CHAPITRE 9
Ecrit par Tony carmen
Il m'a fallu un effort surhumain pour me défaire du baiser de Bree et refermer la porte. Cette femme va me rendre fou, est-elle au courant que je lutte contre mes propres démons pour l'épargner ?
- Bree qu'est-ce-que tu fais là ? (J'ai un peu l'impression de rêver).
- Avant toute chose, je ne suis pas soûle, je suis saine d'esprit et j'ai follement envie de faire l'amour avec toi.
Normalement, je l'aurais attiré dans mes bras et nous serons allés direct dans ma chambre. Mais avec Bree, j'ai ce besoin de tempérer les choses et veiller à ne pas la blesser.
- Bree... Moi aussi j'en meurs d'envie...
- Alors faisons...
- Tu connais les règles, je...
- Je sais c'est juste du sexe. Je ne t'en demande pas plus. C'est juste que je te désire grave et je vais devenir folle si je ne cède pas à cette attraction qui nous lie.
Sans plus de cérémonie ell s'accroche de nouveau à mon cou et c'est parti pour un autre baiser enflammé. Alors comme une plume, je l'ai porté jusque dans ma chambre sans cesser de l'embrasser.
Nous sommes assis sur le lit, et je dépose des baisers le torse nu de Yann. Je me suis ensuite levée,et me suis débarrassée de cette longue robe encombrante tout d'un coup ; puis je suis de nouveau allée l'enlacer. L'air frais de la pièce me fait frissonner, mais tout aussitôt Yann me dégrafe mon soutien-gorge et ses mains commencent à courir ma peau nue, me couvrant de caresses exquises et brûlantes.
Il me fait m'allonger et s'étend à côté de moi, posant ses lèvres sur les miennes en un baiser ardent et passionné. Je croyais avoir reçu des tonnes en matière de baiser mais avec Yann je pense que je suis pas au bout de mes surprises. Après de longs baisers langoureux, enivrant Yann fait glisser mon slip le long de mes jambes.
- Tu es tellement belle, tellement...
Et, sans me quitter des yeux, il ôta son short. Mon ex était plutôt bel homme,avec un beau corps,mais celui de Yann est d'une beauté à couper le souffle.
Il fait courir ses mains sur mon corps pour me caresser les hanches,les cuisses... Puis je sens son souffle chaud sur ma poitrine. Quand il y pose ses lèvres, je me sens parcourue d'une véritable décharge électrique.Il se met à me caresser avec sa langue et un plaisir exquis m'arrache de longs gémissements.
Je pose une main sur sa hanche et descend plus bas et me met à l'explorer et à le caresser, ce qui semblait le rendre fou. Il glissa une main entre mes jambes et je pousse un petit cri étranglé. Je le vois enfiler un préservatif.
- Tu mouilles bien...
- C'est l'effet que tu me fais.
Il commence à me pénétrer m'arrachant un cri rauque. Celà faisait si longtemps ! Je suis toute étroite c'est un tout petit peu douloureux. Il continue à bouger en moi lentement d'abord, puis un peu plus vite... Mes hanches se mettent à onduler et bientôt, nos corps allaient en rythme harmonieux comme prédestinés à fusionner. Je ferme les yeux,ma respiration s'accélère. Il me pénètre un peu plus profondément, tout en essayant de se retenir.
- Oh, Bree.... Dit-il d'une voix rauque.
- Oh oui, Yann viens, viens.
J'accélère mon rythme, luttant encore contre l'inéluctable, et quelques instants plus tard je la sens se figer, son corps se fondant dans le mien,et une vague de plaisir d'une intensité inouïe me submerge lorsque je comprends qu'elle va jouir avec moi. Agrippée à mes hanches, elle crie mon nom et je la maintient serrée contre moi tandis qu'un long frisson parcourait tout mon corps.
Mutuellement apaisés, je roule sur le côté pour la prendre dans mes bras, et elle enfouit sa tête au creux de mon épaule. Nous nous caressons lentement avec des gestes très doux jusqu'à ce que nous ayons retrouvé notre souffle.
