Chapitre 10
Ecrit par Lilly Rose AGNOURET
Mardi 25 mars 2003...
Paméla s'en va. Je reste là sur le lit, me demandant ce que Nyama a pu faire de mes vêtements. Il n'y a rien dans cette chambre. Alors, je reste drapée jusqu'à son retour. Depuis le salon, il m'appelle :
« Ma toute douce, le médecin est là. »
Je sors enfin de cette chambre de torture et vais vers le salon. Il y a juste un canapé et un un télévision posée sur un meuble bas. Je m'assois sur le canapé alors que lui tourne en rond dans la pièce, mentant à son ami médecin :
« Ce quartier n'est pas du tout sain, Maximilien. Si je n’étais pas arrivé à temps, il n'aurait assassinée. Comment peut-on se montrer aussi brutal et sans cœur au point de s'acharner sur une femme sans défense ! Et pour quoi ? Pour lui voler son sac, rien que ça ! Ils l'ont forcé à ouvrir la porte et ont tout fouillé en espérant trouvé des millions ici ! Ils m'ont cru assez bête pour cacher de l'argent ici ! »
« Ce sont des choses qui arrivent. Si tu tiens tant à cette fille, mon cher Théophile, tu devrais plutôt la loger dans un quartier mon défavorisé. Trouve-lui une villa dans un coin digne de ce nom ! Ne te montres pas si avare. »
« Je vais le faire. Merci pour tes précieux conseils, cher frère. »
Le médecin est là. Il prend le temps de panser chacune de mes blessures, prend mon pouls, ma tension. Examine ma vue, me tâte au niveau des côtes. Il me demande de tousser, de crier, de marcher devant lui. Quand il en a terminer avec son examen, il me prescrit un antipyrétique et un anti-inflammatoire, puis me dit que tout ira mieux après une nuit de sommeil. Il me conseille d'aller passer une radiographie du thorax pour m'assurer que tout va bien. Je saute sur l'occasion et demande de l'eau à mon « chéri ». Nyama sort de la pièce et va chercher de l'eau dans la cuisine. Je siffle alors au médecin :
« J'ai besoin de somnifère, s'il vous plaît. Je vous en supplie. »
Le médecin ne pose pas plus de question et sort son ordonnancier. Il note 4 médicament dessus puis tend l'ordonnance à Nyama en lui disant :
« Ta chérie ira beaucoup mieux dans 4 jours si elle suit très scrupuleusement ce traitement. Tu devrais lui acheter ces médicaments maintenant. Avec un bon repas et beaucoup de câlins de ta part, tout rentrera dans l'ordre. »
« Merci pour tout, mon cher Maximilien. Je vais de ce pas à la pharmacie. »
Sur ce, ils s'en vont tous les deux. Je ne sais pas comment s'y prend Nyama mais de nouveau, je me retrouve enfermée à double tour.
Je passe en revue les pièce de cette maison. Elle est totalement achevé. Il y a une cuisine, dans laquelle trône déjà un réfrigérateur ; il y a 4 chambres, dont une seule est équipées d'un lit. Il y a 3 salle de bains. C'est le noir qui règne à l’intérieur pendant tout le temps que j'y suis seule, car il n'y a d'ampoule que dans la chambre que j'ai occupé.
Je reste là et pense à la suite. Où puis-je aller si j'arrive à m'enfuir. Vers qui puis-je me tourner pour trouver de l'aide. Seigneur, viens à mon secours.
C'est en disant cela que je me rends compte que je suis toujours drapée et que je n'ai pas de vêtements. Si cela n'a pas suscité d'inquiétudes chez le médecin, alors...
Je me regarde dans le miroir là dans une salle de bains. Dans la glace, je ne rencontre que l'ombre de moi même. Je ne ressemble à rien d'autre qu'à un vieux pneu percé. Quand Nyama revient avec les médicaments, il les pose sur la table et repart vers la voiture pour en sortir la bouffe qu'il a acheté. Il tient e n main un carton de pizza. Elle semble tout juste sortie du four. Il n'a pas oublié les deux bouteilles de champagne que je lui ai demandé. Il y a des pâtisseries aussi et des oranges. Je souris pour le mettre dans l'ambiance. Je prends une bouteille d'eau et avale mes antidouleur avant de me tourner vers lui, de faire tomber le drap qui m'habille et lui dire :
« Que la fête commence.
Il sourit comme le nigaud qu'il est. Je mange en lui donnant l'occasion de se rincer l’œil. Il faut être con pour bander en voyant un corps dans cet état.
