Chapitre 10 : Diel Skitt

Ecrit par La vie de rose


*** Juliette ***


Diel (se garant en bas de mon immeuble) : Tu fais quoi demain soir ?


Moi (le regardant) : Je ne sais pas encore


Diel (me fixant) : Ça te dit que je t’invite au restaurant ? Ou qu’on passe la soirée ensemble ?


Moi (enlevant la ceinture de sécurité) : On verra bien


Diel (déverrouillant les portières) : Okay


En voulant lui faire la bise sur la joue il a tourné son visage de sortes à ce que mes lèvres touchent les siennes et qu’il essaye de faire passer sa langue en force dans ma bouche. J’ai serré les dents, ce qui l’a fait sourire en me fixant.


Moi (ouvrant la portière) : Bonne soirée.


Diel (souriant) : Ok, tu m’appelles si tu as besoin de quoi que ce soit


Moi (la refermant) : Merci


Je me suis dépêchée d’entrer dans l’immeuble, suivi de mon appartement, en jetant mes affaires sur le canapé. J’avais envie de faire pipi ! Une fois assise sur la cuvette des toilettes, le téléphone en main, en lâchant un gaz et en soupirant d’aise. Ça fait trop du bien de se vider la vessie, surtout après une longue journée. Je n’utilise jamais les toilettes de la fac, jamais. Et encore moins les toilettes publiques. Bref  


Depuis le début de la semaine Diel et moi jouons à un jeu de séduction, je lui ai dit que ça fait deux semaines que j’ai rompu avec Georges et depuis il n’arrête pas avec les baisers volés, les câlins, le fait qu’il soit toujours dans les environs lorsque je sors de la bibliothèque. Il m’a fait clairement comprendre que je lui plaisais, que s’il ne me l’a pas dit auparavant c’est tout simplement parce que j’étais en couple mais maintenant que ce n’est plus d’actualité il tente sa chance.


Je disais donc que dimanche ça fera deux semaines que Georges est parti de l’appartement, que je n’ai plus de ses nouvelles et je n’en donne pas non plus, chacun mène sa vie. Je ne l’ai pas encore annoncé aux parents, je n’ai pas envie d’être perturber à deux mois de mes examens parce que je sais déjà que tous les Ranoké me tomberont dessus, Géraldine la première. Je suppose que de son côté Georges aussi ne l’a pas fait sinon j’aurai eu sa mère au téléphone depuis bien longtemps.


[Ping sms]


Diel : Je me demande bien ce que tu es en train de faire.


Moi (tirant la chasse) : Mieux je ne te dis pas


Diel : Quoi tu fais caca ?


Moi (éclatant de rire) : Lol, non pipi 


Diel : Ah, ça va 


Moi : Si on veut 


Diel : Tu comptes faire quoi de ta soirée ?


Moi (me posant sur le canapé) : Me faire à manger, me poser devant la télé le temps de trouver le sommeil, et ensuite dodo pour demain


Diel : Tu travailles dur dis donc 


Moi (souriante) : Lol ! C’est pourquoi je sors de la fac aussi tard, parce je sais qu’une fois chez moi je n’ai envie de rien faire. 


Diel : Je te taquine t’inquiète ! [Clin d’œil]. Sinon, j’attends toujours ta réponse pour demain soir.


Moi : Je te la donne demain


Diel : J’ai besoin de ça aujourd’hui pour me préparer 


Moi (me mettant sur le dos) : Lol ! C’est un restaurant ce n’est pas comme si c’est toi qui étais en cuisine 


Diel : Et si c’était le cas ? 


Moi (me mettant sur le ventre les jambes en l’air) : Tu sais cuisiner ?


Diel : Tu auras la réponse à ta question lorsque j’aurai la mienne 


Moi (me mordant les dents) : Okay


Diel : Super ! Je passe te prendre à dix-neuf heures trente, ça te va ?


Moi (m’asseyant sur le canapé) : Dix-neuf heures quarante-cinq


Diel : Ok, ça marche 


Moi (me levant) : J’ai répondu à ta question, j’attends la tienne


Diel : Tu le sauras demain [clin d’œil]


Moi (debout devant la table) : Bon je vais me faire un truc à manger, on s’écrit plus tard.