Pour la première fois de ma vie, je ne me sens pas lassé d'une femme après le sexe, bien au contraire, mon désir pour elle n'est que quintuplé. Il me faut encore des nuits avec elle. Je ne sais pas combien mais j'ai pas envie de m'arrêter ce soir.
Nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre, nos jambes entrelacées. J'adore la sensation du corps délicieux de Bree lové contre le mien.
Le lendemain, je me lève avec les rayons de soleil qui passaient à travers la fenêtre ; près de moi, Yann dort encore la tête enfouit dans l'oreiller. Nous avons remis le couvert plusieurs fois avant l'aube, incapable d'assouvir ce désir que l'on éprouve l'un pour l'autre. Yann est insatiable et moi je suis tout simplement incapable de lui résister.
Que vais-je devenir après cette nuit ? Je veux pas que ça se termine maintenant, vraiment pas. Mais bon, je savais dans quoi je m'engageai, je n'ai aucun droit d'exiger quoi que ce soit de lui. Comme une pauvre conne, je prendrai ce qu'il me donnera.
Près de moi, Yann gémit et je crois qu'il est réveillée à présent. Nos regards se croisent mais personne ne dit rien. Nous restons ainsi pendant une dizaine de minutes.
Yann est le premier à se lever, met son short et sort de la chambre.j'en profite moi aussi pour aller sous la douche. Ça fait un bien fou l'eau qui coule sur mon corps endolori par l'amour. Chaque parcelle de ma peau se souvient cette nuit torride. c'est à regret que je me savonne parce que ça me donne l'impression de retirer le parfum naturel de Yann que je voulais conserver. Mais la chaleur de Douala peut tuer quelqu'un. Tu ne te verses pas l'eau que tu as quelle tête ?
Des bras m'entourent la taille et je comprends qu'il s'agit de Yann. Perdue dans mes pensées je ne l'avais pas entendu entrer. Je sens son érection contre mes fesses et je ne peux m'empêcher de sourire. Je fais toujours autant d'effets à monsieur c'est déjà ça.
- Tu es belle à damner un saint Bree. Tu vois ce que tu me fais ? ( Il me colle plus étroitement à lui pour que je sente son érection. Je souris encore.)
- Je ne vois rien mais je le sens très bien.
Nos yeux se croisent à travers le miroir. Ses yeux brûlaient de désir. Il pose une main sur un sein, puis la fait doucement glisser le long de mon ventre. Échappant un soupir, je renverse ma tête en arrière contre l'épaule de Yann, et referme de nouveau les yeux.
- Regardes moi ma belle. (Je lui obéis. Doucement il me saisit les épaules et me fait pivoter pour que je me retrouve en face de lui.)
- Regardes moi. (Je le fais) Cette nuit était magnifique. L'une des meilleures de ma vie et crois moi sur parole qu'il y en a très peu.
- Yann je...
- Shut... (En plaçant un doigt sur mes lèvres.) Je voudrais pas que ça s'arrête maintenant, je ne te promets pas non plus le mariage, je sais même pas si je peux te proposer plus que du sexe mais je te désire comme un malade, comme personne avant toi, je te veux encore. Alors je te demande... Non je te supplie, de te contenter du peu que j'ai à t'offrir s'il te plaît.
- Moi aussi je te désire Yann (Je lui donne sa réponse en un baiser fougueux qui qu'il interromp bien assez tôt pour moi).
- Je prend un vol tout à l'heure pour Paris et j'en ai pour une semaine.
- Je serai là à ton retour.
Comme pour sceller notre accord, il me porte et me colle au mûr de la douche pour me pénétrer d'un seul coup de rein. Et nous voilà entrain de se chevaucher comme des dingues. Je jouis avant lui et quelques secondes plus tard, il sort pour éjaculer hors de moi.
Son chauffeur me dépose chez moi une heure plus tard et s'en va ensuite avec lui pour l'aéroport. Devinez qui je trouve devant ma porte ? Solange la revenante ! Il a fallu du temps.
