Chapitre 10 : Cotonou ville

Ecrit par Nifêmi

Chapitre 10 : Cotonou ville

Je m’asseyais à deux chaises de lui. Monsieur s’avança vers moi pour prendre place juste à côté de moi et me dit :

Rokan : femme impulsive

Il a presque soufflé ça dans mon cou. Il me faisait de l’effet mais j’étais sereine et silencieuse.

Rokan : au moins Shalewa est compréhensive, c’est grâce à elle j’ai pu te revoir. Pour t’expliquer sinon j’allais te perdre.

J’étais toujours silencieuse

Rokan : j’avoue que j’ai été maladroit de te présenter comme une amie, c’était l’effet de la surprise. Mouna est le chef du personnel et le cuisinier en chef du restaurant. C’est la grande-sœur d’un ami d’université.

Je me retournai vers lui, jouant la dure toujours mais soulagé.

Moi : je suis désolée pour hier soir.

Rokan : Ne le sois pas ma belle, je suis ravie que tu sois venue au restaurant me surprendre. Je sais combien tu m’aimes maintenant. Aujourd’hui c’est lundi, j’ai pris ma journée. Je souhaite la passer avec toi. Ne me dit pas non. Et ce soir je dine avec toi en tête à tête.

Moi : je vais me changer et dire au revoir à Shalewa.

Je sautillai presque pour rejoindre ma chambre, j’étais dans la joie. J’allais changer mon boubou pour une petite jupe et un corsage. Ensuite je suis allée voir Shalewa pour la remercier. Elle était ravie pour moi. Je descendis rejoindre Rokan, et je le suivais déjà dans sa Golf pour une belle promenade.

Je devrais appeler mes parents, alors nous prîmes le chemin de l’aéroport pour prendre une nouvelle carte Sim du réseau local. J’achetai une recharge pour appeler mes parents. Ils étaient rassurés de m’entendre. Ils me conseillèrent de rester sage. Evidemment je le serais.

Direction Cotonou ville.

Des heures dans la capitale économique à découvrir les bons coins pour aller danser, manger faire des achats. Toute cette balade me donna faim. Je voulais du local. De l’igname pilée avec une bonne sauce d’arachides au poulet bicyclette. Je ne suis pas étonnée, étant un responsable de restaurant, monsieur connaissait les bons coins. L’endroit était discret caché, mais finalement pas si caché que ça. Il y avait plusieurs véhicules garés. La nourriture devrait être meilleure apparemment.

Effectivement, la nourriture est exquise. J’ai mangé mon poulet sans honte, je recommande un autre plat sous le regard étonné de Rokan. Pourtant lui aussi mangeait autant que moi. Après avoir payé l’addition, il proposa me déposer à la maison. Je n’étais pas ravie mais bon. Il roulait tout doucement, il était 15h. On s’arrêtait à une plage privée, sous ma demande. C’était un endroit calme. J’étais heureuse, j’aime la plage surtout quand il y a peu de monde.

Moi : je suis très remplie, la nourriture est très bonne

Rokan : ah oui !! Tout ce que tu manges ça va dans tes fesses. Sinon tu devrais être plus grosse que ça.

On s’est mise à rire. Il était drôle.

Moi : on a fait une grande balade, mais tu ne m’as montré chez toi.

Rokan : tu veux connaître chez moi ?

Moi : c’est normal

Rokan : demain tu connaîtras l’endroit où je vis.

Moi : pourquoi pas maintenant ? Ou tu me caches quelque chose ?

Il se leva automatiquement et m’invita à faire de même. Il me conduisait à l’opposé de chez Shalewa, dans un quartier appelé ‘’akpakpa ‘’. Il vivait en location dans cet immeuble. C’était calme. Il m’invita à rentrer chez lui. Je découvris l’appartement d’un homme qui vivait vraiment seul.

Moi : c’est beau et simple chez toi. Maintenant que je connais ici tu peux me déposer chez Shalewa pour que je me prépare ce soir pour le diner.

Rokan s’approchant de mo: tu es sûre ? Pourquoi tu es si pressée ?

Moi : ne t’approche pas. Tout compte fait tu voulais ne pas me montrer là où tu vivais.

Rokan près de moi : toi et moi seuls ici réveille en moi un désir fou

On s’embrassa mais je le repoussai doucement et je lui fis non de la tête. Dieu merci il n’insista. Mais c’était silence radio jusqu’à la maison. Il promit de passer me chercher le soir pour le diner. A peine j’ai mis pied dans le hall de la maison que Shalewa dévalait les marches de l’escalier.

Moi : eeeeh ! Vas doucement, ne tombe pas, tu oublies ton état

Shalewa : raconte-moi tout, je veux tout savoir

Moi : ahahahaha tes oreilles aiment trop le gossip !

Shalewa : c’est évident, ça calme mes nausées

Elle est tellement drôle. Je lui fis le résumé de notre sortie, elle m’écoutait en souriant. Quand je lui ai dit que j’ai visité chez lui, elle stoppa net son rire, elle devenait curieuse. Mais je la rassurai que rien ne c’était passé.

Shalewa : rien ne s’est passé comment ? Façon il t’avait empoigné le bras hier soir, huum c’était virile et sauvage et vous avez rien fait !!!

Moi : tu dis des choses comme ça toi !!

Shalewa : oui !! Parce que je suis mariée !? Ma chère laisse, votre scénario d’hier soir m’a fait faire des choses hier nuit. Moi je suis heureuse et je te souhaite la même chose.

Moi : merci ma sœur, mais cette Mouna m’inquiète

Shalewa : tu as raison d’être inquiète, ton mec est très séduisant avec cette taille-là. Il est très beau et ne fait pas son âge.

Moi : moi c’est sa maturité qui me fascine, mais c’est moi il dit qu’il aime je lui fais confiance

Shalewa : tu as raison, fais lui confiance. Hier soir il a discuté avec mon mari et moi et il a de bonnes intentions vis-à-vis de toi. Ce matin aussi, j’ai vu combien de fois il tient à toi. Et tu l’aimes aussi donc vis cet amour.

Moi la serrant dans mes bras: merci ma sœur pour tout. Je vais dans la chambre me reposer un, il passe me chercher à 20h pour qu’on dine dans son restaurant.

Shalewa : je viendrai te réveiller dans quelques heures pour t’aider à choisir une belle tenue pour ce soir.

Moi : merci ma sœur,

Sur ce, j’allai dans ma chambre pour m’allonger

La Fissure