Chapitre 10
Ecrit par Bernardin10
— Bonjour Malipo, bien réveillé me demande Safari en débarquant dans la chambre à coucher.
— On ne peut pas espérer mieux après tout ce qui s'est passé dans la soirée d'hier, répondis-je
— Ne t'inquiète pas mon frère, tout va se passé pour le mieux.
Je sais que vous allez vous demandé ce qui s'est passé pour que j'atterrisse de beau matin dans la chambre de Safari. c'est simple
----Flash Back----
Après que les motos, nous ont déposés à la porte de ce fameux Nganda( Debit de boisson ou bar, ...), nous y pénétrons calmement après avoir salué le vigile qui se tenait à la porte et nous nous dirigeons vers une place vide qui se trouvait au fond.
— Je vais nous chercher deux verres de bière pour commencer, me dit Safari en se levant, et pendant ce temps, essaye de bouger au rythme de la musique.
Bouger au rythme de la musique, était le vrai sens de l'ambiance qui caractérisait cette boite de nuit, et la cinquantaine des personnes présentent dans cette soirée peuvent aussi en témoigner. Une musique assourdissante où la chanson "Misu na misu" de la star congolaise Robinio Mandibu résonnait, des jets de lumière, à faire perdre la vue à un vieillard et une chaleur à faire le cuir un plat, dont dégageait les corps en sueur.
Deux minues après, Safari revient avec deux bouteilles de bière "Castel", dont il me tend un, avant de s'asseoir à la place libre à côté de moi.
— Alors mon frère s'exclame-t-il, l'ambiance te plaît
— Elle est différente de celle que je me suis imaginé, les gens se trémoussent comme si leurs problèmes ont disparu d'un coup.
— Veux-tu te joindre à moi sur la piste de danse, me demande-t-il en se levant.
— Vas-y sans moi, je te rejoint dans quelques minutes
Je le regardais partir sur la piste de danse, se jetait derrière une jeune fille avec un habillement sexy. Une minijupe blache avec fente sur la cuisse droite, des jolies sandales à ses pieds et le tout accompagné d'un petit sac-à-main tout aussi blanc.
Longtemps à les regarder se trémousser, et après avoir pris quelques bouteilles, je décidais de me joindre à eux.
— Alors, tu t'es décidé de nous suivre, crie-t-il pour se faire attendre.
— Je m'ennuie seul sur cette chaise, alors j'ai décidé de vous rejoindre.
— Tu as fait le bon choix répondit la jeune fille qui exécutait une danse à couper le souffle, le meilleur endroit dans une boîte de nuit, c'est la piste de danse
On enchaînait danse après danse et du côté du DJ ( Disc Jockey ), les musiques se succédaient. La chanson "Posa" de Fally Ipupa, un mix( mixage) qui nous faisait sautillait sur place et puis s'en est suivi une rumba congolaise de la chanson "Manix" de Ferre Gola.
Cherchant du regard une partenaire de danse, je tombais sur une jolie fille au milieu de la piste qui n'avait pas aussi de cavalier. Elle portait une chemise noire transparente, laissant voir un soutient gorge rouge en dentelles, un pantalon "Jeans" bleu avec des déchirures aux genoux, qui mettait en valeur ses postérieures et des souliers marque "Balenciaga" rouges.
— Veux-tu m'accorder cette danse, je demande en s'approchant d'elle.
— Il n'y a aucun problème répondit-elle avec un large sourire.
Et sans pour autant tarder, ses mains ne tardèrent pas à atterrir sur mes épaules et les miennes sur ses hanches.
Il est vrai que je n'ai jamais appris cette danse mais j'ai quand même vu mes parents l'exécuté lors d'une réception à un mariage d'un de mes cousins.
Quelques minutes à s'enlancer, je pensais à la situation dans la quelle je me trouvais et je me disais que d'une part, j'étais entrain de tromper Lea.
— Tu n'a pas placé un mot depuis que nous avons commencé à danser, m'interpelle la fille dans mes bras.
— Je suis entrain de savourer ce moment avec toi car pour moi, c'est un privilège d'être en ta compagnie.
— Mon nom c'est Sifa.
— Enchanté Sifa, je suis heureux de faire ta connaissance. Moi c'est Malipo.
La chanson finie, je dis aurevoir à Sifa, avant de me diriger vers la table où on s'asseyait avec Safari.
Plusieurs minutes à boire et lui, à draguer (Faire la cour) sa nouvelle conquête, je me sentais ivre, et j'ai demandé de partir.
— Appelle-moi quand tu sera chez toi, dit-il en me glissant un billet de 5000 Fc, je serai déjà à la maison.
Je dis au revoir à l'amie de Safari et je me dirige difficilement vers la sortie. J'appelle un motard (taxi-moto) qui me conduit dans mon quartier, devant la clôture de notre parcelle.
— Sois le bienvenu mon fils, dit mon père sur un ton ironique, assis comme à son habitude devant la porte de ma chambre, ma mère à ses côtés
— Bon ...bonsoir papa tente-je de m'exprimer avec ma voix entrecoupé, je suis désolé pour le retard.
— On est fatigué de ton comportement hurle-t-il, je t'ai prévenu que la prochaine fois , je te mettrais à la porte croyant que tu vas changer. Mais trop c'est trop, tu retourne d'où tu sors.
— Mon chéri, tu ne peux pas faire cela à notre fils dit ma mère en essayant de plaider ma cause, et s'il croisait des bandits en chemin.
Malgré les paroles de ma mère, mon père demeura ferme à sa position et j'étais obligé de partir afin de ne pas créer de scandale dans la parcelle pendant que les autres sont au lit.
Arriver à l'extérieur, je trouvais difficilement un motard qui me conduit à la maison de Safari, c'était le seul lieu où je devrais trouver refuge, me dis-je intérieurement.
— Que fais-tu devant ma porte, dit-il surpris de me voir à une heure aussi tardive.
— Mon père me chasse de la maison et je n'ai pas trouvé autre endroit pour dormir.
— Tu sera toujours le bienvenue dans mon humble demeure. Repose-toi, demain nous aurons à discuter.