CHAPITRE 10

Ecrit par kony ariane

Christian Chasme

Je suis vraiment honoré, Jessica Gbo, est venu vers moi dès qu’elle m'a vu. C’est une très belle jeune femme et la cerise sur le gâteau,  elle est intelligente.

-Bonsoir Jessica

-bonsoir Christian

-je suis ravie de te voir, là je suis certain de passer une excellente soirée

-ah oui ?

-si tu savais comme je déteste ce genre de rassemblement…

-on ne dirait pas

-et pourtant c’est ce qui est.

-attend je t'apporte un verre

-ok merci

Je me dirige vers le bar et nous prend du Champagne.  C’est vrai je suis marié, et alors ? Ca ne veut pas dire que je n'ai pas le droit de goûter aux multiples plaisirs de la vie.

 Quand je reviens vers elle, j’affiche mon sourire de publicité

-tu es magnifique

-merci, tu n’es pas mal non plus.

 -J’espère qu’après cette soirée tu me connaîtra un peu plus et tu me fera le plaisir d’accepter une de mes invitations.

-on verra bien.

Elle ignore le pouvoir qu’elle a sur la gente masculine.

J'en suis au quatrième refus je crois ?

Apres que nous aurions échangé nos cartes la dernière fois après s présentation,  il m’est arrivé de lui écrire pour l’inviter mais elle a toujours décliné.

Je la vois se crisper, quand je sens sur mon épaule,  la main de quelqu’un. Non pitié pas lui.

   

Karl SAGNA

Depuis plus de 15 minutes,  elle discute avec Christian. Pas question que je laisse faire ça. Il va bientôt se marier, il n’a pas intérêt à  compter jess parmi ses conquêtes.  Elle est à moi.

-comment  va le futur marié ?

-le chasseur de primes, ça va et toi ?

Le salaud, je regrette de lui avoir raconté cette histoire. Moi qui voulais juste lui faire comprendre il y aquelques temps que Jess et moi étions ensemble et que j’avais de déconné  et que j'essaye de me faire pardonner. Tout ça pour qu’il ne  jette pas ses filets sur elle,  voilà il me balance ça en pleine figure.

Jess mal à l’aise,  s'excuse et se retire. Lui et moi échangeons un long regard plein de défis et je le laisse là.

     

Jessica Gbo

J’aurais mieux faire de rester où j’étais. Donc tout le monde sait qu’il met les têtes des femmes à  prix. C’est si puéril et tellement dégradant…

-Jess… Jess ?

Je m’arrête brusquement.

-quoi ?  Qu’est-ce que tu me veux ?

-Jess, calme toi je t'en prie.

-je suis calme, je devrais rentrer il n'y ici que de mauvaises personnes

- s’il te plait ne dis pas ça, je voulais juste…

-juste me faire savoir qu’il n’était pas pour moi ? Je te remercie. Il est certes beau et tout ce que tu veux mais il ne m’intéresse pas et toi non plus.

-je croyais que tu m’avais pardonné…

Il me prend la main et je le suis sans faire de vagues.

Nous nous retrouvons dans le jardin loin de tout ce monde, tout ce bruit.

-Karl et si tu arrêtais de me courir après pour que tous les deux, nous ayons la paix

-bébé, je ne peux pas faire ça. Demande-moi autre chose. Je suis fou de toi. J'ai juste besoin que tu me donnes, que tu nous donnes une seconde chance.

- ramène-moi chez moi s'il te plaît

-Jess…

C’est à  ce moment là que Wil arrive.

Mon Dieu je vous ai cherché partout.

Wil, c’est à  nous. Jessica pourrais tu s’il te plaît tenir compagnie à Yabo ?

-ok, c’est pour ça que je suis là non ? J'y vais. Je rejoins Yabo déjà installé à notre table

Sur le podium, Karl fait un discours de bienvenue, remercie les actionnaires de leur nouveau projet, puis invite Wil.

