Chapitre 10 : Chris

 

------- Chris-----

Je ne sais pas ce que le boss va penser de tout ceci. Je dois le lui faire le rapport avant que la cliente n’aille se plaindre. Le rendez-vous a été pris la veille, elle devrait m’appeler pour confirmer l’heure. Ce qu’elle a fait. J’étais à l’heure. A 15h30 je l’attendais devant son appartement. Une si jolie dame que j’ai eu l’honneur de rencontrer il y a trois mois. J’en suis précédemment amoureux. Elle est riche, belle. Elle vit seul au premier étage de cet immeuble à trois étages. J’aurais tant voulu savoir sur elle mais il est formellement interdit de se lier d’amitié avec les clientes. Les séances d’amour sont purement professionnelles. Mon rôle c’est de lui donner ce qu’elle exige et demande. Ce que je fais avec passion. Cette dame, Milady Joy, est la femme dont je rêve depuis que j’ai commencé ce travail. J’ai rêvé des vacances pour me rapprocher d’elle, et voilà qui me met à la porte suite à un appel. Dieu merci elle a viré l’argent à l’avance au système comme l’exige le boss avant qu’on se déplace. Je ne sais pas combien elle paie mais moi j’ai mon cachet 30.000 la séance ce qui me convient largement. J’ai minimum trois séances dans la semaine c’est pas mal pour moi.

Je suis Chris PANA, 22 ans, jeune étudiant en deuxième année en agronomie. Les études sur le campus sont presque gratuites mais je dois avoir les moyens pour survivre et payer mon loyer. Mes parents sont au village, ils ne peuvent rien pour moi car je ne suis pas le seul enfant. Je le troisième enfant sur neuf. Alors je me débrouille seul. J’ai décroché mon diplôme pour la troisième année.il faudrait que je fasse les petits boulots pour pouvoir continuer les études. Certes la scolarité est insignifiante mais il faut acheter les livres qui coutent très chers.

C’est dans cette optique, un ami d’enfance m’a parlé de son boulot. Son train de vie m’a toujours séduit et il s’occupe aisément de sa mère et de sa sœur. Jersey m’a présenté à son patron, monsieur Dean pour un travail de gigolo professionnel. L’objectif est de se rendre à l’adresse indiquée et faire l’amour à ces dames sans trop de familiarité. Au début je trouvais ça bizarre mais je me suis habitué. J’ai commencé trois mois à l’avance, avant les vacances. Je me suis un peu de sous, j’ai payé mes petites dettes et j’ai déjà envoyé deux fois l’argent au village à mes parents. Le reste je les conserve pour ma carrière en agronomie. Depuis que les vacances ont été prononcées, je travaille à plein temps pour les Minnies de Disney.

A contre cœur je prends un taxi moto pour cendrillon. Les lundis soirs ici sont nuls. La plus part des clubs sont fermés. J’irai m’assoir dans une buvette et prendre un pot. Dommage que je n’ai pas de petite-amie. Un pauvre étudiant ne doit pas se hasarder à prendre une copine, c’est la ruine assurée avec elles. Je profite juste des soirées orgies pour avoir des rapports sexuels. En pensant même à soirées d’orgie du campus, je me souviens que j’ai vu la petite timide non timide du campus. Candice la chaudasse ! Cette fille est intrigante quoi. Elle reste tranquille en journée et dans son coin, très chaude au cours des soirées de sexe. J’ai voulu me rapprocher d’elle pour être ami à elle mais elle se referme sur elle comme une huitre. Alors j’ai abandonné.

Arrivée dans cendrillon, j’étais désemparé. Rien d’intéressant à cette heure du soir. J’appelle jersey pour qu’il me rejoigne au maquis que je lui indique. Je raccroche, et qui je vois avec quatre autres filles ? Candice ELEWE ! Je reste debout à les regarder, toutes belles autant qu’elles sont. Cendrillon regorge des beautés inédites, qui attendent leur prince. Un prince qui vient pour certaines et qui vient pas pour d’autres. C’est la vie, on n’est pas tous chanceux... cette Candice est si bizarre, ses parents sont riches, rien ne doit lui manquer mais elle fout quoi ici ! Certaines personnes ne se rendent même pas compte de la chance qu’elles ont. Je ne tiens pas à me faire ridiculiser en l’appelant alors je continue mon chemin.

Je pars du sens dans lequel elles venaient. J’entends la voix de Candice m’appeler. Je ne suis pas imbu comme elle, alors je me retourne pour la saluer.

Moi : bonsoir Can...

Elle me coupant : salut Chris ! Désolée pour hier.

Moi : je suis habitué, t’inquiète. Au revoir

Elle : ne le prends pas ainsi, je veux te demander une faveur.

Moi sérieux : j’écoute !

Elle : personne ne sait qui je suis ici, pour tout le monde je suis Foumi, raison pour laquelle je ne pouvais pas te répondre.

