Chapitre 1 : Moi, Betty
Ecrit par Lissi Djow
- Adjoua Bethany Anicia Clémence Yao !
Entendre tous mes prénoms, prononcés en une seule fois, et surtout sur ce ton, ce n’est jamais bon signe ! Je me prépare mentalement pour la suite, qui ne tarde pas :
- Viens ici tout de suite !
Qu’est-ce que je vous disais ?
- Et quand je dis tout de suite, ça veut vraiment dire tout de suite hein ! Donc décolle-moi l’énorme masse qui te sert de fesses et qui se prélasse gratuitement et inutilement dans mes fauteuils là, et viens me trouver ici ! Tout de suite!
Avec un soupir, je ferme l'énorme manuscrit dans lequel je suis plongée depuis.... je ne sais même pas à quel moment j'en ai commencé la lecture, mais ce qui est sûr, c'est à 10 heures du matin que j'ai mis les pieds dans cette maison. Un coup d’œil à l'horloge murale du bureau de mon père me renseigne sur l'heure: 16 heures de l'après-midi. Waouh ! J'ai passé tout ce temps à lire? Bon, en même temps, ça ne devrait pas m'étonner, c'est mon travail de lire et de corriger. Ce qui me surprend, c’est que ma mère m’ait laissé en paix pendant tout ce temps sans me déranger !
Maintenant, je m’interroge sur l’opportunité de répondre à la voix qui vient de m’interpeller aussi cavalièrement. Découragée, je lève les yeux au ciel.
- Et fais-moi le plaisir de ne pas lever les yeux au ciel quand je te parle !
Comment elle fait pour toujours deviner à quel moment je le fais ? C’est dingue ! Je jurerais qu’elle a des yeux implantés dans chaque meuble ou des caméras dissimulés dans toute la maison, ce n’est pas possible, autrement ! Cette femme m’effraie, mais je ne l’avouerai jamais à haute voix, bien sûr. Donc, si vous comptez le répéter, sachez que je nierai tout en bloc, voilà !
Pour en revenir à ma préoccupation initiale, à vrai dire, je n’en ai pas du tout envie. De lui répondre, pardi ! Suivez un peu ! Et j’ai encore moins envie de faire ce qu’elle me demande. Mais je n’ai pas de tendances suicidaires, par conséquent je sais que si je tarde trop, ça risque de…
- Mais ce n’est pas à toi que je parle ?
OK, c’est bon, là il faut vraiment que je lui réponde. Aussi, je lui dis, en faisant appel à toute la mauvaise humeur que je peux rassembler :
- Oui maman. Et je marmonne tout bas, juste pour moi-même : oui votre majesté Yao première, vos désirs sont toujours des ordres !
Oh, attendez, vous ne saviez pas que c’était ma mère qui m’appelait ? Avec tout l’amour maternel qui déborde de la douce voix enchanteresse qui berce vos oreilles depuis là ? Comment avez-vous pu manquer un détail aussi capital ?
- Oui quoi?
- Oui maman, c'est à moi que tu parles.
- Et en plus, tu te paies ma tête? Arrive devant moi seulement, et tu vas voir!
Avec un soupir, je balance mes lourdes jambes par dessus le fauteuil et les dépose sur le sol glacé. Je tâtonne jusqu'à ce que je trouve mes sandales, et je me chausse.
- Bon, tu te bouges ou quoi ? continue ma mère.
Hé Allah!
- Mais c'est ce que je fais !
- Hé bien, fais-le vite! On ne va pas y passer la nuit hein !
La femme-ci va me tuer quoi ! Si tu ne veux pas y passer la nuit, tu m’appelles pour quoi ? Est-ce que tu ne sais pas que je suis occupée ? J’ai un manuscrit à lire, dont le rapport doit être sur le bureau de mon patron demain matin à la première heure. C'est même pour ça que j'ai pris ma journée, et ça tu le sais. Quand je suis venue chez toi ce matin, c'est ce que je t'ai dit. De même que je ne voulais pas être dérangée. L'horrible nouveau né de mes voisins de palier ne peut pas s'empêcher de brailler à longueur de jour et de nuit, on croirait qu'il s’entraîne à développer ses poumons pour devenir chanteur d'opéra. Mais ce qu'il ignore, c'est qu'il nous ennuie, nous, les pauvres innocents qui avons eu le malheur de partager le même immeuble que ces parents! N'importe quoi!