     

Wilfried Vitiol

Merci à  tous. Je voudrais si vous le permettez vous présenter, une personne chère à mon cœur. Elle est l'amour de ma vie. Je l'ai perdu à  cause des manigances de certains de mes  proches, mais la force des choses, non plutôt la force de l'amour m'a permis de la retrouver 10 ans après avec le plus beau cadeau qu’il soit,  mon fils. Je voudrais vous présenter officiellement, celle qui a toujours fait battre mon cœur Yabo Vitiol, mon épouse.

 

-Chérie rejoints moi s'il te plaît

Un des projecteurs s’allume et se braque sur elle.  Elle est timide mais a cette allure fière qui vous ferait douter de sa timidité.  Elle s'avance avec grâce dans sa magnifique robe turquoise.  Ses mouvements me font penser à l'avancer des signes sur l'eau.

Je l'aide à monter l’extrader. Nous échangeons un baiser et nous rejoignons le pupitre.

-mesdames et messieurs, laissez moi vous présenter la nouvelle Présidente Directrice Générale  de la holding  Vitiol.

Toute la salle l’ovationne.

Suivant mes instructions, un autre projecteur s'allume de sur la table où se tient ma mère et Eliezer. Mère est dans tous ces états. Je la vois qui joue la carte « mon pauvre cœur malade ». Son compère peut bien s’occuper d'elle.

Ce n’est qu’après ça que le bal fût lancé.

   

Jessica Gbo

Leur histoire d’amour est trop belle.  Wil n'a jamais désespéré de la retrouver.  Ça me fait rêver. Pourrais moi aussi connaître le vrai amour ?

Ils sont l'un dans les bras de l'autre. Je crois que j'ai joué ma partition là. Je n'ai pas faim. Tout ce que je veux c’est partir d'ici.

Je croyais avoir trouvé l'amour mais, mon cœur a été brisé. Je me lève discrètement de table et prend la direction de la sortie. Mes larmes coulent sans que je ne sache trop pourquoi.

Je veux juste partir loin de là. Je traverse le jardin et me mets à marcher. J’espère trouver un taxi car avec ce que j’ai sur le dos,  impossible de monter sur un taxi moto.

Une voiture se gare. Je marche droit sans tourner ma tête. Je ne fais pas le tapin. J’aurais voulu courir mais avec ses talons impossible. Et je ne comprends pas la municipalité de cette ville. Comment peut-on avoir encore au 21 ème siècle des rues non éclairées ?

-Jess !

C’est Karl. Mon Dieu que je suis soulagée. Je m’arrête net. Il me rattrape.

-bébé, les rues sont dangereuses

-arrête de m’appeler ainsi, pour toi c’est Jessica

-tu pleures ?

-oui, oui je pleure et alors ?

-monte je te ramène.

Sans me faire prier. Je me retourne et monte dans sa voiture. Mes larmes coulent toujours. Il me prend la main, mais ça me met dans une colère folle.

- je t’aimais moi, et j’étais prête à  devenir femme dans tes bras. Je voulais juste être avec toi. Chris m'a plusieurs fois prévenu que tu n’étais pas pour moi, mais c’était plus fort que moi. Qu’Que aurais-tu fait quand t'en aurais fini avec moi ? M'aurais tu gardé jusqu’à épuisement des 5 millions ? M’aurais tu donné le reliquat après m'avoir mise dans ton lit ? Parle…

 

Il est incapable d'aligner deux mots. Je remarque juste qu’il serre fort ma main à m'en faire mal. Il n'a pas pris le chemin de la maison.

- Où m’emmènes-tu ?

Il ne dit pas un mot, il n'a pas besoin. Il m’emmène chez lui.

Dès que nous arrivons, il descend et m'ouvre la portière.

-mon amour, insulte moi, frappe moi, mais s'il te plait laisse moi être avec toi ce soir. Je veux ne juste pas laisser dans cet état.

 

Je descends et le dépasse. Je me cale dans un des fauteuils, bras croisés. Je suis en colère contre lui contre moi, pour l’avoir permis de m'atteindre.

-montons s'il te plait.

Mon regard, le dissuade.

-tu n'as rien mangé et je t'ai vu enfiler verre après verre.

 

Que dire face à ça ? Mon estomac est même tout bizarre.

Je me lève et coure aux toilettes.  Je vide mon estomac de tout le liquide ingurgité. Je ne me sens pas bien.

