Chapitre 2 : retour à la maison

Ecrit par Nifêmi

Arrivée chez moi dans l’après-midi, la maison était vide d’ailleurs et tant mieux. J’aurai ma tête et mon esprit pour penser à Rokan. Oh ce belle homme noir café, j’aime les hommes noirs et il est exactement  à mon gout. Je lui envoie un message juste pour lui dire que je suis rentrée bien chez moi et le remercier aussi. Il m’appela aussitôt.

Moi : Rokan, allo

Rokan : ma beauté, ça me fait plaisir d’entendre mon prénom sortit de ta bouche comme ça. Dis-moi ça va ?

Moi : bien sûr ça va, mais pourquoi cette question ?

Rokan : ma chérie je sentais en toi que tu venais d’un weekend super arrosé, de tout ce que j’ai entendu tout à l’heure à la frontière, tu as eu à vider le reste d’une bouteille. Raison pour laquelle j’ai tenu à te raccompagner de l’autre côté de la frontière.

Moi honteuse : Aah Rokan, je te remercie pour ta gentillesse et attention.

Rokan : ma beauté tu le mérite amplement. Je te laisse te reposer, ce soir je vais t’appeler.

Moi : ok Rokan, merci encore…si l’effet d’alcool y était toujours j’allais peut-être t’appeler ‘’ Darling ‘’…donc remercie l’alcool qui m’a fait donner mon numéro. Tu le méritais pour ton service de bodyguard…reçoit quand même ce bisou.

Rokan : merci ma beauté, tu me fascines de plus en plus… vraiment les nigérianes vous des merveilles.

Moi : flatte-moi encore et je ne raccrocherai plus…

Rokan riant : tu dois te reposer ma belle.

Moi résignée : bye Darling.

Je raccrochai sans entendre sa réponse. Je provoque un inconnu béninois. Je me mis à rire. Je me rends compte que je ne me suis même pas encore déshabillée, je commençais donc enlever mon jean qui me moulait le postérieur, avoue que je ne suis pas trop belle mais assez coquette avec mon postérieur digne d’une femme africaine. Je fais 165 cm, Dieu merci pour les 5 cm cadeau. En tout cas j’aime bien ma forme avec ma poitrine bien ferme pas trop volumineuse. Un bip attira mon attention, c’était Shalewa. What !! Cinq appels en absences. Je la rappelle immédiatement, elle décroche à la première tonalité.

Shalewa : je me suis inquiétée woumiiii

Moi : t’inquiéter comment !? Pardon, j’étais occupée au téléphone avec un ami

Shalewa : quel ami que je ne connais pas. Tu me caches rien raconte tout.

Moi : ma sœur, laisse-moi prendre un bain rapidement et me reposer, ensuite je raconterai tout sur le beau porto-novien que j’ai rencontré à la frontière.

Shalewa : depuis quand on fait les rencontre à une frontière ! Tu es très drôle. En plus un béninois hum il s’appelle comment ?

Moi : Shalewa la curiosité a tué le chat. Nous sommes déjà dans l’après-midi va nourrir ton mari

Shalewa : il a mangé déjà…tu me chasses mais tu as passé des heures au téléphone

Moi : madame je te parle pas de nourriture… va consommer je vais des jumeaux oh au revoir au revoir

Shalewa : consommer sous ce chaud soleil !! Aie…

Nous deux on s’est mise à rire, pus clic ! Téléphone coupé. Je pus enfin rentrer sous la douche. Il était presque 15h quand je me suis allongée dans mon doux lit qui m’avait manqué. Le sommeil ne tarda pas à me rendre visite, c’est en pensant à Rokan et à sa belle voix mélodieuse je m’endormis.