« J'ai toujours à toutes les autres, que personne ne pourra te détrôner Marlène. Tu es mon cœur. »
Il parle et je souris. Je me lève et roulant des fesses autant que je le peux, je vais dans la cuisine, en sors une bouteille de champagne. J'écrase comme je peux, 3 comprimés de lexomil, somnifère prescrit par le médecin. Je mets la poudre dans un verre tout bleu, les seuls qu'il y ait dans la maison. J'arrive avec la bouteille de champagne que je fait pété devant mon tortionnaire. Je m'en verve sur le corps et dans une danse lascive, invite cet idiot à venir me lécher. Pendant qu'il est occupé à faire joujou avec mon corps, je verse une rasade de champagne dans le verre en question. Je tourne le tout avec mon doigt et là, j'embrasse le tout en lui offrant le verre de champagne. Il boit le tout d'un trait et me complimente en disant :
« Ton corps est aussi délicieux que cet élixir. Mon trésor est caché en toi. »
Je ne comprends rien à son délire, aussi, je préfère rester concentrée sur mon objectif : l'endormir profondément pour avoir le temps de réfléchir à la suite.
C'est chose faite quelques instant plus tard. Ce porc ronfle comme un con. Je me lève du sol où j'ai atterri et passe ce drap autour de la taille. Je vais vers la chambre à la recherche d'un vêtement, de quelque chose à me mettre sur le dos. Rien. Je ne trouve rien. Même pas mon bagage ramené de Pretoria. Même pas mon sac à main. Rien. Je n'ai absolument rien à me mettre sur le corps, tout comme je n'ai aucune idée de l'endroit où ce porc cache mon passeport. Seigneur ! Il me faut partir d'ici. Où sont mes affaires. Je fouille partout où cela est possible. Il n'y a a rien qui ressemble à un pagne, un pantalon, ou une paire de chaussures. Je comprends alors que je suis dans un piège à rats et qu'il me faudra plus de temps pour m'en évader.
Quand mes amis arrivent à 22h, je les accueille tranquillement. Nous allons derrière la maison et discutons.
« Mais ce type est un véritable salopard. De quel droit te cogne t-il comme ça ? », s'insurge Christian.
« Il a beau porter des costume et conduire une Mercédès, c'est juste un sauvage. »
« Si Paméla ne nous avait pas appelé, jamais nous n'aurions su que tu es là. », me dit Christian.
« Mais où est-il ? », demande Paméla.
« Le porc dort. Je lui ai fait avaler une forte dose de somnifère. »
« Hum ! C'est du bon ça. Mais qu'allez-vous faire, madame Marlène. »
« J'ai chercher dans la maison, il n'y a aucun vêtement. Je ne sais pas où il a mis mon bagage ni ce qu'il a fait de mon passeport. »
« Hum ! C'est vraiment un con, ce Théophile. »
« As-tu encore accès à ma villa, Pédro. »
« Non ! J'ai mis un frangin comme locataire. J'ai enlevé le corps parce que ton Nyama m'a menacé. Mais j'ai quelques affaires à toi. Je t'apporterai des vêtements demain. Le truc c'est maintenant comment trouver ton passeport. Vu comment il t'a amochée là, il vaut mieux que tu réussisses à aller très loin pour qu'il ne te tue pas. »
« En plus, son frère est le patron de l'immigration. Tu sors, il te traque. Il va falloir agir avec vraiment beaucoup de précaution. »
« Ne me laissez pas tomber. Sans vous, je ne peux rien. », dis-je.
« Tout à fait. Nous ne pouvons pas t'abandonner ainsi. », lance Christian.
« Patronne, je vais t'aider comme je peux. Demain, je t’emmène une perruque et du maquillage.Et puis, je te trouve un petit 200mille pour enlever le corps de ce pays là. Ça va aller. C'est Dieu qui est fort. Théophile 'est un porc. »
« Merci Paméla. »
Deux jours. Deux jours à raconter des sornettes à Nyama. À faire l'amour sans désir, à l’enivrer de champagne truffé de somnifère. Deux jours pour apprendre qu'il cache mon passeport dans une trappe dans le plafond d'une des salle de bains.
« Je te le dis en toute confiance car notre avenir est lié. Devine quoi, ma reine !? »
« Dis-moi tout mon nounours au chocolat ? »
« Nous partons après-demain pour le Canada. Nous avons tous les visas. Nous faisons Libreville-Paris-Londres-Toronto. Nous partons vivre notre bonheur dans le pays des libertés. Dis-moi que tu es heureuse. »
« Si tu savais comme je suis heureuse, Théo. Si je me suis enfuie la dernière fois pour Pretoria, c'est parce que je pensais que tu ne tiendrais pas promesse et que c'est ton épouse que tu emmènerais à ma place. »
« Moi Nyama ! Où veux-tu que j'aille avec cette touque vide ? Mon bonheur est en toi. Ma richesse tien au creux de ton entre-jambe. Ton ventre est mon domaine. Ton corps est mon elixir. Ma vie est entre tes main. »
« Si tu savais comme je suis heure, mon Théo. »
« Oh ! Viens dans mes bras. »
Serrée dans ses bras, mon esprit s'envole. L'idée de finir avec lui m'est intolérable. Ais je n'ai pas encore mis la main sur mon passeport.