Moi, ironique : pas de soucis. A la prochaine Foumi

Elle : merci

Elle tourne les talons et rejoint ses amies curieuses. Elles sont belles, mais mon cœur ne bat que pour Milady JOY. Je presse les pas pour rejoindre le maquis avant jersey, sinon…le mec toujours de mauvaise humeur va me rentrer dedans.

 

------Foumi------

Décidément ce gars, me suit ou quoi ? Quand j’allais vers lui les filles m’ont demandées si je le connaissais, j’ai répondu oui. J’ai pu lui expliquer la raison pour laquelle je l’ai ignoré et il  a compris. Les filles étaient étonnées de savoir que je connais quelqu’un ici. Je pense que certaines parmi elles vont baisser la garde à mon égard, vu que j’ai discuté avec une autre personne qu’elle. Déjà qu’elles étaient déçues de mon choix de me venger. Souli revient à la charge :

Souli : Foumi, si tu croise Valdo, que feras-tu ?

Moi : Souli, s’il te plait oublions pour l’instant, j’aviserai en son temps. Nos chemins se croiseront et je ferai ce que j’ai à faire.

Sahara : ok pas de problème. Nous sommes là en renfort.

Souli : tu discutais avec qui ? Je ne savais pas que tu connaissais quelqu’un ici !

Moi : pourquoi pas ! C’est un ami assez solitaire comme moi

Souli : il est beau, quel gâchis !

Moi : gâchis pourquoi ?

Souli : il me plait bien mais je refuse de me mettre en couple avec un homme de cendrillon. Je me veux un homme hors d’ici.

Temi : en quoi c’est un problème de se mettre en couple dans cendrillon ? Si tu croises l’amour pourquoi ne pas en profiter ?

Lola : Temi a raison, peu importe l’appartenance sociale de la personne l’amour reste le plus important.

Sahara : moi je suis d’accord avec Souli. Ce jour viendra le prince charmant viendra nous sortir d’ici. Et vous deux-là : Temi et Lola, vous êtes amoureuse ?

Les deux ce sont mises à rigoler. J’ai compris pourquoi Lola riait, mais Temi je n’ai pas compris. Pour détendre l’atmosphère je dis :

Moi : elles sont juste sentimentales.

Souli : comme toi ou bien ?

Moi surprise : comment ça !?

Souli : huum ! Je ferme ma bouche

Quel instant de gêne. Elle faisait allusion à quoi ou à qui ?

On change de sujet, on parle du lendemain soir. Comment on va s’éclater au Disneyland.

 

22 heures

-----Joyce-----

Je suis assommée. J’ai dormi longtemps apparemment.  J’essaie de retrouver mes esprits. Je commence à me souvenir, j’ai fait l’amour de façon torride avec Oswald. Etonnant j’ai aimé cette fois-ci. Je l’ai fait malgré moi et j’ai fini par aimer. Mais Chris reste celui qui me fait plus trembler sous ses caresses. Je me retourne, il n’est plus sur le lit, mais sur le sofa qui fait face au lit. Il m’observait. Son calme m’inquiète, je m’assois et je demande :

Moi : toi va bien ?

Lui : tu dormais, ça fait presque une heure… je t’ai longtemps observé, tu es belle et magnifique. J’ai réfléchir et je vais nous donner une chance de bien faire les choses. Je pense que j’ai besoin de me poser.

Moi étonnée : really ?

Lui : oui et de grâce ne t’impose pas dans ma vie, progressivement les choses rentreront à l’ordre.

Je ne comprends pas de quoi il parle, mais ça me convient. Si je me marie Baba pourra me laisser enfin vivre. Alors je me lève, j’avance vers lui. Il se lève et je le serre dans mes bras. Enfin je vais pouvoir me marier. Il se dégage de mon étreinte :

Lui : je vais rentrer

Moi : pourquoi ? Toi dormir ici ce soir.

Moi : je dors chez moi, je vais m’habiller et je rentre.

Je n’insiste pas. Cet homme est trop étrange. Je suis déjà contente du fait qu’on sera réellement ensemble. Enfin j’aurai tout ce que je veux et je vais vivre libre. Dieu est merveilleux.

Il finit de s’habiller et m’embrasse avant de partie. Je saute de joie. Youpi !

Mardi soir 23h

 

------Sahara-----

 

Moi : Heureusement que tu es venue ici t’habiller.

Foumi : j’adore votre compagnie, je n’avais pas le choix.

Moi riant : ta robe te va bien, ça te descend au genou et c’est très moulant sur toi. Pourquoi tu n’exerces pas une carrière de mannequin ?

Foumi : merci je le prends pour un compliment.

Lola : tu ne te maquilles pas Foumi ?

Foumi : non je n’aime pas en plus ce que j’ai prévu m’empêche de mettre du maquillage.