-Ca va ? Je peux entrer ?

-non enfin, oui ca va mieux  mais n'entre pas.

Quand je ressors de là,  il est assis sur la première marche des escaliers.

-allez viens, suis moi à la cuisine je t'ai fait un thé.

C’est une mixture dégueulasse. Il dit qu’après ça j’irai mieux. Je finis malgré moi la tasse.

   

Karl SAGNA

Quelle idée de boire le ventre vide …

Je lui ai préparé un thé de cuveur. Apres quoi elle mangera un sandwich que je lui ai fait.

-tu devrais prendre une douche froide, ça te fera du bien

-je le ferai une fois chez moi.

-Jess s'il te plaît, laisse toi faire pour une fois.

Elle se résigne et va prendre une douche. Je lui prete6un tee-shirt et un bas de pyjama qui a une corde.

-tu te sens mieux ?

-je crois que je vais être malade

- non t inquiète les effets de l’alcool passeront d'ici une heure.

- peux-tu me ramener maintenant ? Je ne suis pas très à l'aise.

-reste avec moi. On n’aura pas besoin de parler si tu veux… s'il te plaît.

-je dors où ?

-dans ma chambre. Je dormirai par terre.

Elle me dépasse et monte. Quand je la rejoins,  je constate qu’elle s’est endormit presque aussitôt.

Je vais me jeter dans le canapé. Du moment qu’elle est avec moi je peux accepter dormir là.

Je suis réveillé par des plaintes, plus que des gémissements. J’allume la veilleuse et je la vois en boule dans le lit, se tenant le ventre.

Je me précipite vers elle,

-Jess ? Parle-moi. Que t’arrive-t-il ?

-j'ai mal, mal au ventre

-tu chauffes.

J’enfile une chemise et la porte à la voiture ?

Qu’est-ce qu’elle a bien sang ? Je suis en panique. Je la conduis dans un hôpital pas loin de chez moi

J'explique ce que je sais à  l’infirmière et elle est aussitôt prise en charge.

Apres que le médecin l'ait ausculté, il en ressort qu’elle fait une « crise de foie ».

Le médecin m’explique que à lui seul, l’alcool peut suffire à rendre malade. En irritant le tube digestif, il peut entraîner une diarrhée, des douleurs à l’estomac et, bien sûr, des vomissements. Elle n'a pas supporté l’alcool en plus dans un estomac vide. Il lui fait une injection dans le but de calmer les douleurs à l’estomac qu’elle ressent et une ordonnance pour reculer la quantité d'acide dans son estomac.

Deux heures après,  nous reprenons le chemin de la maison.

Jessica Gbo

Plus d’alcool pour moi, estomac vide ou pas. Je suis reconnaissante à Karl d'avoir été là pour moi. Il n’aurait pas insisté que je serais chez moi, seule avec cette douleur insupportable.

Quand nous arrivons,  il me tend un sachet de pansement gastrique que je vous d'une traite.

Je le remercie et monte aussitôt.  Quand il entre dans la chambre.

-Jess, as-tu besoin de quelque chose ?

-non ça  va, tu peux te coucher et encore merci

-… Jess, tu me manques. Dis moi d’arrêter de te courir après et je le  ferai. Mais si il reste en toi une petite place pour moi, laisse moi me faire pardonner. Je t’aime.

-…

-Jess ?

Il me supplie presque, et puis merde

-je t'aime aussi

Il se fige. C’est quoi ça,  un nouveau jeu ?

-tu as dit que tu m'aimes moi ?

-non ton grand-père

Il plonge presque dans le lit. Il est au dessus de moi.

-tu me fais mal à l’estomac

-désolée, mon cœur.

 

Il me donne un chaste baiser sur les lèvres et me prend dans ses bras.

J’espère avoir pris la bonne décision. J'ai envie d'essayer avec lui.

Je me suis endormie, bercée par les nombreuses promesses qu’il me faisait.

 

Karl et moi sommes ensemble. Il passe me chercher tous les matins pour me déposer à mon stage qui finit cette semaine d’ailleurs, et le soir Monsieur est déjà là quand je finis ma journée

 

-mon amour ça va ? Ta passé une bonne journée ?