« Comme ça, nous passons par Paris et Londres ? J'aimerais voir cela ? Nous allons visiter paris tous les deux, mon nounours en chocolat. »
« Oui. Mais je te promet déjà, un week-end dans un palace à New York. Tu mérites le meilleur. Viens que je te montres. »
C'est ainsi que l'idiot m’entraîne dans la salle de bains en question, qu'il grimpe sur le rebord de la baignoire et déplace tranquillement la trappe. Il descend alors une mallette. Il l'ouvre et me montre nos billets d'avion. Je vois mon passeport. C'est tout ce qui m’intéresse. Puis je suis attirée par le paillettes de mon sac à main qu'il garde dans cette mallette. Pourvu que mes 2 cartes de crédit. Mon acte de naissance, mon certificat de vaccination, mon extrait de casier judiciaire sont glissés dans l'une des poches de ce sac qui m'est très précieux. Il referme le tout après que j'ai eu le temps de le complimenter et l'embrasser an ayant vu les visas dans mon passeport.
Demain c'est le grand jour pour moi. Si je ne parviens pas à m'enfouir, je peux m'être une croix sur ma liberté. DEMAIN EST LE PREMIER JOUR DE MA NOUVELLE VIE.
« Alors, Marlène Azizet, ma frangine devant l’Éternel. Te voilà de retour. Sais-tu que ce porc de Théophile Nyama s'est pendu le jour où tu l'a quitté ? Et devine où s'est passé la scène ? »
« Où ? »
« Dans sa chambre à coucher, à domicile. Son épouse est arrivée et l'a trouvé pendu au plafond. Il a laissé un mot disant qu'il ne pouvait vivre sans l'amour de sa vie et qu'il était ruiné. »
« parlons de cette histoire. Comment l'aurais-je ruiné ? »
Là, Pédro se gratte le crâne avant de me murmurer :
« Nous l'avons plumer. Tu sais, quand tu m'as dit de récupérer la mallette dans la trappe dans cette salle de bains. Figure-toi qu'il y avais une seconde mallette. Je l'ai emporter alors que tu t'en allais en direction dOyem, puis Bitam et enfin le Cameroun. Quand Christian est revenu en me disant qu'il t'avais conduite à bon port, nous avons partagé cet argent. Il y avait 100 millions de francs cfa à l’intérieur de la mallette. Nous avons convenu d'une chose : continuer de vivre comme si de rien n'était pendant deux ans avant d'utiliser cet argent. Puis, nous avons pris 33 millions chacun, Paméla, Christian et moi. Le reste, c'est à dire un million, nous l'avons donné en petites coupures à différentes églises catholiques de la place. Dès ce moment, nous avons convenus de ne plus nous voir et de ne plus en parler. »
« Je vois. C'est pour cela que ma mère continue de penser que j'ai ruiné Nyama. Elle est persuadée que j'ai pris tout cet argent en partant. »
« Oh, si tu e veux, je peux t'en rembourser une partie. Mon business fonctionne très bien. Je me suis offert une station service du côté d'Akebé, que j'ai remis aux normes et voilà que l'argent à coulé. J'ai ouvert deux restaurants de quartiers, très bien situé. L'argent n'est plus un souci pour moi. »
« Je suis contente de savoir que tu a entrepris de belles choses, Pédro. Et Christian. »
« Tu sais comment il est. Toujours calme et discret. Il s'est acheté 2 scooters et a mis deux coursiers dessus pour livrer le courrier d'entreprises en entreprises dans Libreville. Aujourd'hui, il a maintenant, 10 scooter à Librevielle et 4 voitures. Son entreprise a ouvert une succursale à Port-gentil. Là-bas, ça marche fort pour lui. Donc tu vois, on n'a pas jeter l'argent dans l'eau, oooh ! On n'a pas mis l'argent dans le vin. On a investit. »
« Heureuse de te l'entendre dire. Vraiment. Et que devient Paméla. »
« Hiiiii ! Celle-là, tu crois qu'elle allait rester mourir dans ce Gabon là ? Yo ! La go a seulement enlever le corps, oh ! Elle est partie soit-disant étudier l'anglais à Johannesburg. Arrivé là-bas, elle envoie les nouvelles pour dire qu'elle a épousé un angolais qui a la nationalité et qui est installée là-bas depuis. Elle a emmené son enfants et puis les deux enfants e sa sœur. Elle a ouvert un salon de coiffure là-bas. Elle est mariée, ooh ! Qui allait restée toute une vie à nettoyer les maisons des autres ? Tout le monde a avancé, la sister ! »
Je le regarde et souri.