Et en plus, j'ai le mémoire de Sainte Anna à corriger. Comme si je n'avais que ça à faire, elle est venue me déposer son sale mémoire de merde! C'est moi qui lui ai dit de faire des études de DEA en droit international et humanitaire ? Alors pourquoi ce serait à moi de corriger son travail ? Elle ne peut pas le faire elle-même, intelligente comme est ? Mais si je ne le fais pas, elle va encore trouver le moyen d’aller se plaindre chez sa mère, et après on viendra dire que je suis jalouse de cette pimbêche !
Okpô * ! Moi ? Moi-même quoi? Jalouse de la princesse du royaume Yao ? Yaokro ** pour les intimes, au fait ! Et si vous vous posez la question, oui, c’est moi qui ai ainsi baptisé la maison de mes parents. Sinon je vais passer par où pour être jalouse de cette fille ? De Sainte Anna ! Tchrrrrrr *** ! Mais qu’est-ce qu’elle peut m’énerver, cette fille ! Un jour, je vais la…
- BETHANY !
Fais chier ! Mais qu’est-ce qu’elle a à crier, même ? J’ai dit que je ne venais pas ?
- C’est bon, je viens !
- C’est pas trop tôt hein !
En râlant, je me lève finalement du canapé sur lequel j’étais confortablement allongée de toute ma masse quelques minutes, et je me dirige avec une mauvaise volonté évidente vers la terrasse. C’est là que je la trouverai, et je sais déjà que Sainte Anna se trouve avec elle.
Plus je m’approche de la terrasse, et plus je peux entendre la confirmation de ce que je soupçonne. Les voix se font de plus en plus fortes, et je peux déjà entendre ce qu’elles disent maintenant.
- Ce n’est vraiment pas la peine, maman. Elle le lira quand elle aura le temps.
Qu’est-ce que je vous disais ? Je savais que cette fille était là ! Princesse Anna est là, yeah ! Non mais dites-moi ! Elle n’a pas de travail ? Ou de joli petit caca tout marron à nettoyer du royal popotin de son fils ?
- Non ! s’exclame maman avec force. Elle est trop paresseuse ! Depuis un mois que tu le lui as donné, elle n’a pas encore trouvé le temps de le lire ?
De quoi elles sont en train de parler, même ? Je ne prêtais pas vraiment attention au sens de leurs paroles, même si je sais que c’est moi qui en suis le sujet principal. Mais cette idée me vient au moment précis où j’aborde la porte vitrée qui sépare la terrasse de la demeure de mes parents du reste de la maison.
Comme je m’y attendais, je trouve madame Yao et Sainte Anna ensemble. Maman est assise, et sa compagne se tient debout à ses côtés.
- Voilà la princesse qui daigne enfin nous honorer de sa présence ! m’accueille maman, en applaudissant exagérément, alors que je me dirige vers elles.
Hé !! C’est ma réplique, ça ! pensé-je en l'entendant. C’est ce que j’étais sensée dire en voyant Anna…
Bon, bref, la femme baoulé**** là a gâché mon grand trait d’esprit – même si je sais qu’elle n’en a même pas eu conscience – et je ne vais pas la laisser se réjouir de m’avoir cloué le bec. A la place, je me détourne d'elle.
- Bonsoir Anna, je dis froidement à la grande femme mince qui tient compagnie à ma mère, sans relever le commentaire de madame Yao. Je ris sous cape, parce que je sais que ça la met en rogne, quand je fais ça !
- Bonsoir Betty, me répond Anna de sa douce voix bien modulée.
C’est ça ! Je sais pourquoi tu es si douce avec moi ! A cause de ton mémoire, faux-jetonne va !