Diel : Ok. 


J’ai posé mon téléphone sur la table en me rendant dans la cuisine. Je n’ai pas voulu faire un grand plat, je suis toute seule, alors j’ai opté pour du cassoulet en mettant mon pain dans le four. 


[Sonnerie téléphone] 


Moi (décrochant) : Allô bonsoir ?


Farah : Bonsoir Juliette


Moi : Ça va ? Il y a un souci ?


Farah : Non, j’appelais pour te dire que l’intervention s’est bien passée.


Moi (posant ma main sur le front) : Ah oui c’est vrai que c’était aujourd’hui ! Tu vas bien ?


Farah : Fatiguée mais ça va 


Moi : Tu es toute seule ou tu es avec quelqu’un ?


Farah : Avec Guadeloupe (sa copine) 


Moi : Okay


[Petite flottement]


Moi : Ça me fait plaisir que tu m’aies informé


Farah : C’était la moindre des choses


Moi (allant sortir mon pain du four) : On devrait s’appeler au moins une fois par semaine qu’est-ce que tu en penses ?


Farah : Pour se dire quoi ?


Moi : Rien et n’importe quoi, discuter comme le feraient des sœurs normales au lieu de se faire la guerre et de se traiter comme si nous étions des inconnues. Hum ?


Farah (bayant) : Okay, on en reparle demain je suis crevée 


Moi : Ça marche, passe une bonne soirée.


Farah : Merci à toi aussi.


Plus tard j’ai eu maman, puis mamie au téléphone, ensuite Diel m’appelé avant que je ne m’endorme. Le lendemain je me suis rendue à la fac faire ce que j’avais à faire, à la sortie j’ai foncé directement à la maison chercher quoi me mettre pour mon diner avec Diel. Je me suis rendue compte de ses appels et messages lorsque j’étais déjà à la maison, c’est aussi à ce moment que je lui ai répondu. Il voulait se rassurer sur le fait qu’on passait toujours la soirée ensemble [Lol].


J’ai sorti ma robe blanche et ma paire de talon rouge de l’armoire avant de me rendre dans la salle de bain m’épiler, prendre une douche, et lisser mon tissage. À dix-neuf heures quarante j’ai reçu un message de Diel me disant qu’il était garé en bas, si ce n’est pas la pression ça je ne sais pas, je finissais à peine mon make-up. J’ai retiré la serviette que j’avais attachée autour de la taille afin de ne pas tacher ma robe. Bref, j’ai tout rangé, à la va vite bien sûr, et j’ai rejoint Diel en lui faisant un bisou. 


Diel (me regardant) : Vous êtes en beauté mademoiselle Hella


Moi (souriante) : Merci, vous n’êtes pas en reste non plus monsieur Skitt


Il a démarré le véhicule et c’est chez lui que nous nous sommes rendus, un vrai appartement de mec. Bien qu’il soit propre et rangé, ça se voyait que c’était pour un célibataire.  


Diel (me regardant) : Mets-toi à ton aise [ce que je fais]. Qu’est-ce que je te sers à boire ? Tu es plutôt vin, bière, jus ou cocktails ? [Se dirigeant vers le bar].


Moi (le regardant) : Cocktails ou jus. 


Diel (me regardant) : Je me disais bien, mais malheureusement je n’ai plus de cocktail.


Moi (me levant du canapé) : Ce n’est pas grave, même du jus.


Diel (me montrant une bouteille) : Crème de cassis ? 


Moi (faisant une grimace) : Non


Diel : Ok, bon laisse-moi te préparer quelque chose. J’étais tellement stressé que j’ai oublié de regarder ce que j’avais dans le bar.


Moi (souriante) : Stresser ? Mais pourquoi ?


Diel (se rendant dans la cuisine) : Fais bien la maligne 


J’étais en train de le regarder faire les tours sur lui-même en prenant un ci et un ça, son manège a duré une bonne vingtaine de minutes avant qu’il ne se présente devant moi avec deux verres joliment dressés.


