Chapitre 10: Des confessions à faire?

Ecrit par Plume Inspirée

Chapitre 10: Des confessions à faire ? 


- Yves je file pour l'école du dimanche, j'ai fais ton petit déjeuner, on se voit au culte ! 


- D'accord ma chérie, tu as une belle chemise ! 


Je m'arrêtais un instant, je ne sais pas s'il se souvenait mais cette chemise c'est lui qui me l'avait offerte à l'un de mes anniversaires avant que nous ne soyons mariés. Je fis un sourire avant de répondre 


- Merciiiiiiiii 


Nos yeux se croisèrent avant que je n'eus quitté la chambre, j'étais à peine arrivée vers la cuisine qu'il m'interpella 


- Valérie ? 


Je me retournai, il était là à la sortie du couloir, avec son contresieur enfilé à son pantalon et sa chemise jetté négligemment dessus, les boutons ouverts ,je n'eus pas le temps de dire oui, qu'il entama directement 


- Les contacts de la voiture sont sur la tablette du salon, prends la voiture je vais prendre un taxi 


Je fis juste un sourire puis je fis demi tour vers le salon pour prendre les clés, il était là debout devant le couloir entrain d'enfiler sa chemise  quand je passai devant lui après que J'eue récupéré les clés, il me retint par sa main et m'enlassa contre lui avant de me chuchoter à l'oreille 


- Valérie je t'aime ! 


Mes yeux se remplirent de larmes, aucun mot ne suffisait pourtant pour dire à cet homme qui me faisait tant de mal combien je l'aimais. J'étais sortie sans dire mot.


Dans la voiture, pour l'église, je ne cessais de revoir ce regard sincère qu'il avait posé sur moi ce matin, je sais que pour certains j'etais comme une collégienne amoureuse, mais je ne sais pas comment l'expliquer, malgres toutes les énigmes dans le comportement de mon mari, je restais persuadée d'une chose, Yves m'aimait mais seulement il n'avait peut être pas la maturité d'aimer comme Christ aimait l'eglise. Yves m'aimait... Mais pourtant notre couple était loin d'exister. Il fallait que je trouve le noeud, il fallait que je trouve là où nous avions échoué pour en arriver là. 


J'étais arrivée au temple de l'église, j'avais garé la voiture. Cette soeur, me regardait de loin depuis là où elle était, elle me regardait bizarement oendant que je descendais de la voiture. Mais j'avais aussi remarqué le regard de la soeur Florentine sur elle, pendant qu'elle me regardait, la soeur Florentine aussi la regardait. Tout montrait que la soeur Florentine avait remarqué sa façon bizare de m'observer. Je n'aimais pas faire lever des questions dans les têtes des gens, surtout quand les réponses à ces questions se rapprochaient beaucoup de mon couple. Je n'aimais pas l'idée de savoir que quelqu'un pouvait fouiller dans mon couple et y trouver des choses que je ne voulais pas que les gens sachent. 


Ce qui fait que l'attitude de cette soeur commençait à m'inquiéter si soeur Florentine l'avait surpris entrain de mal me regarder qui devait être le prochain à s'en rendre compte ? Et  le fait de chercher à comprendre le pourquoi de ses réactions pouvait amener quelqu'un trop près de mon mariage. Car je restais persuadée que cette fille avait une liaison avec Yves. Il est vrai que malgres toutes ses infidélités, Yves n'avait encore pas entretenu de relation avec une soeur dans l'église, je savais juste qu'il était infidèle à en juger les heures auxquelles il rentrait, ou à en juger de ses conversations tard dans la nuit. Mais jamais je n'avais eu la connaissance d'une seule de ses concubines. Je restais tout de même persuadée que cette soeur était sur le point d'amener une pagaille ici.  Mon instinct d'épouse me mettait sur mes gardes.  Tout sauf exposer Mon foyer ici à l'église ! 


J'avais évité, de passer par là où elle était debout pour éviter de la saluer, car je doutais qu'elle accepte mon bonjour et je ne voulais pas que quelqu'un s'en rende compte. Mais malgres mes efforts, elle fit son possible pour croiser mon chemin. Pendant que j'évitais le sien, elle par contre s'approcha de là où je me dirigeais, il y avait Patrick devant la porte de la salle de l'ECODI, Patrick parlait avec une jeune soeur dont j'ignorais le nom mais que je connaissais bien de visage puis qu'elle ne manquait jamais de m'interpeller tous les dimanches, parfois pour dire bonjour, parfois pour faire un compliment.


 Merylle s'était approchée alors d'eux, je ne pouvais plus l'éviter j'étais déjà presque devant l'entrée en question et évidemment je ne pouvais pas faire semblant, puis qu'il était clair que je venais à l'ECODI. Il fallait que je fasse quelque chose. Il ne fallait pas que cette jeune fille ignore mon bonjour devant Patrick et l'autre soeur. 