-oui ça  va. Et la tienne ?

-pas mal.

-karl ?

-oui mon bébé ?

-tu n’es pas obligé de faire tout ça tu sais.

-tout ça ?

-venir chercher le matin et le soir être là pour me ramener

-c’est à  cause de ton soit disant collègue ?

-mon collègue ?

-celui qui te tenait par le bras hier et qui voulait te déposer

-Jean-Charles ?

C’est plus fort que moi, je pars sur un rire que je ne peux contrôler.

-C’est drôle ?

-désolée, vraiment. JC c’est un peu la mascotte du bureau. Il est juste sympa avec moi. Tu n'as aucun soucis à te faire tu sais, il est amoureux de la standardiste. Il ne voit qu’elle. En fait, je me dis que ça pourrait être contraignant pour toi, parce que tu as parfois des rendez vous, mais tu fais la navette et moi après je ne suis pas tranquille car je sais comment tu conduis quand t'es seul…c’est juste pour toi que je disais ça

-ok…

Lui vraiment c’est un macho finit.

Lui et moi ne sommes qu’à  l’étape des bisous. Je voudrais bien franchir le cap.  On l'aurait fait depuis si je n’avais pas découvert ses idioties.

Karl SAGNA

Je suis sur un petit nuage, je l'aime tellement que je veux la protéger.  Aucune envie qu'elle prenne un taxi moto, pour que la moitié des hommes de la ville la dévorent des yeux. Certains sont capables de faire arrêter le taximan pour prendre son numéro. Je sais quelque chose.

 

-Jess et si je n’étais pas en mesure de venir te chercher comment ferais-tu ?

-je vais prendre un zem !

-un zem, avec tes micros jupes là ?

-je te le redis pour la centième fois, j'ai un foulard pour cacher mes cuisses quand c’est trop osé.

-et pour ta courbe de derrière,  tu la caches comment ?

Elle me jette un regard assassin. C’est son problème.

Je la dépose chez elle et elle sort de la voiture en claquant ma portière.

Elle est sérieuse ?

Je crois rêver. Une petite fille comme ça…

Je descends, salue le gardien et rentre dans la maison.

Je sonne chez elle.

-Karl ?

-prend tes affaires de demain. Je t’attends dans la voiture.

 

Je ressors de là et 20 minutes plus tard, elle est assise avec moi. Je démarre en direction de chez moi. Quand nous arrivons, elle a toujours la mine renfrognée. Elle sort de la voiture et claque la portière à nouveau.

Non mais c’est quoi ce comportement ?

Je monte et la retrouve dans la chambre.

-c’est quoi ce comportement ? Je te dépose chez toi, parce que tu te dis contrariée tu descends sans m’embrasser et tu claques la portière de ma voiture. Ça  ne t'a pas suffit une fois, il a fallu que tu le fasses une seconde fois.

-tu cris pourquoi et sur qui ?

-je ne suis pas ton égal

-ah ça ! C’est trop tard. Tu aurais dû y penser avant de jeter ton dévolu sur moi.

Elle me parle à moi de cette façon ? Elle se met à  se déshabiller sans me prêter  attention.

-ne me dis pas que tu avais ces dessous là au bureau ?

-si tu voulais une religieuse tu es mal tombé encore qu'on ne sait pas ce qu'elles mettent sous leur robe…

Je ne suis plus énervé parce qu’elle ne comprend pas que je sois jaloux. Je suis énervé là parce que je suis à l’étroit dans mon pantalon. Je ressors de la chambre et vais voir ce que le cuisinier a prévu pour le dîner,  ça me permettra de me calmer.

Quand je remonte, elle avait déjà pris une douche.

-Bébé, tu n’es pas et ne sera jamais propriété acquise. Je suis juste jaloux

-ça je l'ai compris.Je suis peut-être petite mais en te mettant à avec moi nous sommes une équipe. Nous sommes égaux. Tu n’as pas à me crier dessus comme si j’étais ton enfant. Un père j'en ai déjà même s’il n'est plus.

Je la prends dans mes bras et la serre fort.

 

LES DETOURS DE L'AMO...