- Comment vas-tu ? reprend-elle après m’avoir rendu ma salutation.
- Je vais bien, merci. Et toi ?
Moi aussi je sais être polie quand je le veux!
- Moi aussi je vais bien. Elle sourit encore, puis reprend: Patrice et les enfants aussi vont bien.
Et BAM ! Prend toi ça dans la tronche, Betty !
Sainte Anna ne manque jamais une occasion de me rappeler que, contrairement à moi, elle s’est mariée avant son vingt-cinquième anniversaire, et qu’elle a maintenant deux enfants. Et surtout mariée à un Whity *****, ce qui est la source d’une joie absolue et inépuisable pour madame Yao. Quand on vous dit que les baoulés aiment Blanc, vous croyez que c'est du jeu? La voilà d’ailleurs qui sourit de toutes ses dents à l’évocation de son gendre et de ses petits-enfants métis.
Je sens que ces deux-là vont se lancer dans une discussion sans fin sur les exploits de Noah, le plus jeune fils d’Anna, qui sait sûrement - enfin ! - comment faire "popo" sur le pot ! Waouh, quel exploit ! Digne du livre Guinness des records ! Vite, que quelqu’un appelle les médias pour propager la nouvelle aux quatre coins du monde !
- Bon, comme nous ne sommes pas là pour prendre des nouvelles et que j’ai beaucoup de travail, aurais-tu l’amabilité de me dire pour quelle raison tu m’as fait venir, madame Yao ? dis-je à ma mère, et je sais que ça va faire disparaître net ce petit sourire satisfait de ses lèvres impeccablement maquillées.
Avec délectation, j’observe son visage se décomposer. Leur déconvenue est telle – surtout celle de ma mère – que je me mets presque à rire. Presque ! Si je me laisse aller maintenant, c’en est fait de moi. Déjà qu’elle me guette !
- Tu vois comment elle me parle, ta petite sœur ? vocifère Yao première en prenant ma sœur à témoin. Tu vois, Anna ? Après quand je vais parler, votre père va dire que j’exagère !
- Calme-toi maman. Tu sais que Betty a un humour très particulier.
Et Sainte Anna a le culot de trouver ça drôle! Je peux entendre le léger gloussement dans sa voix. Serait-ce de moi qu'elle se moque ?
- C’est à cause de toi hein, Anna ! lui répond maman. Sinon, toi-même tu sais !
- Oui maman, je sais. En disant cela, elle pose doucement une main apaisante aux magnifiques ongles peints en rouge sur l'épaule de sa mère et la tapote légèrement.
Et voilà ! Encore une fois, en deux ou trois phrases, elle a réussi à tourner la situation à son avantage. Maintenant, je suppose que je dois la remercier d’avoir empêché ma propre mère de m’engueuler ? Okpô ! Je suis jahin prête ****** pour ça ! Je ne lui ai rien demandé, donc son merci, elle peut toujours l'attendre! Franchement, combien de temps vais-je devoir continuer à être redevable à cette fille ?
Voilà pourquoi elle m’énerve ! Sainte Anna, ma sœur aînée. Elle est tellement parfaite. Si si, j’ai dit parfaite. Elle ne dit jamais un mot de travers. Elle ne prononce jamais un mot plus haut que l’autre. Et en plus, elle est super belle, moi-même je le reconnais. Là où je suis un désastre ambulant, elle est d’une grâce incroyable. Regardez comment elle est habillée : une longue robe fluide sans prétention que le vent fait doucement glisser autour de son corps de rêve, et pourtant elle s’arrange pour avoir l’air de sortir d’un magazine de mode. Elle peut porter un sac à patate, elle va toujours dja ******* ! Moi j'ai déjà été qualifiée de cadavre sur pieds. Je ne vous raconte pas dans quelles circonstances j'ai récolté cette illustre distinction. Elle a deux enfants, mais quand tu la vois, tu ne devinerais même pas qu'elle en a un seul. Si elle se met en maillot deux pièces, tu vas la traiter de menteuse tellement son ventre est plat. Or moi qui n'ai pas d'enfants, mon ventre ressemble à la besace d'un chasseur qui revient de la forêt avec un lourd butin à distribuer au village entier. Les vergetures en plus. Avec ça, elle est intelligente comme ce n’est pas possible. Elle a déjà je ne sais combien de diplômes, mais elle prépare encore un DEA en droit international et humanitaire ! Votre servante que je suis a bataillé péniblement pour avoir sa maîtrise en lettres modernes. Le tout en s’occupant de son mari, de ses deux fils, de son immense duplex à la Riviera ******** et de sa maison à Assinie *********, de ses parents et grands-parents, de ses nombreuses œuvres et associations caritatives, et en étant le PDG de la filiale d’une multinationale ici à Babi **********. Est-elle seulement humaine ? Je m'en questionne chaque jour un peu plus, et je suis sûre que vous êtes en train de le faire, là !