Diel (me tendant l’un des verres) : C’est pour toi !


Moi (admiratif) : Merci, qu’est-ce que c’est ?


Diel (me regardant) : Tu ne veux pas qu’on aille s’asseoir ?


Moi : Bien sûr 


Nous avons pris place sur son canapé, l’un à côté de l’autre.


Diel (me regardant droit dans les yeux) : Santé 


Moi (soutenant son regard) : Tu n’as toujours pas répondu à ma question


Diel (me fixant toujours) : Bois et tu me dis ce que tu en penses, après je te dirais ce que c’est ! 


Moi (soutenant son regard) : Santé [prenant une gorgée]. Hum…


Diel (souriant) : Tu aimes ?


Moi : oui, c’est très bon 


Diel : C’est une sangria revisitée. À l’époque où je faisais des jobs d’été j’aimais bien le bar. Alors c’est un mélange de vin blanc, du soda, melon de miel, du concombre et de la lime de menthe.


Moi (regardant le verre) : Ah ça ! Tu en as pleins de ce genre ? J’entends par là des recettes 


Diel (me regardant) : Oui, tu les veux ?


Moi : J’aimerai bien oui ! Alors qu’est-ce qu’on mange ?


Diel (bondissant du canapé) : Merde ! 


Au même instant l’odeur du bruler à envahit toute la pièce, pire lorsqu’il a ouvert le four. Je me suis dépêchée d’ouvrir les fenêtres parce que ce n’était tout simplement pas respirable. 


Diel (dégouté) : Tu vois lorsque je te dis que tu me stresses ? Je viens de cramer notre dessert 


Moi (souriante) : Ah mais ce n’est pas grave, pas besoin de faire cette tête 


Je me suis rapprochée plus près de lui et il en a profité à me prendre dans ses bras en m’enlaçant. Bisous dans le cou, sur le front, les joues et pour finir sur mes lèvres. Je me suis laissé faire. Il a fait passer sa langue, puis à sucer la mienne et tiré sur mes lèvres. C’était doux, sensuel et tendre. Il a bien fallu qu’on y mette un terme et que l’on profite de la soirée. 


Diel (me regardant) : Tu veux bien dresser la table s’il te plait ? Tous les couverts se trouvent dans la cuisine 


Moi (me léchant les lèvres) : Oui bien sûr ! 


Mais c’est qu’il a sorti le grand jeu [Lol]. C’est une grosse casserole de paëlla qu’il a posé sur la table, ça sentait très bon.


Diel (posant du vin blanc et du rosée sur la table) : Il n’y a rien de meilleurs que ces deux-là pour accompagner ce plat. 


Moi (admiratif) : C’est toi qui as cuisiné ?


Diel (souriant) : Comme un grand garçon 


Moi (le regardant) : Barman à tes heures perdues et maintenant cuisiner ?


Diel (amusé) : C’est ma passion 


Moi : Wow


Diel (souriant) : Conquise ?


Moi : J’avoue que tu marques des points, mais de là à être conquise il en faut bien plus 


Diel : Okay 


Comme un gentleman il m’a tiré la chaise, il m’a même servi et nous nous sommes souhaité un bon appétit. Non seulement c’était très bon, en plus avec le rosé qui accentuait les saveurs, juste un délice pour les papilles. Je me suis servie deux fois, j’avais qu’une envie celle de tout finir.


Diel (souriant) : Tu es sûre que tu auras assez de place pour le dessert ?


Moi (levant les yeux) : Tu l’as brulé le dessert 


Diel (amusé) : Je sais [rire] mais j’ai pensé qu’on pourrait aller le prendre dehors et profiter un peu à marcher.


