Chapitre 2: Le mariage

Ecrit par Euridice 16

Aujourd’hui c’est la veille de mon mariage depuis la dernière fois je suis privée de sortie et de visite. Je suis assise devant le miroir et ma mère essayait de me coiffer à sa façon. Franchement je ne vois pas ce qui pourrait plaire à un homme sur moi je suis sans fesses avec des boules de citron appelé seins et je suis noire avec quelques acnés dans le visage je suis très poilue et je ne me rase jamais parce que je n’en vois pas l’utilité.


 Vous voyez ?? Il n’y a rien de plaisant la. 

  

Bref je disais que me voici à la veille de mon mariage et je me sens plus triste que jamais. Au lieu de prendre du poids je maigris et les cicatrices des blessures sont encore sur moi.

 

 J’essaie la robe et je ne ressemble à rien dedans elle est très grande large et je ressemble à une domestique plutôt qu’à une femme mariée. c’est ce que ma mère a pu trouver de mieux. 

 Je n’aurai pas voulu me marier comme sa c’était pas comme sa j’imaginais mon jour mais hélas dans ce village , il n’est pas possible de rêver , nous sommes contraints à la tradition. 

Je me retourne et je vois le visage de ma mère berné de larmes. Quoi de pire que voir sa mère pleurer à chaude larme. 

 

Moi : Nama tu vas me faire pleurer ne pleure pas 

 

Nama : c’est ton mariage et je ne suis même pas capable de t’offrir une belle robe , une belle fête je me sens si impuissante 

 

Moi : maman c’est pas ta faute. Et je préfère que les choses soient ainsi 

 

Nama : Ma fille tu grandis si vite. Hier je t’ai accouché , aujourd’hui tu te maries.

 

Moi : je vais t’enlever de cette misère un jour retiens le mère. Cette vie n’est pas pour toi. Retiens le 

 

Nama : Tu es encore innocente ma fille. Je voudrais juste te dire te respecter ton mari ne fais pas celle qui est allé à l’école l’as bas. Sache que c’est chez ton mari tu resteras jusqu’à ta mort et puisque ton père prendra le sel à ta dote demain , on t’enterra dans la maison de ton mari. Je ne peux que te dire du courage 

 

Moi : Sniffff maman pourquoi cette vie est comme sa ? 

 

Nama : Si j’ai pu supporter c’est que tu peux le faire aussi. Et quand je te vois je vois l’intelligence qui est en toi , je ne peux que être fière et oublier toutes mes souffrances. Avec un peu de chance ton futur mari te trouvera quelque chose à faire pour te distraire 

 

Moi : Nama je sais que l’as bas c’est pas une éternité . Je vais te faire sortir d’ici et moi aussi je vais quitter ce mariage un jour. Maman je sais que c’est pas encore fini pour moi. Une voix me dit sa au fond de mon cœur et je le sais c’est pas fini pour moi nama. Je crois en Allah je crois en ce Dieu que j’adore. Il fait des miracles et je sais qu’il me sauvera 

 

Nama : Ainsi soit-il mon enfant. Mais ne te berce pas trop d’illusions 

 

Moi : maman est ce que djeneba sait que je me marie ? 

 

Nama : je ne sais pas si elle est informée. Tu sais que depuis qu’elle est mariée nous ne sommes plus autorisés à prendre de ses nouvelles…..

 

Moi : et sa mère maman ? 

 

Nama : Elle n’est intéressée que par l’argent je vais essayer de lui demander 

 

Moi : je voudrais la voir au moins en ce jour. djeneba a tellement fait pour moi. 

 

Nama : je vais essayer de la joindre tu pourras lui parler 

 

Moi : merci maman. 

  

*Le jour du mariage* 

 

Je suis entrain de voir tout ses présents que mon mari a apporté à ma famille. Mon père a ses yeux qui brillent et ma mère qui cache ses larmes derrière son grand voile. Je ressemble à une chétive et me voir aussi me fait pleurer mes yeux sont remplis de larmes. Je me retourne et je vois djeneba accroché au bras de son mari. Elle a l’air heureuse même si le monsieur est trop vieux pour elle a mon avis. Elle me regarde avec cet air triste au lieu de me féliciter , je sens la tristesse dans le visage de mes propres sauf de mon père même les anciennes femmes de mon futur mari ont pitié de moi. 

 

Le mariage est fini et mon père a vite fait de poser mes bagages sur le cheval , mon mari derrière moi avec mon petit sac appelé bagages dans ma main.

 Je n’ai pas eu le temps de parler à ma mère ni à djeneba avant de rentrer chez mon mari.

Je pleurais à chaude larme sur le cheval jusqu’à mon nouveau chez moi. 

 

Je suis descendue et on m’a montré la case que je dois partager cette nuit avec mon mari je sens des grosses sueurs m’envelopper. 

Je m’assieds sur ce qui me servait de lit ,  un peu plus confortable que ce que j’avais à la maison et je me mets à pleurer en pensant à cette pire journée. 

J’entends quelqu’un toquer et je regarde l’horloge. Qui toque à ma porte à 23h ?? J’ai peur et je me dis que c’est peut être mon mari. Mais non il allait rentrer directement. 

Je prends mon courage à deux mains et je vais ouvrir. À peine j’ouvre que je vois djeneba qui s’introduit directement dans la case. 

 

Moi : tu fais quoi ici Djeneba ? Et ton mari ? 