Vers 17h le bruit d’une voiture me tira de ce sommeil réparateur, j’avais un peu les maux de tête. Fichu Jack…oui, fichu Jack Daniels…j’ai exagéré moi aussi. Je me comporte pas comme une musulmane ni comme fille de Alhaji & Aladja. Petit à petit les souvenirs remontaient, le mal de tête diminuait progressivement. ROKAN !! Ah oui, maintenant j’ai vraiment honte. Je me suis trop emportée on dirait une novice, impossible de me contrôler. Pourtant je brûlais d’envie de l’appeler. Ma mère entre dans ma chambre sans frapper, me sortant de ma rêverie.

Maman : arabirin (mademoiselle en yoruba) Che ko si (est que tout est normal), depuis dimanche tu devrais rentrer et c’est maintenant on te voit !!!

Elle me toisait, mais je suis sa princesse je sais comment la calmer.

Moi : ekabo (bon arrivée) mamy…ce n’est pas ça. Toi-même tu sais comment ça se passe les mariages. Dimanche c’était la grande fête même et on a fini tardivement…

Maman : dakun ma kpami (pardon ne me tue pas) avec tes histoires, je sais comment ça se passe. Même ici au Nigeria c’est pareil. Mais ma fille chérie tu m’as manquée. Tu es bien arrivée ?

Moi en la serrant dans mes bras : oui maman, merci. Je vous ai rapporté des cadeaux à tous.

Maman : merci ma fille soit bénie, omo o sherou we foun e (l’enfant te fera pareil).

Moi Amin Amin…et papa

Maman : il arrive, bon repose toi ou rejoins moi en cuisine si tu veux. Je vais me déshabiller ma petite princesse.

Moi : je vais te rejoindre dans peu de temps.

Elle sortit de ma chambre, et moi je pars prendre mon téléphone pour appeler Shalewa. Ce fut une longue et interminable discussion.

Shalewa : enfin tu me rappelles.

Moi : tu aimes écouter les bonnes choses toi. En fait j’ai fait la connaissance d’un jeune monsieur il s’appelle Olorunrokan ATIGBEGA. Il a été charmant on a échangé nos contacts. Il est très attentionné et il me plait énormément.

Shalewa sans émotion dans sa voix : Woumi ?tu es sure de toi ? Es-tu prête pour une nouvelle relation. Hum ! En tout cas je suis ravie pour toi. Les ATIGBEGA sont de porto novo, une famille modeste et très avare. Très souvent ils sont des fonctionnaires. Tes parents vont accepter ? Déjà avec ton ex c’était un problème mais tu t’étais entêtée.

Moi : eh copine tu me demandes si je suis prête et déjà tu me fais la biographie de la famille de l’homme que je viens de rencontrer et tout. Porto-Novo est si petit !!

Shalewa : yes madam, je veille sur tes arrières…mais je te soutiens tu es ma jeune sœur de 4ans de moins je dois épouser tes choix tout en te guidant pour éviter le maximum d’erreurs.

Moi heureuse et bien : Merci anti (grand-sœur) Shalewa …. Je suis heureuse d’être ta petite sœur. En moins de 2ans d’amitié on s’est aimée et adoptée. Bon je te laisse pour rejoindre maman en cuisine. Bisous future maman de jumeaux.

Shalewa : lol, Amin mais je te les enverrai si ils me fatiguent.

Moi : avec plaisir…bon bye.

Je rejoins ma mère à la cuisine qui s’affairait avec Tola notre ménagère. On va bien se régaler ce soir. Je vois la sauce de pistaches aux légumes et à la viande à l’huile rouge, egoussi soup pour faire bref, accompagnée d’eba (pate de gari). Moi j’aime la nourriture, j’en raffole. Je me rapprochai d’elles pour aider. En moins de 2 heures tout était déjà prêt. Papa aussi venait d’arriver…après les salutations d’usage, je suis allée dresser la table pour le diner qui se passa dans une ambiance gaie. Je racontais à mes parents comment le mariage s’était dérouler, la ville de Porto-Novo et celle de Cotonou…jusqu’à mon retour. Mais j’omis ma rencontre avec Rokan.

ROKAN !!! Et je rêve déjà.

La Fissure