CHAPITRE 10
Ecrit par Tony carmen
Nous arrivons à Limbé autour 22h, c'est pas évident de traverser le pont sur le wouri parfois. Encore qu'on a eu beaucoup de chance, avant la fin des travaux , une voiture pouvais faire pratiquement plus de 4h sur place. En plus des embouteillages, bien évidemment j'ai passé plus de temps que prévu à Ndokoti, et en arrivant à la maison, Yann m'attendait déjà. Il n'a rien voulu entendre, me laissant juste le temps de prendre mes affaires. Il est intraitable question ponctualité. Sinon Limbé c'est pas très loin de Douala, c'est en moyenne 3h de route.
L'hôtel est juste magnifique, rustique,mais néanmoins magnifique; vue sur la mer, avec une plage privée. Il fait trop sombre pour pouvoir profiter de la vue mais le bruit de la mer a ce côté... Charmeur. Je vous ai parlé de notre suite ? C'est juste hallucinant ! C'est la suite "présidentielle"! Mon ancien appartement tiendrai ici. Je me croirais en lune de miel, il faut que je redescende sur terre.
- Ok. Je descends tout de suite. (Dit Yann au téléphone.)
- Tu vas où ? ( Il s'approche tout près de moi, me prend la tête dans ses mains et m'embrasse langoureusement.)
- Je ne serai pas long.
Après son départ, je décide de prendre un bon bain. J'adore la sensation de l'eau sur ma peau. Ça me détend ; ce week-end avec Yann tombe à pic, je vais me relaxer à fond.
Après avoir pris une douche, je mets juste un slip et une nuisette blanche sexy. Je dois dormir un peu, je suis si épuisée. Mais environ 30 minutes plus tard, je suis réveillée par des baisers chauds...
- Qu'est-ce-que tu crois faire comme ça ?
- J'ai sommeil... ( dis-je d'une voix faible).
- Je prends une douche et tu me répètes ça.
Quand il revient quelques minutes plus, il me couvre de baisers hyper sensuels et je suis submergée par un désir plus violent que jamais. Je réponds à ses baisers tel un fauve.
- Je croyais que tu avais sommeil... (Dit Yann en mettant fin au baiser).
- Tu sais te montrer convaincant... (En reprenant ses lèvres).
En quelques instants, YANN se débarrasse de sa serviette de bain, puis ma nuisette, ensuite il retire délicatement mon slip, et nous nous retrouvons entièrement nue sur le grand lit.
Les lèvres de Yann s'attardent sur mes seins, descendent en une caresse exquise le long de mon ventre, pour s'arrêter au creux de mon bas ventre, palpitant de désir. Quand il me pénètre, c'est longuement qu'il fait des va et vient et avec une infinie délicatesse. Il nous amène tout les deux vers le sommet de l'extase. M'arquant contre lui, Je m'aggripe à deux mains à son cou.
- Oh Yann, Yann... (Je murmure enfin dans un soupire avant de retomber, haletante, sur le matelas).
Il se redresse, retire son préservatif et va le mettre dans la poubelle. Quand il revient à mes côtés sur le lit, il se couche sur le dos et m'attire tout contre son beau torse musclé.
- Tu es délicieuse... ( Il prend à nouveau mes lèvres pour un délicieux baiser.)
Nous avons fait l'amour toute la nuit. Yann est le plus doux et le plus attentionné des amants. Il ne m'a laissé aucun moment de repis cette nuit, nous nous sommes endormi autour de 4h30 du matin et lui il s'est levé à 6h pour se préparer à aller à son séminaire; Je me demande comment et où il puise tant d'énergie ? Moi il m'a vidé. J'ai les muscles endoloris par nos acrobaties nuptiales, sans oublier mon minou en feu. Mais malgré ces plaintes, je suis prête à remettre le couvert lol. Je suis accro aux caresses de ce type, accro à son sourire, sa délicatesse, son sex appeal, je suis accro à cet homme.
Après avoir fait la paresse toute la matinée au lit, à 10h, Je me suis levée, j'ai pris une douche et je suis allée sur la plage. J'ai laissé un mot à Yann pour quand il sera de retour. Pendant qu'il est à son séminaire, Je vais profiter du séjour et je vais marcher, visiter, manger, me détendre. Toute les conditions sont réunis pour ne pas s'ennuyer toute seule par ici.
Je suis à ce séminaire, mais j'ai la tête ailleurs. Je pense à la vrai raison de ma venue à Limbé. Ce séminaire c'est juste une couverture.