 

Djeneba : snifff !!! Nekima je voulais te dire aurevoir dit-elle en me serrant fort contre elle 

 

Moi : djeneba j’ai foi je sais que c’est pas la fin du monde. 

 

Djeneba : Du courage pour cette nuit tu deviendras une femme. Sniff Nékima tu es encore jeune 

 

Moi : Djeneba et toi comment vas-tu ? 

 

Djeneba : Tu sais que la tradition ne voudrait pas que je me plaigne de mon mari. Alhamdoullilah tout va bien se passer 

 

Moi : Snifffff

 

Djenaba : c’est peut être la dernière fois que je viens ici à Nikki. Tiens ceci. Dit elle en me donnant un petit bracelet en fil 

 

Moi : C’est quoi sa djeneba ? 

 

Djenaba : Porte le c’est ta protection et ma protection. Nous serons liés à jamais 

 

Elle sort de la case en plaçant son voile et je m’effondre en larmes au sol. C’est si difficile pour moi qui ne connaît rien des hommes. Je dois me marier non seulement a ce vieux mais je suis contraint jusqu’à la fin de ma vie. 

J’entends de nouveau la porte toquer et je vais ouvrir 

 

Moi ( tête baissée ) : Djenaba vas y snifff 

 

La dame : redresse la tête c’est pas Djenaba 

 

Moi ( m’abaissant) : excusez moi maman 

 

La dame : je suis ta coépouse pas ta mère 

 

Moi : ( silencieuse) 

 

La dame : Tu me fais pitié 

 

Moi : je me fais encore plus pitié 

 

La dame : tiens voici tes draps !! Ton mari viendra d’une minute à l’autre tiens toi prête 

 

Moi : snifffff !!!! 

 

La dame : Arrête de pleurnicher. C’est ce que tu voulais

 

Moi ( m’agenouillant) : moi je veux aller à l’école je ne voulais pas me marier 

 

La dame : ça  fait ton problème. Ton père a voulu que tu joues dans la cour des grands alors tu vas jouer et très bien même.  Bonne arrivée 

 

Moi ( me relevant) : merci dis je simplement. 

 

Elle me dépose les draps blancs et je m’assis  sur le lit en espérant de tout cœur que mon cher mari ne vienne pas. 

 

 ***** Nama***** 

 Je suis assise dans la cour seule comme d’habitude avec ma main au menton. 

A l’heure là ma fille a sûrement déjà perdu sa virginité. Pauvre d’elle. C’était pas la vie que j’avais préparé pour elle. C’était pas ce qui était prévu. Cette dame qui est la marraine de nekima nous avait pourtant promis qu’elle l’aiderait jusqu’à la fin de son cursus. 

Des gouttes d’eau tombaient au sol signe de pluie je prends donc mon tabouret en direction de ma case quand tout a coup j’entendais derrière moi 

 

Nama !!! Nama !!!! Nama !!! 

Je me retourne et je vois sinandé la copine de nekima toute essoufflée qui rentre dans la concession.

 

Moi ( la tirant dehors ) : ma fille qu’est ce que tu fais ici ?? Il se fait tard et tu sais que baba a interdit que tu viennes dans cette maison. Nekima est mariée elle n’est plus ici. Ne me crée pas de problème s’il te plaît vas t-en 

 

Sinandé : Nama j’ai appris la nouvelle… nekima aurait pu me dire mes parents allaient l’aider avec une partie de la scolarité 

 

Moi : Sinandé rentre chez toi il pleut et mon mari ne peut pas te voir ici 

 

Sinandé : je voulais vous dire que j’ai vu la marraine de Nekima dans le village….. elle est de l’autre côté vers la rivière, j’ai vu qu’elle loge dans un hôtel en ville. Je n’ai pas eu beaucoup de temps de discuter avec elle car elle m’avait l’air très préoccupée. Tenez ceci j’ai pu l’obtenir de son sac. C’est sa carte de visite. Allez la voir 

 

Moi ( la bouche ouverte) : tu l’as volé ? 

 

Sinandé : Non nama !! Au revoir 

 

Moi : Aurevoir ma fille 

 

Il pleuvait déjà je cache la carte bien au fond de mon soutien gorge et je rentre dans ma case. Je n’avais pas encore eu le temps de réfléchir quand baba rentra dans la case à l’aide de son parapluie. 

 

Moi : Baba vous désirez quelque chose ?? 

 

Baba ( puant l’alcool) : Si j’ai envie de toi je vais te prévenir d’abord ? Aller couche toi là je viens.

 

 que dire ??? Je suis habituée 

Je me déshabille en prenant le soin de bien ranger ma carte au loin. Je me couche sur le lit comme une morte et je regarde au plafond tant dis que baba s’activait à la tâche. Il me dégoûtait de plus en plus mais je ne pouvais pas parler. Tout ce qui a un début à une fin. 

C’est ainsi qu’il m’utilisé jusqu’à son épuisement avant de me libérer. 

C’est une corvée pour moi de faire l’amour avec mon mari je compte les minutes je ne réagit pas et je me concentre pour qu’il puisse vite finir , il transpire sur moi éternue dans mon visage , éjacule n’importe où et n’importe comment c’est degueulasse.

 

Je vais dans ma douche après cette étape et je me frotte bien le corps. Il sort en m’insultant de femme inutile qui ne sait pas faire du bien à son mari et tout le reste. 

Je change le drap et je me couche avec une pensée pour ma fille.

  
Au premier regard