- Salut... (Dit-elle timidement en se tordant les doigts.)
- Salut. Tu vas mieux à ce que je vois...
J'ouvre la porte et entre en lui faisant signe de me suivre à l'intérieur.
- Que puis-je pour toi très chère ?
- Excuses moi Bree, je suis vraiment désolée pour la dernière... J'étais sous les nerfs et j'ai dit des choses méchantes alors que je devais principalement m'excuser pour t'avoir abandonné en BT.
- Tu t'es déjà excusée pour ça.
- Je sais et je m'excuse encore. Je suis une femme amoureuse, quelle femme amoureuse aime entendre qu'on parle mal de l'homme qu'elle aime ? Ça m'a mis hors de moi mais je m'en excuse encore. Dave et toi êtes comme de ma famille et toi tu es ma sœur, je ne supporte pas que nous soyons fâchés. S'il te plaît ne m'en veux pas.
J'aime beaucoup cette fille, c'est ma sœur de cœur. Je pardonne facilement aux gens, combien à plus forte raison ma Solange ? Nous nous sommes prises dans les bras l'une de l'autre en pleurant comme des madeleines.
- Tu m'as beaucoup manqué petite sœur ( me dit-elle en s'essuyant les larmes).
- Qui est ta petite sœur ? Lookut hein ! (Nous nous mises à rire. Comme c'est beau les retrouvailles !)
- C'est pas le beau gosse qui t'a déposé ?
- Toi là... Rien ne t'échappe... C'est bien lui....
- Ah mama! Donc je suis derrière comme ça ? Racontes pardon...
- Kia kia kia. Attends d'abord je me lave et met quelque chose de moins encombrant... Il fait chaud !
Lundi nous avons eu droit à la présentation officielle de Denise Depardieu, la nouvelle responsable du service-après-vente. Elle est aussi professionnelle que son cousin. C'est de famille quoi...
La semaine passe sans encombre réelle, Solange a présenté ses excuses à Dave et Léo aussi, nous sommes allés tous les quatre au restaurant histoire de recoller les morceaux autour de bon plats miam !
Mémé va très bien, elle dit qu'elle respire l'air pur du village et mange de la bonne nourriture Bio. D'ailleurs je suis passé chez ma tante deux fois cette semaine. J'ai même dormi là-bas hier, elle était trop contente.
Yann me manque, j'ai pas cessé une seule minute de penser à lui. Mais je suis un peu déçue,il n'a pas essayé de me joindre. Bon, c'est pas comme si notre relation avait quelque chose de romantique mais quand même...
Nous sommes vendredi en cet après-midi chaleureux, je suis restée dans le confort de mon bureau climatisé malgré les gargouillement de mon ventre.
- Coucou la go ( m'interromp Léo qui venait de faire irruption dans mon bureau).
- Salut...
- J'ai faim. On va manger ?
- mama! Comment tu as sus ?( Je réponds en prenant mon sac à main).
Au même moment, Denise aussi entre dans la pièce avec son éternel sourire ravageur.
- Je vous suis les filles ? Où allez-vous ?
- Manger (Léo).
- Pitié je viens avec vous. J'vais chercher mon sac ( lança elle en courant vers son bureau pendant que Léo et moi sortons).
Elle nous retrouve quelques minutes après à bord de la voiture de Léo. En passant, j'ai déjà une voiture moi aussi. Une magnifique iX35 Hyundai de couleur rouge. Comment je l'ai payé ? En fait elle n'est pas totalement à moi, on me déduit le montant de la voiture de mon salaire tous les mois désormais, jusqu'à épuisement.
Denise nous invite ce midi au restaurant LA C et les discussions sont de bons goûts en attendant nos commandes. Léo nous raconte une de ses aventures hilarantes qui sont à se tordre de rire, quand je vois Yann arriver à notre table. À chaque fois qu'il rentre de voyage sa beauté n'est que redoublée.
- Je peux me joindre à vous ?
