Chapitre 1: Le dilemme

Ecrit par Euridice 16

Je me suis réveillée le lendemain matin chez le guérisseur du village , les souvenirs de la journée passée m’effleurait l’esprit je me suis mise à pleurer une fois de plus. J’avais le visage enflé , le corps lourd et des courbatures pas possible je ressemblais aux voleurs qu’on massacrait dans le village. J’avais très mal aussi bien physiquement qu’émotionnellement. J’essayais de me lever mais je n’arrivais pas à bouger mes jambes sans avoir mal. J’abandonne donc l’idée et je regardais autour de moi mais je ne voyais personne. 

Quelques minutes plus tard ma mère rentra dans la pièce avec de la bouillie accompagné du lait de vache. Ma mère s’appelle Nama 

 

Nama : essaie de boire s’il te plaît dit-elle en essayant de cacher son visage par son voile 

 

Moi : maman baba t’a encore frappé ? 

 

Nama : Bois Nekima s’il te plaît. 

 

Moi : maman pourquoi tu n’essaies pas de sortir de cette vie ? 

 

Nama : je suis mariée ma fille et ce sont les choses des adultes tu ne peux pas comprendre 

 

Moi : Bien sur je comprends maman. Après mon petit frère et moi tu n’as plus fait d’autres enfant a baba il ne fait rien pour nous-même pour la nourriture tu te débrouilles seule ; il te bat quand il ne trouve pas a manger ou quand tu ne rentres pas vite maman tu veux passer le reste de ta vie comme sa ? Maman enfuyons nous 

 

Nama : shutttt je ne veux plus jamais t’entendre parler ainsi de ton père. Oyaa bois vite avant que je ne m’énerve. On doit rentrer ton père doit être entrain de nous attendre 

 

Moi : je préfère mourir que de retourner dans cette maison 

 

Nama : cette école des blanc te monte un peu trop la tête. 

 

Je me tais et je finis de boire la bouillie et le guérisseur du village me prescrit des plantes et me passe des plantes pour diminuer la douleur. Je marche à l’aide de deux béquilles en bois afin de garder l’équilibre et de ne pas trop boiter et avoir mal. 

Arrivé devant notre cour , mon cœur commençait à battre je voyais les femmes de mon père assise au dehors qui lançaient des tchipsss à ma mère et moi 

 

L’une :« Tu es devenue une pute ta mère et toi vous ne dormez plus à la maison »

 

L’autre : « pour cette fois ci baba va te tuer c’est mieux »

  Ma mère n’a pas répondu aux attaques et nous sommes rentrés dans notre case. 

Je me suis couchée en pensant à ce jeune homme que j’ai vu sur l’arbre. Je connais presque tout les jeunes hommes de ce village et jamais je ne l’ai vu. D’où vient t-il ? Peut il m’aider a m’enfuir de ce village ? Mais comment je peux être bête ? Je ne le connais de nulle part je ne sais pas si il est comme moi . 

Ma mère sorti de la case et j’entendais une dispute entre elle et baba 

 

Baba : Elle ne dormira plus dans ma maison 

 

Ma mère ( à genoux) : Mon tendre époux nekima c’est ton enfant s’il te plaît pardonne nous 

 

Baba : Elle va donc devoir se plier a mes conditions. Il n’y a plus d’école pour elle et elle est assez grande et est en âge de se marier 

 

Ma mère : Tout ce que tu voudras baba mais elle n’a nulle part où aller s’il te plaît laisse la vivre ici. Tu es son père 

 

Baba : le mariage se tiendra semaine prochaine 

 

Ma mère : Est-ce que je pourrai demander un service à vous baba ? Dit elle en se couchant presque 

 

Je ne conçois pas cela. Quelqu’un qui est supposé être mon mari que j’adore comme un Dieu au nom de la tradition beurkkk

 

Baba : oui 

 

Ma mère ( en attrapant ses pieds) : Nekima est malade elle n’est pas en conditions physiques pour se marier. Nous pourrions attendre que les blessures disparaissent et qu’elle soit un peu en forme avant le mariage. Faudrait pas que la famille dise qu’on a donné en mariage une fille chétive 

 

Baba ( la poussant au sol avec ses pieds ) : je vous donne 1 semaine et demi ni plus ni moins 

 

Ma mère : elle se relève et se couche au sol toujours en allant vers baba 

 

Cette image me brise et je déteste cet homme qui est mon père de jour en jour.

Ma mère se roula jusqu’à aller vers mon père qui s’est assis dans sa chaise pour boire son vin de palme 

 

Ma mère : Est-ce que baba pourrait nous donner 3 semaines ? 

 

Baba ( il cracha le vin de palme qui était dans sa bouche dans le visage de ma mère en entendant ce qu’elle disait) : Femme insolente !! Femme non soumise !! Femme désobéissante !! 

