Chapitre 11
Ecrit par Bernardin10
Cela fait une semaine que je vis dans la maison de Safari.
Et après m'avoir convaincu de vivre avec lui, soi-disant pour que j'ai ma liberté auprès de mes parents, j'ai fini par accepter.
Je me souvient du jour où je suis parti à la maison pour prendre les quelques affaires que je jugais utile.
— Tu ne peux pas partir de cette manière pleurait ma mère, ton père t'a chassé pour une nuit pas pour l'éternité.
— Laisse-le partir vivre sa vie enchaîne mon père, assis sur une chaise en plastique à l'extérieur de la maison, qu'il ne nous créé pas des problèmes là où il va.
— Je suis venu prendre quelques habits et mes papiers de cours, dis-je en me jetant dans mon ancienne chambre, le reste vous pouvez les donner à mes frères.
C'était sous le regard de mes parents que je pénétrais dans la chambre avec mon petit sac-à-dos prévu pour cette occasion.
J'y insérais mes notes de cours et une dizaine d'habits comme me l'a conseillé Safari, disant que le reste de la garde-robe, il s'en occupera personnellement.
Quelques minutes à regarder ma chambre pour la dernière fois et l'arranger, je quittais cette dernière pour aller dire au revoir à mes parents.
— Je reviendrais vous rendre visite plus souvent, dis-je en m'adressa à ma mère qui ne voulait pas me voir partir.
— Mon fils, là où tu vas, honore notre famille et l'éducation que nous t'avons donné. Vis une vie simple et ne recherche pas par des moyens obscures quelques choses que tu ne possède pas
— Merci beaucoup pour le conseil maman, je tâcherai de les mettre en pratique.
— Je n'ai rien a dire, ajoute mon père, arrête seulement le comportement que tu adopte ce dernier temps et choisit très bien tes amis.
— Au revoir papa et maman, encore merci pour vos précieux conseils.
Jean Baptiste prêchant dans le désert, était la vrai définition du scénario que jouait les parents de Malipo. Prêcher une personne qui ne vous écoute pas est une tâche difficile, mais c'est le travail de tout parent de glisser quelques notions du savoir vivre et du savoir être à ses enfants.
Un dernier regard à mes parents, je me glissais à l'extérieur de notre parcelle pour emprunter une moto qui me conduit à ma nouvelle demeure.
— Et tu compte faire quoi avec lui, me demande Ushindi après avoir écouté mon récit, rester avec lui sans travail. Vous êtes des bons amis, je le conçois mais acceptera-t-il de tout faire sans contrepartie.
— C'est un ami à moi mente-je, il a promis de rien me demandé en retour.
— On ne fait rien pour rien mon frère, nous sommes dans un monde d'intérêt. Fait seulement attention à lui.
— Ne t'inquiète pas mon frère, je conclue en montant les pas des escaliers vers notre salle d'auditoire, je tâcherai de m'en souvenir.
Le cours fini, j'arpentais le chemin de retour avec Ushindi, qui ne cessait de me conseiller au sujet de la nouvelle décision que j'ai prise en allant habiter avec Safari.
De retour à la maison, je rencontrais mon colocataire qui préparait déjà le repas du soir. Un repas copieux composé des pommes de terre mélangés du sauce à la tomate.
— Bon arrivé mon frère dit-il en m'acceuillant dans la maison, alors comment était le cours.
— Très cool comme d'habitude, je réponds en allant déposé mes notes sur la table juste à côté du lit.
— Alors mon frère, tu es prêt pour aujourd'hui ?
— Prêt pour quoi, m'exclame-je surpris, nous avons quelques choses de prévu pour ce soir
— Tu ne t'en souvient pas, me demande-t-il en venant s'asseoir près de moi.
Bien-sûr que je m'en souvient. Qui peut oublier une nuit comme celle qui se prépare. Une nuit où je deviendrai officiellement un bandit. Ma première nuit en tant que voleur.
Toute la journée j'avais tout fait pour oublier cette triste vérité mais là, elle vient de me frapper en plein visage et je devait tout de même l'accepter. "Le vin est tiré, il faut le boire" dit-on, j'ai choisi et je devais assumer.
— Je me souvient, c'est juste que ça m'a traversé l'esprit.
— Ne t'inquiète pas mon frère, je sais que tu es stressé mais sache que tout va se passé dans le bon.
— Je n'en doute pas mais comme c'est pour la première fois, j'ai peur de ne pas être à la hauteur.
Apres cette petite discussion, on se mit à table pour manger.
Le repas fini, il m'exhorte de dormir un peu, car selon ses dires, la nuit risque d'être très longue.
— Je te réveille lorsqu'il fera l'heure de se préparer.
C'est sur cette remarque que j'essayais de me plonger dans les bras de morphée, le coeur battant et les mains tremblantes, imaginant une centaine de scénarios qui peuvent se passer dans la nuit d'aujourd'hui.