Avec une telle perfection en face, comment je peux rivaliser ? Je n’essaie même pas ! Ce n’est pas la peine ! Ma mère a déjà choisi son camp, de toute façon. Papa, lui, il essaie de faire illusion, mais je sais qu'il est plus que déçue de moi.
Je ne peux même pas me plonger en paix dans mes pensées, ma mère m'interpelle déjà avec impatience :
- Hum Bethany, tu en es où avec le mémoire de ta sœur ?
- Il est là, je réponds avec désinvolture en m’installant en face d'elle.
Pas question que je reste debout, pour que la différence entre mes deux centimètres et les deux mètres dix d’Anna vous saute aux yeux. Qu'il vous suffise de savoir que j'ai plus l'allure de Gollum que celle de Legolas. Et pas de moquerie s'il vous plait, parce que mon cas est sérieux.
- C’est tout ce que tu trouves à dire ? me demande ma mère.
- C’est tout ce qu’il y a dire. Je n’ai pas encore eu le temps de le lire.
- En un mois, tu n’as pas pu le lire ?
- J’avais beaucoup de travail, alors oui, je n’ai pas eu le temps.
Je commence à perdre patience, là.
- Lire des romans là, c’est travail aussi ?
Pourquoi on en arrive toujours là ? Qu'est-ce que mon travail a à voir dans l'affaire-ci ?
Énervée, comme chaque fois qu'elle s'en prend à mon métier, je lui rétorque vertement :
- Je sais que je ne travaille pas dans une multinationale contrairement à certains, mais oui, lire des manuscrits, c’est un travail !
- On se calme ! intervient Anna au moment où madame Yao s’apprête à me répondre.
- Moi je ne sais même pas pourquoi ton père et moi, on s'est cassés la tête à te payer des études, si c'est pour gâcher ta vie dans un cagibis qui prend la poussière ! Et pour une fois que tu as la possibilité de rendre service à ta famille, pour qu'on puisse enfin se rendre compte qu'on n'a pas gaspillé notre argent en vain, tu refuses !
- Maman !
- Quoi, maman ? Mais laisse-la parler! Ce n'est pas pour ça que vous m'avez fait venir ?
Intérieurement je boue, mais je me retiens de lui dire mes quatre vérités.
- Non, ce n'est pas vrai. Moi j’ai dit à maman que ce n’était pas la peine de t'appeler.
La surprise me fait fermer la bouche que j'avais ouverte pour balancer une réplique bien sentie à ma mère et sa fille. Mais c'est là que Yao première parle encore:
- Continue à la dorloter, réplique madame Yao et elle n'apprendra jamais rien de la vie .
- Maman !
La réprimande est évidente dans sa voix, mais elle ne crie pas. Comment elle fait ?
- Mais … commence à dire madame Yao.
- Non maman, cette fois j’insiste. La voix d'Anna est ferme, et maman la laisse parler en croisant les bras sur son opulente poitrine. Moi-même je suis en admiration devant la manière dont ma sœur parvient toujours à calmer madame Yao. Laisse Betty travailler à son rythme. Je ne voulais pas que tu l’appelles, répète-t-elle, mais tu ne m'as pas écoutée. Moi je sais qu’elle va le faire.