Dans 2h, j'ai rendez-vous avec James, il a de nouvelles informations pour moi. James c'est qui ? C'est un bon ami détective privé. J'espère que les nouvelles seront satisfaisantes. J'attends beaucoup de mon entretien avec lui. C'est pour moi l'occasion de savoir si ce pourquoi je me suis consacrée ces dix dernières années en valait la peine.
Il est midi et le séminaire s'achève à peine. J'ai exactement trente minutes pour retrouver James au restaurant de l'hôtel. Heureusement que l'hôtel a pû mettre un chauffeur à ma disposition, je suis trop fatiguée pour conduire; normal, j'ai pas fermé l'oeil de la nuit. Bree...
Quand j'entre au restaurant de l'hôtel, James m'y attendait déjà. Quand j'arrive à sa hauteur, il se lève pour me saluer et ensemble nous nous asseyons.
-How are you? Mr Christopher MBOH !
- Je vais bien James et toi ? (En faisant signe à ce petit distrait de serveur).
- I'm fine. Et votre tante?
- Elle se porte merveilleusement bien. Elle t'envoie d'ailleurs ses salutations.
- Oh! Is Kind. Je sais que tu meurs d'impatience alors entrons dans le vif du sujet. J'ai une bonne et une mauvaise nouvell.
- Je suis tout ouïe. La bonne.
Il sort une enveloppe de sa mallette et me la tend. Quand je l'ouvre et vois ces photos, j'ai comme un choc ! Ma tête chauffe et j'ai comme une migraine. Cette femme je la reconnaîtrais parmi des milliers, son visage me hante depuis deux décennies aujourd'hui. Je ne sais pas si je dois sauter de joie ou exploser de colère.
- J'ai été sur ses traces depuis deux moi à présent, je voulais être sûr avant de t'en parler. C'est bien la femme que vous cherchez ?
- Sans aucun doute James. Et la mauvaise ?
- Elle m'a de nouveau échappé. Elle sait qu'elle est suivie. Elle est à présent sur ses gardes; mes informateurs disent qu'elle serait retournée à Douala. Mais cette ville c'est comme chercher une pièce d'argent enfouie dans un tas de sable.
-Je ne compte pas laisser tomber.
- Ça ne fait pas partie de mon vocabulaire plus. J'ai besoin d'infos sur sa famille, il y'a de forte chance qu'elle soit en contact avec elle... Tu n'as rien à ce sujet ?
-Je t'ai dit tout ce que je savais, ma tante aussi... Mais je lui en parlerai de nouveau.
- Ok. Je m'activerai de mon côté aussi.
- Merci James.
Une fois seule, mes pensées ne cesse de vouloir rentrer dans le passé. Je ne voudrais pas y penser, j'ai assez lutter pour. Mon passé me poursuivra toujours. Ou plutôt celui de mes parents.
Mon père était un jeune immigré camerounais en France quand il a commencé à travailler pour mon grand-père maternelle. Mon grand père était un homme immensément riche qui ne vivait que pour ses entreprises et ses filles. (Des jumelles : ma mère et ma tante).
Ma mère elle, était une jeune femme à peine sorti de l'adolescence quand elle a eu le coup de foudre pour ce beau jeune homme travailleur qu'était mon père. Lui est-ce-qu'il était amoureux d'elle ? Non. Il avait laissé une fiancée au Cameroun dont il était fou amoureux. Pourquoi a t'il épousé ma mère ? Par obligation, mais surtout, par ambition.
Ma tante dit que maman avait tout fait pour le séduire. Même si lui aussi l'encouragait un peu. Elle avait été séduit par les multiples cadeaux qu'elle lui offrait, il avait fini par céder et en une seule nuit, maman était tombé enceinte.
Mon grand père était entré dans une grande colère et avait obligé mon père à l'épouser; mon grand-père était rempli de principe, appartenant à la haute société, il était très soucieux du qu'en dira t-on. Il mit donc sa multinationale du Cameroun à la possession entière de mon père pour la sécurité financière de sa fille. D'où la naissance de MBOH INTERNATIONAL MOTORS S.A, et notre installation au Cameroun.
La maison mère de la société étant à Douala et notre domicile à Yaoundé, mon père était toujours entre deux voitures ou avions. À peine était t'il rentré qu'il avait reprit sa liaison avec son ex fiancée. Leur histoire d'amour était primordiale pour mon père et sous le regard désespéré de ma mère. Il passait tout son temps à Douala nous laissant seul maman et moi.
J'ai grandi en voyant ma mère souffrir en silence, supporter les menaces et les provocations de la maîtresse qui se croyait tout permis. J'étais un enfant précoce, les faux-semblants et les sourire forcés de ma mère ne m'echappait pas. Quand j'ai eu l'âge de 12ans, maman avait décidé de divorcer et de me ramener avec elle en France. Par pseudo amour pour moi, mon père lui demanda pardon et voulu recommencer sur de nouvelles bases. Ce fut la fin pour tous.