Moi : Oh, okay 


Diel : Tu pourras faire emporter si tu veux 


Moi : Oui ! [Éclatant de rire]. C’est l’émotion, c’est trop bon 


Finalement nous ne sommes pas sortis pour ce dessert, on la commandé et c’est assis sur son canapé, coupe de vin blanc pour lui et rosé pour moi, que nous avons passés le reste de la soirée à déguster nos parts de Tiramisu. Il me parlait de sa vie, de ses choix, pourquoi il a voulu devenir policier. À la base il voulait être pompier, [rire] le vin vraiment libère le cœur. Je l’écoutais attentivement le sourire aux lèvres, sans jamais l’interrompre. Il a pris nos verres vides en les mettant très loin de nous, ensuite m’a attrapé par la taille en me tirant à lui de sortes à ce que je me retrouve au-dessus de lui. 


Diel (me regardant) : Tu ne parles pas beaucoup toi 


Moi (soutenant son regard) : J’avoue, j’aime plutôt écouter.


Diel (bisou dans le cou en me mordant) : Je ne connais toujours pas les raisons de ta rupture


Moi (souriante) : Est-ce que c’est important ?


Diel (me regardant) : Un peu oui


Moi (soutenant son regard) : Non, je ne pense pas 


Il s’est redressé en me faisant basculer, ce qui nous a fait inverser les places. Lui au-dessus et moi en dessous, ma robe est remontée au niveau du dos, mon string dehors. La gêne s’est lue sur mon visage 


Diel (me regardant) : Quoi ?


Moi (fuyant son regard) : Rien


Diel (tournant mon visage de sorte à ce que je le regard) : Quoi ?


Moi (le regardant) : Cette position me met mal alaise 


Diel (se redressant) : Ah bon ?


J’ai profité de son geste pour baisser ma robe, ce qui l’a fait sourire. Il s’est remis au-dessus de moi en m’embrassant cette fois-ci. À chaque fois que je sentais ses mains descendre sur mes fesses je les remontais et ce geste nous amusait. Au fur-et-à-mesure des bisous, des caresses, je commençais à être à l’étroit. Mon entre jambe s’est mis à palpiter et le fait de sentir l’érection de Diel contre mes parois n’arrangeait pas la chose. Le mieux pour tous les deux était d’y mettre un terme. Lorsqu’il s’est mis sur les genoux en me regardant je me suis dit qu’il avait lu dans mes pensées mais en fait non, c’était pour retirer son T-shirt.


Il est revenu au-dessus de moi en m’embrassant de partout, me caressant de partout, et sans m’en rendre compte je me suis mise à gémir tout en essayant de cacher la chaleur que je ressentais entre les jambes. 


Diel (marquant une pause en me regardant) : Si je retire ta robe tu y vois un inconvénient à cela ? Je ne ferais rien que tu ne veuilles Juliette. 


Son regard était intense et sombre, sans rien dire je me suis redressée en tenant ma robe qu’il a par la suite envoyé valser. Mon soutif n’a pas fait long feu non plus et son pantalon par la même occasion. Nous n’avions plus rien d’autre que ma ficelle et lui son caleçon. Il s’est mis à me parsemer de baiser le long du corps sur jusqu’au maillot. Je le regardais sans rien dire, il a voulu me retirer le string mais j’ai attrapé ses mains en signe de protestation. 


Pas grave puisqu’il a soulevé mes jambes en les ramenant au niveau de mon visage et l’instant d’après il passait sa langue entre ma fente, le string sur le côté. J’ai voulu me dégager mais lorsque j’ai senti cette douceur, je me suis laissé faire au point de ne m’être pas rendue compte que j’étais toute nue. Nous étions tous les deux excités, je le ressentais dans le bas du ventre cette chaleur qui ne cessait de grandir en moi. 


Diel est revenu à ma hauteur en m’embrassant, il avait le gout de ma mouille sur les lèvres [beurk]. Il a pris mes mains qu’il a posées sur son sexe en me demandant d’une voix rauque de le toucher, ce que j’ai fait. Je me suis mise à le masturber tandis qu’il me masturbait. Il a voulu qu’on se mette en soixante-neuf mais j’ai refusé, je ne me voyais pas le sucer. Je ne l’ai jamais fait et je ne compte pas le faire. Nous avons alors gardé la même position un bon moment jusqu’à ce qu’il se redresse en me demandant de m’asseoir sur lui. La vue de son sexe gonflé dans le caleçon m’a fait sourire, je ne sais pas pourquoi. 