Étonnée qu'elle prenne ma défense encore une fois, j'observe attentivement Anna, et elle me retourne mon regard avec un sourire - que je sais être hypocrite. Je suis méfiante, parce que dans la vie, rien ne se fait pour rien. D’où lui vient une telle foi en ma volonté de lire son mémoire ? Et surtout de le corriger ? Certainement pas du grognement que j’ai prononcé lorsqu’elle m’a demandé si je voulais bien lire et corriger son travail ? Ou du regard noir que je lui ai lancé quand elle m’a prise au mot - alors que je n'avais pas donné mon assentiment - et qu’elle s'est effectivement pointée chez moi un soir pour me déposer son document ?
Bon, mauvaise foi mise à part, j’ai vraiment l’intention de le lire, ce mémoire, comme je vous le disais plus tôt. Quoi ? Vous aussi, vous vous y mettez ? Vous doutez de moi ? J’ai pourtant bien dit haut et fort que j’avais un manuscrit à lire et le mémoire de Sainte Anna à lire et corriger ! Je vais le lire, ce fichu truc, et il sera parfait après mon glorieux passage dans sa vie ! Mais maman n’est pas obligée de le savoir, elle.
Bon, d'ailleurs même, je suis fatiguée de les écouter ! Il faut que je me casse d'ici.
- Tu devrais écouter ta fille chérie quand elle parle, madame Yao. Sur ce, je vous laisse. J’ai été ravie de vous voir.
Sur ce mensonge, je me lève d’un bond - ce qui est assez périlleux, vu ma courte taille - et je rentre à l’intérieur de la maison de toute la vitesse que peuvent produire mes jambes rondelettes. J’ai intérêt à rassembler mes affaires et vite dégager d’ici. Madame Yao va se lancer à ma poursuite d'une minute à l'autre pour me dire ce qu’elle pense de mon attitude, et je n’ai pas envie de l’écouter. Donc, d’ici à ce qu’elle se reprenne, je ne serai plus là. Quand elle m’appellera par la suite - parce qu'il faut qu'elle me dise ce qu'elle a sur le cœur à tout prix - j’ai le choix de ne pas décrocher, c’est ça qui est bien avec les téléphones portables.
C’est vrai que vous ne me connaissez pas et que vous ne savez pas qui je suis, alors je me présente : je suis Betty. Est-ce que vous trouvez que je suis aigrie? Ben si vous trouvez que oui, sachez que je suis fière de l’être.
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Lexique du chapitre 1:
* Okpô : expression du langage familier ivoirien, sans signification particulière mais utilisée pour marquer le mépris.
** Yaokro : en pays baoulé (une ethnie du centre de la Côte d’Ivoire), les noms des villages sont formés du nom du fondateur, auquel on ajoute le suffixe "kro". Ici, c'est Yao (patronyme de Betty) + kro.
*** Tchrr : injure dans le langage familier ivoirien. En fonction de l’intensité mise dans son emploi par la personne qui l'utilise, on ajoute plus de "r" à la fin ! (lol).
**** Baoulé: groupe ethnique du centre de la Côte d'Ivoire.
***** Whitty : terme utilisé familièrement pour désigner un homme Blanc.
****** Je suis jahin prête : fait référence à la chanson du chanteur ivoirien Shado Chris, "J’S8 Jahin Prêt". Jahin signifie "jamais".
******* Dja : tuer, en nouchi (langage familier ivoirien).
******** Riviera : quartier de la commune de Cocody, à Abidjan.
********* Assinie : parfois surnommée Assinie-Mafia, c'est une station balnéaire de Côte d'Ivoire, au bord du golfe de Guinée. C'est la destination privilégiée des abidjanais aisés pour le weekend. Elle a constitué le lieu de tournage du film "Les Bronzés" en 1978.
********** Babi : Abidjan (capitale économique de la Côte d’Ivoire) en nouchi.