des formalités qui m’ont prises 10 bonnes minutes interminables, c’était une éternité. Ce type est agréable à côtoyer. À la fin des formalités, il me rejoignit et je lui dis :
Moi : merci beaucoup pour la compagnie, voilà la voiture et le chauffeur qui m’attendent.
Inconnu : encore mieux, je suis apaisé car vous avec votre propre véhicule. C’est sécurisant. On se dit au revoir
Le chauffeur m’aidant à ranger mes achats dans la voiture, j’étais debout ne savent pas quoi dire, mais j’ai réussi à dire :
Moi : tu ne demandes pas mon numéro ?
Inconnu : j’allais même demander ton e-mail pour t’envoyer des lettres de mes futures nuits de solitude et de manque de toi.
Moi riant : flatteur, tu fais fort voici mon numéro.
Je lui ai donné mon numéro et on s’est dit au revoir. Assise dans la voiture qui me conduisait à la maison, je pensais que je suis folle d’avoir discuté avec un inconnu. Aah l’alcool ça facilite la vie…un sms me sortant de rêverie : « c’est Rokan, ravi de te connaitre ».