Après hésitation je me suis posé à califourchon sur lui et j’ai senti son sexe buter mon entrée


Moi (essayant de me redresser) : Non Diel 


Diel (me regardant) : Je ne le fais pas entrer promis. [M’embrassant le bout du sein], je veux simplement me frotter à toi. Tu as déjà fait le pinceau ? [Non de la tête, je ne sais même pas c’est quoi aussi] Promis il n’y aura pas de pénétration. 


Moi (soutenant son regard) : Ok


Et il n’y a pas eu de pénétration, enfin pas de son sexe mais de ses doigts uniquement jusqu’à ce qu’il se libère contre mes fesses. Il s’est mis à mimer l’acte et ce geste me rendait folle j’avoue. Dans mon excitation j’ondulais mes hanches à chaque frottement et va et viens de ses doigts en moi, tout en gémissant et en échangeant des baisers. Il m’a serré très fortement contre lui puis m’a embrassé langoureusement avant que l’on n’aille prendre une douche séparée, moi en premier. 


Quand je suis sortie de la salle de bain Diel m’a remplacé, mes vêtements étaient posés sur son lit. Je me suis dépêchée avant qu’il ne sorte et c’est assis dans le salon que Diel m’a rejoint. Il m’a tendu la main, m’a pris dans ses bras, et nous avons échangés un long baiser. Même chose lorsqu’on s’est garé en bas de mon immeuble. C’est le sourire aux lèvres que j’ai rejoint mon lit, il m’a proposé d’aller rejoindre ses potes mais j’ai décliné l’offre. J’avais besoin de penser à ce qui s’est passé entre nous ce soir. 


*** Sylvain ***


Cela fait plus d’une semaine que je n’arrive pas à joindre Murielle, depuis son coup de fil dans lequel ses câbles ont foutu le camp. N’ayant aucun moyen pour rentrer en contact avec elle, après le boulot j’ai donc fait un détour en me rendant chez ses parents. Sa mère a été surprise de me voir en ouvrant la porte d’entrée, elle m’a cédé le passage en pensant que je venais voir son mari qui était dans leur chambre. 


Caroline (me regardant) : Prends place, je vais chercher Magloire dans la chambre [ce que je fais] 


Il a eu un brouhaha avant que le couple Raoubet ne se présente devant moi, j’ai tendu la main à Mr Raoubet avant qu’il ne s’asseye en face de moi.


Mme Raoubet (me regardant) : Je te sers quelque chose à boire ?


Moi (souriant) : Non merci, ne vous dérangez pas  


Mme Raoubet (prenant place) : Mais non, ça ne me dérange pas 


Mr Raoubet : Alors que nous vaut cette charmante visite ?


Moi : Tout d’abord je tiens à m’excuser de passer à l’improviste mais au vue de la situation je n’ai pas trop eu le choix.


Mr Raoubet (perplexe) : De quelle situation ?


Moi (l’air de rien) : Du fait que Murielle et moi attendions un enfant et que pour je ne sais quelles raisons elle ait décidé de ne plus répondre au téléphone


Mr Raoubet (regardant sa femme) : C’est quoi cette histoire Caroline ?


Mme Raoubet (me regardant) : C’est quoi cette histoire Sylvain ? 


Moi (confus) : Vous n’êtes pas au courant ?


Eux (en chœur) : Au courant de quoi ? 


Mr Raoubet (haussant le ton) : Aux dernières nouvelles Murielle vient de rompre avec l’enfant Gondjout, c’est quoi cette histoire de grossesse ?


Moi : 


Mr Raoubet (regardant sa femme) : Appelle-moi ta fille, qu’elle me dise c’est quoi cette histoire de grossesse ! Elle est enceinte de combien de mois ? 


[Madame Raoubet s’est dépêchée d’aller chercher son téléphone et de reprendre sa place près de son mari en lançant l’appel]


Moi : Dix-sept semaines maintenant


Mme Raoubet (hurlant) : Quatre mois ? 