Je pris mon téléphone, fis semblant de recevoir un appel puis m'approchant d'eux avec mon téléphone contre l'oreille, je fis mine de parler au téléphone, puis à tour de rôle, je les serra dans mes bras tous les trois, une façon de dire bonjour sans parler. Merylle était prise de surprise, ça elle ne l'avait pas vu venir. Mais je venais de lui faire passer un message en silence. Je ne lui laisserais pas me ridiculiser en public. 


Une fois que j'étais dans la classe de l'ecodi  j'avais enfin racroché mon pseudo appel. Je jettai un coup d'oeil vers la porte et mon regard croisa celui de Merylle. Je la regardai longtemps sans détourner le regard et elle faisait pareil, jusqu'à ce que l'un de mes enfants de l'ECODI m'interpella 


- Maman Valérie, Mardoché accuse les autres, il dit que j'ai volé des crayons de couleurs 


- Non Mardoché, il ne faut pas accuser les autres 


- Mais c'est elle qui avait tenu mes crayons en dernier 


...


Le cours prit fin,  après quoi le culte s'enchaîna, Yves avait très bien prêché comme d'habitude d'ailleurs. Mais aussi comme d'habitude j'avais du mal à concilier ses messages et ce que je savais de lui.  Peu à peu je n'arrivais plus à percevoir le sacré derrière ses prédications hélas ! 


Après le culte je ne trainai pas trop, j'avais une course rapide à faire au marché, il fallait que j'achète des bananes. Je pris rapidement congé de tout le monde. Yves était au milieu d'une conversation avec quelques chantres, parmi lesquelles Merylle. Comme j'avais les clés de la voiture il fallait que je les lui remette pour qu'il rentre à la maison. Alors je m'approchai d'eux. Je fis un sourire à l'égard de tous avant de me tourner vers mon mari :


- Bébé tiens les clés, je vais faire un tour rapide au marché, il n'y a plus de banane à la maison pour ton repas de tout à l'heure.


- Vas en voiture ma chérie, je vais prendre un taxi. Ne traînes pas trop hein sinon je vais m'ennuyer seul à la maison. 


Je répondis par un sourire. Elle était là, elle avait assisté à cette scène de tendresse entre mon mari et moi. Je n'étais pas seulement la Valérie bien éduquée, j'étais aussi une femme qui n'allait pas se laisser marcher dessus par une fille qui sortait de je ne sais où. Que mon mari me fasse voir le pire ok !  Mais qu'une fille pense pouvoir faire les dures devant moi juste parce qu'elle entretenait une relation avec mon mari, ça non ! Je n'étais pas prête à me laisser influencer par mademoiselle qui se passait pour ma concurente.


C'est vrai, que je n'avais pour tant aucune preuve d'une certaine relation entre Yves et elle mais je refusais de croire que c'était un hasard qu'elle ne me sente pas, qu'elle ne veule pas me saluer, qu'elle décide comme par hasard d'entreprendre dans le même domaine d'activité que moi. Sa raison comme quoi elle avait le projet depuis en tête, elle n'avait qu'à le sortir à ma belle mère qui dans toute sa naïveté pouvait croire à tout mais pas à moi.  


Après le commentaire haineux de la fille inconnue j'avais jetter un coup d'oeil au profil de la fille et chose pas trop étonnante, j'avais vu une photo de la fille inconnue avec cette Merylle. C'était donc son amie mais tout ça je le gardais pour moi. Je la voyais venir entrain de tourner autour de ma belle mère, acheter des pagnes. Je conduisais avec la rage dans mon coeur. Celles que je connaissais pas étaient déjà de trop je refusais d'avoir une rivale là dans l'église. Il fallait que je parle à Eunice. Là j'étais prête à me confier auprès de ma soeur. Je savais que pour ce genre de folle, elle allait forcément trouvé une piste pour la faire taire direct. Mais Eunice même ne me parlait pas depuis la scène de la dernière fois.


Au volant je ne faisais pas attention à mon téléphone qui vibrait, une fois au marché, j'avais garée, au moment de descendre de la voiture je pris mon téléphone j'avais reçu une photo, sur whatsapp, photo venant d'un numéro inconnu j'ouvris la photo, 


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J'étais troublée au point où je ne me rendis même pas compte que je n'avais pas pris ma monnaie auprès de la dame des bananes, elle me suivait en courant 


- Maman, maman, maman, votre monnaie vous m'avez remis 10000 frs et avez pris des bananes à 2000 francs. Tenez votre monnaie.


- Ah merci beaucoup maman, que Dieu vous bénisse vraiment ! 


- Amen ! 


J'étais troublée, je fis tout mon possible de conduire calmement. Une fois à la maison, Yves était déjà là, il n'était pas seul, il y avait un jeune frère de l'église avec lui au salon ainsi que Patrick. Pour une fois dans l'histoire de notre couple je n'avais pas la force de vraiment feindre un sourire devant des fils de l'église. Je n'avais fait aucun sourire.