« Oh ! C'est ma dégaine qui te fais sourire ? Il faut me dire. »
« Je suis simplement heureuse de te revoir, Pédro. Ton humour m'a manqué. Mais en parlant de serpillière, ma mère fait le ménage au Radisson Blu. »
« Je suis au courant. Dès que Nyama est mort, la société SETREM a été mise en redressement judiciaire. En fait, le grand patron, ton cher Nyama, se servait dans la caisse et ne payait plus les fournisseurs. Il comptait se barrer et refaire sa vie au Canada avec toi. Ta mère a été licenciée par l'épouse de Nyama. En fait, elle n'a pas attendu que la société coule, elle l'a chassée dès le lendemain de la mort de son époux. »
« Je vois. J'ai rencontré la fille aînée de Nyama. Elle travaille comme réceptionniste dans l'entreprise que dirige Jalil Ratanga. »
« Wèèèèè ! Donc, dans tout ça, tu as eu le temps de te reconnecté avec ce type ? »
« Tu n'y penses pas, j'espère ! Non. Je suis ici pour le travail. Et c'est par un pur hasard que l'entreprise qui a fait appel aux services de la mienne soit celle que dirige Jalil. Non, il n'est plus question d'un quelconque sentiment amoureux entre nous. Pas après tout ce que j'ai vécu. »
« On est d'accord. Il n'en vaut pas la peine. Même si aujourd'hui...Bon, c'est pas mes affaires. Je suis maintenant un homme responsable. Je n'ai plus à diffuser comme ça le kongossa du quartier. »
« De quoi parles-tu Pédro ? De quel kongossa est-il question ? »
« Rien. Ce qui se passe entre sa femme riche là et lui, ça ne regarde qu'enux deux. Point à la ligne. Raconte-moi un peu ta vie aux States. En 12 ans, je n'ai reçu de toi que 4 cartes postales. C'était comment les chute du Niagara et Disney World ? Ta vie est douce, dèèè ! »
« Je ne vis pas aux USA. D'où sortez-vous tous l'idée que j'y vis ? »
« Aka ! Quand tu nous envoie des cartes postales en recommandé depuis Los Angeles et tout, on se dit que la sister a percé aux States. Tu as vraiment eu une très bonne idée en nous demandant de garder ta boite aux lettres à la poste. Sans ça, jamais nous 'aurions su que tu étais toujours en vie. »
« Je ne vis pas aux USA. Je vous envoyais des cartes de là-bas quand j'y allais en vacances. Jusqu'à il y a tout juste quelques mois, je ne savais pas que Nyama était décédé. »
« Wèèèèè ! Quel niveau de stress tu t'es infligée, frangine. Le type pourrit sous terre depuis ton départ. »
« Les études, l'amour, les enfants m'ont permis d'oculter le souvenir de ces années là. Je n'ai plus ressenti le besoin de revenir ici. Plus rien ne me retenait à ce pays. Mais je ne vous oubliais pas, Christian et toi. »
« Je vois. On aura le temps de parler de tout ça, parce que le business n'attend pas. Mais dis-moi Marlène... »
« Appelle-moi Merlie. »
« Yo ! Donc, Dis-moi Merlie Azizet, qu'es-tu revenue faire ici ? »
Je m'assois, le regarde et lui répond :
« C'est une longue histoire. Je devrait dire, deux longues histoires. J'ai des murs à abattre et des personnes à faire plier. »
« Yooo ! Tu as des choses à me raconter. Mais qu'est-ce que tu as ressenti en revoyant ce type là, Jalil Ratanga ? »
« On en revient toujours à lui ! Pour être sincère avec toi, j'ai longtemps rêver de lui. J'ai parfois espérer le rencontrer dans un aéroport. Je le voyait venir à moi et me dire : Marlène, je suis sincèrement désolé. »
« Oh ! Ah ça, le type dont j'entends parler là, dans kongossa 2,0, n'est pas le genre à venir te dire ce genre de chose, même si...Non, les businessmen ne s’occupent pas du kongossa. Le boulot m'attend. Je t'invite à dîner ce soir. Je passe te prendre à ton hôtel à 19h. Le Radisson, c'est ça ? »
« Oui, c'est bien ça. Et laisse-moi te dire, Pédro, que je suis fier du bonhomme que tu es devenu. A chaque fois que j'ai pensé à toi, je revoyais ce jeune homme paumé toujours vêtu de T-shirts délavé, sans repère qui roulait sa boss et vivait au jour le jour. »
« Un gars du mapane, quoi ! L'avenir ne connaissait pas mon nom, n'est ce pas ? »
« Tu as écrit ton avenir on dirait ! »
« On est ensemble, la frangine. Tu sais que mon succès c'est ton succès. Regarde comment tu es sapée comme une gravure de mode ; maintenant, je n'ai plus honte de me promener à côté de toi. Est-ce que mon costume n'est pas joli ? »