Chapitre 10 : A quoi bon lutter...

Ecrit par Prunsy

A 5h30 on est allé à l'hôtel. On s’est rendu dans leur suite. Apparemment ils ne vivaient pas ici mais ils venaient beaucoup pour le travail. Le temps passait et le vieux continuait ses avances pendant que Tatiana & Martin s'affairaient déjà dans la chambre.


Lui (essayant de m’approcher) : Stp… je te promets d'être doux. Tu es tellement belle… permets-moi de te donner un plaisir qu'aucun autre homme sur terre ne réussira à te donner.

Moi (le repoussant) : Pardon je suis fatiguée, le bruit à l'heure là donne les céphalées.

Lui : Tout de suite les grands mots...aller laisse toi faire.


Il me caressait la cuisse. Me chuchotait tout ça. Il me touchait le dos...! Ça me fait frémir lorsqu’on touche mon dos, même en posant sa main innocemment. Il a remarqué ce détail et s'est attardé dessus. Je ne voulais vraiment pas qu'il me touche, ou que ça se fasse. Mais tout de suite j'ai eu les paroles de Tatiana qui m'a sorti un jour : "tu es jeune ma fille! VIS!" . En plus il était bel homme quand même je dois dire.


Je me suis dis qu'il était temps que j'arrête de jouer ma coincée, ma timide et que je vive un peu.


Aujourd'hui, je me dis que ce n'était pas faux mais... Je crois que j'aurai dû jouer différemment.


Sans trop savoir comment je me retrouve allongée sur le canapé. Il m'embrassait (je ne peux pas vraiment dire "on" parce que je me contentais de laisser ma bouche à disposition). Sa langue quitta ma bouche et passa dans mon cou… Je gémis aussitôt, je suis hyper sensible à certains endroits je dois dire. Je ne connais pas parfaitement mon corps et certaines réactions que j’ai à ce moment-là me surprennent. Sa main glissa sur mon sein et puis joue avec. Je sentis son pénis se lever. Il se leva et me porta jusqu'à sa chambre.


Une fois dans sa chambre, plus de retenue. Ce jour-là j'ai découvert en moi un coté bestial. Il avait bizarrement réussi à réveiller un feu. Je voulais l’éteindre et plus je m’adonnais aux caresses et plus cette sensation augmentait. On s'est très vite retrouvé nu sur le lit. Il fit passer ses doigts vers ma partie intime. Sans trop attendre il y fourra deux doigts. Je poussai un gémissement plus fort que les précédents. Ça l'excitait encore plus et il accéléra le mouvement. Lorsqu'il en a eu marre d'attendre il s'est levé pour chercher quelque chose dans son chevet.


Je le vis enfilé un préservatif, et tout de suite j'eus peur. Je pense que mon cerveau a fini par comprendre où toutes ces caresses devaient aboutir.


Je me suis poussée… Comme pour dire "je ne suis pas d'accord". J'ai pris la couverture pour me couvrir… Je ne voulais pas qu'il m'approche. Il s'est glissé sous la couverture et m'a prise dans ses bras. Entre temps je pleurais en murmurant : « Non… Je ne veux pas… S'il te plait ne me force pas je ne pourrai pas». Il m'a rassuré tranquillement. Il a insisté pour m'embrasser mais je ne voulais plus rien faire, si ce n’est attendre Tatiana et m’en aller.  


Un peu après je me sentais trop fatiguée. J'étais à moitié endormie. Je ne sais même plus ce qu'il me disait. Je me rappelle seulement qu'à un moment, je sentis une douleur atroce. J'ouvris les yeux, et le vis entrain de faire ses vas-et-vient. Dans ma tête c'était la panique. J’avais les yeux ouvert qui fixaient le plafond. Mon cerveau a arrêté de fonctionner à ce moment-là. Pour moi, mon corps avait définitivement perdu de sa valeur à cet instant. A quoi bon se battre pour rester propre quand à la moindre occasion l’homme trouve le moyen de me souiller. Je n’avais plus force à me débattre ou quoique ce soit. Les hommes voulaient ce corps? Et bien ils l’auraient alors.


Je suis donc restée dans la même position, allongée sur le dos attendant qu’il finisse sa sale besogne. Quand il jouit, il se poussa sur le côté et s’endormit aussitôt.