- Cousin !!!!! Ça ne vous dérange pas les filles ? Je l'ai invité.
- Absolument pas... (Répond Léo avec pleins de sous-entendus)
Il prend place tout près de moi et sa main sous la table me caresse la cuisse ; je lui lance un regard réprobateur en voulant désespérément échapper discrètement à ses caresses.
- Surtout faites comme ci nous n'étions pas là (lance Denise en nous regardant d'un œil amusé.) Sans aucune gêne, Yann se retrouve vers moi et me prend mon téléphone que je manipulais pour ne pas perdre la face.
- C'est très mal poli de faire ça à table Bree.
- D'accord papa.
Bien sûr, Léo ne peut s'empêcher de rire. Le repas se déroule ensuite dans un atmosphère détendu. Du moins pour les autres. Moi je me contente de savourer mon plat de poulet DG.
Après le repas, je devais aller à un rendez vous client alors j'espérais que Léo allait me déposer ; mais Yann a mis son grain de sel, donc c'est lui qui m'y dépose pendant que Léo et Denise rentre en entreprise.
- Pourquoi tu ne prends pas tes appels alors que tu sembles ne pas lâcher ton téléphone d'une semelle.
- Je prends toujours mes appels.
- Sauf les miens en tout cas.
- Quand est-ce-que tu m'as appelé ?
- Ce mercredi.
- j'ai pas vu d'appels... (Je me met à consulter mes appels de cette semaine et oui, je vois un appel en absence de la France.) J'étais chez ma tante à cette heure et mes petits cousins manipulent beaucoup mon téléphone alors...
- Ok. Je vais dès ce soir à Limbé. J'ai un séminaire pour hommes d'affaires demain. Je voudrais que tu viennes avec moi.
Je sais que je ne devrais pas mener ma barque en fonction de lui mais je suis incapable de lui résister pour le moment. J'apprendrai peut-être bientôt à le faire mais c'est pas encore le moment, je sais pas encore dire non quand il me regarde comme ça.
- ça me dit...
- Ok. Je passe te prendre chez toi à 18H30. Je met un point d'honneur à la ponctualité. À ce soir beauté.
J'ai passé tout le reste de la journée à compter les heures. J'aime mon travail mais j'avais tout le temps la tête ailleurs ; Agnès a même pensé que j'étais souffrante alors elle m'a demandé de rentrer beaucoup plus tôt. À 16h j'étais déjà chez moi à faire mon sac avec Solange venue me rendre visite. En parlant d'elle, j'ai appris qu'elle a démissionné chez la styliste pour qui elle travaillait.
- Alors comme ça, tu as démissionné ? (Je parle en pliant mes vêtements pour mettre dans le sac.)
- Oui... Rolland a tellement insisté...
- Rolland... Depuis quand il prend ce genre de décision dans ta vie ?
- Il veut passer à l'étape supérieure dans notre relation. Et mon boulot et le sien ne faisaient pas bon ménage.
- Comment ça ?
- Et bien, tu sais qu'il voyage beaucoup pour son boulot et à chaque fois qu'il est là, je peux pas lui consacrer assez de temps à cause du boulot. Dans un couple il faut savoir faire des compromis et j'ai envie moi de les faire alors...
- Oui mais tu aimes tellement ton travail, et ta carrière ? Tu es super douée !
- Oui mais j'aime encore plus Rolland. Plus tard j'aviserai...
Vaut mieux que je n'insiste pas pour le moment, je suis pas d'humeur à la dispute.
- Ok. (En refermant mon sac)
- Tu as mis un maillot de bain ou un truc du genre pour la plage ?
- Mince. Je n'y pensais même pas. Je peux trouver ça chez ton pote de la friperie à Ndokoti ?
- Maintenant ? Hum, toi et les achats,tu vas mettre des heures.
- Non... On va chez ton pote, il peut nous trouver ça en rien de temps et je promet de ne pas faire la difficile.
- Promets ooo, ne promets pas ooo, c'est pas avec moi que tu auras des problèmes.