Moi : Oui, je ne savais pas qu’elle ne vous en avait pas parlé, d’autant plus que toute ma famille est au courant de cette histoire


Mme Raoubet : Seigneur ! Oui Allô Murielle […] Je ne t’agresse pas. Il y a Sylvain qui est assis dans notre salon. [Mettant le haut-parleur]


Murielle : Qu’est-ce que tu dis maman, je n’ai pas compris ta dernière phrase 


Mr Raoubet : Tu es enceinte Murielle ? 


Murielle : Quoi ? 


Mr Raoubet (hurlant) : Arrêtes de nous prendre pour des imbéciles ! Il y a Sylvain qui est assis dans le salon et qui vient de nous annoncer que tu es enceinte de quatre mois ? Quatre mois ! Et tu ne prends pas la peine de nous informer ? 


[Silence] 


Mr Raoubet (me fixant) : Et c’est depuis quand que vous vous êtes remis ensemble ? 


Murielle (du tic au tac) : Un mois après ma rupture 


Mme Raoubet (me regardant) : Donc vous êtes ensemble ? 


Murielle : Oui


Mme Raoubet : Je m’adresse à Sylvain Murielle 


Moi (me raclant la gorge) : Pas en tant que telle. Moi ici et elle en France, c’est un peu compliqué


Mr Raoubet (haussant la voix) : Pas en tant que tel ? Expliquez-moi parce que je ne comprends pas. Si vous saviez que chacun à sa vie à l’autre bout du monde, pourquoi avoir fait un enfant ? Et votre relation date de quand ? 


Mme Raoubet (du tic au tac) : C’est la raison pour laquelle Pauline Gondjout t’a traité de pute Murielle ?  


Mr Raoubet : Quoi ? C’est quoi cette histoire encore ?


Mme Raoubet (me regardant) : Vous aviez repris à coucher ensemble lorsque Murielle est venue ici pour le mariage de Yolaine c’est cela ? 


Mr Raoubet (hors de lui) : J’exige qu’on réponde à mes questions. C’est quoi cette histoire ?  


[Silence] 


Mr Raoubet (me fixant) : Je vous écoute Mr Mpolo ! 


MERDE 


[Ping sms]


Murielle : J’allais t’insulter le con de ta mère Sylvain si je ne la connaissais pas, c’est parce que c’est une femme que je respecte que je m’abstiens. Pourquoi tu ne peux pas fermer ta bouche qui est comme le con ouvert d’une femme qui s’apprête à sortir son enfant ?  Pourquoi ? 


Mr Raoubet : Jeune homme j’attends des explications, parce que ce n’est pas mon nom que vous allez salir encore une fois dans cette ville. Non, pas cette fois-ci.


Moi (me raclant la gorge) : Il ne s’est rien passé entre Murielle et moi durant son séjour ici, je l’ai invité au restaurant et nous avons fini la soirée en boite de nuit avec des amis. 


Mme Raoubet (me fixant) : Et neuf mois plus tard elle se retrouve enceinte de quatre mois ? N’insultez pas notre intelligence Mr Mpolo. 


Moi (petite voix) : Je n’oserai pas. [Ravalant ma salive] Lorsqu’on s’est revu c’était dans le but de lui avouer mes sentiments, je ne savais pas que son couple battait de l’ailes.


Mme Raoubet : Ton couple battait de l’aille Murielle ? 


Murielle : Oui


Mr Raoubet : Et c’est depuis quand ? 


Murielle : Jules-Ernest et moi avions déjà des problèmes bien avant 


Mr Raoubet (l’interrompant) : Nous sommes en France le mois prochain. Tout ça c’est long, on va tout arrêter. [Me fixant] Dès mon retour monsieur Mpolo j’aimerai rencontrer vos parents.


Moi (le cœur battant) : Mes parents ?


Mr Raoubet [se levant] : Oui, nous fixerons une date pour les présentations. Vous êtes en couple n’est-ce pas ? Vous êtes au courant de ce qui se passe en ce moment n’est-ce pas ?