 

Ma mère ( essuyant le vin de palme de son visage avec son pagne ) : Que mon mari ne se fâche pas. Pourriez vous nous donner 2 semaines ? 

 

Baba : 2semaines alors 

 

Ma mère ( embrassant ses vilains pieds ) : Merci mon mari. Elle récitait son panégyrique jusqu’à rentrer dans notre case pour fondre en larme sans savoir que j’avais suivi toute la scène. 

 

Moi : Nama aujourd’hui c’est la rentrée des classe , moi je n’irai pas à l’école mais je vais me marier dans deux semaines de 1 et fils OROU de 2. 

 

Nama ( snif ) : c’est cela Nekima. J’ai tout essayer mais je n’ai plus d’autres solutions je n’ai nulle part où aller je n’ai plus de familles depuis qu’on m’a donné en mariage à baba je ne connais plus rien de ma famille . Ils m’ont déposé et sont partis à jamais. On a pas d’autres choix ma fille. C’est ton père il ne veux que ton bonheur 


Moi : je hais baba 

 

Nama : ne dis pas ses choses. Tu seras maudite 

 

Nama  : espérons que ton mariage soit meilleur que le mien 

 

Moi : je serai aquelle position ? 

 

Nama : tu seras la 4em femme Nekima 

 

Moi : Quoi ?????? 

 

Nama : c’est soit sa ou tu quittes la maison et je quitte avec toi  tu seras donc  répudié pour toujours le malheur te poursuivra toute ta vie

 

Moi : je préfère encore cela qu’épouser ce vieux 

 

Nama : Tu vas te marier Nekima 

 

J’ai fermé la bouche et j’ai commencé par pleurer et je serre ma mère contre moi et tous deux nous commencions à pleurer mon frère qui ne savait pas de quoi il s’agissait s’est rejoins à nous et à commencer par pleurer aussi. 

 

### Quelques jours plus tard  ### 

 

Ma sœur djeneba me manque tellement c’est la fille de la 3em femme de mon père , ma mère est là 2em pourtant elle n’a pas vite accouché. 

Djeneba à 19ans .. elle n’a pas eu la chance de continuer l’école après le CEP parce que sa maman était du même avis que Baba , ses études ne serviront à rien car elle devrait se marier. 

Djeneba vendait du poisson fumé au marché avec sa mère mais elle et moi nous sommes des meilleure amies malgré toutes les querelles entre nos mères. Je l’aime vraiment et elle aussi elle m’aime. On se rencontrait au marigot pour se raconter nos petites histoires avant de rentrer à la maison par des chemins différentes pour ne pas que sa mère la gronde car elle ne voudrait pas la voir parler avec moi. 

Djeneba n’a jamais été jalouse de moi au contraire elle était contente pour moi à chaque fois que je lui montrait mes notes à l’école. Elle aurait voulu faire une formation en coiffure mais elle ne peut pas à cause de son mariage. Elle disait toujours ceci : 

 

 « Cette tradition existe depuis des lustres , c’est pas à nous de faire la tête. Je t’aime ma sœur mais je vais me marier et aller au Niger je ne suis plus jamais autorisé à venir ici sauf sous autorisation de mon mari. Sois forte nekima et toi essaie de travailler d’étudier et d’être une grande femme. Tu es pleine d’avenir moi je ne suis rien à part une vendeuse de poisson fumé je n’ai rien à perdre en me mariant mais toi bats toi petite sœur ». 

 

Elle et moi nous sommes les deux filles de mon père sur ses 12 enfants. Il a eu 2 filles et 10 garçons. 

 

À part djeneba , je suis aussi très proche de Sinandé c’est ma camarade de classe , mais ses parents sont à l’aise et ils lui payent l’école sans attendre nos bienfaiteurs.

 

 Sinandé n’est pas aussi brillante que moi mais je profite pour faire mes devoirs chez elle avant de rentrer à la maison pour ne pas à subir la colère de baba. 

 

Encore une journée qui se termine sans que je n’ai de nouvelles de mes bienfaiteurs. Ma marraine n’est pas venu cette année je n’ai plus d’autres choix à part me marier. 

 

J’étale ma natte au sol et je me couche avec mon petit frère. Mes pensées s’envolent vers ce jeune homme que j’ai vu sur l’arbre je voudrais bien le connaître il était tellement beau , il ne ressemblait pas à un homme de ce village et que faisait-il sur cet arbre ? 

 

Je m’endors avec le sourire aux lèvres au moins j’ai ce beau souvenir qui restera gravé dans mon cœur pour toujours. Je ferme les yeux et j’imagine lui et moi entrain de nous marier. Quand je finis mon imagination, j’ai fais ma prière du soir et je me suis endormie. 

   
Au premier regard