Tatia : Hey, Cycy ! On y va! Il va être 7h30. Faut qu'on se dépêche, ma mère se réveille dans 30 minutes à cause de l'église. Martin va nous déposer.

Moi: Hm...


Je n'ai pas eu le temps de me réveiller correctement que j'étais déjà dans la voiture. A peine arrivée, direction la douche. La mère de Tatiana vint lui dire qu'elle allait à l'église. Puis on s’est endormi… Enfin, Tatiana a dormi. Pour ma part je me tournais et me retournais encore sous la couette.


Je me levai brusquement… Une douche de plus. Je me lavai donc encore une fois. Puis je remarquai que je saignais… Mes règles… Pas possible je les avais déjà eu.


Je me rappelle alors de la nuit que j'avais passé. Je me sentis  faiblir… Je me sentis vraiment mal. Sur le coup, je me suis effondrée. Je me suis mise à pleurer, crier comme une folle. J’étais recroquevillée dans une partie de la salle de bain. Je gesticulais… Les larmes aux yeux. Les images de mon père… Non mon géniteur lorsque j'étais petite réapparaissaient. Ma tête cognait, je voulais refouler ces images mais je n'y arrivais pas.


Tatiana rentra affolée dans la salle de bain. Je suppose qu'elle m'avait entendu pleurer.


Tatia : Hey ! Cycy qu'est-ce qui va pas ? Vas-y lève-toi, viens on va s'allonger.

Moi : Je veux pas que ça recommence Tatia… Je ne veux pas… dis-je en pleure.

Tatia : Ne t'inquiète pas, rien ne va recommencer. Dors un peu tu te sentiras mieux au réveil.


Je me suis endormie dans ses bras, comme un bébé. Je m'y sentais bien, même si ses mots ne m'avaient pas réconfortés. En fait ça m'a rappelé les bons moments avec ma mère. Je fermai ainsi mes yeux essayant tant bien que mal de trouver le sommeil.


A 16h30 je me suis réveillée. Tatiana était déjà debout, elle travaillait.


Tatia : Ah t'es debout ? Ca va mieux?

Moi : Oui quand même...

Tatia : D'accord.

Moi: Je suis désolée Tati.

Tatia : De quoi ?! C'est plutôt moi qui m'excuse. J'aurai jamais dû t'emmener là-bas.

Moi: Non ce n'est pas grave.

Tatia : C'est pas pour faire celle qui s'en fout mais le gars là est lourd deh! Il t'a carrément lâché 500.000f comme ça là !

Moi : Pardon?!

Tatia : Tu n'as pas vérifié ta pochette depuis ? Il t'a donné 500.000f pour avoir passé la nuit avec lui.

Moi : Je ne veux pas de cet argent ! Garde-le, jette-le, brûle-le, fais-en ce que tu veux ! Moi je n’en veux pas!

Tatia : Ah…


Elle n'a rien ajouté d'autre. Elle a posé les sous dans une sorte de petit coffre verrouillé qu’elle cache dans un coin de sa chambre. Je me suis dirigée vers la salle de bain pour me brosser les dents. Je me regardais dans le miroir… Et je me voyais flou. Normal les larmes perlaient sur mon visage. Je me sentais sale… J'avais qu'une envie changer d'enveloppe corporelle mais impossible.


Je ne sais pas ce qui s'est passé après ça dans ma tête, mais j'eus comme une espèce de mauvais déclic. Comme ils veulent le souiller ce corps et qu’en plus ils sont prêts à payer pour ça, et bien qu’ils l’aient.


J'ai finalement accepté de prendre les sous… et oui...une erreur de plus. Comme Tatiana, j'ai commencé à enchainer les rendez-vous mais à des dates vraiment espacées. Encore une modification dans mon comportement, incompris par ma mère.


Je devenais plus féminine. Voir même un peu trop, me poussant toujours à en vouloir plus. Mais une chose que je n’avais pas changé c’était mes fréquentations. Mes potes et Tatiana étaient toujours présents bien que les garçons n'aimaient pas vraiment ce que je devenais. Parce qu'encore sur Tatiana ça allait, ils l'ont connu comme ça. Mais sur moi, ils disaient que ça faisait "suivisme" : genre la fille sans personnalité qui suit tout ce que fait sa copine… Mais je m'en foutais de ce qu’ils pouvaient bien penser.



Chancy ou les aléas...