Murielle : Papa tu ne peux pas prendre cette décision à notre place


Mr Raoubet (hurlant) : Lorsque tu décides de prendre une grossesse avec l’homme que tu as quitté pour un autre et ensuite te remettre avec, tu espérais que je réagisse comment ? Ça va être quoi Murielle ? C’est ta mère et moi qui subissons la moquerie des gens de cette ville et j’apprends que les filles Gondjout te traitent maintenant de pute à cause de cette histoire ! Tu es une pute Murielle ?


Murielle (petite voix) : Non


Mr Raoubet : Bien. Nous allons donc officialiser votre union afin de laver cet affront. [S’en allant] Vous connaissez la sortie.


J’ai bondis de mon siège comme quelqu’un qui venait de recevoir un coup de pied entre les bourses. Une fois installer dans mon véhicule mon téléphone s’est mis à sonner, c’est Murielle qui m’appelait


Moi (décrochant) : Écoutes moi bien Murielle, ce n’est pas parce que je ne réponds pas à tes insultes que tu peux tout te permettre avec moi.


Murielle (hurlant) : Et tu cris sur moi ? 


Moi (hors de moi) : La ferme merde ! 


Murielle : C’est toi qui ne sais pas fermer ta gueule ! Qu’est-ce que tu as 

Clic.


J’ai raccroché et mis mon téléphone en mode silencieux puis j’ai démarré en rentrant chez moi. Je viens de m’ajouter un autre souci ! J’ai trouvé Audrey toujours pimpante comme d’habitude, mais aujourd’hui sa tenue ne m’a fait aucun effet. Ni même de savoir qu’elle n’avait rien en dessous et qu’elle m’avait cuisiné mon plat préféré. Pour tout vous dire je me suis couché sans manger mais avec une terrible migraine.


Audrey (mon téléphone à l’oreille) : C’est qui ? 


Moi (la regardant) : Donnes


Audrey (me fixant) : Murielle, Sylvain ne se sent pas bien. Si tu as un message tu me le laisses et je le lui transmettrai ou… [Regardant l’écran] Elle vient de me raccrocher au nez.


J’avais la tête qui cognait, donc pas la force d’ouvrir ma bouche. Audrey a posé mon téléphone sur le chevet, de son coté du lit, en se mettant à califourchon sur moi


Moi (la regardant) : Je ne suis pas d’humeur 


Elle a essayé de m’embrasser mais j’ai mis le visage sur le côté, ce n’est pas pour autant qu’elle s’est découragée. Ses mains sont allées se poser sur mon sexe, je la regardais faire tout son cinéma sans bouger. J’ai résisté du mieux que j’ai pu mais la chair est faible. Et c’est sans compter la détermination d’Audrey à me faire plier, toujours le sourire aux lèvres.


Audrey (me caressant le torse) : Si tu m’expliques maintenant ce qui ne va pas ?


Moi (regardant le plafond) : J’étais voir les parents de Murielle, depuis la semaine dernière elle m’a bloqué soi-disant j’aurais parlé de sa vie aux gens !


Audrey (me regardant) : De quelle vie ?


Moi (la regardant) : Du fait qu’elle soit enceinte


Audrey : Euh, tu es bien le père oui ou non ? 


Moi (ne voyant pas ou elle veut en venir) : Oui


Audrey : Alors où est le problème si tu dis qu’elle est enceinte puisque cette histoire est tout aussi la tienne, je ne comprends pas son raisonnement. L’enfant vous appartient à tous les deux, pourquoi tu n’aurais pas le droit d’en parler ? 


Moi : Je n’avais pas vu ça dans ce sens-là, elle a presque failli me faire culpabiliser alors que tu as parfaitement raison ! 


Audrey (se redressant) : Lol ! Tu viens ?


Moi (la regardant) : Venir où ?


Audrey (sortant du lit) : A table Sylvain, la nourriture nous attend 


Elle s’est rendue dans la salle de bain avant de sortir complètement de la pièce, j’ai voulu résister mais mon ventre m’a rappelé à l’ordre. Après la douche j’ai rejoint Audrey qui avait déjà pris ses aises autour de la table, et c’est avec appétit que j’ai vidé mon assiette.

Passion: Amour, Orgu...