20 ans plus tôt...
- Maman pourquoi Papa est parti si vite ce matin ?
- Papa avait une réunion d'urgence mon chéri.
- Des réunions... Encore et toujours des réunions. Il y a que ça qui compte pour lui.
- Shut Chris ! Ne parles pas de ton père ainsi... Tu es encore trop jeune pour comprendre mais tu es la personne qu'il aime le plus au monde.
Devant ma mine sceptique, elle me tient le mento, me relève la tête et plonge son beau regard dans le miens.
- Tu es notre bien le plus précieux. Ton père et moi t'aimons comme personne sur terre. J'espère que tu le sais Chris...
- Oui maman. Moi aussi je t'aime plus que tout au monde.
Slashhhhhhh!!!!!!!!!
Maman et moi entendons un bruit de verre brisé qui nous sort de notre quiétude. Maman se lève du lit et enfile sa chemise de nuit.
- Restes bien sagement ici mon chéri, je vais voir.
- Non maman je viens avec toi.
- Non mon amour. Et si c'était un gros méchant hein... ( plaisantant)
- Alors Laisses moi y aller, c'est moi l'homme ! J'ai déjà 12ans maman...
- Oui je sais, un grand homme déjà. Mais tu seras toujours le bébé de maman.
- Mais...
- Christophe ne sois pas têtu et fais ce que je te dis! ( elle gronde)
Face à ma déception, elle me sert très fort dans ses bras et me fait un baiser sur le front.
- Je t'aime. Et je serai toujours près de toi...
C'est sur ces mots qu'elle sort et me laisse seul dans la chambre.
Au bout de 30minutes, ne voyant pas maman de retour, et en bon têtu que je suis, je sors de la chambre parentale et me dirrige vers les éclats de voix que j'entends très bien.
<<Par ta faute et celle de ton bâtard ! Il ne veut plus de moi >> (inconnue)
<<Baissez votre arme s'il vous plait, c'est dangereux... >> ( ma mère en pleurant)
Inconnue : <<Tais toi ! Tu ne me dis pas ce que j'ai à faire. Il est où ton bâtard ?>>
Maman : <<Non! S'il vous plait ce n'est qu'un enfant... >>
Inconnue : <<Je m'en fiche ! Oumarou ! Vas le chercher dans les chambres>>
Quelques minutes plus tard, son complice (qui est notre gardien) revient bredouille.
Oumarou : << jé né pas trouvé le lenfant madame Briana. >>
Briana: <<Il est où ton bâtard idiote ?>>
Maman : <<Non... Ne lui faite pas de mal s'il vous plait... ( en pleurant).
Briana : <<Tu ne veux pas me le dire ? C'est pas grave. Je le retrouverai juste après t'avoir fait exploser la cervelle. >>
Caché dans un coin, je la vois taper ma mère très fort avec son arme. Ayant pris peur ? J'accoure vers maman dans l'espoir de la sauver de ces truands. Quand cette folle furieuse me vois tout près de ma mère, elle appuie sur la gâchette dans le but de me tuer. Mais maman est plus rapide et me couvre de tout son corps pour prendre les balles à ma place.
Cette femme a tiré quatre fois. Trois sur le dos de ma mère et une sur mon épaule.
<<Non!!!!>> (C'est mon père qui venait d'arriver et a accourut vers nous.)
Briana: <<Tu m'y a obligé Gabriel. Tu m'y a obligé mon amour. Si tu n'es pas à moi, tu ne seras à personne. >>
Oumarou: << mainant partons partons !>>
Le présent...
Quand je m'étais réveillé quelques heures plus tard ? Ma mère était morte et mon père était entré dans une sorte de mutisme bizarre. Il ne parlais pas, n'avais aucune réaction, il ne sentais rien, ne marchais pas... Bref, j'ai été confié à ma tante en France. C'est elle qui, par amour pour sa défunte soeur jumelle, ma pris comme sa propre chaire et a fait de moi l'homme que je suis à présent. Son mari est comme un père (plus que le mien d'ailleurs), et mes cousins, Valentin et Denise, sont mes frère et soeur
Ma tante et moi sommes associés pour retrouver cette meurtrière. BRIANA MAKANDA. Elle nous a ôté la prunelle de nos yeux. Je ne reposerai pas tant que je ne l'aurai pas détruire elle et toute sa famille; je les réduirai en miettes. Ils payeront tous pour ce crime, j'y mettrai toute mon énergie.
Rien ni personne ne m'y empêchera.