- Mummy des mummy ! ( s'ecria Patrick avec sourire) 


- Vous êtes là ! ( Jé répondis sans sourire, sans enthousiasme) 


Je me dirigeais direct dans la chambre. Je m'étais allongée direct au lit sans me changer, je pris mon téléphone puis fit un message à ma soeur en l'envoyant la photo que je venais de recevoir de ce numéro que je ne connaissais pas. 


<< Je sais que tu es fâchée mais t'es la seule auprès de qui je peux me tourner. Voici le numéro qui m'a envoyé la photo que je viens de t'envoyer xxxxxx. >>


Je n'étais pas sortie de la chambre, vu l'heure qu'il faisait, je présumai que Patrick et l'autre frère étaient certainement partis. C'était bien une première fois que je laissais percevoir à nos invités que quelque chose n'allait pas. Mais je n'avais pas eu la force de faire semblant. 


La porte de la chambre venait de s'ouvrir sur Yves, je m'attendais à ce qu'il soit furieux contre moi, parce que je n'avais pas proposé à manger à nos invités, d'ailleurs je ne m'étais même pas assurée que lui même Yves avait mangé. Mais je n'avais pas la force à de telle attentions. Un tel homme ne le méritait certainement pas. Mais à ma grande surprise, Yves avait un plateau en main, il y avait des assiettes dessus


- Valérie, j'ai fais les bananes que tu avais ramené du marché et réchauffer la nourriture, relève toi tu vas manger 


Euh, ce monsieur était quoi un extraterrestre ou quoi ? Au moment où on s'y attendait le moins il posait des actes.  Ce côté mi-ange mi-demon de Yves faisait trop réfléchir. En même temps ce genre d'attention de la part de mon mari, je ne pouvais que chérir cela. De toutes les façons tant que je n'avais pas des précisions et des confirmations sur la photo reçue tout à l'heure je ne voulais pas laisser paraître quoi que ce soit. Il était vrai que si tout ce qu'il y avait sur cette photo s'avérait exactement comme présenté, notre divorce n'allait pas tarder. Mais tant que rien n'était encore vérifié je ne pouvais pas lancer une quelquonque confrontation. Il me fallait rester zen jusqu'à ce que Eunice se charge mieux de toute cette affaire. Alors je me relevai du lit


- Tu as trop fait cuire les bananes 


- Ahahahahahah tu mets en doute mes talents de cuisiner là ! 


Je fis un sourire. Puis je sentai tout d'un coup une culpabilité face à mon comportement à l'égard de Patrick et l'autre frère, ce n'était pas dans mes habitudes, je m'en voulais, j'aurais du ne pas me laisser emporter 


- Je suis désolée pour Patrick et l'autre frère J'oubli toujours son nom, mais je ne me sentais pas très bien j'espère seulement qu'ils n'ont pas pris ça contre eux. 


- Frère José c'est le nom de l'autre frère, je t'ai excusé auprès d'eux, je ne sais pas ce que tu avais mais une chose est sûre tu n'as pas l'habitude de ce genre de comportement, voilà pourquoi je me suis permis de t'excuser auprès d'eux. Je leur ai dit que tu ne te sentais pas bien. Mais t'inquiète ils ont bien mangé je leur ai servi et j'ai fais la banane. Mange et dis moi ce qui ne va pas.


Je n'avais aucune confirmation, il fallait que j'agisse en toute sagesse, peut être que les jours à venir nous serions entrain d'entamer les procédure de notre divorce qui sais ? Parce que je ne me voyais pas être  en mesure de lui pardonner ce qu'il y avait sur cette photo. Mais pour le moment je n'allais pas me laisser emporter alors je répondis calmement 


- Rien de bien particulier, je n'ai rien compris mais je n'étais pas en forme.


- Je pense que tu travaille trop chérie. Ce voyage te ferra un bien énorme.


Avais je dis à Yves que finalement j'avais trouvé le billet ? Je ne m'en souvenais pas. Mais comment parlait t-il de ce voyage ?  Puis il continua 


- Pasteur Hans m'a fait un mail cet après midi avec ton billet je te le scanne demain au bureau. 


- Oh ok. 


Je n'etais tout de même pas très joviale là maintenant ,il est vrai que je me promettait de d'abord étudier la situation avant de réagir mais en même temps je ne pouvais pas être tout feu tout flamme non je ne pouvais pas être toute souriante là en ce moment. Yves remarquait tout de même que je n'étais pas en moi. 


- Excuse moi Valérie, je suis vraiment désolé de tout ça je sais que ça t'a fait mal


Je déposai la banane que j'avais en main pour le fixer, alors il savait pour cette photo ? Il savait que quelqu'un m'avait révélé son secret ?

Derrière les murs: l...