Temi : toujours mystérieuse toi. Tu caches quoi encore ?

Foumi met la main dans son sac et sors une cagoule. C’est encore quoi ça ! Elle veut braquer qui ?

Moi étonnée : tu fais quoi avec ça ? Tu me fais peur

Foumi : ne vous inquiétez pas. J’ai juste besoin de ça pour me rendre au Disneyland ce soir.

Sahara : Regarde comment on est toutes habillées et bien sexy et toi tu vas porter un masque !

Foumi : c’est important pour moi.

Lola : où as-tu trouvé ce masque ?

Foumi : je l’ai commandé au cours de la journée et je suis allée le recevoir en dehors de cendrillon. Je vous en prie arrêtez cet interrogatoire.

Je n’insiste pas. On sort de la maison pour aller danser. On doit marcher pour y être, nous sommes habituées avec nos hauts talons. Seule Foumi porte une chaussure sport : des tennis. Tellement étrange la petite. Je l’aurai à l’œil ce soir, il ne faut pas qu’elle comète des bêtises. Jack m’a dit de ben la surveiller.

 

-----Venus-----

 

Depuis la dernière fois je n’ai plus eu de nouvelles de jersey ? Il est tellement con lui.je suis assez jeune pour être maman. J’aime trop mon métier pour m’occuper d’un enfant maintenant. On ne couche ensemble, rien d’autres. On aime le faire et ça s’arrête là. Aucun n’engagement. D’ailleurs même, je vais mettre un terme à cette relation sans aucun sens. On me paie pour le faire et lui il se prend la tête pour ce que je lui donne gratuitement. Il est au bar pour servir les commandes avec le nouveau recru et je les ignore royalement. Lui aussi ne m’adresse pas la parole.

Ce soir on est là pour servir les clients comme les autres jours sauf les jours d’orgies. On doit danser et mettre l’ambiance. Le plus important c’est d’amener les clients à consommer plus l’alcool : les commissions pleuvent après. Les jours ordinaires c’est juste la fête : danser, boire, rire et s’amuser. Et nous sommes que cinq filles pour ces jours : Sersey, moi et trois autres jolies filles. Le patron a du gout quand même. Dommage qu’on ne peut voir son visage.

La soirée a bien commencé, on a des habitués et des nouveaux clients : hommes comme femmes. L’ambiance y était. Les commandes pleuvent, pas facile de satisfaire tout le monde à la fois. Et à chaque minute il y a de nouveaux clients. Je cherche Sersey du regard, je la vois concentré en train de prendre des commandes auprès d’un groupe de personnes composé de femmes et d’hommes. Je souris et je vais vers les nouveaux venus. C’est là je vois cinq femmes faire leur entrée. Elles étaient bien sexy dans leur robe. La cinquième je n’arrive pas bien à la voir, elle est en retrait derrière les autres, qui cherchent où s’installer. Plus elles s’approchent je constate que ce sont les filles de Didier. Je ne les connais pas personnellement mais ce sont les poules préférées de Didier. Elles lui pondent de l’or !

 

-----Foumi------

Depuis qu’on a quitté la maison, j’ai mis mon masque. J’ai un plan et ma prière c’est de revoir ce Valdo. Je lui donnerai une belle correction. Je ne veux pas juste impliquer les filles. Je le ferai seule. On fait notre entrée dans le club. Je cible rapidement les personnes qui ont vu mon visage la dernière fois. Vénus et Sersey sont occupées à servir les clients. Jersey est occupé au bar avec…Chris !! Chris fout quoi encore là ! Merde ! Il devient gênant lui là à la fin. J’espère seulement que mon masque va me sauver.

Je marche lentement en retrait derrière les filles. Le décor a changé dans le grand salon. Il y a des petits salons pour recevoir les clients et des chaises et divans disposés un peu partout pour les solitaires comme moi. Les cabines sont toujours là, apparemment ça sert de salon privé. Je chuchote à l'oreille de Temi :

Moi: continué je vous rejoins, j'ai vu un ami que je veux saluer.

Temi : pas de soucis, mais ne te perds pas et on doit rester ensemble. Il faut qu'on évite les agressions.

Moi: oui ma belle je le sais.

 Elle continue alors sans moi. Je recule et je vais m'assois vers l'entrée. La bonne position pour espionner. J'ai presque qu'une  bonne vue sur toute la sale. L'objectif second est d'identifier Valdo, j'espère pourvoir le reconnaître. Ce jour-là j'avais bu et la lumière était faible. J'ai foi que je le reverrai. Je repère les filles se frayer le passage pour trouver une place. J’étais concentrée sur l’emplacement des filles quand sens un parfum familier. Bingo !

Le ténébreux  vient d’arriver…quel coup de chance ! Mais qui est cette blanche dont il tient la main ?